Il y a un mois sortait Let’s Rise, le premier album du duo folk nantais After the Bees. À quelques jours de la release party à Stereolux à Nantes, le 7 décembre, nous avons voulu savoir comment Cécile et Alexandra avaient vécu toute cette période. Rencontres, influences, travail sur la scénographie… elles nous disent tout ici et maintenant.
Votre premier album, Let’s Rise!, est sorti il y a maintenant un mois. Comment vous sentez-vous ?
Cécile. Nous sommes très contentes, parce qu’il a un bel accueil, et aussi parce qu’on va fêter cette sortie d’album dans de belles salles : La Luciole à Alençon le 2 décembre et Stereolux à Nantes le 7 décembre. La « release party » à Nantes nous fait d’autant plus plaisir que nos amis Mathias Delplanque, Nathalie Bernardini, Stéphane Babiaud et Céline Challet participent à cette soirée, pour la plupart en jouant des arrangements spéciaux sur nos morceaux!
J’imagine que la période a été particulièrement féconde en émotions et en rencontres de tous types. S’il fallait en retenir une, quelle serait-elle ? Et pourquoi ?
Cécile. After the Bees est un projet qui favorise les rencontres improbables, les lieux atypiques, les situations extraordinaires. Depuis que nous tournons ensemble, c’est un peu notre quotidien. Pour ne citer qu’un moment : le soir de la sortie de l’album, certaines personnes nous ont chanté des titres, parce qu’ils les avaient écoutés et aimés. Ça fait tout drôle, d’un coup le morceau appartient à tout le monde… C’est super émouvant.
Ce n’est jamais parfait un album. Il y a toujours quelques chose qui chagrine. On se dit qu’on aurait dû faire ceci ou cela autrement… C’est votre cas ? Avec le recul, il y a des choses que vous souhaiteriez changer ?
Cécile. Nous avons suivi chaque étape avec minutie. Nous voulions avoir du plaisir à l’écouter et à le faire écouter. La pochette aussi, réalisée par Coralie Marie sur une illustration d’Elise Roy, est vraiment belle, ça nous fait plaisir de présenter un bel objet! Bien sûr, dans un projet comme une réalisation d’album il y a des embûches. C’est une aventure qui a débuté il y a presque deux ans, alors sur une longue période, il y a des hauts et des bas, c’est bien normal! Nous apprenons de tout cela, nous ferons différemment pour le prochain, certainement…
On se nourrit toujours des anciens. Quelles ont pu être vos influences pour ce disque ?
Cécile. On se nourrit des anciens, et des nouveaux aussi. Souvent on cite Neil Young, référence aux cheveux blancs dont l’incroyable modernité musicale nous bouscule toujours. Nous avons toutes les deux écouté PJ Harvey en boucle dans notre chambre d’ado, aussi. Mais les sons qui nous attirent aujourd’hui sont des voix et des ambiances sonores comme ALT J, Half Moon Run, Moddi, My Brightest Diamond, Asgeir, Low Roar, Sigur Rós…
Quel album tourne en boucle chez vous en ce moment ?
Cécile. Là tout de suite, c’est un titre qui tourne : « Ego Song » de Chien Fantôme…
Quel est le dernier concert qui vous a bouleversé ?
Cécile. PJ Harvey à la Route du Rock, c’était fantastique!
Pensez-vous que le duo que vous formez Alexandra et Cécile est la bonne combinaison pour After the Bees ?
Cécile. Nous avons encore beaucoup d’envies de compositions ensemble, ce n’est que le début, on espère! On commence à expérimenter des sons avec notre collaborateur Christophe Sartori. Pour l’instant, on ne sait pas où ça va nous mener… On n’est pas à l’abri de voir la famille s’agrandir!
Un concert d’After the Bees c’est aussi une scénographie, une immersion dans des images. Pouvez-vous en dire un mot de ce spectacle qui accompagne l’album?
Cécile. On a envie que l’univers s’étende. On a envie de partager cette sensation qui nous parcourt quand on compose, souvent dans des endroits reculés, près de la nature. La scénographie vient d’un tableau du plasticien italien Claudio Palmieri : « Fluorescenza ». Nous voulions intégrer le tableau, en faire notre scénographie. Nous voulions capturer des images des lieux de résidences de composition et les utiliser comme lumière projetée sur nous pour fabriquer une lumière organique, mouvante. Christophe Sartori nous a accompagnées dans cette création, d’abord sur la scénographie et puis sur le mapping vidéo. On a demandé à Xavier Cailleau (les films du Dissident) de tourner les images. Et puis on a eu l’aide d’Anne-Cécile Gauthier, pour la cohérence visuelle, et c’est aujourd’hui l’éclairagiste et vidéaste Emmanuel Larue qui pilote tout cela.
Vous serez sur la scène de Stereolux le 7 décembre pour votre release party. Que représente cette soirée pour vous ?
Cécile. Nous sommes nantaises. C’est donc une grande fête que cette date du 7 décembre. On a hâte de présenter le nouvel album à ceux qui ne l’ont pas encore écouté, on a hâte de montrer ce qu’on est aujourd’hui sur scène. On a hâte de partager, ça va être chouette!
On me dit qu’il y aura des invités et des surprises. On peut en savoir un peu plus?
Cécile. Mathias Delplanque ouvrira la soirée. C’est un bidouilleur de sons dont l’univers est étonnant. C’est beau. Nous avons depuis longtemps cherché à travailler ensemble sans trouver le temps. C’est chose faite! Il interviendra sur l’un de nos morceaux!
Nathalie Bernardini, chanteuse et guitariste, intervient sur les albums d’Orange Blossom depuis longtemps. Elle a également joué en duo avec Alexandra au tout début du projet After The Bees. Nous avions envie d’essayer de faire sonner trois voix de femmes ensemble sur quelques morceaux. Et ça fonctionne plutôt bien…
Stéphane Babiaud est un ami musicien de longue date. Nous avons foulé les bancs du conservatoire ensemble, étant ados! Nous avions très envie de collaborer, de mélanger des univers. Et là aussi ça nous plaît bien…
Céline Challet alias Rose Boy est la complice musicale d’Alexandra depuis toujours. Elles ont joué ensemble dans Darling. Artiste multiple, elle compose aujourd’hui pour la scène dans le Groupe Fluo, entre autres… C’était donc évident qu’elle devait venir jouer avec nous. Elle terminera la soirée par un DJ set préparé pour l’occasion…
Merci Cécile et Alexandra
Plus d’infos sur After the Bees ici et là
After the Bees sera en concert le 2 décembre à La Luciole à Alençon, le 7 décembre à Stereolux à Nantes