Angevins jusqu’au bout des ongles, américains jusqu’au bout des médiators, les Blind Suns se font le relais de ce qui est une tradition, voire une institution, outre-Atlantique et outre-Manche, la chanson de Noël. One More (Christmas) Song a le goût du rock mais une forte odeur de sapin…
Noël 2017 sera moderne et rock ou ne sera pas. On remise le 78 tours de Tino Rossi, direction la plate-forme de streaming musical la plus proche pour écouter la nouvelle chanson des Blind Suns, One more (Christmas) song, spécialement écrite pour Noël.
Et si le son ne vous suffit pas, le groupe vous a concocté un clip de derrière les sapins avec des images de leur dernier passage à Austin, Texas, où ils ont visiblement pris leurs habitudes. Romain Lejeune, le guitariste-leader du groupe nous explique tout…
« Depuis quelques années, on avait envie de faire une Christmas Song, plus beaucoup de groupes de Rock n’en font, alors que dans les 60’s et 70’s c’était assez courant, genre les Beatles, Les Kinks pour ne citer qu’eux. Plus récemment, The Raveonettes, un groupe dont on s’inspire beaucoup a fait une Christmas Song magnifique.
Avec notre planning toujours assez chargé, l’occasion ne s’était jamais présentée mais cet hiver, en attendant de lancer la promo de notre prochain album (sortie prévue pour avril 2018), on a pris le temps de composer ce titre spontanément. Honnêtement ça a du nous prendre une journée ou deux pour l’enregistrer. On a tout de suite été très contents du résultat ».
« On voulait ensuite habiller le titre avec des images, on a d’abord pensé se filmer en studio de répétition ou autre, quelque chose de simple, mais en fouillant sur un disque dur on a retrouvé des images filmées à Austin lors de notre tournée en mars dernier pour le festival SXSW à Austin entre autres. On aperçoit deux lieux dans le clip, un pub qui s’appelle Lala’s little nugget qui est vraiment iconique à Austin, on peut l’apercevoir dans un tas de films américains. Dans ce bar, il y a des décos de Noël toute l’année, la légende est assez tragique et dit que le fils de la famille qui tenait le bar est décédé avant Noël, et que depuis ils n’ont jamais enlevé les décorations.
Le deuxième lieu c’est le Austin Roller Rink, une piste de patin à roulette typique des années 70 aux US, on avait jamais vu pareil endroit en France, c’était super fun.
On a tout tourné tout seuls avec une petite caméra stabilisée, et les personnes qui apparaissent dans le clip sont nos amis américains, qui nous permettent de tourner et nous développer actuellement aux US, plus qu’un clip c’est un peu une photographie de notre aventure américaine du moment. Ça restera un beau souvenir à re-regarder nostalgiquement dans quelques années ».
C’est l’une des plus belles voix de la Côte ouest, une voix mais aussi un sens inné de l’écriture, de la mélodie, de l’émotion. Avec son nouveau clip Gamble My Love Away, Gaume nous embarque dans l’univers feutré d’un cinéma pour une douceur folk qui convoque autant l’intime que l’universel…
Certains d’entre-vous ont peut-être découvert son visage dans l’émission The Voice en 2014 et son prénom avec son projet initial Roman Electric Band, trois albums studio, des centaines de concerts au compteur. Mais l’auteur-compositeur et guitariste, grand fan d’Elliott Smith, s’est depuis fait un nom, Gaume, avec lequel il parcourt désormais la planète rock-folk. Gamble My Love Away est son quatrième clip, le deuxième avec Ronan Lagadec à la réalisation.
De retour d’une tournée en solo en première partie de Matmatah, Gaume a posé sa guitare quelques jours à Nantes, juste le temps de nous dire quelques mots sur ce titre et ce clip.
« Ce morceau n’est autre qu’une petite ballade acoustique que j’ai composée il y’a quelques mois. Au début, je ne pensais jamais le sortir mais plutôt le garder dans mes tiroirs à chansons, voir en recycler les idées dans d’autres titres pour plus tard…
Mais au mois de septembre, nous étions en train de maquetter des titres avec le groupe et j’avais une journée de libre en plus au studio… c’est là que je me suis décidé assez spontanément à l’enregistrer.
S’en est suivi une tournée en solo en première partie de Matmatah à travers la France en novembre et l’envie est venue de sortir ce titre de façon un peu exclusive, sans album, sans Ep, juste un titre acoustique de manière spontanée à l’image de cette chanson qui reflète un peu l’esprit solo folk de cette tournée.
Et puis j’avais ces images… ces belles images que mon grand-père a filmée en super 8 tout au long des années et des réunions familiales depuis ma naissance ! À la mort de ma grand-mère, il a offert à moi et mon frère une dizaine de DVD remplis des images qui nous concernaient, une véritable mine d’or de souvenirs !
Je m’étais toujours dit, qu’il faudrait un jour en faire un clip, que ça serait un hommage à ma grand-mère, et que ça serait vraiment cool d’appeler un jour mon grand-père pour lui dire qu’il est le réalisateur de mon prochain clip !
Alors on a fait un montage d’images bien choisies et on y a ajouté une petite fiction, tournée dans le cinéma Saint-Joseph de Pornic, avec le réalisateur Ronan Lagadec à la baguette magique qui s’est chargé du montage final.
Je suis très content du résultat. Ce clip reflète à la fois quelque chose de très personnel mais qui peut aussi toucher chacun de nous dans son rapport à sa propre enfance ».
On aurait pu les croire perdus à jamais pour le rock, disparus de tous les écrans radars pour l’éternité, fiers de ne pas avoir fait grand chose et pressés de laisser travailler la légende. Mais non, Les Olivensteins ont repris du service et sortent leur premier album 40 ans après leur apparition aussi céleste qu’éphémère…
Jamais groupe aussi éphémère n’aura peut-être autant marqué l’histoire du rock en France. Les Olivensteins débarquent sur la scène rouennaise à la fin des années 70, en 1978 précisément. Les Dogs occupent déjà le terrain depuis quelques années, viennent de sortir deux EP et s’apprêtent à publier leur premier album, Different. Pourquoi je vous parle des Dogs ? Parce que les deux groupes sortent du même moule, du label Mélodies Massacre, label mais aussi mythique magasin de musique de la capitale normande, et que l’un et l’autre vont à leur manière laisser une empreinte indélébile sur le rock des années 80.
Avec une différence de taille tout de même, tandis que les premiers chantent en anglais, les seconds balancent des textes en français qui égratignent la bonne morale de ces années-là. Fier de ne rien faire, Euthanasie, Je hais les fils de riches… Tout y passe, la société n’a plus qu’à bien se tenir…
Entre 1978 et 1980, Les Olivensteins donnent quelques concerts qui partiront parfois en vrille et participeront à faire d’eux une légende. Reformés en 2013, il reprennent la route, font quelques dizaines de concerts un peu partout, dont un particulièrement remarqué à Nantes avec les Buzzcocks, et décident de casser leur image de groupe mythique en sortant un album, oui Les Olivensteins ont enfin leur album disponible en vinyle, comme à l’époque, mais aussi en digital et en cd.
Tout ça méritait bien une interview de Gilles Tandy, chanteur leader du groupe. Un coup de fil, quelques échanges de mail, la voici la voilà, mordante à souhait…
Mais… pourquoi donc ce retour ? Vous aviez oublié de dire au revoir vous aussi ou d’éteindre la lumière, ou peut-être de dire tout le bien que vous pensez des fils de riches ?
Gilles Tandy. Il y a quasiment cinq ans, jour pour jour, j’avais donné rendez-vous au troquet en bas de chez moi à un type qui voulait m’interviewer pour Teknikart sur mes turpitudes d’antan. Evidemment, l’article n’est jamais paru. Ce jour-là, j’en avais profité pour railler ces vieilles carnes sur le retour qui reformaient leur groupe. Le résultat étant presque toujours atroce.
Le lendemain, Romain Denis (frère de Vincent et batteur de la formation originale du groupe) nous demandait à Vincent et à moi de répondre à une sollicitation d’un de ses potes pour un one-shot prévu l’été suivant lors d’un festival à Tournan en Brie (77). Eh bien, après une courte mais mûre réflexion dont la teneur n’était pas vraiment liée à des considérations musicales, on s’est retrouvé à répéter dans un local le samedi suivant. Rien n’était prémédité et j’éprouve toujours le même scepticisme à l’égard des reformations.
Sortir un premier album 40 ans après la création du groupe, ça fait quoi ?
Gilles Tandy. Comme pour n’importe quel groupe, parvenir à sortir un album procure un immense plaisir, le reste, on s’en fout totalement. Le passé des Olivensteins n’a jamais fait partie de nos préoccupations, le but n’était ni de célébrer un jubilé ni de fêter des retrouvailles en famille.
Vous aviez disparu des écrans radars, vous faisiez quoi au juste les uns les autres ?
Gilles Tandy. Après les Olivensteins, on a continué à faire de la musique jusqu’en 96, Vincent avec les Coolies et avec Eric Tandy, moi avec les Gloires Locales puis en solo accompagné par les Dogs pour l’album « La colère Monte », Vincent et moi ensemble avec les Rythmeurs puis avec Gilles Tandy et les Rustics. Ensuite j’ai totalement arrêté, tandis que Vincent avait repris avec son groupe Bring That Noise.
De nouveaux visages ont rejoint l’aventure. Vous pouvez nous les présenter ?
GIlles Tandy. On a redémarré avec la formation originale puis Didier Perini qui jouait avec Vincent Denis dans Bring That Noise nous a rejoint à la basse début 2014, ensuite Clément Lagrega a remplacé Romain Denis quand celui-ci a arrêté ; après le départ d’Alain Royer le 2eme guitariste – qui ne jouait pas sur le 45 tours mais qui faisait partie du combo de départ…vous suivez ?- on a évolué à quatre (vx guitare basse batterie) jusqu’à l’été dernier. Outre Didier, Vincent et moi, la nouvelle formation comprend aujourd’hui Jérôme Bordage à la batterie et France Vitet, qui nous accompagnait déjà sur plusieurs morceaux du disque, aux claviers.
Musicalement, si je vous dis que cet album s’inscrit finalement dans la continuité de votre mythique 45 tours, j’ai tout bon ?
GIlles Tandy. Je pense que tu es dans le vrai, d’ailleurs, certains titres (Catalogues, Né pour Dormir et les Fils de riche) datent de la première époque, sans avoir cherché à reprendre l’histoire là où elle s’était arrêtée. C’est dans cette direction qu’on allait avant la séparation et c’est ce qu’on a continué à faire Vincent et moi avec les Rythmeurs et avec les Rustics.
c’est devenu un repère de vieux cons. Il y a même des colloques autour du punk, certes ça permet à quelques-uns de ressortir du bois avant de plonger dans la sénilité
L’esprit punk est toujours là ?
Gilles Tandy. Ça, on n’en a absolument rien à secouer, le terme punk a été utilisé à toutes les sauces ces derniers temps pour les besoins du quarantenaire d’un truc qui abhorrait les célébrations. Aujourd’hui, c’est devenu un repère de vieux cons. Il y a même des colloques autour du punk, certes ça permet à quelques-uns de ressortir du bois avant de plonger dans la sénilité, mais entendre des universitaires déblatérer sur l’influence qu’a eu ce mouvement dans la société, il y a de quoi pisser de rire. Laissons le punk là où il s’est arrêté, ça évitera à certains de raconter tout un tas de conneries.
Est-ce que ça a été difficile de faire cet album ?
Gilles Tandy. Lorsqu’on a repris, nous avons vite compris que les standards avaient changé. Fini le temps où après avoir enregistré une maquette, tu attendais en vain l’avis éclairé du guignol d’une maison de disque. Il était clair qu’il allait falloir se prendre en main.
On a profité des subsides générés par la compile Born Bad et par les droits de passage de « fier » et de d’ »euthanasie » dans le film « Je suis mort mais j’ai des amis » réalisé par Guillaume et Stéphane Malandrin, ainsi que du maigre pécule qui nous restait des concerts pour faire une maquette dans un petit studio parisien, puis, une fois réuni le matériel disponible, enregistrer ces dix morceaux en cinq jours de prise ; ensuite nous avons suivi le processus qui mène à la finalisation d’un album (mixage, mastering, pochette) ; jusqu’alors nous n’avions jamais pris en charge l’intégralité de la production, ça s’est avéré un peu plus long que prévu. La plupart des groupes tend à présent vers cette forme d’artisanat. En ce qui concerne le label –toute la partie fabrication, logistique, commerciale et administrative – le choix s’est vite imposé.
On retrouve la signature d’Eric Tandy (frères de Gilles, ndrlr) sur vos paroles mais pas que. Vous en signez vous aussi, en français bien sûr. C’est essentiel pour vous ?
Gilles Tandy. Je crois que ce vieux débat est clos depuis des années, pour nous c’est une question de confort.
il me semble que Bernard Tapie qui avait une approche du business autrement plus aiguisée que la nôtre n’a sorti que deux 45 tours. Rien n’est évident dans ce milieu.
Retour en 1978. Un 45 tours, quelques concerts, quelques bagarres…. et puis bye bye. C’était un peu dur non ?
Gilles Tandy. À deux reprises, on a eu de gros problèmes avec des videurs qui étaient le bras armé d’organisateurs malveillants, ce qui était très courant à l’époque, mais Il n’y a jamais eu de bagarre pendant les concerts des Olivensteins, tous ceux qui nous suivaient peuvent en témoigner. Pour le reste, il me semble que Bernard Tapie qui avait une approche du business autrement plus aiguisée que la nôtre n’a sorti que deux 45 tours. Rien n’est évident dans ce milieu.
Le groupe est devenu une légende dès les années 80, un groupe dont tout le monde parlait mais que finalement peu de gens avait vu ou même entendu. C’est confortable d’être une légende ?
Gilles Tandy. Nous avons toujours trouvé ça grotesque, nous préférons concourir dans la catégorie « découverte ».
Quel(s) souvenir(s) gardez- vous de ces débuts sur les scènes rouennaises et parisiennes ?
Gilles Tandy. Tout ce qu’on a vécu durant cette période est déjà relaté dans le livret de la compile Born Bad sortie en 2011; je ne vois pas ce que je peux rajouter de plus. Ça a été une post-adolescence plutôt heureuse, j’ai d’ailleurs connu des moments très marquants avec tous les groupes dans lesquels j’ai joué.
D’autres ont certainement vécu une effervescence similaire en d’autres lieux et à d’autres époques.
Aujourd’hui, des mères de famille fredonnent avec nous « Patrick Henry est innocent » lorsqu’on le joue mais on ne sent pas chez elles une envie soudaine d’étrangler leur môme….
On dit que vous vous êtes splité à cause de votre nom emprunté à un médecin éminent qui luttait contre la drogue et qui n’aurait pas du tout apprécié la plaisanterie. Mais je crois savoir qu’il y avait aussi toute la polémique autour du titre très provocateur « Pétain Darlan c’était le bon temps » qui n’avait pas été compris par tous de la même manière…
Gilles Tandy. Aujourd’hui, certains se focalisent sur ce titre qu’on a finalement assez peu joué parce que jugé rapidement assez mauvais. Au départ, Eric l’avait écrit en réaction aux crétins qui arboraient des croix gammées en gueulant « Anarchy » et peut être en pensant à David Bowie débarquant dans sa Mercedes décapotable à Victoria Station au printemps 76 ; de mon côté, je me faisais une joie de pouvoir rafraîchir la mémoire des anciens ; les anglais pratiquent souvent cette forme de second degré et de dérision dans leurs chansons, mais c’est plus compliqué à faire passer en français.
Je n’ai pas souvenir de problème particulier causé par ce morceau ; les gens dans la salle gueulaient le refrain à tue-tête avec nous sans donner pour autant l’impression d’adhérer aux thèses de la révolution nationale – Aujourd’hui, des mères de famille fredonnent avec nous « Patrick Henry est innocent » lorsqu’on le joue mais on ne sent pas chez elles une envie soudaine d’étrangler leur môme…. je me trompe peut être ?
A de très rares exceptions, tout le monde se marrait et chacun trouvait son compte dans ce foutage de gueule général mais c’est vrai que le contexte n’était pas le même. Il n’y a pas eu de polémique à l’époque, ce n’est que bien plus tard lorsque le climat s’est alourdi qu’il a fallu remettre les choses en place, auparavant, nous n’avions jamais eu besoin de nous lancer dans une explication de texte.
En matière de provocation, on pouvait pratiquement tout se permettre, jeter de la bidoche sur le public, chanter à la gloire d’un tueur d’enfant ou de ces deux salopards, prôner l’euthanasie pour les vieux, narguer les mecs qui partaient bosser etc… ça ne portait pas à conséquence vu que notre champ d’action se limitait à Rouen et sa périphérie et plus tard sur une partie de la Normandie
Par contre, il est exact que l’apparition des skins et des punks à chien lors nos derniers concerts annonçait un basculement des mœurs ; ces nouveaux compagnons de route plutôt encombrants couplés avec les embrouilles causées par le toubib ne nous laissaient pas des perspectives très enthousiasmantes. On a préféré arrêter les frais.
Vous le regrettez ? Jouez-vous toujours ce titre sur scène ?
Gilles Tandy. On n’était pas devins, on ne pouvait pas imaginer en 1979 que les héritiers putatifs de ces duettistes feraient deux finales et un podium à la présidentielle et que leurs idées pourries seraient si présentes au cours des décennies suivantes. Bien entendu, on ne la joue plus, on écarte la rime facile…
Et le bon médecin, il est mort ? Aucun risque aujourd’hui ?
Gilles Tandy. On n’en sait strictement rien. Nous nous sommes bien gardés de lui poser la question.
Quand même, Rouen à cette époque, Mélodie Massacre, L’Exo 7, Les Dogs, Les Olivensteins, c’était le bon temps ?
Gilles Tandy. Heureusement qu’il y avait tout ça sinon qu’est-ce qu’on se serait fait chier à Rouen !
si l’écoute des chansons des Olivensteins permet à certains de repousser l’arrivée d’Alzheimer, c’est tant mieux
Ça vous arrive d’être nostalgique ?
Gilles Tandy. Le rock devient une affaire de vieux, c’est indéniable et si l’écoute des chansons des Olivensteins permet à certains de repousser l’arrivée d’Alzheimer, c’est tant mieux, mais tous ces mecs qui s’épanchent sur leur jeunesse perdue, ça me gonfle prodigieusement. Je n’ai pas encore l’incontinence d’un ancien combattant, ni l’éloquence d’un conteur.
Que reste-t-il de toute cette époque ?
Gilles Tandy. Quelques paquets de disques achetés au cours ces années, bien lourds à trimbaler lors de mes déménagements successifs.
Je vous ai vu sur scène à Nantes à l’occasion de l’événement « Fils de punk » organisé pour les 40 ans du mouvement punk. J’ai été très agréablement surpris par votre concert, très carré, très pro. C’était un concert important pour vous ?
Gilles Tandy. On a une forte connexion avec cette ville. Nous y avons joué dès 1983 avec les Rythmeurs et ensuite à plusieurs reprises avec les Rustics dont deux membres-Philippe et Jean Michel Daniau (Leo Seeger) étaient nantais. Ce concert nous tenait spécialement à cœur ; aujourd’hui, ça reste pour moi un moment particulier car c’est malheureusement la dernière fois que j’ai pu croiser mon ami Vincent Twistos (guitariste des Elmer Food Beat disparu cet été).
Le public est aujourd’hui plus avisé, les nouvelles générations ont amené une technique et un savoir-faire qu’on n’avait pas à l’époque, on ne peut plus se contenter de faire n’importe quoi. Sur scène, on s’efforce d’être généreux et à l’usure, on a fini par se mettre en place musicalement, on y gagne en sérénité.
Quel regard portez-vous sur le rock aujourd’hui ?
Gilles Tandy. Je n’ai pas un avis bien tranché là-dessus et la position du vieux sage qui ramène sa fraise ne me sied pas vraiment.
Je viens d’écouter « Brutalism » l’album de Idles c’est pas mal ; le chanteur a fondu les cendres de sa maman dans un tirage limité ; voilà une pièce qui pourrait trôner dans les conventions du disque au côté du 45 t des Olivensteins.
Quels sont vos projets ?
Gilles Tandy. Continuer à en profiter. On aimerait pouvoir jouer un maximum et de préférence, dans des endroits où on n’a pas encore mis les pieds, et qui sait ne pas traîner trente-neuf ans pour enregistrer un nouvel album…
Propos recueillis par Eric Guillaud le 17 décembre 2017
Froid dehors, bouillant dedans. Il aura fallu un peu de courage aux quasi-deux mille personnes sagement alignées devant l’entrée de Stereolux à Nantes dès le milieu de l’après-midi. Deux bonnes heures d’attente, parfois plus, par un froid transperçant. Mais ce petit désagrément fut très vite compensé par les cinq heures de folies musicales offertes pas des rockeurs au grand coeur…
Froid, froid, froid. Une longue très longue file d’attente s’étirait tranquillement depuis l’entrée de la salle de concert jusqu’au pont Anne de Bretagne hier à 19h00, près de deux mille personnes qui tentaient de se réchauffer par tous les moyens, certains imitant dans leur posture les manchots empereur, d’autres sautillant sur place en chantant « Quand te reverrai-je ». Et les décibels balançés par le DJ d’accueil n’y changeaient pas grand chose, l’important pour tous était de se mettre au chaud, non sans avoir déposé à l’entrée de la salle Stereolux le précieux jouet acheté pour l’occasion.
Et cette année encore, tout le monde a magnifiquement joué le jeu. Peluches, poupées, boîtes de Playmobil ou de peinture… De nombreux enfants afficheront un grand sourire à Noël grâce à cette opération de solidarité lancée il y a maintenant 30 ans.
Un esprit de fête et de solidarité
Froid dehors mais chaud, très très chaud, à l’intérieur. Près de 1700 personnes ont finalement pu entrer dans Stereolux. 1700 personnes, des dizaines d’artistes, techniciens et bénévoles tous réunis dans un identique esprit de fête et de solidarité.
Les Nantais Voyou et Leo Seeger ont ouvert la soirée suivis de Moongaï et de l’extraordinaire Rover qui a fait chavirer le public avec sa voix extraordinaire de souplesse, son charisme incroyable, et un set électro inattendu et de très grande classe.
Carton plein également pour le duo Das Kinø, lui aussi nantais, qui a délivré sa pop électro sensuelle dans une salle micro archi-bondée, surprise et conquise.
Je coupe le son…
Mais le seuil de température maximal a été atteint un peu plus tard dans la soirée avec la réunion sur le même plateau de trois grandes figures de la chanson française, Dominique A, Jeanne Cherhal et l’incorrigible Phlippe Katerine.
Ensemble ou en solo, ils ont repris quelques-uns de leurs titres accompagnés par La Secte humaine, une formation puissamment rock réunissant d’anciens membres des Little Rabbits et French Cowboy.
Particulièrement attendu depuis le buzz provoqué par son passage au Tonight Show de Jimmy Fallon aux Etats-Unis, Philippe Katerine n’a pas joué Moustache mais il a embrasé la salle maxi avec notamment La Banane et Louxor j’adore repris en coeur par un public déchainé.
La Maison Tellier pour finir en beauté
Fin de soirée avec le groupe Iena Vox qui fît les belles heures de l’électro nantaise dans les années 80 et se reformait pour un concert exceptionnel ce soir, puis avec les Rouennais de La Maison Tellier qui achevaient ici-même leur tournée « Avalanche » entreprise il y a plusieurs mois.
C’est l’un des événements phares du hip hop en France et même en Europe, c’est aussi un rendez-vous incontournable dans l’agenda culturel nantais, le HIP OPsession revient pour une 14e édition du 1er au 18 mars avec 40 nouveaux noms dévoilés hier et pas des moindres. Au Belge Romeo Elvis et au Français Sopico précédemment annoncés viennent s’ajouter de très belles surprises comme les Nantais AllttA ou le duo américain Camp Lo…
Les organisateurs du festival viennent de dévoiler l’essentiel de la programmation de cette 14e édition. Attention retenez votre souffle, se succéderont sur les différentes scènes du festival Roméo Elvis, AllttA, Lord Funk, Camp Lo, Sopico, Kacem Wapalek, Reverie, Scylla, Cash Money, Siboy, Vîrus, Saro, Verb T & Pitch 92, DI#SE Jeremy Ellis, Strange U, Raiza Biza, Danitsa, Gracy Hopkins, Sorg & Napoleon Maddox, Kael Odor, Rodolphe Lauretta & MC Theorhetoric, Coelho, DJ Suspect, Doc Brrown & Ober, Maodea, Chynna, Chilly Jay, Vipa & Trappa, DJ Pharoah, Illustre, DJ K-Raï, Rout’s Wayne, Beat Matazz, Da Titcha, Armalettre, Sousou, Keep On, End of the Weak, Wide, Marlon Sassy…
Un beau plateau avec en tête d’affiche le Belge Romeo Elvis qui fait un carton, le duo américain Camp Lo formé en 1995 et issu du Bronx pour la première fois à Nantes, ou encore AllttA, projet né de la rencontre de 20syl (Hocus Pocus, C2C) et de Mr J. Medeiros ( Procussions, Knives).
Et ce n’est pas fini, les organisateurs nous annoncent quelques surprises supplémentaires à venir…
Musique mais pas que
Comme à son habitude, le HIP OPsession souhaite nous offrir un panorama le plus large possible de la culture hip hop. Aux concerts viendront bien évidemment s’ajouter de nombreux spectacles de danse ou de beatbox, des battles, des projections, des expositions, un grand nombre de conférences et de rencontres… Artistiquement, les organisateurs se félicitent d’être cette année plus que jamais face à une extrême vitalité de la scène francophone, belge, française et canadienne. Ce festival en sera le reflet !
Fin du suspense pour les nombreux fans de metal et autres musiques extrêmes, le Hellfest vient de dévoiler l’affiche complète de sa 13e éditions qui se jouera du 22 au 24 juin à Clisson…
Comme convenu, les organisateurs du Hellfest ont dévoilé ce jeudi 13 décembre à 13h13 l’affiche complète de ce qui sera la 13e édition du festival de musiques extêmes qui se tiendra du 22 au 24 juin à Clisson.
Imaginée il y a 5 ans comme une « lointaine cousine un peu délurée de la sérieuse Folle journée », la Folk journée reprend possession du Lieu Unique vendredi 15 décembre pour une relecture du répertoire folk.
Pour reprendre du Violent Femmes, il faut au minimum s’appeler Federico Pellegrini (French Cowboy), au mieux Moon Gogo, duo qu’il forme avec une Nanto-coréenne, E’Joung-Ju, joueuse émérite de geomungo, cithare traditionnelle coréenne à six cordes. Pour ceux qui connaissent un peu la musique du trio punk folk américain, le pari est osé mais effectivement à la portée du groupe nantais, c’est en tout cas ce que nous verrons et entendrons sur la scène du Lieu Unique le 15 décembre à l’occasion de la cinquième édition de la Folk Journée.
Mais ce n’est pas tout ! Mehdi Zannad du projet Fugu, Sean O’Hagan d’High Llamas, Xavier Boyer de Tahiti 80, le groupe Dorian Pimpernel et Sean O’Hagan d’High Llamas reprendront de leur côté les Byrds, oui oui les Byrds qui jouaient notamment ceci…
Enfin, le folk introspectif et mélancolique du Nantais Nathan Leproust aka Teenage Bed, dont nous vous faisions découvriricil’un des clips, résonnera dans le bar du Lieu Unique en apéritif.
Attention, la journée du 13 décembre sera rock’n’roll ou ne sera pas. Outre les conclusions du rapport sur Notre-Dame-des-Landes, mercredi sera aussi l’occasion de découvrir l’affiche complète du Hellfest 2018. Et contrairement au rapport, rien n’a fuité depuis les bureaux du festival à Cugand, près de Clisson…
Le site et le compte Facebook du festival sont restés figés au 6 décembre, depuis l’annonce en un clip de la divulgation de l’affiche 2018 ce mercredi 13 décembre. Et depuis, rien ne fuite, pas un début de commencement de nouveau nom, pas même des initiales, rien, nothing, nada. Francis Zégut, généralement bien informé et prompt à lancer quelques noms par-ci par-là reste silencieux depuis son annonce de Kiss (avec un point d’interrogation) le 17 novembre. Idem du côté des réseaux sociaux et des forums si ce n’est quelques noms comme Uncommonmenfrommars, Bunkum, Sons of Apollo, Bukowski, Berri Txarrak, donnés comme rumeurs ou fuites.
Les noms connus à ce jour…
Dès le 13 novembre, les organisateurs avaient lâchés les 13 premiers noms de l’affiche dans une campagne de communication digne de la sortie d’un film hollywoodien catégorie « horreur ». Ces 13 noms que nous vous dévoilions ici sont Iron Maiden, Judas Priest, Nightwish, Megadeth, Hollywood Vampires, Avenged Sevenfold, Marilyn Manson, Limp Bizkit, Stone Sour, A Perfect Circle, Body Count, Deftones et Parlway Drive.
Ça roule pour VedeTT. Le groupe angevin, projet de Florent Vincelot aka Nerlov, sort cette semaine un nouvel EP, ainsi qu’un clip, et vous invite à le retrouver sur scène au Joker’s Pub à Angers dimanche 10 décembre…
Non, VedeTT n’a rien à voir avec la célèbre marque de machines à laver, encore moins avec la bière belge, VedeTT c’est le nom d’une formation angevine qui malgré un changement de line-up quasi-perpétuel s’est imposée sur la scène angevine et au delà avec un style bien à elle, une pop planante et raffinée, parfois chantée en français, beaucoup en anglais.
Nous avions interviewé Nerlov à l’occasion de son concert au festival Levitation France à Angers en septembre dernier, il nous expliquait alors ce qu’était VedeTT en ces quelques mots :
« C’est de la musique globalement rock… Ça passe par pas mal de choses différentes et ça évolue à chaque fois. Le premier album « Tuer les gens » est un peu new wave, un peu 80’s, un peu mélancolique… ».
À ceux qui pensaient trouver chez lui des influences Daho, Nerlov rétorquait : « Etienne Daho, je ne connais pas bien… Il parait qu’il faut que j’écoute les premiers albums pour comprendre la référence ».
« Pour faire simple, le groupe que j’ai le plus écouté et dont je m’inspire en grande partie pour ce projet, c’est Radiohead, mais ça y ressemble pas vraiment… Tant mieux. La base de VedeTT, c’est : « Le bad, la tension et le côté planant »… Ce qui m’inspire, c’est plutôt tout ce qui nous entoure que juste quelques groupes… Ça peut faire branleur/écorché/Raphaël de dire ça, mais c’est vraiment le cas ! »
Peut-être Nerlov les a-t-il finalement écoutés ces premiers albums de Daho, peut-être a-t-il plus vraisemblablement continué à écouter Radiohead, quoiqu’il en soit, ce nouvel EP qui sort le 8 décembre affiche de belles couleurs pop et indie. Losing All, c’est son nom, permet à VedeTT d’explorer de nouvelles voies, plus énergiques et dansantes avec It Seems To Be Natural, nonchalantes et élégamment jazzy avec Eyes. Ajoutez Losing All et Get Off The Road qu’accompagne un clip très sombre, très inquiétant, et vous obtiendrez un EP qui tient sacrément bien la route.
Eric Guillaud
Plus d’infos sur VedeTT ici. Le groupe sera en concert le 10.12 à Angers, le 11.12 à Paris, le 14.12 à Nyon, le 15.12 à Bulle, le 16.12 à Saint Gallen…
Qui viendra tenir compagnie en enfer à Judas Priest, Iron Maiden ou encore Marilyn Manson en juin prochain ? Encore un peu de patience, les organisateurs du festival de musiques extrêmes ont promis ce matin sur leurs réseaux sociaux de tout nous dévoiler mercredi 13 décembre…
C’est par un clip que le Hellfest vient d’annoncer la bonne nouvelle. Mercredi 13 décembre, nous saurons tout, absolument tout, sur l’affiche du Hellfest 13e édition…
Dès le 13 novembre, les organisateurs avaient lâchés les 13 premiers noms de l’affiche dans une campagne de communication digne de la sortie d’un film hollywoodien catégorie « horreur ». Ces 13 noms que nous vous dévoilions ici sont Iron Maiden, Judas Priest, Nightwish, Megadeth, Hollywood Vampires, Avenged Sevenfold, Marilyn Manson, Limp Bizkit, Stone Sour, A Perfect Circle, Body Count, Deftones et Parlway Drive.
La suite mercredi 13 décembre donc avec on l’espère quelques surprises…