29 Jan

Ride : le nouveau clip du groupe angevin The Blind Suns

On vous a présenté leur clip de Noël il y a quelques semaines, les revoici avec Ride, une magnifique balade à moto immortalisée par Benoît Aubert dans une ambiance digne des films fantastiques et SF des années 80.

The Blind Suns sont originaires d’Angers, jouent un rock psyché surf porté par la délicieuse voix de Dorota Kuszewska et les guitares de Romain Lejeune, deux musiciens hyper talentueux et boulimiques de travail qu’on a déjà pu croiser précédemment dans la formation Scarlet. Leur album sort le 20 avril. On vous en reparle d’ici là…

Plus d’infos sur le groupe The Blind Suns ici

28 Jan

Hellfest : un train pour l’enfer

Un train privatisé pour les métalleux bordelais, c’est la dernière trouvaille de l’équipe du Hellfest annoncée ce week-end en attendant des nouvelles du festival en lui-même et la divulgation de nouveaux noms…

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Le Hellfest affiche complet depuis des mois maintenant mais voici peut-être l’occasion de décrocher l’un des fameux pass 3 jours. En collaboration avec la SNCF Intercités, le Hellfest privatise en effet une rame de train pour les amoureux du métal. 299 euros le pass et l’aller retour aux départ de Bordeaux.

« À cette occasion, nous privatiserons spécialement une rame de train remplie uniquement de festivaliers… », précisent les organisateurs sur leur page Facebook, « Nous aurons l’opportunité de savourer l’ambiance tant appréciée du festival lors d’un voyage communautaire où tous les voyageurs partagent le même but : se rendre au HELLFEST ! Une grande première en terme d’expérience et de rencontre, mais également en terme de service puisque le train ne fera pas arrêt à Nantes mais viendra déposer nos festivaliers directement en gare de Clisson !

Nous prévoyons une équipe d’accompagnateurs sur-motivés pour accueillir nos festivaliers en gare de Bordeaux et les accompagner tout au long de leur voyage ! Nous ne manquerons pas de leur distribuer cadeaux et surprises et bien plus encore ! Nous invitons d’ailleurs tous les festivaliers à bord de s’équiper d’enceintes portables pour inonder toute la rame de décibels « métalliques » de leur choix ! Le train est à eux ! »

200 places sont disponibles annoncent les organisateurs du Hellfest ? Ouverture de la réservation aujourd’hui à 13h13 sur la plateforme Digitick. INFOLINE SNCF : gwenaelle.aragou@sncf.fr

Eric Guillaud

26 Jan

Hellfest 2018 : Le compte n’est pas bon!

Avenged Sevenfold, Iron Maiden, Judas Priest, Hollywood Vampires, Deftones, Alice in Chains… ils sont exactement 153 noms à s’aligner sur l’affiche du Hellfest 2018. 153 noms contre 158 en 2017. Et s’il en manquait quelques-uns ?

© MaxPPP - Franck Dubray

© MaxPPP – Franck Dubray

Et bien oui, on a compté et révisé nos tables par la même occasion, 153 groupes se partagent l’affiche de la 13e édition, 153 contre 158 l’année précédente (oui oui on a recompté) et autant les années précédentes à en croire les metalleux les plus pointus (là, on n’a pas eu le courage!)

Un post Facebook énigmatique posté le 22 janvier sur le compte du Hellfest nous mettait déjà la puce à l’oreille « Restez connectés, nous allons revenir prochainement vers vous avec de nouvelles infos fraîches du front ». Ah? Des nouvelles infos ? Fraîches qui plus-est ?

Si le doute pouvait être encore permis, il ne l’est plus depuis ce matin avec un nouveau post annonçant la présentation d’un tout nouveau projet samedi à Bègles (?) et… tintintin… la divulgation des « derniers groupes manquants ».

Bingo ! Rien de tel pour remettre en surchauffe les réseaux sociaux après la trêve des confiseurs, chacun pariant sur la venue de son groupe fétiche. Allez, les paris sont ouverts !

25 Jan

INTERVIEW : Moon Gogo, laboratoire de plaisir

C’est l’un des projets les plus singuliers et les plus audacieux de la scène nantaise, un mariage qu’on pourrait juger contre nature et pourtant. Entre le rock de Federico Pellegrini et la musique traditionnelle de la Coréenne E’Joung-Ju, entre la guitare et la voix de l’un et le geomungo de l’autre, c’est une affaire qui roule jusque dans leur nom : Moon Gogo. La preuve, ils viennent de mettre au monde un beau bébé, le deuxième en trois ans, il s’appelle Joy, trois lettres de bonheur…

Oh là là ! Mais que nous fait Federico Pellegrini, ont pu se demander un temps ses admirateurs ? De la musique du monde ? Du trad ? Non non, l’ex-chanteur guitariste de Little Rabbits et toujours French Cowboy n’a pas entamé une reconversion, aucunement renié ses origines, pas plus cherché à enfouir ses influences. Moon Gogo est l’histoire d’une rencontre, certes inattendue, avec la Coréenne E’Joung-Ju, et d’une exploration musicale sans retenue qui peut élargir notre horizon à tous. Après International, Joy sort le 26 janvier en version cd et digital. Interview…

© Moon Gogo

© Moon Gogo

On a découvert votre projet Moon Gogo en 2015 avec un premier album intitulé International. Pour tous ceux qui vous connaissaient du moins musicalement, ça a été une sacrée surprise. Qu’est-ce qui vous a pris ? Un besoin urgent de changement ? Une envie d’explorer de nouveaux territoires ?

Federico Pellegrini. Rien de tout ça, c’est une collaboration que nous a proposée Pierre Orefice qui nous connaissait individuellement, pour un évènement unique, et une fois lancés, on a décidé de continuer. Après, une sacrée surprise, je ne me rends pas compte. Je n’ai pas l’impression que ça ait totalement bouleversé ma façon d’écrire, ça emmène ailleurs bien sûr, à cause du geomungo et de l’univers traditionnel dont est issue Joung Ju, mais au final, les chansons restent des chansons, dans un format assez convenu. Disons qu’il faut ajuster l’angle d’attaque, mais en fin de compte, ce sont des chansons qu’on peut fredonner.

Je ne suis absolument pas un expert en matière de musique traditionnelle, j’en écoute très peu et je n’ai jamais eu ce fantasme de mélange des genres.

L’alliance entre vous et E’Joung-Ju était-elle si évidente que ça ? Comment se sont déroulées vos premières répétitions ?

Federico. Pour Pierre Orefice oui. Quand il a entendu Joung Ju pour la première fois, il s’est dit, tiens, c’est du blues qu’elle nous fait avec son instrument. Pour moi, beaucoup moins. Je ne suis absolument pas un expert en matière de musique traditionnelle, j’en écoute très peu et je n’ai jamais eu ce fantasme de mélange des genres. D’autant plus que je ne suis vraiment pas le bon numéro quand il s’agit d’accompagner qui que ce soit. J’ai un niveau de guitare (et je ne parle pas du clavier), très limité, disons qu’il se limite à se mettre au service de mon song writing, c’est surtout ça qui m’intéresse, je travaille toujours sur peu d’accords, et mon expression est finalement très codifiée et basique, mais c’est ce qui me plait justement, un cadre restrictif. Donc, les premières répétitions, on a pataugé jusqu’à ce que j’ai l’idée de brancher mon looper sur le geomungo, ce qui a permis de faire une boucle de basse, et de réduire le champ des possibles. Tout à coup, j’étais dans mon jardin.

Sur votre compte Facebook, vous parlez à propos de votre répertoire d’une musique de chambre pas très bien rangée. Qu’est-ce que vous entendez par là ?

Federico. C’est une formule trouvée par Laurent Mareschal, du label, très juste à mon goût. Personnellement, j’y vois une musique planante, un peu contemplative, mais avec un diable toujours prêt à sortir de la boite. Genre méfions-nous de l’eau qui dort.

Je crois savoir que vous êtes ou vous avez été un grand fan de Violent Femmes. En quoi ce groupe a t-il pu marquer votre façon de composer et de jouer ?

Federico. Oui, je le suis toujours même si j’écoute beaucoup moins aujourd’hui, mais je me suis construit là-dessus, entre autres, donc forcément, inutile de réécouter à outrance, ça fait partie de mon patrimoine, de ma palette. Je crois que la musique qu’on écoute, disons entre 13 et 25 ans, constitue le socle à partir duquel on va inventer plus tard, le fondement, je ne dis pas qu’on ne peut pas faire quelques escapades mais bon, c’est l’ossature, ça fait partie de, on est marqué à vie. Parce qu’il y a de la nostalgie dans la musique, comme dans la vie, donc forcément, on en revient toujours à sa jeunesse.

Plus largement, quels groupes vous ont inspiré dans votre vie de musicien et peut-être plus précisément pour le projet Moon Gogo ?

Federico. Pour le projet Moon Gogo en particulier, tout et rien. Rien, parce que le geomungo se suffit à lui même pour le côté pittoresque et unique en son genre, tout parce qu’à partir de ce postulat, tout est ouvert. Après, quoique je fasse, je me nourris de tout ce que j’entends, écoute, ai écouté, mais en bloc, comme une grosse benne de matière première. A quinze ans, on plagie, à 50, on ne sait même plus plagier. La musique que je fabrique ne ressemble pas tellement à celle que j’écoute, je trouve les autres souvent plus talentueux.

Quand je mets un vinyle sur la platine, je peux l’écouter pendant des mois, juste retourner la face.

Quel album tourne en boucle sur votre platine actuellement ?

Federico. Les albums qui tournent en boucle, c’est vraiment mon truc. Quand je mets un vinyle sur la platine, je peux l’écouter pendant des mois, juste retourner la face. Dernièrement, c’était Sleaford Mods, celui d’avant, c’était Jay Z. ..

Hier International, aujourd’hui Joy, qu’est-ce qui s’est passé entre les deux albums ?

Federico. Pas mal de concerts. Les Transmusicales par exemple, un gros soutien de Jean-Louis Brossard, soutien qui me tient à coeur tellement je considère le bonhomme. Lévitation aussi, à Angers. Plutôt chouette de se retrouver dans un festival psychédélique, c’est justement la place de Moon Gogo, même si sur le papier, les programmateurs peuvent en douter. Disons qu’on est passé d’intimiste à un peu plus hargneux, un peu plus rentre-dedans. Disons qu’on jongle entre les deux. Et puis l’écriture du deuxième disque, très chronophage.

Aujourd’hui, je trouve qu’il faut un peu se forcer pour être joyeux, parce que le monde ne l’est pas. Ça rit jaune. Ça laisse sceptique

Pourquoi ce titre Joy, joie en bon français ? C’est l’expérience Moon Gogo qui vous met dans un état de plénitude  ?

Federico. Non, joie, c’est un pied de nez. Déjà, c’est le titre d’un des morceaux, c’est un petit mot, trois lettres, ça peut fédérer. Personnellement, je l’entends comme Joie malgré tout. Aujourd’hui, je trouve qu’il faut un peu se forcer pour être joyeux, parce que le monde ne l’est pas. Ça rit jaune. Ça laisse sceptique. Et puis surtout, dans le morceau Joy, c’est plutôt un appel à ce qu’elle revienne, cette joie, on ne sait pas trop où elle est partie, si elle profite encore à quelqu’un.

On dit qu’un deuxième album est toujours plus difficile à réaliser, est-ce que ça a été le cas pour vous ?

Federico. Je dirais que les deux ont pris leur temps. Pour le deuxième, j’avais des envies de live, d’épure, ça a été le cas sur quelques morceaux, disons qu’on a changé de cap plusieurs fois. Ça reste deux instruments, deux façons de faire, aux antipodes, trouver le terrain commun prend parfois du temps, après, le temps, c’est rien, on peut le prendre, ça n’est pas un handicap, il y a tellement de champs possibles, Moon Gogo c’est un laboratoire. D’un côté, j’ai tendance à marcher plutôt à l’instinct, de l’autre, Joung Ju vient des musiques savantes, elle a tout un bagage. Il faut jongler.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour les mois à venir ?

Federico. Je ne sais pas trop. Être vivant, en bonne santé, c’est bien ça. Comme on dit, la santé avant tout et pour le reste, quand le bâtiment va, tout va.

Merci Federico, merci Moon Gogo

Interview réalisée le 25 janvier 2018 – Eric Guillaud. Plus d’infos sur Moon Gogo ici et

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Exclu. Aqua, le nouveau clip du slameur sarthois Alexandre Sepré aka HDW

Nous vous l’avions fait découvrir il y a quelques semaines avec le titre « Lulu » mis en images par Jack Flaag. Le slameur sarthois Alexandre Sepré aka HDW a depuis sorti son premier album, « Le Voleur de couleurs ». Voici en exclu pour Supersonikk son nouveau clip « Aqua » tourné à bord du sous-marin Espadon à Saint-Nazaire…

Il aura fallu quatre ans à Alexandre Sepré, quatre ans d’écriture, de composition, de concerts, en compagnie de la pianiste Louise Gravez, pour donner forme à son projet HDW et livrer son premier album « Le Voleur de Couleurs ». Le déclic ? Une chanson d’Arthur H, « ‘Cool Jazz », issue de son album live « Piano solo » dans lequel le chanteur raconte une histoire en s’accompagnant de son seul piano. 

Il sort aujourd’hui même, en exclu sur notre blog, un nouveau clip intitulé « Aqua ». Il nous dit tout sur l’histoire de cette chanson et sur le tournage à bord du sous-marin Espadon…

© Charlie Hervier

© Charlie Hervier – Alexandre Sepré pendant le tournage du clip

Le morceau

« Le milieu maritime m’a toujours fasciné. J’ai lu des tas de bouquins sur les pirates, la marine anglaise et la navigation. C’est un penchant qui remonte à l’enfance. Mon grand-père avait un bateau quand j’étais petit, nous passions une partie de l’été dans le sud de la France ensemble avec mes frangins. C’était un tout petit hors-bord mais assez grand pour que nous puissions y dormir à cinq bien tassés. J’ai toujours su que j’écrirais sur la mer mais quand on réside en Sarthe, l’inspiration est un peu faible de ce côté-là. Je suis donc parti à Saint-Malo où j’ai commencé à esquisser « Aqua ». Il faut cependant attendre juillet 2014 pour que le corps du texte arrive. Je prends part au projet radiophonique éphémère « Radio Pêchou » du journaliste Steven Lecornu à Morlaix. C’est là que je rencontre le chanteur Renan Luce, originaire de la région, qui se prête à la captation d’une session acoustique filmée au sommet d’une île privée alors que le soleil se couche dans la baie derrière lui. L’instant est inoubliable. Même la vidéo qui en résulte ne restitue pas toute la magie du moment. De retour, je piétine encore sur l’écriture. C’est alors que ma petite amie de l’époque rompt avec moi. Le déclic est instantané : « Aqua » mêlera l’amour et la mer. Influencé par Renan Luce et « Océan » de M (notamment la session acoustique filmée par Rod Maurice), je cherche à poser une guitare sur mon poème. Je confie donc la composition à Mickaël Destouches du groupe Ton Zinc. C’est lui qui trouve la mélodie du refrain et m’encourage à chanter dessus à ses côtés. Le résultat me plaît mais n’est pas un piano-voix. Je décide donc d’en faire un bonus du « Voleur de Couleurs ». De fait, le morceau est disponible uniquement via la version physique ».

Le Clip

« Après le tournage du clip de « LuLu » dans la montgolfière, il était évident que Ruben Binda (aka Jack Flaag, ndlr) allait réaliser le troisième et dernier clip du disque. HDW est un projet autoproduit, nous avons peu de moyens mais nous avons des idées et la volonté de ne pas faire comme les autres. En 2014, je rendais visite à une amie violoniste à Saint-Nazaire qui devait enregistrer avec nous en studio. J’ai eu l’occasion durant ces quelques jours de visiter l’Espadon, un authentique sous-marin des années 70 transformé en musée. J’ai trouvé ça génial et j’ai contacté l’office de tourisme de Saint-Nazaire à l’été 2016 en leur parlant du clip d’ « Aqua » sans trop d’espoir, il faut bien l’avouer. Et puis miracle, la structure me répond que l’engin est très visité lors de la période estivale mais beaucoup moins à la mi-novembre où il ferme habituellement. Le responsable me propose de venir tourner le clip à ce moment-là. Il ne m’en faut pas plus. J’appelle à nouveau mon demi-frère Charlie Hervier ainsi que la comédienne Marie Leseault pour me prêter main-forte sur le tournage. Nous louons travelling, projecteurs et rallonges. Le délai est court : nous avons six heures. Pas une minute de plus. Il n’en fallait pas moins, nous avons terminé la prise de la dernière scène in extremis. C’était assez grisant. Imaginez un peu, le responsable vous accueille, vous fait faire le tour du propriétaire et puis vous dit cinq minutes après : « Bon bah j’ai une réunion, je vous laisse les clés. Le sous-marin est à vous ».

© Charlie Hervier / Estelle Bouttier

© Charlie Hervier / Estelle Bouttier – Le tournage du clip en images

L’histoire (qui est racontée à l’envers)

« Après la découverte d’une vieille lettre, d’une carte au trésor et d’une pièce d’or, l’agent secret Morgane part en mission d’exploration sous-marine avec l’agent secret Léon afin de mettre la main sur le précieux butin. Les deux individus ne se connaissent pas et font timidement connaissance. L’agent Léon est de toute évidence très investi dans sa tâche. Une implication communicative qui gagne l’agent Morgane. La promiscuité du lieu aidant, ils se rapprochent de jour en jour jusqu’à dépasser la simple relation professionnelle puis amicale. Cet événement inattendu anime un temps la vie du submersible. Mais la chasse au trésor piétine, ce qui a pour conséquence de miner le moral de l’agent Léon. L’agent Morgane peine à le consoler et, complètement aliéné par son objectif, l’homme se détourne de sa moitié. Le retour à terre marque l’échec cuisant de la mission et du couple. La jeune femme quitte le sous-marin, laissant son ex-collègue tirer seul la leçon de cette aventure : en courant incessamment après nos désirs, qu’ils prennent la forme de la richesse ou de la gloire, on passe à côté de ce qu’il y a de plus important dans la vie: l’amour ».

Eric Guillaud

Plus d’infos sur HDW ici

HDW sera en concert le samedi 24 février sur la scène EVE au Mans. L’album « Le Voleur de Couleurs » est disponible en édition deluxe ici et en version numérique sur toutes les plateformes habituelles.

22 Jan

La Nuit de l’Erdre fête ses 20 ans à Stereolux à Nantes le 26 janvier

En 20 ans de service, le festival La Nuit de l’Erdre s’est imposé dans le paysage ligérien comme l’un des rendez-vous incontournables de l’été avec à chaque fois une affiche réunissant poids lourds internationaux, artistes français de renom et découvertes locales. Vendredi 26 janvier, le festival pose sa sono à Stereolux à Nantes où il soufflera ses bougies en très bonne compagnie…

© Pierre Wetzel

© Pierre Wetzel – Dätcha Mandala

Souvent complet, jamais à court d’idées pour renouveler chaque année une affiche vouée à attirer un public de tous les âges et de tous les milieux, le festival La Nuit de l’Erdre vous donne rendez-vous cette année du 29 juin au 1er juillet autour des artistes Orelsan, The Hives, Justice, Asaf Avidan, alt-J, Shaka Ponk, Bernard Lavilliers ou encore Vianney.

Le 29 juin, c’est un peu loin mais le 26 janvier c’est maintenant. Le festival investira les deux salles de Stereolux pour fêter dignement ses 20 ans avec là encore une affiche savoureuse. Dans la salle micro se succéderont Chanson d’occasion, Douchka et Dätcha Mandala. Du côté de la salle maxi, vous pourrez voir et entendre Lyre le Temps, Mai Lan et Dirty South Crew.

Electro, pop, rock, chanson française… la soirée sera à l’image du festival, éclectique et festive.

Eric Guillaud

Plus d’infos ici

17 Jan

Shame : le futur punk

Attention attention, toute écoute prolongée de l’album Songs of Praise du groupe anglais Shame pourrait vous provoquer quelques agacements musculaires, voire une folle envie d’en découdre avec votre arthrose. Ecartez les meubles et les enfants, un deux trois pogo…

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C’est le phénomène punk de l’année. Tout le monde en parle même le très sérieux Télérama qui évoque un album « empli d’une flamboyante énergie punk » , c’est dire ! Shame, c’est qui c’est quoi ? C’est une jeune, très jeune, bande de Londoniens, issue du quartier de Brixton pour les connaisseurs, cinq gamins de 20 ans pas plus qui ont ingurgité tout ce qui s’est fait de bien en matière de rock’n’roll pour en recracher un bel album sous les couleurs de l’excellent label américain Dead Oceans, dix titres aussi énervés qu’essentiels et une pochette décalée, tellement paisible.

Dix titres et rien à jeter avec l’eau du bain ! Songs of praise se bonifie même au fil des écoutes. Rien à jeter donc et quelques morceaux comme Concrete, One Rizla, Tasteless, Donk ou Angie qui devraient permettre à Shame de rejoindre rapidement le panthéon du rock sans passer par la case « on est un groupe de jeunes qui débute et qui galère ».

Preuve en est le calendrier, pas celui offert avec le vinyle et sur lequel ont été annotés les événements marquants de l’année 2018, à savoir la date de sortie de l’album le 3 janvier et les anniversaires des cinq membres du groupe, mais le calendrier de la tournée qui débute le 16 février et va les emmener illico presto de l’autre côté de l’Atlantique pour plus d’un mois de concerts, une vingtaine en tout. Ils y croiseront des groupes qui pourraient bien être aussi le futur du rock tels que Protomartyr ou Snail Mail. Après les États-Unis, retour au bercail, enfin presque, au Royaume-Uni tout d’abord, puis en Norvège, en Autriche… et en France à Bordeaux le 17 mai, Lille le 20 mai.

Mais que raconte ce premier album qui cumule les bons points, l’énergie de la jeunesse et une certaine maturité dans les arrangements ? L’amour, la mort, les rencontres, les lieux qui les ont inspiré, Brixton bien sûr, la société, la vie quoi, leur vie, enfin le tout début de leur vie.

Côté influences musicales, certains reconnaîtront dans leur style un peu d’Oasis, un peu de Clash pour les concerts fougueux, un peu de Parquet Courts (Friction), un peu de Fall, de Stooges… et beaucoup d’eux-mêmes, de ce qu’ils ont appris en trois petites années, oui, seulement, mais trois petites années intenses, faites de répétitions dans une cave de Brixton, de concerts mémorables et de travail en studio. Pour eux, le futur c’est maintenant!

Eric Guillaud

Songs of praise (Dead Oceans)

15 Jan

Paco Tyson saison 2 les 27 et 28 avril à Nantes : la programmation complète dévoilée

Vous avez aimé la saison 1 ? Alors vous raffolerez de la saison 2. Le festival de musiques 100% électroniques Paco Tyson rempile en 2018 et vous donne rendez-vous les 27 et 28 avril autour d’une programmation à faire bouillir le dancefloor…

© Paco Tyson

© Paco Tyson

Nouveau venu dans le paysage des festivals électro nantais, après Scopitone mais avant Carpe Noctem, Paco Tyson a fait le plein dès sa première édition en 2017 en réunissant 10 000 spectateurs sur le site de la Chantrerie-Grandes Écoles à Nantes et en affichant complet sur les deux soirées. La formule du 100% électro avec une affiche mêlant artistes de renommée internationale ou nationale et jeunes pousses locales a semble-t-il conquis le public.

Trois scènes, deux soirées, un festival. L’accroche n’a pas changé pour l’édition 2018 mais l’affiche, elle, a été travaillée à la créatine. Paco Tyson bande les muscles et montre de quoi il est capable passant à une capacité de 8000 festivaliers jour.

Alors on danse ?

Noël avant l’heure, la première salve de noms, dévoilée à la mi-décembre, laissait présager le meilleur pour cette deuxième édition, avec des artistes comme Jayda G, Avalon, Dj Svetec, Mister Saturday Night, Karenn, Zoltan, MLC ou encore et surtout Laurent Garnier…

https://youtu.be/Fmq36dVmgjk

Le meilleur est largement confirmé avec les noms qui viennent aujourd’hui s’ajouter à l’affiche. Attention attention, dans le plus grand désordre se succéderont sous les chapiteaux quelques belles têtes d’affiche internationales comme le Germano-Chilien Ricardo Villalobos et l’Israëlien Vini Vici, mais aussi l’Américain Robert Hood, l’Anglais Shanti Celeste, Steffi, In Aeternam Vale, Blazy, Mad Maxx, The Braindrillerz, Enko VS Ling Ling…

Des internationaux, des nationaux, mais aussi des locaux avec Oksa, Alqa Wakké, Jef-K, Le Crabe et The Looks…

En attendant le festival…

Deux rendez-vous à retenir d’ici les 27 et 28 avril. Tout d’abord le Paco Tyson Tour se jouera en prélude au festival dans huit bars de Nantes le 20 janvier. Enfin, le tremplin Paco Tyson, une nouveauté pour cette année, se déroulera les 2 février à l’Altercafé, 22 février au Nid, 24 mars au Ferrailleur, 6 avril au Macadam, et permettra à 4 jeunes dj de la région d’ouvrir chacune des scènes pendant le festival. Merci qui ?

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le festival ? C’est ici 

Flor del Fango : le retour du rock latino engagé

C’est rock, c’est latino, c’est engagé et follement dansant, Flor del Fango est de retour après une pause d’une quinzaine d’années. Au menu des retrouvailles : de nouvelles chansons, un nouvel album et une tournée qui commence à Nantes mercredi 17 janvier…

© Raphaël Rinaldi

© Raphaël Rinaldi

Manu Chao, Mano Negra, Parabellum, Chihuahua ou encore Les Frères Misère…, il y a un peu de tout ça dans Flor del Fango et il en serait autrement étonnant puisque ses huit musiciens sont issus de ces groupes qui ont marqué l’histoire du rock dans les années 80 par une écriture engagée.

Fondé en 1997 pendant une manifestation de soutien aux indiens du Chiapas à Paris, Flor del Fango poursuivra sa route pendant cinq ans avant de se dissoudre. Quinze ans plus tard, ils sont de retour avec la même énergie communicative, la même volonté de s’engager auprès des minorités en lutte. Interview…

Pourquoi ce retour après plus de 15 ans d’absence. vous aviez oublié d’éteindre la lumière ?

Marucha Castillo (chant lead). Ce n’est pas qu’on à oublié d’éteindre la lumière, nous l’avons laissée à l’abri. Comme une braise qui peut redevenir un brasier avec un simple souffle… Pendant ces 15 ans, une de nos plus belles flammes est partie devenir étoile dans le ciel (Sven Pohlammer, guitariste, décédé en 2014, ndlr). Nous ne nous sommes jamais vraiment séparés, la vie nous à envoyé à droite, à gauche, vivre diverses expériences avant de nous rassembler avec toujours autant de choses à se dire, à partager et a faire partager.

Si mes informations sont bonnes, le groupe s’est formé en 1997 après une soirée de soutien aux indiens du Chiapas à Paris. Qui dit indiens du Chiapas dit sous-commandant Marcos, dit Zapatisme, dit lutte contre le néolibéralisme. c’est toujours ce qui unit les différents membres du groupe aujourd’hui ?

Marucha. Initialement, ce qui nous a uni avant tout c’est la musique et l’amitié. Mais bien sûr notre positionnement social et politique a eu une énorme influence dans la création de Flor del Fango. Aujourd’hui, nous soutenons toujours le mouvement néozapatiste, ainsi que tous ceux que le système néolibéraliste opprime, vole et laisse de côté.

Il faut rappeler que vous avez tous un beau parcours de musiciens engagés derrière vous. Parabellum, Mano Negra, Chihuahua, Les Frères Misère… des noms qui parlent aux plus anciens d’entre nous comme aux plus jeunes. c’était le bon temps ?

Marucha. C’est toujours «le bon temps», les années passent, c’est certain, mais l’énergie demeure la même. le monde ne va pas mieux, les raisons de se révolter se multiplient chaque jour. C’est toujours le moment pour agir. Et aujourd’hui, la Flor réagit ! Évidemment, toutes ces belles histoires du rock alternatif français ont eu une grande importance dans nos vies respectives et dans le paysage rock hexagonal, mais aujourd’hui c’est bien avec Flor del Fango que nous voulons écrire le nouveau chapitre de notre combat musical.

Que reste-t-il de toute cette époque ?

Marucha. Nous déjà !!! Mais aussi beaucoup de groupes, de structures indépendantes qui poursuivent et améliorent ce mouvement démarré il y a longtemps. Les graines ont poussé et forment de nouveaux groupes, de nouvelles énergies.

Pas de place pour la nostalgie ?

Marucha. «Nostalgie, c’est fini», disait Sven dans une de ses chansons. Il vaut mieux agir dans le présent avec l’expérience des choses apprises par le passé mais sans s’attarder dans la mélancolie… Il reste tant à faire !

Si vous deviez retenir un titre, un seul, qui symboliserait toute cette période. lequel serait-ce ?

Marucha. Oui… Napo disait hier «Mort au vaches» de Parabellum, je pense que c’est assez représentatif de cette période alternative.

Quel regard portez-vous sur la scène rock française actuelle ? La jugez-vous suffisamment engagée ?

Marucha. Comme nous le disions plus haut, les graines du mouvement alternatif ont permis a des structures comme Rage Tour (notre tourneur) de se créer et de s’épanouir, autour d’eux comme autour d’autres structures indépendantes. De nombreux nouveaux artistes reprennent le flambeau et il faut savoir le saluer.

Évidemment, il y a aussi toute une partie de la scène rock actuelle qui n’a pas emprunté cette voie engagée, mais le contexte mondial risque fort de susciter de nouvelles vocations.

Quel disque, quel artiste, squatte votre platine en ce moment ?

Marucha. J’écoute pas mal de vieux boléros et cumbias. En ce moment, j’écoute aussi les chansons de Sven à qui je pense très fort et certains de ses cd préférés qui sont assez variés…comme Gang, Can, Robert Wyatt et Los Chungitos y Lucio Battisti… !

Vous sortez un nouvel album en mars prochain, le deuxième de Flor del Fango. Sonne-t-il comme une évidence ? Comme une suite logique ?

Marucha. En fait ce deuxième album de la Flor est la suite logique du premier. La grosse particularité de ce disque est que nous l’avons enregistré il y a 15 ans après le départ d’Ana, la première chanteuse du groupe. Nous sommes donc fiers qu’il voit enfin le jour. C’est grâce au label Sabor discos qui nous a proposé de sortir «Hekatombeando» que l’on s’est réformé. Nous tenons donc vraiment à les en remercier. Actuellement, nous travaillons avec Rage Tour qui nous soutient de façon formidable sur l’accompagnement du groupe, mais ne nous arrêtons pas là, nous avançons aussi sur la composition de nouveaux titres avec nos deux nouveaux venus, Madjid et Matu… La Flor est en marche!

Le titre Hekatombeando est une petite bombe de musique rock latino entraînante et dansante à souhait. tout y est. est-ce que ça a été facile de relancer la machine, de retrouver l’osmose, d’écrire au final 12 titres pour l’album ?

Marucha. Comme je viens de dire, les 12 titres ont été écrits et enregistrés il y a 15 ans… mais l’osmose au moment de les jouer ensemble est intact, je dirais même plus intense ! Nous sommes en route pour écrire de nouveaux morceaux plus en phase avec nos envies du moment mais l’on éprouve toujours un grand plaisir à défendre les anciens titres qui sont toujours d’actualité.

Tous les morceaux qui composent l’album sonnent latino, tous sauf deux, Dans tes bras et surtout Je laisse venir qui sonne même très parigot avec l’accordéon. Pourquoi ? Que racontent-ils ?

Marucha. On a écrit «Je laisse venir» à Paris, plus précisément à Montmartre. On exprime l’amour et la gratitude que l’on éprouve pour cette ville et particulièrement pour ces quartiers populaires qui nous ont si bien accueillis. «Dans tes bras» est une chanson écrite par Sven qui parle de la seule et unique chose qui pour moi peut nous sauver ,«nous sortir du néant» comme il dit si bien : l’amour. C’est aussi sympa pour nous de chanter en français.

En attendant la sortie de l’album, on vous attend sur scène, notamment au Ferrailleur à Nantes le 17 janvier. La scène, c’est inscrit dans votre ADN ? 

Marucha. Je ne m’y connaît pas beaucoup en ADN mais le contact avec les gens, c’est la base, les fondations de notre projet et même la raison d’exister du musicien selon moi. C’est le rapport avec le monde, cette alchimie qui crée la magie. Quand la «mayonnaise prend» ,«El Duende» sort et alors la musique peut transformer nos vies. Nous avons vraiment hâte de retrouver la scène !!!

À quoi va ressembler la vie de Flor del Fango dans les mois à venir ?

Marucha. Beaucoup d’échanges, de rigolades, mais aussi de rigueur au moment du boulot. Beaucoup de voyages, de rencontres et de partages avec toutes sortes d’artistes, de musiciens, de peintres, de poètes mais surtout avec le public qu’il nous tarde vraiment de retrouver.

 Merci Marucha, merci Flor del Fango

Plus d’infos sur le groupe ici et  

Flor del Fango sera en concert à Nantes le 17 janvier, à Saint-Brieuc le 19 janvier, à Malestroit le 20 janvier, à Vaureal le 10 février, à Clermont Ferrand le 28 avril, , à Tarbes le 5 mai, à Paris le 17 mai…

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