Vous l’avez peut-être aperçu à l’occasion de la dernière édition des Z’Eclectiques ou en première partie d’Arthur H, Gauvain Sers et Juliette, l’Angevin ThéOphile avec un O majuscule s’il vous plait, élabore peu à peu mais sûrement un univers musical singulier, poétique et pudique, à l’image de ce nouveau single Andy, clipé par Hugo Sechet aux Folies angevines…
De la chanson moderne électronique française. C’est ainsi que ThéOphile décrit sa musique et c’est tout juste. Né à Rablay-sur-Layon, ce jeune amoureux du verbe et de la mélodie travaille seul sur ses instruments et son ordinateur des chansons qui respirent l’air du temps. Avec son nouveau single Andy, ThéOphile raconte une rencontre qui l’a profondément ému, une rencontre en prison. Récit…
« Lors d’un concert dans la maison d’arrêt d’Angers organisé par l’association du Genepi, j’ai eu l’occasion de jouer et de discuter avec des résidents pendant 2h, sans la présence de gardien. Andy fût le plus à l’aise pour parler de ses conditions de détention, de sa réalité face aux incarcérations qu’il a vécu ainsi que du cercle infini et viscéral qui le maintenait dans les griffes de la justice.
Ce moment était riche et émouvant, or, j’écris sur les sentiments que j’éprouve à un moment donné. Cette rencontre, pour moi, devait être racontée par un moyen et le mien c’est la musique.
J’ai vécu ce moment en compagnie du réalisateur du clip (Hugo Sechet), avec qui a l’époque, j’avais un duo et qui a joué et discuté avec moi dans la maison d’arrêt. Ce fut donc une expérience qu’on a vécu et ressenti ensemble, d’où mon envie de faire le clip avec lui. Je lui ai donné carte blanche pour lancer le projet qu’il a réalisé avec passion et sur lequel on a échangé pour arriver au résultat actuel ».
Eric Guillaud