C’est l’un des groupes nantais dont on parle beaucoup en ce moment. À la fois pour son premier EP, Always Kevin, pour ses concerts, Inüit a fait quelques belles dates cet été, notamment aux festivals Au Fil du son à Civray et Rock en Seine à Boulogne Billancourt, mais aussi pour ses clips toujours tournés dans des endroits surprenants. Après le toit du Sillon de Bretagne à Nantes, le bassin de la piscine des Dervallières toujours à Nantes, les Arcades du Lac à Montigny-le-Bretonneux en Île de France, voici la serre d’agronomie tropicale du parc du Grand-Blottereau encore une fois à Nantes. Un premier album est en préparation…
Ce soir, nous sommes très tristes ! C’était un gentil, un vrai gentil, facilement abordable, un gars qui avait toujours le sourire aux lèvres, un rockeur au grand coeur et bien sûr un sacré guitariste, Vincent Lemoine aka Twistos, est décédé ce matin des suites d’un cancer, plongeant sa famille, les copains, les Elmer, les fans et le monde de la musique dans un immense chagrin. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient…
Quoi de mieux en cette veille de rentrée qu’un bon bol d’air pur ? Allez hop, pas de discussion, tout le monde à la campagne comme disait Aristote, ou peut-être Charlotte Julian, je ne sais plus, direction La Chapelle-Palluau dans le 85 samedi 2 septembre pour une petite pause bucolique et néanmoins sonore.
Pour sa 27e édition, le festival Grat’moila redresse la crête mon poulet et propose une affiche pour le moins musclée. Il y aura de l’international, du national et du Vendéen préviennent les organisateurs sur leur compte Facebook, à commencer par les locaux Doggy Strunk qui ont remporté le tremplin Grat’Moila pas plus tard que cet hiver.
Suivront les « so british » Long Tall Texans qui ont dépassé les 30 ans d’âge, les Bob’s Not Dead, Brigitte Bop, les réjouissants Johnny Mafia, Elisa do Brasil ou encore La Souris Déglinguée, véritable légende de la scène alternative française qui mine de rien entame sa quatrième décennie d’existence…
Il reste des places, disponibles sur Ticket net ou France Billet. 15 €. Ouverture des portes à 17h00. Plus d’infos sur le festival ici
Dire que nous ne sommes que fin août, que beaucoup d’entre nous se la coulent douce quelque part au soleil. Beaucoup, oui, mais pas tous, les amoureux du rock, du vrai, celui qui sonne gras, eux, sont déjà rentrés au bercail prêts à harceler leur disquaire préféré pour obtenir l’objet tant convoité de la rentrée : le nouvel album de Queens of the Stone Age.
Et ils ont raison. Sacrément raison. D’abord parce que ça fait tout de même un long moment, quatre ans, qu’on avait plus rien d’eux à se mettre sous la dent et dans le coin de l’oreille, depuis …Like Clockwork sorti en 2013, ensuite parce que la nouvelle galette s’annonce plutôt diabolique. Et le diable, dans le rock’n’roll, on aime ça !
Alors bien sûr, on pouvait s’inquiéter, comme l’ont souligné Libé ou Rock’n’Folk, de l’arrivée de Mark Ronson à la production. Mais qui est Mark Ronson ? Le diable en personne ? Peut-être. Mark Ronson est avant tout un artiste, chanteur, guitariste ET producteur ayant notamment produit des albums ou titres de Robbie Williams, Amy Winehouse, Adele, Christina Aguilera, Lady gaga ou encore Duran Duran. Oui, de la pop, oh mon dieu, ça peut faire peur à certains !
On sait que le groupe est à un tournant de son histoire, qu’il ambitionne aujourd’hui de se produire dans les plus grandes salles de la planète rock (AccorHotels Arena – Bercy à Paris le 7 novembre) mais de là à vendre son âme au diable, encore lui, il y a un pas et pas mal de riffs qu’il n’a pas voulu franchir. Queens of the Stone Age est et reste un groupe de rock, il gagne simplement ici en visibilité et conserve son instinct, sa rage, sa puissance, intactes.
Alors cet album ? Un bijou ? Oui, un collier de perles, neuf perles exactement qui nous bombardent de riffs ravageurs, de guitares saturées, de ruptures de rythmes incessantes, de quelques nappes de synthé étourdissantes, oui oui, le tout emmené par la voix du géant roux Josh Homme, des intonations à la Bowie en bonus, un régal. Montez le son, je vous l’autorise, les voisins ne pourront qu’en redemander !
Villains est disponible en numérique, digital et bien évidement vinyle, un double album, trois faces, une quatrième pour le diable, un travail graphique toujours très soigné et signé Boneface.
Ça va pulser du côté de Frossay ce week-end. Ça va même pulser sévère. Après une édition itinérante en 2016, le festival Couvre Feu s’installe dans cette petite commune de Loire-Atlantique située à une dizaine de kilomètres du terrain de jeu qui l’a vu prospérer à Corsept.
Un site naturel qui accueillera du vendredi 25 au dimanche 27 août six chapiteaux, trois scènes, une trentaine de groupes et quelques milliers de festivaliers, amoureux de musique tous styles confondus.
Ils courent ils courent les Tagada Jones. De ville en ville, de festival en festival, de concert en concert, ici ou ailleurs, en France, aux States ou en Angleterre, toujours aussi enragés et engagés…
Après le mémorable concert donné au Hellfest en juin, les Rennais reprennent le camion et débarquent cette fois à Frossay le 25 août dans le cadre du festival Couvre Feu. Ont-ils pu profiter de l’été pour faire des châteaux de sable à la plage ? Sont-ils heureux de venir à Frossay ? Sont-ils prêts pour la rentrée ? Autant de questions essentielles qui nous hantent depuis des semaines et que nous avons pu enfin poser au leader du groupe, Niko himself…
La dernière fois – et la première d’ailleurs – que nous nous sommes croisés, c’était au Hellfest, un concert absolument dantesque devant une Warzone surchauffée. Tu t’en es remis ?
Niko. Oui, ce concert à vraiment été incroyable, un super souvenir. Depuis nous avons beaucoup joué et chacune des dates que l’on a fait nous a laissé de superbes souvenirs mais bien évidemment on n’a pas oublié ce HF et les 15-20.000 personnes en délire qui chantaient nos morceaux à tue-tête… Un souvenir gravé à tout jamais.
J’ai l’impression que toi et ton groupe avez depuis enchaîné les dates pour une tournée d’enfer qui court jusqu’en février 2018 je crois ? C’est de la folie…
Niko. Comme pour chaque sortie d’album, on joue énormément. Il y a déjà plus de 100 dates programmées depuis la sortie de « La peste et le choléra » en mars dernier, et ça continue… On tournera jusqu’au début 2019 et on atteindra sans doute les 200 concerts sur cette tournée. On adore la scène, c’est notre leitmotiv !
Pas de vacances ? Pas de châteaux de sable sur la plage cette année ? Boulot boulot boulot…
Niko. Mais est-ce qu’on peut considérer réellement que faire des concerts c’est du boulot? Bon disons boulot peut-être mais certainement pas boulot, boulot, boulot. On vie de notre passion et je sais que ça n’est pas forcement donné à tout le monde. Alors tant pis, les châteaux de sable attendront.
Tu me disais dans une interview il y a quelques mois que Tagada Jones, c’était « toujours à fond ». Comment fait-on pour tenir le coup et donner le meilleur de soi à chaque concert dans ces conditions ?
Niko. Alors chacun sa recette, mais pour ma part c’est tout de même une bonne hygiène de vie et du sport. Une bonne alimentation est déjà une sacrée source d’énergie….et puis on essaye de ne pas trop boire 😉
Qu’est-ce qui te fait te lever le matin et bondir sur scène le soir ? La rage ?
Niko. Sans doute, ça n’est pas pour rien que nous avons appelé notre boite de tournée Rage Tour. Lorsque tu te lèves pour aller à l’usine tu n’as forcément pas la même motivation que lorsque tu te lèves pour aller sur scène. Bref, les jours où l’on est un peu crevé, le public nous redonne largement assez d’énergie pour aller jusqu’au concert suivant… Et ça dure depuis 23 ans.
La rage… et l’amour de la musique je suppose. Quel album a tourné sur ta platine à en user la pointe diamant cet été ?
Niko. Alors cet été, c’est l’album de Frank Carter qui a tourné le plus. En plus, on a eu la chance de jouer deux fois avec lui cet été : au Hellfest et au mythique festival punk anglais Rebellion.
Le dernier album en date de Tagada, La Peste et Le Choléra, parle de la guerre en Syrie, des migrants, de la haine et des attentats, notamment ceux du 13 novembre à Paris. Comment as-tu vécu ceux de Barcelone ? Crois-tu qu’on puisse, qu’on doit, s’habituer à l’horreur ?
Niko. Nous avons l’habitude de nous nourrir de l’actualité pour faire nos morceaux, mais franchement on aimerait bien s’en passer !!! J’ai bien peur que pour les années à venir on paye un lourd tribut.
Il ne faut pas oublier que la quasi-totalité des auteurs d’attentats sont nos concitoyens. Nous avions fait en 2006 un morceau nommé « le feu aux poudres » sur l’abandon des jeunes dans les quartiers les plus difficiles. Aujourd’hui, les plus faibles d’entre eux se laissent attirer dans les filets des terroristes. Il aurait fallu traiter le sujet en amont, aujourd’hui le mal est fait et ça risque de durer encore longtemps, trop longtemps.
On a le sentiment que cet album, le neuvième, est une étape importante, qu’il a propulsé le groupe dans une autre dimension…
Niko. Je crois que c’est sans doute l’intégralité de la carrière de Tagada qui propulse le groupe. Nous avons un parcours atypique puisque nous avons toujours tout fait en DIY (Do It Yourself, ndlr). Il n’y a donc jamais eu de gros moyens ou de grosses promos, juste le travail de petites fourmis du rock, indépendantes et alternatives. Aujourd’hui pas mal de jeunes s’intéressent à ce parcours différent, loin des succès, de la mode et des hits radios.
Direction le festival Couvre Feu vendredi 25 août, une étape comme les autres ?
Niko. Oui et non, ce sera la troisième fois que nous nous produirons sur le festival, alors on a toujours une émotion supplémentaire quand on joue pour des gens qui nous soutiennent depuis le début. Et puis la Loire-Atlantique c’est une région où Tagada à toujours eu de très bons retours, on s’attend donc à une belle ambiance.
Comment s’annonce la rentrée pour les Tagada Jones ? Vous avez bien toutes vos petites fournitures ?
Niko. On prépare de petits changements dans le set, car comme on joue énormément et que pas mal de gens viennent nous voir plusieurs fois dans l’année on ne veut pas les lasser. Donc, au programme de la rentrée : remplacer quelques anciens crayons par des crayons neufs !!!
35 ans d’existence, 35 ans à promener sa poésie musicale dans tous les coins et recoins de l’hexagone. Une aventure exceptionnelle pour ce groupe angevin emmené depuis le début en 1982 par Denis Péan et Richard Bourreau, rejoints par la suite par Nadia et Yamina Nid El Mourid, Kham Meslien, Franck Vaillant et Baptiste Brondy.
Fonetiq Flowers est son quatorzième album. Il sera disponible le 1er septembre en CD, digital et en vinyle…
Comme toujours, Lo’Jo nous invite avec cet album à un incroyable voyage musical avec une douzaine de chansons ouvertes sur le monde, un mélange de chanson française et de world music. Lo’Jo est un « groupe discrètement essentiel » écrivait très justement Stéphane Deschamps pour Les Inrocks à la sortie de l’album précédent « Cinéma el Mundo ». Je confirme…
Inutile de jouer les équilibristes comme la demoiselle de l’affiche pour réclamer à cor et à cri de la bonne musique pour votre retour de vacances, le festival Teriaki a pensé à vous comme il le fait tous les deux ans depuis… depuis pas mal de temps déjà !
22 ans d’existence ? Il suffisait de compter, c’est simple, c’est en tout cas la onzième édition, oui déjà, de ce festival de musiques indépendantes et scénographiées. 22 ans mais Teriaki refuse toujours de rentrer dans le rang des festivals policés. Ici, on ne fait pas dans la complaisance, ni dans la demi-mesure, Teriaki est un festival de passionnés pour les passionnés, un rendez-vous de curiosités sonores et visuelles pour ceux qui aiment la découverte, le décalé et parfois même le bizarre.
Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Oui oui, on a dit bizarre. Bizarre comme ce groupe de Rouennais Agamemnonz qui joue de la surf-music avec un nom de héros et des costumes de dieux grecs. Pas banal…
Παράξενος diraient les Grecs mais je m’égare. Agamemnonz ne sera pas seul à braver les stades, pardon les scènes du festival. Comme à chaque édition, la programmation se veut riche et surprenante avec quelques grands noms des musiques amplifiées contemporaines, Holy Fuck, Yonatan Gat ou encore Torb…
À l’affiche également, des groupes émergents tels que Usé, Le Comte ou Cold Pumas…
Et des locaux, Yum Yum, Tanguy Clerc ou Quadrupède du Mans…
Musique mais pas que, Teriaki, c’est aussi des installations connectant musiques amplifiées et nouvelles technologies, des performances, des ateliers, des conférences, des ciné-concerts… avec pour unique objectif « de susciter l’inoubliable, de suggérer le sourire et de provoquer la fête ». On ne pouvait rêver de mieux, On se retrouve sur le dancefloor…
Pour les pas trop balaises en géo, Carelles se trouve dans le nord de la Mayenne, pratiquement à la frontière avec la Basse-Normandie. Et que se passe-il à Carelles depuis 7 ans à pareille époque ? Le festival Terra Incognita qu’on ne peut que vous conseiller au regard de la programmation. Alors que se joue à quelques kilomètres de là – 113 exactement – La Route du rock avec quelques pointures internationales comme The Jesus and Mary Chain, PJ Harvey ou encore Mac Demarco, Terra Incognita vous propose plutôt de défricher le terrain musical à grands coups de découvertes.
Un village avec tout ce qu’il faut pour passer un bon moment, un camping pour bien dormir, des petits plats confectionnés à partir d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et/ou locale… Que demander de plus ? De la musique peut-être. Vingt groupes sont à l’affiche et parmi eux nos trois bonnes raisons de courir à Carelles :
1/ Les MNNQNS ou MaNNeQuiNS viennent de Rouen et balancent un rock à la fois sauvage et élégant, influencé par des groupes comme Television, Sonic Youth, Death Grips, Tame Impala ou encore The Horrors. Adrian, le chanteur et guitariste du groupe nous confiait dans une interview fin 2016 : « toute la démarche du projet étant d’écrire le meilleur morceau pop possible avant de l’envoyer valser dans les abysses à grand renfort d’effets et de dissonances ». C’est la formule secrète de MNNQNS et c’est bon !
2/ Pethrol avec un H et sans E est un duo pop électro lyonnais fondé en 2013 et réunissant la pétillante Héloïse Derly et le sympatique Cédric Sanjuan. Un album au compteur, « Figures », pas mal de concerts à travers la France et quelques clips dont le magnifique « As Far As I Know » que voici voilà…
3/ Mountain Bike vient d’une ville dont le nom se termine par elles comme Carelles mais commence par Brux. Ils sont belges donc mais ont révisé leur géo, eux, et posté ces quelques lignes sur leur compte Facebook : « Ce samedi on sera au festival Terra Incognita. On a regardé sur Wikipédia, c’est situé dans le pays de la Loire (la charmante localité de Carelles se trouve à mi chemin entre Rennes, le Mans et Saint Malo), il y a 20 habitants au Km2 et la densité de population est en légère baisse. Voilà ». Merci Wikipédia. Pour ce qui est de la musique, Mountain Bike joue un rock aux mélodies imparables dans la lignée de leurs concitoyens Absynthe Minded…
Voilà nos trois bonnes raisons mais il y en a beaucoup d’autres…
Sur la pochette de l’album comme sur scène, David Darricarrère et Léa Colombet ne font qu’un(e), une osmose totale, une complicité de tous les instants, mieux encore une romance musicale. Alors quand on interviewe Das Kinø, on interviewe forcément David ET Léa dans un même élan…
C’était un soir de printemps 2017 au Ferrailleur à Nantes. Das Kinø fêtait la sortie de son premier album, « The call of a vision », en offrant à une centaine de fans présents un concert magique, de ceux qui vous marquent pour quelques années, une salle en configuration lounge, musiciens, techniciens et public au même niveau dans la fosse, une lumière tamisée, un son feutré, une intimité extraordinaire et une pop électro-sensuelle qui vous colle des frissons… Bonheur !