C’est l’une des scènes cultes du film Grease, Danny et Sandy, John Travolta et Olivia Newton-John, lancés dans un duo qui a fait le tour du monde. Le songwriter nantais Gaume vient de reprendre le titre à sa manière, avec un quatuor à cordes, des guitares et pas mal de frissons…
Elle fait partie des chansons les plus entendues à travers la planète, du Japon au Canada, de la France aux États-Unis, You’re the One That I Want a squatté le podium des charts pendant des semaines, des mois, avant d »être reprise un peu partout et par tout le monde, de Patrick Topaloff et Sim (oui oui!!!) à Angus and Julia, en passant par The Shadows ou Pauline Croze.
Quarante ans après, le Nantais Roman Gaume qui a sorti son album Square One il y a quelques semaines et que nous avions rencontré à l’occasion, nous en offre une magnifique reprise en compagnie de son groupe et d’un quatuor à cordes. Déjà plus de 126 000 vues au compteur, on aime, on partage…
Vous l’avez peut-être aperçu à l’occasion de la dernière édition des Z’Eclectiques ou en première partie d’Arthur H, Gauvain Sers et Juliette, l’Angevin ThéOphile avec un O majuscule s’il vous plait, élabore peu à peu mais sûrement un univers musical singulier, poétique et pudique, à l’image de ce nouveau single Andy, clipé par Hugo Sechet aux Folies angevines…
De la chanson moderne électronique française. C’est ainsi que ThéOphile décrit sa musique et c’est tout juste. Né à Rablay-sur-Layon, ce jeune amoureux du verbe et de la mélodie travaille seul sur ses instruments et son ordinateur des chansons qui respirent l’air du temps. Avec son nouveau single Andy, ThéOphile raconte une rencontre qui l’a profondément ému, une rencontre en prison. Récit…
« Lors d’un concert dans la maison d’arrêt d’Angers organisé par l’association du Genepi, j’ai eu l’occasion de jouer et de discuter avec des résidents pendant 2h, sans la présence de gardien. Andy fût le plus à l’aise pour parler de ses conditions de détention, de sa réalité face aux incarcérations qu’il a vécu ainsi que du cercle infini et viscéral qui le maintenait dans les griffes de la justice.
Ce moment était riche et émouvant, or, j’écris sur les sentiments que j’éprouve à un moment donné. Cette rencontre, pour moi, devait être racontée par un moyen et le mien c’est la musique.
J’ai vécu ce moment en compagnie du réalisateur du clip (Hugo Sechet), avec qui a l’époque, j’avais un duo et qui a joué et discuté avec moi dans la maison d’arrêt. Ce fut donc une expérience qu’on a vécu et ressenti ensemble, d’où mon envie de faire le clip avec lui. Je lui ai donné carte blanche pour lancer le projet qu’il a réalisé avec passion et sur lequel on a échangé pour arriver au résultat actuel ».
Prêts pour le grand saut ? En l’espace de quelques jours, le duo nantais Sylbi Vane a sorti un premier album et diffusé un premier vrai clip, deux bonnes raisons de plonger dans son univers folk intimiste…
Sylbi Vane
Tony à la batterie et Romain à la guitare forment ce très jeune groupe de folk nantais dont les influences sont à chercher du côté des « icônes de la folk moderne », comme Bon Iver et Sufjan Stevens qu’ils citent sans hésiter et dont ils cherchent « à tirer l’essence acoustique et universelle ».
Leur premier album baptisé L’Origine du bleu est disponible en numérique depuis le 22 mars ici-même. Huit titres le composent formant un univers folk intimiste, mélancolique et contemplatif.
Du son mais aussi des images. Un premier clip accompagne l’album depuis quelques jours, Hundred, tourné entre Nantes et Crossac en bordure de la Brière, avec quelques images volées sur le littoral du côté de la baie de Pont-Mahé et de Quiberon. Que racontent ce titre et ce clip ? Réponse des intéressés…
« Avec ce clip, nous avons simplement voulu montrer le lien qui unit toutes personnes à son environnement, on a beau changer de décor, il n’y a plus grand chose à faire aujourd’hui, les mondes s’opposent sans cesse et on les traverse sans réellement le vouloir. Comme une ritournelle éternelle, l’errance comme fonction naturelle et salvatrice. »
Ça va pulser dans les chambres d’ados. Les Frères Casquette, activistes de la culture rap auprès des kids, reviennent avec un clip à faire fondre illico les platines et autres plateformes de téléchargement. Du rock aux accents rap ou l’inverse, juste de quoi fermer les yeux et se rêver en star…
On ne présente plus les Frères Casquette. Depuis maintenant pas mal d’années, le quatuor angevin distille un rap pour les mômes qui n’a musicalement rien à envier à son grand frère. La preuve ? La voici avec ce nouveau single La Star, extrait de l’album La vie devant nous, clipé ici par Robin Alliel et Nina Faustine Touches. Max Casquette, Sam Casquette, Cousin Bob et DJ Casque nous racontent tout ça…
« On l’a tous fait ! Bien fermé la porte de notre chambre, lancé notre morceau préféré, et nous imaginer devant une foule en délire. On prend ce qui nous passe sous la main qui peut faire office d’instrument puis on ferme les yeux et on part loin, très loin, pendant que nos parents terre à terre parlent de leur journée de travail en préparant à manger.
C’est ce qu’illustre le clip de La Star et c’est intemporel de vouloir se prendre pour une star, nous le faisions et nos enfants le font aussi, encore plus aujourd’hui, avec toutes les possibilités qu’offrent les réseaux sociaux pour se démarquer, proposer quelque chose d’original, être vu par le plus grand nombre, être cliqué, commenté et surtout… être aimé ».
« C’est un morceau de rap qui sonne rock, avec du flow et un beat à beaucoup plus de 60 bpm… sacrilège ? Et ça fait du bien, ça fait bouger la tête de toute la famille, même ceux qui disent : « j’aime pas le rap d’habitude, on ne comprend pas ce qu’ils disent et il y a trop de grossièreté » ; même ceux-là se font prendre, car il y a des souvenirs dans ce morceau, des références 80’s, dans le son de la guitare, de la batterie.
On retrouve aussi ces références dans les images, on se souvient de nos vieux jouets, de nos posters, de nos vieilles consoles aux jeux pixelisés, de notre envie de prendre notre vélo comme l’enfant dans E-T et d’aller vivre des aventures, de faire tomber les barrières, ne plus être l’enfant réservé, de monter sur scène et montrer la vrai personne qui bouillonne en nous, sûre d’elle, pleine d’imagination et de talent »
Comment bien commencer le week-end ? En musique peut-être. Et pourquoi pas avec la soul de Malted Milk. Le septet nantais emmené par le chanteur/guitariste Arnaud Fradin vient de sortir un nouveau clip, To Build Something, enregistré à Stereolux. Attention frissons…
Le nouvel album de la formation nantaise sortira le 24 mai chez Mojo Hand Records, le premier single est quant à lui annoncé pour le 29 mars en version album. Histoire de patienter de la meilleure des manières qui soit, voici ce même single en version live et en clip, To Build Something…
Libre, intimiste, mélancolique, expérimental, l’univers folk de Nathan Leproust, aka Teenage Bed, est unique dans le paysage musical nantais. Sa musique ne s’entend pas, elle s’écoute, elle se mérite presque, ne révélant son véritable caractère qu’après plusieurs écoutes. Le songwriter vient de lancer un nouveau label, un nouveau single, un nouveau clip, et s’apprête à sortir un album en compagnie de l’artiste américain Shelf Life. Interview…
Tu viens de lancer un nouveau label Pale Figure, pourquoi ce nom ? Et pour quoi faire ?
Nathan Leproust. J’ai toujours plein d’idées et d’envies, que ce soit en terme de clips, projets, créations, dates à mettre en place… J’aime bien organiser les choses et j’avais envie d’avoir les mains libres. Monter un label est arrivé comme une évidence il y a quelques mois et pour moi ça redonne un peu de sens à la notion d’indépendance. Curieusement, le nom est venu avant le projet. Et j’en suis bien content parce que c’est toujours difficile de trouver le nom parfait. Pale Figure, ça se dit en anglais comme en français et plus ça va plus je suis attaché à redonner une place au français dans ce que je fais donc c’est bien. En plus, ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.
Ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.
Le premier projet à sortir sous ce label s’appelle Fairy Tales in Yoghourt. Peux-tu nous le présenter ?
Nathan. C’est le projet de Benoit (Classe Mannequin, Bantam Lyons, Trainfantome,…) et tout bon Nantais fan de musique indé l’aura vu sur scène plusieurs fois avec un projet ou un autre. Fairy Tales c’est son projet le plus intimiste et proche de sa composition pure. Forcément, ça me parle. C’est des mélodies douces mais percutantes, une tension très classe entre de la technique musicale et une certaine simplicité dans la manière de la délivrer. C’est un des premiers projets nantais que j’ai connus en arrivant il y a 7 ans. On avait fait une vidéo acoustique réalisée par Steve Marchesse à l’époque et j’en garde un souvenir vif. Quand il m’a parlé du fait qu’il allait sortir un EP, je lui ai tout de suite proposé. Il a un album génial en gestation depuis des années. J’espère qu’il le sortira un jour (Vas-y Benoit bordel!!!)
En quoi consistera précisément ton job ?
Nathan. Pour l’instant, je suis tout seul. L’idée c’est de valoriser les projets sur les médias, éventuellement trouver des dates, créer des connexions, éditer des K7, proposer des outils de com… L’idée, c’est de partir des projets et de les pousser comme je peux. Là, je suis concentré sur les deux premières sorties mais j’ai un ou deux autres trucs sur le feu.
Tu es toi-même musicien. Avec ton projet Teenage Bed, tu t’apprêtes à sortir sous ton label un album réalisé avec un Américain de Philadelphie, Shelf Life. Qui est-ce ? Comment l’as-tu rencontré ?
Nathan. C’est une histoire un peu folle. Je suis parti en voyage aux États-Unis à la fin de l’année 2018. J’avais contacté ce type à Philadelphie parce que j’écoutais sa musique et qu’elle me parlait beaucoup. Il m’a répondu et on avait convenu que ce serait cool de boire une bière comme je passais par là-bas. J’ai fini par passer tout une soirée chez lui à parler musique et à se faire écouter des démos. On s’est directement super bien entendu. C’est un gars super. J’étais sensé rester un jour et deux semaines plus tard j’avais passé Thanksgiving avec lui, appris deux ou trois trucs sur le football américain, enregistré un album et partagé un dîner avec Alex G, une de mes grosses influences. Merci Philly.
On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album
Comment en vient-on à décider d’écrire un album à quatre mains ? Comment et où s’est déroulé l’enregistrement ?
Nathan. On n’a pas vraiment décidé. Scott est quelqu’un de très prolifique. Il a sorti 4 albums rien que sur 2018. C’est aussi ce que j’admire chez lui. Pour le coup, j’écris aussi assez vite et c’est pour ça qu’on s’est bien entendu je pense. On aime capter les chansons quand elles sont encore fraîches. Son studio est dans sa cave. À partir de là tout s’est enchaîné rapidement. On a spontanément bossé sur un morceau le deuxième jour puis un autre le lendemain… Et ainsi de suite. Au bout d’une semaine on s’est rendu compte qu’on avait quatre morceaux quasi-finis alors on a poussé le processus. On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album.
On te sent très heureux de cette expérience et du résultat. À deux, on est quelqu’un d’autre, comme tu le chantes dans le single Rendezvous ?
Nathan. Oui, il y a de ça. Scott et moi étions à différents moments musicaux et humains et nos routes se sont croisées dans un timing presque parfait. On s’est beaucoup apporté l’un et l’autre. Je me sens chanceux et c’est important de célébrer sa chance une fois de temps en temps. Concernant cette phrase, elle a forcément un écho particulier par rapport à cette collaboration mais c’est aussi un clin d’œil à Abby la copine de Scott avec qui j’ai aussi beaucoup partagé. On discutait à 3 heures du matin sur les choses de la vie et de l’amour et je me suis souvenu d’une phrase que m’avait dit ma mère ‘A deux on est quelqu’un d’autre. Oui, mais lequel?’. Abby m’a dit que je devrais la mettre en musique. J’en ai eu l’occasion le lendemain.
Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.
On ne peut pas dire que ta musique soit mainstream. On pourrait même parfois la qualifier d’expérimentale, en tout cas d’intimiste. Comment la qualifies-tu toi-même ? Et quelles peuvent être tes influences ?
Nathan. J’aime la chanson et ce qu’on appelle le songwriting. L’art de faire danser un propos avec des accords et des rythmiques c’est ce qui m’intéresse que ce soit dans la pop, le rock, le folk ou même le rap. Mon voyage sur la côte Est des États-Unis n’était pas anodin, je me sens très proche d’une certaine scène musicale de là-bas et je suis aussi très attaché à la démarche d’enregistrement. En fait, j’aime beaucoup les musiciens qui composent, chantent et enregistrent eux-mêmes parce que ça touche à une certaine pureté du propos artistique global et même si le résultat n’est pas parfait, il n’en est que plus humain. Dans cette tradition, je pourrais citer The Microphones, Coma Cinema, (Sandy) Alex G ou même Elliott smith. Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.
Où pourra-t-on découvrir en live ce projet transatlantique ?
Nathan. Je suis actuellement en train de nous organiser une tournée en France début mai. Je peux déjà vous dire qu’on sera à l’Ère de Rien le 28 avril après midi au manoir du Parc de la Morinière sur des sessions semi-acoustiques. Si tout va bien, on fera quelques dates en ‘full band’ avec basse et batterie pour défendre l’album à travers la France.
Album, label mais aussi festival, tu fais partie de l’organisation de L’Ère de rien dont tu parles justement, festival qui se jouera cette année les 27 et 28 avril à Rezé. Un groupe à conseiller ?
Nathan. Avec toutes ces histoires, je suis fatalement moins impliqué dans l’organisation cette année mais l’équipe est en train de faire un travail de fou pour cette édition. À commencer par le magnifique teaser qui est, je pense, le plus réussi depuis le début de l’aventure. Côté programmation, si je devais ne citer qu’un groupe, je citerais sans doute Puma Blue. Je garde un très gros souvenir de sa prestation en live et je sais déjà que ça va marquer les esprits.
Merci Nathan. Propos recueillis par Eric Guillaud le 28 février 2019. Plus d’infos sur Teenage Bed ici, sur le label Pale Figure là
L’album Shelf Life X Teenage Bed sera disponible le 15 mars
Electro, rap et chanson française, c’est le ticket gagnant de Labotanique. Ce duo de pop urbaine sort un deuxième EP le 29 mars. En attendant, voici son nouveau single, Bleu Cobalt, clipé par Adeline Moreau et tourné en grande partie au café Landru rue Lekain à Nantes…
Bleu comme le ciel ? Bleu comme les yeux des enfants ? Bleu comme l’océan? Non, le nouveau single du duo nantais Labotanique évoque le bleu de nos écrans, de ces ordinateurs, smartphones et tablettes qui nous empêchent de suspendre la course, de prendre le temps, au moins le temps de l’amour…
« Le bleu des écrans nous oppresse / qu’avons nous fait du présent / le bleu des écrans nous empresse / de mettre nos vies en suspens »
Depuis la création du duo en 2016, Ronan Moinet et Thomas Cochini n’ont de cesse de s’amuser avec les mots et les images, les images et les mots. En plantant des petits graines de poésie ici et là dans leurs chansons. En recouvrant le tout d’un brin de réflexion. Labotanique, c’est aussi des textes qui racontent des choses sur notre temps, notre quotidien, une envie de rendre peut-être le monde un peu moins moche, un peu plus doux. De la pop urbaine au service de l’utopie. Ou l’inverse !
Le clip Bleu Cobalt, réalisé par Adeline Moreau du collectif nantais Clack, est à l’image de leur univers, doux et lucide, avec une approche esthétique piochée quelque part entre la pop et la nouvelle vague. En quelques mots, voire un peu plus, Ronan et Thomas nous expliquent tout ça…
Des couleurs qui sautent aux oreilles
Ronan.Du côté du texte, j’avais envie de faire une chanson sous la forme d’un tableau, avec plein de couleurs qui sautent aux oreilles… En fait, je suis assez fasciné par les allers-retours qui existent entre le langage écrit et le langage visuel, et inversement. C’est une question que je me pose souvent : est-ce que mon cerveau fonctionne en terme d’images ou de mots ? En réalité, j’ai l’impression d’être naturellement plus attiré par les images (d’ailleurs, je crois que j’ai réellement lu ma première BD au lycée, avant je ne faisais que regarder les cases… Pareil pour les livres, avant mes études supérieures ça ne m’intéressait pas du tout) et ça m’étonne toujours d’avoir choisi l’écriture pour exprimer ma créativité…
Thomas. Sur « Bleu Cobalt », j’ai utilisé de vieux synthétiseurs pour avoir de belles textures sonores, avoir quelque chose de vivant, c’est légèrement detuné ce qui donne de la couleur au morceau. C’est d’ailleurs le cas sur l’ensemble de notre projet « 47e Parallèle » qui sortira le 29 mars prochain, dont « Bleu Cobalt » fait partie. Pour sa réalisation, nous avons travaillé avec Raphaël D’Hervez, co-fondateur du label nantais Futur. Je me suis très bien entendu avec lui car il est également passionné de synthétiseurs, ce qui annonce la couleur de cet EP à venir…
Ronan.Sur notre EP précédent, nous étions des explorateurs perdus en Amazonie, quelque part sous la canopée… Et tout le développement de ce nouveau disque « 47e Parallèle » vient de ce sentiment que l’on peut ressentir lorsque l’on rentre chez soi après de long mois à l’étranger, on est comme « Touristes de nos propres quotidiens ». Les aventuriers reviennent à Nantes après leur expérience outre-Atlantique ! J’ai passé pour ma part 6 mois au Pérou, et lorsque l’on revient, les premières minutes après que l’avion se soit posé… c’est étrange, mais on se rend vite compte que ce sentiment inhabituel est magique ! On voit tout notre quotidien d’une manière éphémère, on est curieux de tout, on est en voyage dans notre propre vie ! Mais ce sentiment ne dure pas très longtemps, 6 mois au Pérou m’ont permis de vivre ce sentiment pendant une semaine à mon retour, puis on se réhabitue aux choses. Nous avions envie de le figer dans un disque.
Une esthétique pop et nouvelle vague
Ronan.Quant à la direction à donner au clip de « Bleu Cobalt », elle s’est faite en deux temps. Le premier, sans doute le plus long : il y a quelques années j’avais emprunté à un ami un coffret dvd avec des classiques de Godard… Il est resté deux ans sur l’étagère sans que je ne l’ouvre, mais avec cette envie de le faire à chaque fois que je passais devant, je ne sais pas trop pourquoi… Ça remonte peut-être à cet album photo, celui que l’on a tous dans un coin de la maison, où nos parents ont écrit des commentaires sous les photos, et je me rappelle notamment d’une photo en bord de mer, avec la famille, où une vague vient nous caresser les pieds, et la légende est « Nouvelle Vague »… l’humour d’album photo de mon père. Bref, l’évocation de la nouvelle vague a un côté rassurant pour moi, et c’est sans doute pour ça que j’ai fini par regarder Pierrot Le Fou… Je nai pas été déçu, une telle liberté et plein de couleurs, c’est ça l’idée du clip au départ.
Thomas.Le deuxième temps a été une rencontre avec Adeline Moreau du collectif nantais CLACK, cette fois c’était plus ambiance « Coffee and Cigarettes » de Jim Jarmusch, ou peut-être « Pinard and Saucisson » (à prononcer à l’anglaise) et on s’est dit que l’on allait mélanger les esthétiques pop et nouvelle vague, ce qui donne ce clip vaguement pop, dont on est assez content, on doit le dire !
Propos recueillis par Eric Guillaud le 13 février 2019
Drôle d’oiseau que ce duo. Héron & Duval, s’est posé sur les rives de la Loire, du côté d’Oudon, où il cultive la différence avec un univers fleurant bon l’ambiance de saloon…
À ma droite Gaston Patapon, dit le Héron, à ma gauche, Corto Duval dit l’Audacieux, deux musiciens et comédiens lancés dans une belle chevauchée créatrice autour d’un projet baptisé Héron & Duval, lancé il y a six mois du côté d’Oudon, et d’un spectacle basé sur le folklore américain de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Coocoo Bird est le nom de son premier clip réalisé par Aurélie Piel et Nicolas Lamour, un clip tourné au domaine de la Pilardière à Oudon. Gaëtan Durandière, alias Corto Duval et Nathan Dallérac, alias Gaston Patapon, nous le présentent en quelques mots…
« L’idée du clip m’est venu un soir en revoyant le film Gang of New York. J’en ai parlé dès le lendemain à mon collègue Nathan qui était emballé par l’idée. On a discuté de ce projet avec Bérangère Barathon et on est allé au domaine de la Pilardière à Oudon à quelques kilomètres de chez moi. On s’est assez vite projeté et entendu sur l’ambiance, l’univers, que l’on souhaitait créer. Il nous restait à trouver le financement ».
« On a lancé une campagne de financement participatif sur 40 jours. En 3 jours on avait le budget ! Ensuite on a contacté des professionnels pour la captation, et nos potes pour avoir de l’aide. Certains sont figurants, d’autres nous ont aidé pour le Jour J : (cuisine pour les 30 personnes, entretien du feux, réparation des pannes électriques…). En amont, nous avons travaillé la scénographie. On avait des idées bien précises (roulotte, chevaux, mobiliers…) ».
« L’énergie de la préparation, des donateurs, des participants le jour J était belle. On a terminé par une grosse fête, le soir même, dans une ferme à côté de chez nous. Maintenant cet outil va nous permettre de présenter notre projet musical qui débute tout juste. On commence les concerts dans un mois. On a hâte ».
Le groupe sera en concert au Café du Havre à Oudon le 19 avril 2019, au Rouge mécanique à Nantes le 11 mai 2019, au Jean Geste Café à Gesté le 18 mai 2019
C’est à chaque fois une surprise totale, un délire général, une folie dégénérative et communicative, du grand n’importe quoi mais du résolument génial, les Nantais d’Ultra Vomit sont de retour avec un clip complètement foldingue…
À l’heure où l’on vante l’économie de proximité, les bienfaits des circuits courts, les bons légumes de saison, on aurait pu espérer que les Nantais Ultra Vomit signent une chanson sur la mâche, les rigolettes, le muscadet ou encore le curé nantais, de bons produits du terroir en somme, mais non, les quatre musiciens ont décidé de vendre leur âme au pays du soleil levant en nous chantant les louanges du Toyaki, toyoka, takoyo… pardon… Takoyaki, le tout façon anime japonais. Grandiose !
Il y a de la soul dans l’air. Et pas qu’un peu. Après un EP en 2018, The SoulPhoenixs nous présente son premier clip tourné sous le soleil charentais. De quoi nous faire ressortir les tongs à paillettes pour le week-end…
The SoulPhoenixs
Créé il y a maintenant 3 ans avec la ferme intention de nous faire bouger le popotin, The SoulPhoenixs a connu une belle année 2018 avec la sortie d’un premier EP, une vingtaine de concerts et plusieurs participations à des tremplins, parmi lesquels l’Artist of the Year, organisé par la plateforme de programmation de concerts Gigstarter à Amsterdam, où il a obtenu le prix du public. Il commence 2019 de la même manière avec son premier clip, Phoenix’ Danse. Damien, l’un des sept musiciens des SoulPhoenixs, pose sa trompette le temps de nous le présenter…
« Nous avons tourné notre clip au mois de septembre 2018, dans le cadre magnifique du château de Montendre (17), qui nous a été chaleureusement mis à disposition par la Ville. Nous avons travaillé avec l’association Music de l’ère pour la captation et le montage, et le Studio MKD Record pour l’enregistrement et le mixage de notre morceau Phoenix’s Dance. Nous avons choisi ce dernier afin de mettre en valeur l’aspect festif et fun qui en émane. Ce morceau parle d’échappatoire, du fait de ne pas rester dans l’échec, de poursuivre ses envies, de lâcher prise et se sentir libre ».
Pour découvrir The SoulPhoenixs en live, direction la finale du tremplin Festival la 7ème Vague (85) le 25/02, la finale du tremplin Festival Mégascène (44) le 9/03, le bar Le Melocotton (44)…