30 Mar

EXCLU. Mobil Home Schuffle, le nouveau clip des Angevins Des Lions Pour Des Lions

ils ont beau porter un nom de gros matous, les Angevins Des Lions Pour Des Lions avancent à patte de velours depuis qu’ils ont décidé de faire de la musique ensemble il y a une dizaine d’années maintenant. Et le résultat est là, une musique singulière et sans aucune frontière. Leur premier album, Derviche Safari, sort aujourd’hui, Supersonikk vous permet de découvrir en exclu lulu le clip Mobil Home Schuffle avec les explications du percussionniste Cédric MomoJee Morel…

« ls jouent du jazz comme des punks, font du rock avec la liberté du jazz, et cherchent la transe comme des fans d’électro ». Cette présentation rapide du groupe sur son compte Facebook a le mérite d’être clair, Des Lions Pour Des Lions n’appartient à aucune chapelle, a toujours refusé d’être rangé dans telle ou telle catégorie, privilégiant à chaque instant, pour chaque morceau, une ouverture musicale à 360°.

Comme ses amis félins, le quatuor angevin ne supporte pas les barrières, les codes, situant son univers musical quelque part entre Luis Mariano et Tom Waits, un terrain sans limite, une savane, assez vaste pour qu’il expérimente à son aise, qu’il explore sans cesse de nouvelles voies.

Son premier album, Derviche Safari, sort aujourd’hui. Il s’agit d’un « album-voyage-tournant », dixit Babette (sax, trombone…) « 11 titres qui ont la transe comme moteur ».

Avant de retrouver Des Lions Pour Des Lions en concert, notamment au Chabada le 3 avril pour sa release party, Supersonikk vous propose de découvrir en exclu Mobil Hhome Schuffle, un premier clip tourné en un long plan séquence. Tout de suite, les explications de Cédric MomoJee Morel…

Le Clip

« Le clip Mobil Home Shuffle vient d’une envie de mixer un morceau dub de manière analogique, à l’ancienne (comme pouvaient le faire les pères du dub King Tubby ou Lee Scratch Perry). Comme le mix sub analogique est un « one shot », il y a eu l’idée de le filmer en travelling (one shot aussi). Et comme le morceau évoque la relation au mystique, nous y avons inclus une imagerie pseudo mystique, un peu décalée ».

L’album

« Derviche Safari est un album très organique. Tous les morceaux ont été faits live (tous les musiciens jouaient ensemble), avec quelques légers rajouts par la suite. C’est une nécessité pour les Lions d’être ensemble et de jouer ensemble pour faire de la musique. D’une part pour l’aspect organique de la chose, d’autre part pour les improvisations. Si une partie des choses sont écrites, il y a aussi une bonne part de liberté à l’intérieur des morceaux.

Il y a 11 titres, 8 compositions et 3 reprises. Une de W.A.Mozart, une de H.Purcell et une dernière des Rolling Stones, un hommage à Angela Davis, une militante des droits civiques et du féminisme américain qui nous touche beaucoup. Quant aux textes de nos morceaux, ils se laissent prendre par un côté dada, entre absurde et naïf ».

Propos recueillis par Eric Guillaud le 30 mars 2018. Plus d’infos sur le groupe ici. Leurs concerts

Derviche Safari (Maaula Records)

29 Mar

BIENTÔT AU HELLFEST. Pogo Car Crash Control : un premier album aussi brutal que crucial !

Il s’est fait connaître avec un EP sorti en 2016 et un titre prometteur, Crève, le Pogo Car Crash Control est de retour sur les scènes de France et d’ailleurs pour défendre son premier album, Déprime hostile, un cocktail explosif de punk metal voué à anéantir toutes tentatives de mise en plis. Le groupe sera en juin prochain sur la Warzone, la scène punk du Hellfest. En attendant, le Pogo pose les guitares et les baguettes le temps d’une petite interview…

À les croiser dans la rue, on leur donnerait facilement le bon Dieu sans confession. Propres sur eux, polis, sympas, Olivier Pernot, Louis et Simon Péchinot, Lola Frichet, le Pogo Car Crash Control au complet, n’ont pourtant pas grand chose à voir avec des enfants de coeur aimant le silence et le recueillement.

Leur truc à eux, et à elle, c’est le punk metal, un dosage parfait à 50/50, des textes en français qui décapent et à l’arrivée, forcément, une musique qui fait dans le brutal. Mais pas que ! Leur nouvel album, Déprime Hostile, s’il fait preuve d’une énergie folle de bout en bout, dévoile aussi ici et là de petites touches subtilement mélodiques et même une ballade, oui oui, douce et tranquille. Pour en parler, Olivier, chanteur-leader du Pogo…

Bonjour Olivier, quoi de neuf depuis votre passage à Nantes en octobre dernier et notre interview sur ce même blog ? Tout va bien pour le Pogo Car Crash Control ?

Olivier. Tout se passe à merveille. L’album est sorti. Ouf ! On entame la tournée 2018 avec à nouveau un concert à Paris mais cette fois ci à la Maroquinerie le 12 avril. Sinon, quoi de neuf ? Et bien, Louis et Simon se sont fait tatoués dans les loges avant un concert à Béthune (un personnage de South Park pour Louis et un couteau pour Simon). Lola va bientôt se faire opérer des dents de sagesse. Et moi, je suis à la recherche d’un appartement. Si jamais quelqu’un veut m’héberger…

Vous nous annonciez à l’époque la sortie pour mars d’un album « plus dur (que le premier EP) avec quelques surprises dedans ». Nous y sommes, l’album est sorti et effectivement s’avère plus dur, plus animal, mais aussi avec quelques surprises musicales. Vous êtes fiers du résultat?

Olivier. C’est émouvant de tenir le vinyle dans les mains. De nombreuses années à se prendre la tête et voilà, d’un coup c’est fini… jusqu’au prochain album ! Sur le plan technique, je suis très très content du son de l’album. J’ai l’impression qu’aucun autre groupe ne sonne comme nous sur ce disque. Donc oui très fier du résultat !

Je parlais à l’époque d’une musique 50% punk, 50% metal, 100% brutale… Toujours d’accord ?

Olivier. Tout à fait d’accord.

Du brutal, de l’animal… et puis soudain des morceaux rock – presque – mainstream tels que Comment lui en vouloir ? Je Perds Mon Temps et surtout, surtout, un ovni dans votre discographie, une ballade, Insomnie, douce et mélancolique à souhait. Qu’est-ce qui vous prend ? C’est le début de la sagesse ?

Olivier. En fait je pense que nous fantasmions un album « à l’ancienne ». C’est à dire avec des rythmes nuancés, une déroulement narratif et musical. Exactement comme « Nervermind » en fait. On à toujours pensé que c’était la direction la plus audacieuse. Parce que mettre une ballade dans le disque quand tu es un groupe dit « hardcore » c’est assez courageux je trouve.

Sans prétention aucune on peut parler d’un début de sagesse mais attention on va bientôt régresser je le sens !

Quelle est l’histoire de ce titre Insomnie très différent des autres ? D’où vient-il ? Que raconte-t-il ?

Olivier. Parce que rien n’est trop cliché, je vais te dire la vérité : j’ai composé la mélodie en vacances à la mer pour la fille avec qui j’étais. Simon a écrit un texte assez personnel et voilà notre première balade était née. À vrai dire, c’est la chanson qui a été le plus dur à enregistrer. Je n’ai pas l’habitude de chanter, et je ne me considère pas tellement en tant que tel. Mais j’y suis arrivé. D’ailleurs aucun mélodine n’a été utilisé sur le disque, je tiens à le préciser ahahah…

À écouter vos albums, on pourrait penser que vous ne pouvez décemment pas donner plus sur scène. Et pourtant si, vous y parvenez. Pour vous avoir vu en concert, je peux certifier que c’est encore plus vite, plus fort, plus déjanté, que sur album. Comment tenez-vous la cadence ?

Olivier. Comment tient-on tout le concert sans tomber dans les pommes ? Je ne sais pas exactement pour chacun mais grossièrement on répète deux fois par semaines, on mange après le concert, tu peux boire une ou deux bières avant de monter sur scène histoire de te chauffer… et normalement ça le fait ! Ha oui, récemment je m’échauffe un petit peu avant parce que je me suis défoncé le dos à force de header. Mais le pire, c’est la fois où Simon a chanté à ma place parce qu’un boucher/dentiste m’a arraché une dents de sagesse en trois minutes. Personne n’a remarqué !

On vous retrouvera au Hellfest en juin prochain. C’est une date qui vous tient à coeur ?

Olivier. Clairement oui, la pression !

Un mot sur le nom de l’album, Déprime hostile, et sur l’artwork, plus de doigts tranchés mais un crâne ouvert dégoulinant de sang…  Tout est raccord ?

Olivier. Déprime Hostile, c’est l’état d’esprit qui tient tout le disque. Quand j’y pense, on aurait dû appeler notre EP Crève (nom de la dernière chanson), ça résume bien les chose aussi. C’est encore Baptiste Groazil notre fidèle illustrateur qui a fait la pochette. On adore, c’est une chance d’avoir un ami qui a autant de talent.

Dernière question, avez-vous l’impression d’avoir comblé un vide sur la scène rock française ?

Olivier. Non point du tout, il y a toujours eu des bons groupes de rock en France, il faut les chercher c’est tout !

Merci Olivier. Merci Pogo Car Crash Control.
Propos recueillis le 28 mars 2017 par Eric Guillaud. Plus d’infos sur le groupe ici. En attendant son passage au Hellfest le 24 juin, vous pourrez voir et écouter Pogo Car Crash Control le 29 mars à Toulouse, le 30 mars à Agen, le  31 mars à Paris, le 5 avril à Grenoble, le 7 avril à Bulle, le 12 avril à Paris, le 14 avril à Montpellier, le 19 avril à Rouen, le 20 avril à Rennes, le 4 mai à Laval, le 2 juin à Brest…

28 Mar

INTERVIEW EXPRESS. The Limiñanas : tournée générale de rock !

À moins de vous être mis en mode hibernation, il est absolument impossible que vous soyez passés à côté. C’est LA sensation rock de l’année, LE groupe français dont on parle partout et que nous envieraient, peut-on lire ici ou là, les Anglo-Saxons. Peut-être ! En attendant, The Limiñanas est en tournée à travers l’hexagone. Il sera notamment le 30 mars à Angers, le 20 avril à Nantes. Interview…

© Richard Bellia

On ne les arrête plus les Limiñanas ! Concerts, clips, passages télé, interviews et… un nouvel album, Shadow People, un petit bijou de dix titres qui apporte la preuve qu’on peut faire du très bon rock en France, et quel rock, « de la musique bricolée à la maison par deux fondus de garage punk des années soixante et de musique tordue française, saupoudrée d’influences catalanes et pieds-noirs espagnoles », nous déclarait Lionel Limiñana dans une interview en mai 2016

Avant le passage du groupe au Chabada à Angers le 30 mars et à Stereolux à Nantes le 20 avril, nous avons posé quelques questions à Lionel sur la montée en puissance du groupe. Premier constat, face au succès, l’homme reste humble et accessible…

Nous vous avions interviewé en mai 2016 à l’occasion d’un – excellent – concert à Nantes. J’ai comme l’impression qu’il s’est passé pas mal de choses dans votre vie d’artiste depuis ces deux petites années ?

Lionel. On a pas mal tourné et beaucoup bossé en studio. On a rencontré beaucoup de gens, voyagé et appris. Oui, ça a été deux belles années, bien remplies.

Du Figaro à Rock’n’Folk en passant par Télérama, Les Inrocks, Ouest-France, Canal+ et même France 3 Pays de la Loire, vous faites l’unanimité. C’est pas mal pour un groupe qui ne cesse de se proclamer sans ambition particulière ?

Lionel. Oui! Et  si on parle de plan de carrière, effectivement on n’en a pas. Notre seule ambition est de continuer d’enregistrer, de produire des disques. Et de maintenir le groupe live en vie, ce qui reste le plus compliqué aujourd’hui. On est dix sur la route, économiquement, humainement, en terme d’organisation, c’est une usine à gaz ! Surtout pour ce genre de musique. C’est très fragile.

Pour obtenir cette unanimité, avez-vous dû faire des concessions dans votre musique ?

Lionel. Non, on a jamais fait la moindre concession. Et Shadow People est notre album le plus raide en terme d’atmosphère et de production. On a toujours fait exactement la musique que nous voulions.

La presse unanime et les professionnels de la profession à vos pieds, Laurent Garnier qui remixe du Limiñanas, Emmanuelle Seigner qui chante sur le nouvel album, Anton Newcombe, leader du groupe de rock psychédélique The Brian Jonestown Massacre, qui apporte sa contribution, tout comme Bertrand Belin… C’est un peu le bonheur non ?

Lionel. On est parfaitement épanoui si c’est le sens de ta question! Mais je ne crois pas que qui que ce soit soit à nos pied. Ce sont des camarades que nous avons croisé en tournée la plupart du temps et avec lesquels nous sommes devenus amis.

Album, tournée, clips, promo… Vous rêvez de quoi en ce moment ? De vous retrouver chez vous tranquille cinq minutes au coin du feu ?

Lionel. Alors malheureusement on a plus de cheminée! Et non,  on est content de tourner, d’enregistrer, de voyager. C’est un choix et personne ne t’oblige à le faire. Et puis il faut arrêter de dire que c’est difficile. J’ai bossé à l’usine, dans les champs, en interim pendant longtemps. C’est là qu’il faut avoir du courage, de la volonté.

Merci Lionel, merci The Limiñanas

Propos recueillis par Eric Guillaud le 27 mars 2018. Plus d’infos sur le groupe ici.

23 Mar

Kaviar Special : le rock garage made in Rennes

Ne vous fiez surtout pas à leur patronyme, les Kaviar Special ne font pas dans les œufs d’esturgeon, encore moins dans le renseignement politique. Depuis 2013, ces quatre Rennais font du rock, rien que du rock, et ça leur réussit plutôt bien. La preuve avec ce troisième album, Vortex, un tourbillon d’énergie positive…

© Jimmy-Léveillé

Vortex : type de tourbillon dans lequel la vitesse des particules du fluide en chaque point est inversement proportionnelle à la distance entre le point et le centre du tourbillon. Voilà pour la définition du jour, vous pouvez ranger vos cahiers et sortir les guitares.

Plus légèrement parlant, Vortex est aussi le nom du nouvel album de Kaviar Special, un groupe de rock sous très bonne influence, surf, garage et psyché à volonté.

Fondé en 2013 du côté de Rennes par quatre potes amoureux de la même musique, Kaviar Special enchaîne les concerts et les albums, trois avec celui-ci, de quoi se faire rapidement un nom, un drôle de nom certes, et se retrouver à l’affiche des festivals les plus prestigieux, les Trans Musicales en 2015, Rock en Seine et les Inrocks Lab en 2016.

Qui sont-ils vraiment ? D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Adrien, le bassiste du groupe, nous dit tout…

Salut Adrien, que faut-il avoir mangé pour jeter son dévolu sur un nom pareil? 

Adrien. Et bien pas grand chose, rien d’illégal en tout cas si c’est la question. C’était au cours d’un repas normal, équilibré, la veille d’un concert, nous jouions pour la première fois et l’organisateur attendait le nom de ce groupe qui faisait la première partie.

On vous dit un peu givrés ? Vous confirmez ?

Adrien. Qui dit ça ? Non, c’est faux nous sommes des jeunes gens stables, dynamiques et agréables. 

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever le matin ?

Adrien. Le réveil.

Vous êtes de Rennes me souffle-t-on dans l’oreillette, vous auriez donc pu – dû diraient les mauvaises langues – jouer du rock celtique ou à la limite de la new wave mais vous avez choisi le rock garage. Pourquoi ?

Adrien. On est trop à l’est de la Bretagne pour jouer du rock celtique et pas assez déprimés pour faire de la new wave. Pas assez en jogging (et encore…) pour faire du rap, trop à l’ancienne pour faire de l’electro. Il ne restait plus que le rock, on a du prendre ce qui restait pour monter le boys band de nos rêves. Un peu comme ce mec maladroit que tu choisis en dernier pour faire un foot dans la cour de l’école.

J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

C’est quoi pour vous le rock garage ? Juste une musique ? Une attitude ? Un style de vie ? Un moyen de se faire plein d’oseille ou de rencontrer l’amour ?

Adrien. Musicalement, je dirais que c‘est une façon plus « moderne » de parler de rock’n’roll, sans tous les clichés que cela implique. Une mélange de rock 60’s, 70’s punk et psyché, démocratisé ces 10 dernières années par les groupes Oh sees, Ty Segall, Black lips. Comme beaucoup de groupes on est juste des potes qui aimons la même musique et jouer ensemble. J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

Il y a encore deux ans, au moment de la sortie de l’album #2, vous cherchiez du boulot pour les uns ou terminiez des études pour les autres. Vous en êtes où aujourd’hui ?

Adrien. On a la chance de vivre de notre musique depuis 2 ans maintenant. Ça change pas mal de choses, notamment le fait de ne plus avoir à refuser de dates par souci de disponibilité de chacun. De pouvoir répéter et écrire des morceaux plus souvent. C’est très confortable d’un point du vue créatif.

Vous venez de sortir un troisième album, Vortex. Comment le situeriez-vous par rapport aux deux premiers ?

Adrien. C’est dans la continuité de ma précédente réponse. Pour la première fois on a pris un peu plus notre temps pour composer et enregistrer, c’est pourquoi il est un peu plus « abouti » que les précédents. Par rapport aux deux premiers où presque tout était plaqué en une semaine, là on est allé au bout de nos idées d’arrangements et on a pris le temps d’enregistrer et de mixer ça comme on l’entendait avec Dane notre ingé son.  Il est aussi plus « psyché » que les précédents car il y a l’arrivée des claviers (Bastien) dans le groupe (avec qui on essaye de faire un maximum de dates sur la tournée). Ce qui enrichit énormément cet album.

Back to School et Bursting at the Seams ont des allures de tubes rock qui tournent dans la tête longtemps après leur écoute. Comment naît un morceau des Kaviar ?

Adrien. Ce sont deux morceaux écrits par Vincent (guitariste lead). Il n’y a pas de formule magique ni systématique mais pour ces deux-là Vincent avait maquetté une démo chez lui qu’il nous a présentée ensuite, et la sauce a pris direct. Ses démos étaient déjà bien abouties avec presque toutes les idées et la structure. Majoritairement, on fait des démos chez nous qui évoluent (plus ou moins) au moment de la présentation au groupe, mais ça nous arrive également de faire tourner des riffs en répète et de partir de cette base pour un morceau.

On devine vos influences étrangères, notamment Ty Segall, Thee Oh Sees, Black Lips, dont on parlait tout à l’heure, mais du côté des Français, vous pourriez être les enfants de qui ?

Adrien. Johnny. Paix à son âme.

Quel est l’album qui tourne en boucle sur votre platine actuellement ?

Adrien. En ce moment j’écoute « Sun restructured », un remix ultra psyché du premier album des Temples par Beyond the Wizard’s Sleeve. Ayant bien rincé l’original, je le trouve vraiment cool.

Si je vous laisse le choix entre une bonne bière et un concert sur la scène des Vieilles Charrues, vous choisissez ?

Adrien. Les deux ne sont pas incompatibles.

C’est vrai. Et votre plus beau souvenir ?

Adrien. Le Stereolux en 2015 pendant la tournée des Trans.

Votre rêve le plus fou ?

Adrien. Arriver sur scène en wingsuit au Stereolux le 18 avril prochain lors de cette soirée de dingue qui réunira Volage, Th Da Freak et Kaviar Special. Un soirée focus sur Howlin banana Records, « le label qu’il est super ».

Kaviar Special c’est pour la vie ?

Adrien. Quelqu’un s’oppose à cette union ?

Merci Adrien, merci Kaviar Special – Propos recueillis par Eric Guillaud le 20 mars 2018

Plus d’infos sur le groupe ici. Pour le voir sur scène c’est simple, Kaviar Special sera en concert à Caen le 22 mars, à Castres le 31 mars, à Biarritz le 10 avril, à Pau le 12 avril, à Toulouse le 13 avril, à Beauvais le 14 avril, à Nantes le 18 avril, à Chalon-sur-Saône le 28 avril…

Sophisticated Animal : le nouveau clip de l’Angevin Jamie Gallienne

Prélude à la sortie de son premier album, Under the radar, le 18 mai prochain, le clip Sophisticated Animal nous offre une visite sacrément rock de la ville d’Angers, sa ville. Montez le son, ouvrez les yeux, les oreilles et n’oubliez pas le guide, Jamie Gallienne…

© Jérôme Sevrette

De stade en chapelle, de patinoire en parking, Jamie Gallienne aurait voulu déclarer sa flamme à la ville d’Angers qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Cinq jours de tournage, plus de dix lieux différents et une musique qui déménage, rock, très rock, le résultat est magnifique, énergique et original, un clip signé Nicolas Ferrere à découvrir maintenant avec les explications de Jamie…

« Ce titre est en quelque sorte la caricature du côté sombre de l’être humain. L’homme s’invente une vie, devient dépendant des choses qu’il crée, avance pour y parvenir en écrasant tout sur son passage…

Pour le mettre en images, j’ai opté pour un concept et non une narration où l’image serait au service du texte. L’idée est plutôt de voyager d’univers en lieux divers en hiver ! Rien à voir avec le texte. Il a été tourné dans onze lieux différents : un parking sous-terrain d’une grande surface tôt le matin (ça pique un peu!), sur le sable de la Loire à Béhuard en plein vent, (patrimoine mondial de l’UNESCO – fierté ligérienne!), sur la pelouse du stade du SCO d’Angers (un petit trip perso), dans la chapelle d’un conservatoire (surréaliste avec un drone dans un lieu religieux ! le choc des cultures !), dans une patinoire (improbable), aux Folies Angevines, un café concert en friche, dans une carrière (souvenirs de jeunesse), un gymnase (celui de l’EAB ! – j’aimais bien le côté décalé), plus commun : aux studios Tostaky du Chabada, sur un vieux terrain de tennis investi par les graphs (clin d’oeil pour ceux qui reconnaîtront), et juste pour la merveilleuse vue : sur la terrasse du Théâtre Le Quai (What a view ! ) ».

« Assez technique et complexe dans les prises de vue et la réalisation (respect des postures, placements et distances entre les musiciens, la météo incertaine), le clip a été tourné sur cinq jours consécutifs. Quelques lieux pressentis n’ont pas pu être investis (faute d’autorisation – surtout des lieux privés…)  J’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Ferrere de Cifem Video, le réalisateur de mon précédent clip “I love to see you dance”, titre inclus dans l’album.

Ces lieux n’ont pas été choisis au hasard. Pour moi, c’était finalement mettre en images un petit bout de moi à différentes étapes de ma vie. Sûr que je le regarderai dans quelques années avec plaisir et nostalgie ! »

Merci Jamie

Plus d’infos sur Jamie Gallienne ? C’est ici. Jamie Gallienne sera en concert le 7 avril à Mûrs Erigné

12 Mar

Hellfest : un tremplin pour l’enfer

Pour la troisième année consécutive, le festival de musiques extrêmes de Clisson propose un tremplin musical intitulé « The Voice of Hell » ouvert à tous les groupes de France et d’ailleurs. Avec une petite nouveauté cette année : le vainqueur jouera sur la Mainstage 2 le samedi 23 juin…

© MaxPPP - Franck Dubray

© MaxPPP – Franck Dubray

Vous rêviez de jouer sur l’une des scènes principales du Hellfest ? Le moment est – peut-être – arrivé. Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit d’inscrire votre groupe au tremplin du festival avant le 26 mars 23h59. La suite ne dépend presque plus de vous mais des internautes qui voteront ou non pour vous.

Odyssey, Equals Infinity, Graceful, Loulou… Plus de 350 groupes sont déjà inscrits, ils jouent du punk, du hardcore, du death metal, du trash…, viennent de Grenoble, Bordeaux, Nantes, Rouen, Bayonne, Louviers, mais aussi d’Italie, de Suisse ou encore de Belgique comme Fitz, porteur d’un « rock dur parfois métallique, un stoner pesant, oppressant et une révolte punk incisive, le tout chanté en français »

Pour la première fois, le vainqueur de ce tremplin aura l’opportunité de jouer sur l’une des scènes principales du Hellfest, la MainStage 2 mais l’affaire ne s’arrête pas là.

« Le Hellfest souhaite accompagner le grand gagnant au-delà de l’expérience live ! Avec ce tremplin, l’idée est réellement de propulser le groupe et l’aider à se démarquer. Le festival souhaite apporter son soutien au gagnant en lui proposant un suivi interactif sur les réseaux ainsi qu’une interview focus dans le magazine Metallian (un des leaders français de la presse spécialisée metal : numéro de Septembre 2018). »

Le calendrier 

Les inscriptions sont ouvertes du 5 au 26 Mars à 23h59. Suivra une première session de votes du 27 Mars au 8 Avril à 23h59. Les 100 groupes qui auront obtenu le plus de votes seront alors shortlistés avant une 2e étape de votes du 9 au 16 avril à 23h59 qui permettra de retenir dix groupes. Enfin, l’annonce du grand gagnant par le comité Hellfest se fera le 4 mai.

Eric Guillaud

Plus d’infos ? C’est ici

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09 Mar

Pearls : le retour de Zenzile en musique et en images avec Jamika Ajalon et Jay Ree

Considéré comme l’un des pionniers de la scène dub française, le quintet angevin Zenzile, revient avec un nouveau titre, Pearls, et un nouveau clip mis en images par Julien Brevet. De quoi nous aider à patienter jusqu’à la sortie d’un maxi annoncé pour l’automne et surtout constater un retour aux sources du groupe…

 

© Nicolas Plessis

© Nicolas Plessis

C’est écrit en gros sur la photo de couverture de son compte Facebook : Zenzile Dub Unlimited. Les choses ont le mérite d’être claires, du haut de ses 20 ans de carrière et de ses 11 albums, le groupe angevin n’a pas renié ses origines. Bien au contraire !

Après une petite escapade avec Elements leur dernier album paru en 2017, Zenzile retrouve donc le dub avec bonheur. Pearls est premier titre d’un maxi a paraître à l’automne prochain avec deux invités de marque, Jamika Ajalon et Jay Ree. Vincent Erdeven, le claviériste et guitariste du groupe, nous dit tout. Trois questions, trois réponses. Interview…

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Dub unlimited est votre nouveau slogan. Vous avez l’impression de vous être éloignés de vos racines musicales ces dernières années ?

Vincent Erdeven. Il est  certain que nous ne nous sommes jamais rien interdit en matière de création. Le dub nous a réuni pour former Zenzile il y a plus de 20 ans et reste inscrit dans l’adn du groupe. Mais notre aventure, riche d’une quinzaine de disques, nous a également amené à explorer d’autres contrées musicales, comme le rock ou l’electro.

Après la fin de la tournée de notre dernier album Elements et au moment de relancer notre travail de composition, nous nous sommes retrouvés à très naturellement rejouer et inventer des riddims dub en y prenant énormément de plaisir ! Nous repartons donc dans cette envie d’explorer à nouveau nos racines musicales.

Vous travaillez avec Jamika Ajalon et Jay Ree depuis longtemps. Comment s’est passée cette nouvelle collaboration sur le titre Pearls ?

Vincent Erdeven. Les « dub sessions » enclenchés au local ont accouché de nouveaux titres electro franchement dub. Au moment de notre réflexion sur les choix des chanteurs pour accompagner notre musique, nous avons très naturellement pensé à nos deux complices Jamika et Jay Ree. Ces nouveaux morceaux leur correspondent comme une évidence et nos retrouvailles pour le concert anniversaire de nos 20 ans au Chabada en décembre dernier nous a grandement motivé à retravailler avec eux.

Pearls est donc le premier morceau de ce que nous engageons pour l’automne: Un nouveau maxi « 5+1 » en compagnie de Jamika et Jay Ree !

Le clip est signé Julien Brevet. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Vincent Erdeven. Julien a travaillé avec nous sur la tournée d’Elements, notre précédent disque, il s’occupait de la vidéo en live. Il connait très bien l’univers et nous apprécions les visuels qu’il associe à notre musique. C’est donc naturellement que nous lui avons demandé d’imaginer une illustration vidéo (plus approprié que « clip ») pour notre nouveau titre Pearls.

Merci Vincent, merci Zenzile

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le groupe ici. Zenzile sera en concert le 31 mars à La Maroquinerie, Paris (75), le 24 mai à La Lune des Pirates, Amiens (80), le 26 mai au Centre Culturel René d’Anjou, Baugé en Anjou (49), le 1er juin au Festival L’Paille à Sons, Chartres (28), le 16 juin au Festival Berry Lait, Châteauroux (36), le 6 juillet au Festival La Tawa, Planfoy (42), le 18 juillet au Festival Estival, Trélazé (49), le 26 août au Festival Couvre Feu, Frossay (44)…

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08 Mar

Journée internationale des droits des femmes : un hommage émouvant signé du musicien nantais Degree

Il est l’un des deux représentants des Pays de la Loire aux INOUïS du Printemps de Bourges 2018, Degree vient de partager sur les réseaux sociaux une petite bombe musicale intitulée Under The Same Flag rendant hommage au combat des femmes à travers le monde…

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Cet artiste a beaucoup de talent et un regard aiguisé sur le monde, la vie, les hommes et les femmes. Les femmes justement auxquelles il rend un hommage vibrant en ce 8 mars, journée de lutte pour leurs droits à travers le monde.

Do you hear that sound? / Voices all around / Singing some pretty words /Spreading beautiful colours

Cet hommage s’appelle Under The Same Flag, disponible depuis ce matin sur toutes les plates-formes de streaming et en vidéo sur Youtube avec des images de la de la Women’s march ayant eu lieu à Washington l’année dernière.

Prêt(e)s pour le grand frisson  ?

Eric Guillaud

07 Mar

Disquaire Day : les amateurs de vinyles ont rendez-vous le 21 avril

Le Disquaire Day, c’est la journée internationale des disquaires indépendants, c’est aussi la fête du vinyle. Au programme de cette 8e édition, près de 200 références exclusivement vendues dans le réseau des 230 disquaires participants à l’événement…

© DR

© DR

De Aaliyah à Yes, en passant par The Stooges, The Rolling Stones, Motörhead, Katerine ou encore David Bowie, le Disquaire Day proposera très exactement 195 références à l’occasion de sa 8e édition, autant de petites pépites pour les amoureux du vinyle et plus largement des la musique, avec des inédits, des disques rares, des rééditions, des picture-discs, des coloured discs, des 45T, des Maxis ou des 33T de tous styles, de tous pays…

Du côté des scènes de musiques actuelles

Dans le détail, The Limiñanas, Grand Blanc, L’Impératrice, Theo Lawrence & The Hearts, Kyle Eastwood & Jowee Omicil, Charlotte Gainsbourg, Oumou Sangaré, Run The Jewels (parrains de l’édition 2018) représenteront les scènes de musiques actuelles.

Des valeurs sûres

Côté artistes confirmés, il y aura de l’AC/DC dans l’air mais aussi du Led Zeppelin, du Jeff Buckley, The Doors, Notorious B.I.G., NTM, Prince, Van Morrison, Tom Waits, T.Rex…

Des rencontres inédites

Cinq collaborations et rencontres inédites entre artistes prestigieux tels que Christophe, Arnaud Rebotini ou Keren Ann donneront cinq 45 Tours enregistrés en une seule prise dans les studios de Radio France et pressés instantanément grâce à la machine à graver de leur Discothèque.

Des anniversaires

Cette année, le Disquaire Day célébrera de nombreux anniversaires : le 50ème anniversaire de la disparition d’Elvis Presley, les 25 ans de Tease Me de Chaka Demus & Pliers, les 10 ans de Beats’n’Cubes d’Etienne de Crécy aux Transmusicales de Rennes, ou encore les 25 ans de la mythique bande-originale d’Opération Dragon composée par Lalo Schifrin.

Eric Guillaud

La liste complète ici

05 Mar

Starcrawler : un premier album qui transpire le rock!

Il est sorti il y a quelques semaines de l’autre côté de l’Atlantique, il vient de rejoindre les bacs de tous les bons disquaires de France. Et alors ? Une seule écoute suffit pour se rendre à l’évidence, le premier album des Californiens Starcrawler transpire le rock par tous les sillons et c’est bon !

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Vous allez me dire qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil de LA. et je vous répondrais que vous avez en partie raison. Certes, ce quatuor n’a pas inventé le rock, il ne l’a même pas réinventé, mais il s’en est nourri jusqu’à plus faim pour en restituer l’essence même, l’énergie et la transgression, avec un but, continuer à le faire vivre.

L’album vient tout juste de sortir mais on entend parler du groupe depuis plusieurs mois déjà en des termes élogieux. Dans le Rock’n’Folk de ce mois de mars, à la question de connaître son dernier album acheté, Stéphane Saunier, créateur du mythique label havrais Closer Records et programmateur historique  de Canal+, répond : « Starcrawler. Je fais chier tout le monde avec ça. C’est des gamins de LA… Il n’y a rien de nouveau, mais ils le font bien. Il y a une énergie là-dedans. un gros paquet de couilles ».

Qui sont les Starcrawler ? Henri Cash à la guitare, Austin Smith à la batterie, Arrow de Wilde au chant et Tim Franco à la basse, des gamins qui n’ont pas ou peu dépassé les 20 ans et qui étaient encore à l’école il y a quelques mois. Enfin, quand ils n’étaient pas en tournée.

L’histoire du groupe commence au lycée par la rencontre entre Arrow de Wilde, la fille du groupe, et Henri Cash. Viendront les rejoindre Tim Franco et Austin Smith, des amis d’amis.

Dix titres qui sonnent la fin de la récré.

Deux années d’écriture, de répétions et de concerts principalement à LA où ils se font très vite remarquer et entourer d’une bande de fans addicts. Et puis arrive le premier album, dix titres qui sonnent la fin de la récré.

Sur scène, il y a du Cramps dans l’air mais aussi du Ozzy, du Iggy Pop et du Alice Cooper, dont la magnétique Arrow de Wide dit s’être largement inspirée pour son jeu. La chanteuse reconnaît aussi une fascination pour les troubles mentaux au point de les imiter sur scène et dans les clips (modzik).

Programmés aux Bains en octobre dernier, au Point Ephémère il y a quelques semaines, les Starcrawler seront de retour dans l’hexagone en juin pour le Download festival à Paris. En attendant, vous pouvez toujours écouter l’album et regarder leurs clips en boucle. We love LA…

Eric Guillaud

Starcrawler (Rough Trade)