26 Mai

DECOUVERTE. le groupe nanto-manceau CORBO met les watts avec son premier album « Héros sur mesure »

Avec ces temps bizarres, on aurait tous besoin d’un supplément de poésie. Ça tombe bien, la poésie, c’est leur affaire. Ils viennent de sortir un premier album taillé au burin et à l’amour comme ils disent, rencontre avec des CORBO qui ont plutôt bonne réputation…

© Robin Cavaillès

Pas facile de les catégoriser mais est-ce vraiment nécessaire ? Depuis 2016, les CORBO font dans la « poésie électrochoc », une formule qui a finit par s’imposer et qui leur colle finalement plutôt bien aux plumes.

Car oui, Corbo, c’est d’abord des plumes, une écriture musicale ciselée aux confins du hip hop, du rock et de la chanson française, et des textes slamés qui racontent le temps qui passe, l’amour, la vie. Le poids des mots, le choc des rimes ! Mais le mieux pour parler de tout ça, c’est encore eux. Interview…

Bonjour les Corbo. Comment allez-vous en ces temps étranges ?

Simon. Bonjour, ça va plutôt bien ! On essaie d’optimiser ce qui nous manque d’habitude et qu’on a en excès en ce moment : du temps pour créer, pour réfléchir. On en profite pour enregistrer des choses, explorer de nouvelles pistes avec notre nouveau synthé-man Jérémie Frémont, mais à distance (on vit plutôt éloignés : Nantes/Le Mans/Tours).

Nous avons également commencé une collaboration avec une manageuse bookeuse : Judith Vergnaud, rencontrée à Nantes en début d’année. On prépare le futur tranquillement avec elle, on s’organise en croisant les doigts pour pouvoir refaire des concerts au plus vite, et sortir cet Ep dans les meilleures conditions.

Enfin, coincés chez nous, on a eu l’idée d’un clip réalisé à partir d’un film de zombies (La Nuit des Morts Vivants, de Romero), qu’on a entièrement démonté/remonté et destructuré pour en fabriquer un objet surréaliste. On a tout fait à distance, ça nous a pris beaucoup de temps, mais on a adoré faire ça et on espère qu’il plaira aux gens autant qu’à nous.

Rien n’arrête la musique, pas même un mauvais virus, vous sortez votre premier EP le 22 mai. La route a été belle jusqu’ici ?

Simon. Oui, Corbo est un projet encore neuf qui a eu l’occasion de faire de belles scènes depuis le début en 2017. On avait besoin de marquer le coup et d’enregistrer cet Ep pour pouvoir avancer, comme une photo des 2/3 premières années. Il sort dans un contexte peu favorable, mais on n’y peut pas grand chose, il vivra sur scène dès que possible, et on lui fera des petits frères rapidement 😉

On l’a réalisé de manière assez artisanale, chez nous, avec l’aide de notre sondier Anthony Deneufve. On est allé chercher un peu plus loin que sur le live du côté des synthétiseurs, et on a ré-arrangé certains morceaux pour avoir un objet vraiment fini. Nous avons demandé à un graphiste nantais qui travaille souvent avec le réseau Beatbox France (Tenseï) d’établir un visuel en cohérence avec le contenu de l’Ep. On adore son travail, il vient vraiment mettre le nôtre en valeur.

Il s’appelle Héros sur mesure, « taillé au burin et à l’amour » dites-vous, un peu brutal et un peu doux en même temps ?

Simon. C’est un peu le principe… on aime beaucoup explorer cette dualité dans la musique avec Corbo, ces deux énergies opposées sont les limites, et l’oscillation de l’une à l’autre permet de rendre la musique vivante.
Cet Ep, on l’a fabriqué avec nos petites mains et nos petites oreilles, c’est aussi un peu ça le burin et l’amour ; la démarche du DIY parce qu’on n’a pas le choix, et aussi et surtout parce qu’on aime ça.

Corbo, c’est un savant mélange de rock, de hip hop, de chanson française avec des textes slamés, du beatbox, des synthés et une guitare ténor. Quelles ont pu être vos inspirations pour un tel mélange des styles ? Et de quoi nous parlent vos textes globalement ?

Simon. C’est toujours compliqué de mettre un ou des noms de styles sur ce qu’on produit, surtout quand on ne l’a pas pensé avec une étiquette, récemment on a trouvé la formule Poésie Électrochoc pour définir la musique de Corbo, ça fait une nouvelle case qui nous va bien.

On aime beaucoup la couleur d’Odezenne, l’énergie de Feu! Chatterton, un groupe de Namur qui s’appelle Glauque, Radiohead, James Blake, Ratatat, Foals, de la littérature avec Prévert, Kerouac, Bukowski, Queneau…

Les textes de l’Ep ont été écrits à partir de rêves, de souvenirs (Mets Les Watts, Jungle) ; de questionnements sur le sens de la vie, sur l’amour propre, le temps qui passe (Miroir, Les Géants) ; il y a aussi le poème de Gaston Couté qui résonne incroyablement vrai aujourd’hui à propos de la place des gens dans la société (Gueux).

La vie reprend doucement, les concerts pas vraiment, quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Simon. On va espérer très fort que 2021 ressemble le moins possible à 2020 ; et comme on est plutôt optimistes, tout ira bien.

On va répéter beaucoup, et créer de nouveaux morceaux pour refaire un disque avec une couleur probablement plus électro ; travailler en résidence pour proposer un show foufou
sans distanciation sociale avec du gros son et des queues leu leu spontanées.

Merci Corbo, merci Simon. Propos recueillis par Eric Guillaud le 24 mai 2020

Plus d’infos sur Corbo ici

12 Mai

Besoin d’air ? Le Nantais Arnaud Fradin et les Normands Hawa Sow & The Soul Seeders à portée de voix

On a pu le constater maintes fois durant ce confinement, rien ne peut arrêter la musique. Et quand un grand nom du blues français, le Nantais Arnaud Fradin, croise la voix de Hawa Sow, du projet Hawa Sow & The Soul Seeders, ça donne Yesterday, une pépite soul qui pourrait bien nous redonner le sourire…

Hawa Sow © Arnaud Rouyer

D’un côté, Hawa Sow & The Soul Seeders, un projet basé en Normandie accompagné depuis quelques années par la chanteuse Hawa Sow. De l’autre, un Nantais, une pointure dans le monde du blues et de la soul, le sieur Arnaud Fradin, aka Malted Milk.

Entre les deux, plusieurs centaines de kilomètres, plus qu’il n’en faut pour répondre aux exigences d’une distanciation sociale raisonnable en ces temps d’épidémie, mais pas assez pour interdire à ces deux-là de partager leur amour de la musique soul sur un titre, un single, baptisé Yesterday

« Ce fut pour moi… », explique Arnaud Fradin, « l’occasion de découvrir une jeune formation passionnée par la soul music comme nous avec Malted Milk  !! A leur invitation pour un titre cela m’a plu de jouer le jeux et faire ça à distance car nous n’habitons pas dans la même région. Expérience inédite pour moi  jusqu’ici mais très intéressante. Leurs compositions sont bien arrangées et interprétées.  Fier d’avoir participer à ce bel album ! « 

Arnaud Fradin et Hawa Sow – extrait du clip Yesterday

Ce nouveau single en duo est extrait d’un album à paraître le 15 mai, le premier du groupe Hawa Sow & The Soul Seeders, baptisé Make it Happen. La chanteuse Hawa Sow et le batteur-producteur-manager du groupe, Pierre Carlin, nous expliquent :

« Lors de la création de notre premier album Make It Happen, nous avons eu l’envie d’y mettre des moments de ces quatre années d’expériences. L’idée de réaliser un duo avec Arnaud Fradin est apparue comme une évidence! Nous le suivions depuis longtemps dans ces différents projets lorsque nous avons eu la chance de partager la scène avec Malted Milk le 2 décembre 2017 à l’Espace Caravelle de Meaux. Nous lui avons donc envoyé un message plein d’espoir avec nos titres et il a accepté! Nous avons choisi de reprendre le morceau Yesterday qui figure déjà sur notre EP sorti en 2017. Arnaud n’a pas fait que poser sa voix, il a aussi joué une ligne de guitare qui parcourt tout le morceau. Nous sommes très fiers de cette nouvelle version! »

Plus d’infos sur Hawa Sow & The Soul Seeders ici, sur Arnaud Fradin et Malted Milk .
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Eric Guillaud

11 Mai

Besoin d’air(s) ? Les artistes de la scène indé du Grand Ouest reprennent des hits de la chanson française

Une compil ? Non, une méga compil, quinze titres, autant de reprises, et un clip pour fêter tout ça, c’est ce que nous offre le label nantais Pale Figure Records pour accompagner notre déconfinement…

extrait clip Mega Compil Des Tubes de Darons

Et de trois ! Nathan Leproust, le boss du label nantais Pale Figure Records, n’est pas peu fier de ce troisième volume de la Méga Compil des Tubes de Darons réunissant la crème de la scène indé du grand ouest de la France, des artistes originaires de Brest, d’Angers, de Nantes ou encore de Rennes.

« Tout a démarré l’été dernier… », nous explique Nathan Leproust, « avec un premier volume réunissant des d’artistes principalement issus de la scène nantaise, des artistes que je connais. On s’était dit qu’il serait drôle de reprendre certains titres de la chanson française, des chansons qu’on aime vraiment mais qu’on n’a pas l’habitude de jouer, des tubes mais aussi des titres plus confidentiels ».

Avec ce nouveau volume, le principe est identique. Mais les musiciens viennent de tout le grand ouest de la France. Il y a encore des Nantais bien sûr comme Trainfantome, Fairy Tales in Yoghourt mais également des Angevins comme Nerlov, La Houle ou Chahu, et des Bretons, Lesneu, Tropique noir…

« Pour tous, c’est en quelque sorte un hommage même si on reprend les morceaux à notre sauce, un hommage et une cours de récréation. Quand on travaille sur un album, c’est très réfléchi, là c’est plus libre ».

Côté reprises, les amoureux de la chanson française sont servis avec du France Gall, du Jean-Pierre Mader, du Christophe, du Aznavour et même du Joe Dassin.

Une compil… et un clip pour fêter tout ça, un clip réunissant une trentaine d’artistes autour d’une reprise d’Eddy Mitchell, La même tribu.

Eric Guillaud

La compil est en écoute et en vente ici

05 Mai

Besoin d’air ? Le duo nantais Das Kinø confiné pour mieux renaître

Il avait pratiquement disparu des écrans radar depuis plusieurs mois MAIS le duo le plus sexy de la planète électro pop nantaise fait un retour remarqué en cette période de confinement avec un nouveau single et un enregistrement live. De quoi patienter jusqu’au retour des beaux jours…

© Sonia Belfer

Une belle aventure. Ce sont les mots qui viennent immédiatement à l’esprit en regardant le parcours de Léa et David, transfuges du combo rock DTwice, aujourd’hui réunis sous le nom de Das Kinø choisi en référence à la scène électronique allemande qui a influencé en son temps des artistes aussi majeurs que David Bowie ou Depeche Mode, choisi aussi en référence au cinéma. Oui, la musique de Das Kinø est une musique de film, capable de nous embarquer dans des histoires en cinemascope…

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Bijoux d’amour : le premier album plein de bisous et d’amour du Nantais Mou

Attention talent ! Il aurait pu attendre des jours meilleurs pour sortir son premier album, finalement sa musique se marie parfaitement avec le confinement. Onze titres qui nous parlent d’amour, de Sophie Marceau, de Victoires de la musique et même de croissants. À déguster sous la couette…

© Gregg Bréhin

« Maman je n’irai pas aux Victoires de la musique, tu ne me verras pas, éteins la télévision », chante Mou en ouverture de cet album paru sous les couleurs du label nantais Futur records. Comme un regret ? Non, plutôt comme une confidence. Mou aime prendre son temps, profiter du moment, profiter de ce qui lui arrive de bien dans ces temps incertains.

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