02 Août

It’s Hard to Hate : le nouveau clip du groupe nantais The Slow Sliders

Originellement amarré en rade de Brest, The Slow Sliders a jeté l’ancre dans le port de Nantes voici quelques années histoire de s’offrir de plus larges horizons. Il vient de partager sur les réseaux sociaux un nouveau clip généreusement décalé avec vue sur mer. Un clip réalisé par Edgar Imbault qui nous explique ici-même le pourquoi du comment…

@ Gavotte Misaine

Ça aurait pu être l’occasion d’une sortie en bord de mer pour faire le plein d’iode. Mais non! Pour son nouveau clip, le groupe a donné carte blanche à Edgar Imbault qui avait déjà réalisé le précédent, Pady. Et du coup, aucun des membres du groupe n’apparaît sur les images. En lieu et place, un mannequin de vitrine svelte et blond tendance Brice de Nice et un acteur, Edgar Imbault lui-même, affublé d’un tee-shirt « vote for Pedro ». L’amour à la plage en version drôle et décalée, Edgar Imbault nous dit tout en attendant la sortie du premier album du groupe, Glissade tranquille, le 21 septembre…

« C’est le début de l’été, il fait beau. Je passerais bien mes journées à la plage mais personne n’est dispo pour m’y accompagner et de toute façon j’ai un clip à faire pour le nouveau morceau des Slow. 

Qu’à cela ne tienne, melons l’utile à l’agréable. À défaut de pote en chair et en os, je pars à la recherche d’un mannequin en silicone et l’embarque avec moi pour une virée au bord de l’eau en me disant que ça pourra faire un clip sympa.

Mon envie de base lorsque le groupe m’a confié la réalisation de ce clip était de proposer quelque chose d’estival, en peu de temps et avec le minimum de moyen.

L’idée de tourner sur une plage, sans équipe technique et en me mettant moi-même en scène s’est donc imposée.

L’objectif était de conserver la même esthétique et le même décalage par rapport au réel que pour Pady, leur précédent clip. 

Sans chercher à illustrer les paroles du morceau, j’ai pris comme point de départ narratif le titre « It’s Hard To Hate » pour imaginer une relation un peu absurde et forcément unilatérale entre un mec et un mannequin de vitrine.

Après avoir écrit quelques séquences, le groupe m’a fait confiance et je suis parti tourner pendant trois jours sur une petite plage, quelques heures tous les matins, assez tôt pour être tranquille.

Le tournage dans ces conditions était un petit défi. Je n’ai pas réussi à tourner tout ce que j’avais imaginé mais d’autres idées me sont venues au fur et à mesure (la fin notamment). J’ai vécu de grands moments de gène et de solitude, sous les regards interrogateurs des familles et des randonneurs mais j’y ai pris beaucoup de plaisir. »

Merci Edgar Imbault, merci The Slow Sliders

Propos recueillis par Eric Guillaud le 30 juillet 2018

Plus d’infos sur le groupe ici

19 Juin

Cancer : le nouveau clip de San Carol

On n’avait plus entendu parler de lui depuis fin 2016, même son compte Facebook était resté bloqué au 22 novembre de cette année-là après une série de concerts à Austin Texas, mais c’était pour la bonne cause. San Carol était en studio pour l’enregistrement de son nouvel album Houdini. Le groupe angevin nous en donne un avant-goût aujourd’hui avec le titre Cancer mis en images par Nathan Houée…

San Carol © Fred Lombard

Nous avions rencontré Maxime Dobosz, aka San Carol, en mars 2016, une interview à retrouver ici. Le projet angevin venait d’être sélectionné iNOUïS du Printemps de Bourges après deux albums qui avaient imposé dans le style krautrock, La Main Invisible (Ego Twister Records) et Humain Trop Humain (Gonzaï Records). Depuis, il y a eu ce fameux concert à Bourges puis une mini tournée au Texas et puis… plus rien. Silence radio.

« On a eu l’occasion de faire pas mal de trucs cools comme de faire partie de la sélection des Inouis du Printemps de Bourges en 2016, jouer au festival Europavox en 2015, faire des premières parties hypers importantes pour moi (The Soft Moon, Turzi et Blackstrobe, le projet rock electro d’Arnaud Rebotini) notamment) et de jouer à Austin, Texas fin 2016, une expérience exceptionnelle qui nous a fait beaucoup apprendre et relativiser, en plus de faire des rencontres essentielles. Nous sommes silencieux depuis fin 2016 et notre retour d’Austin car nous sommes rentrés en studio et je souhaitais ne me concentrer que sur ce prochain disque, me détendre et calmer mes angoisses inhérentes à la musique. »

« Nous avons enregistré Houdini fin 2016 et début 2017 avec Raphaël d’Hervez du groupe Pégase et auparavant de Minitel Rose. Nous avons composé en groupe à base de simples guitare/voix et piano/voix avant d’arranger tout cela ensemble, en assez peu de temps pour conserver une urgence et les émotions des premiers essais. Je suis resté fidèle à ma ligne de conduite de San Carol, celle de faire une pop que j’estime différente, à la fois classiciste et expérimentale, surtout sans barrière et compromis. Mon influence principale est Bowie, je ne vaux pas même son plus petit orteil mais j’essaie de reproduire sa démarche musicale (celle par exemple de sa trilogie berlinoise ou le krautrock inconnu d’Allemagne prenait une dimension populaire à travers la voix de Bowie). »
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Le clip
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« Ce clip du morceau Cancer issu de ce nouvel album a été réalisé par notre ami Nathan Houée, monté par Clémentine Bartaud (des groupes Tiger Lion et La Houle) et avec notre ami Shaun Shawnerson comme acteur. C’est un des premiers morceaux composés pour l’album et l’un des plus compliqués à finir ».
Cancer, un morceau qui parle des angoisses

« Cancer parle de mes angoisses existentielles. Je suis une personne hyper anxieuse même si je suis le premier à faire le con quitte à soûler tout le monde, mais intimement je suis assez névrosé. Comme beaucoup de musiciens ayant des aspirations à être écouté je pense. On vit constamment en trébuchant sur une scie à dent émotionnelle dont les pics sont très hauts, mais les creux au moins aussi bas. D’autant que je ne me vois pas faire autre chose que de la musique, je me sens profondément inadapté ailleurs malgré le fait que j’ai toujours travaillé dans bien des métiers différents. Je reste connecté au « monde réel » comme ça et j’évite de partir en vrille je crois. Cancer raconte tout cela, la peur de l’échec voir le constat d’échec tout en ne pouvant pas arrêter, de la nécessité de se renouveler malgré ces angoisses dont on ne peut se débarrasser, qu’il y ait des hauts ou des bas. »

« Mais étonnement, même si tout cela n’est pas bien gai, je ne vois pas ce morceau et ce qu’il raconte comme quelque chose de déprimant ou complaisant, j’en retiens surtout le fait d’en parler à cœur ouvert et de continuer à avancer, faire des choses nouvelles car finalement ces angoisses, elles font découvrir et essayer de nouvelles choses. Essayer, trébucher, essayer de nouveau en somme. Globalement cet album m’est hyper intime. »

San Carol, projet solo ou véritable groupe ?

« Même si San Carol reste mon projet, pour Houdini, le groupe a eu une place primordiale en termes d’arrangement, de composition, d’ambiance. Je compose les mélodies, les suites d’accords, je m’occupe de la direction artistique (Raphaël d’Hervez qui a produit l’album a eu un rôle hyper important là dessus), je fais le chef d’orchestre. Les gars ont composé des parties, gimmicks qui font vraiment l’identité des morceaux et leur couleur. C’est un projet solo par essence, mais ça reste un vrai groupe d’amis qui fument, boivent ensemble et accouchent ensemble au studio. Ce n’est pas une dictature. »

Le groupe est aujourd’hui constitué de Stw, Nerlov et Simon qu’on a pu apercevoir dans VedeTT, Eagles Gift, Lemon Queen et Sheraf…

Propos recueillis par Eric Guillaud le 6 juin 2018

Plus d’infos sur San Carol ici et . Le groupe sera en concert à…

26 Mai

CLIP. KO KO MO au rayon frais de votre supermarché

Il est frais, tout frais, le nouveau clip du duo nantais le plus rock’n’roll de la planète Terre vient de sortir. Il a été tourné en pleine nuit dans un supermarché à Saint-Nicolas-de-Redon. De quoi réveiller quelques fantasmes de jeunesse…

© Jean-Marie Jagu – Changement de look pour Kevin et Warren

Que celui qui n’a jamais rêvé de se laisser enfermer seul le soir dans un magasin me jette le premier riff. Pour Kevin des KO KO MO, c’est un fantasme qu’il trimbale depuis tout petit avec une interrogation perpétuelle : « Qu’est-ce je ferais si je me retrouvais une nuit entière au milieu de toutes ces fringues, de tous ces jouets, ces bonbons ? ».

Certainement tout et n’importe quoi comme enfiler une robe verte, manger des kilos de sucrerie, faire un tour par le rayon lingerie, se coucher au milieu des paquets de pop-corn, faire du roller ou du skate. « J’ai toujours rêvé de faire du skate dans les rayons d’un supermarché… », confirme Kevin.

Du rêve à la réalité, il n’y eut qu’un pas, une rencontre plus exactement avec des fans de la première heure, accessoirement gérants d’un Leclerc à Saint-Nicolas-de-Redon. « Ils nous ont donné les clés du magasin. Nous avons tourné une demi-journée et une nuit entière, on s’est vraiment bien marré ».

Résultat : un clip signé par le brillantissime réalisateur Sébastien Marqué, « un gars bourré de talent et d’idées », dans lequel les KO KO MO apparaissent assez peu finalement laissant une jeune-femme tenir le rôle de l’enfermée. On la suit dans tous les rayons du magasin, jouant avec les caméras de vidéo-surveillance et les nerfs de l’agent de sécurité. Jusqu’au moment où… shut, on vous laisse la surprise.

Nouvel extrait du magnifique album Technicolor Life, VW Lady est un bijou de rock’n’roll qui trouve ici une mise en images à la fois drôle et un brin sauvage, parfaitement dans l’esprit du groupe.

Toujours par monts et par vaux, prestement de retour de Hollande, le groupe savoure à distance les effets de son nouveau clip. Entre deux dates, Kevin et Warren travaillent sur quelques préproductions en vue d’un deuxième album. « On avance petit à petit, dès qu’on a deux ou trois jours de libre, on espère le sortir pour mars 2019 si tout va bien… ».

Eric Guillaud

15 Mai

EXCLU. Secrets Seeker, le nouveau clip du groupe angevin The Mirrors

La légendaire douceur angevine serait-elle propice à l’émergence des groupes rock les plus enfiévrés ? On vous parle régulièrement sur ce blog de The Blind Suns, voici aujourd’hui The Mirrors et son clip Secrets Seeker à découvrir en urgence et en exclu ici et maintenant. C’est parti…

© Fred Lombard

À bien regarder cette photographie de Fred Lombard, le boss de l’excellent site d’info rock indiemusic, on pourrait les imaginer doux comme des agneaux. Et ils le sont. Mais donnez leur des instruments, une guitare pour Sarah Nadifi, une batterie pour Corentin Bossard, et nos deux agneaux se métamorphosent aussi sec en fauves assoiffés de rythmes sauvages et de riffs sanguins, un condensé d’énergie, de brutalité et de mélodies imparables qui vous imprègnent le corps et l’esprit pour l’éternité ou presque. 

Formé en 2011 du côté de Cholet, où Sarah et Corentin fréquentent un temps le conservatoire, The Mirrors rejoint Angers, le projet y trouve sa forme définitive, un duo guitare/batterie à la White Stripes mais inversé, elle à la guitare et au chant, lui à la batterie. Je m’arrête là avec les comparaisons, The Mirrors a trouvé son style propre, il fait aujourd’hui partie de l’équipe Espoir du Chabada, une référence !

À leur actif, pas mal de concerts notamment en première partie de The Limiñanas, et trois EP dont le dernier What’s my brain’s brain? a tout juste un an. Secrets Seeker est l’un de ses cinq titres, « c’est un peu notre morceau préféré autant sur disque que sur scène… », nous confient Sarah et Corentin, « et c’est un morceau que les gens retiennent ».

Il était donc essentiel pour nos deux musiciens de mettre des images sur cette chanson. Le clip réalisé par SpireProd nous convie à une petite balade nocturne en forêt. On admire et on se retrouve après avec Sarah et Corentin pour faire la lumière sur leurs intentions…

« Le titre Secrets Seeker dégage un univers très nocturne et une partie du texte réfère à des souvenirs précis qui se sont déroulés la nuit. C’était donc naturel de chercher ce monde assez sombre et mystérieux dans les images du clip.

On ne voulait pas établir un scénario de A à Z, on voulait plutôt axer les images sur les sensations et les effets, créer une atmosphère générale sans définir un fil conducteur ou une histoire précise. On s’est pas mal inspirés de clips de rap, c’est ce qui nous a donné des idées pour le montage. SpireProd, l’Angevin qui a réalisé le clip a directement été sur la même longueur d’ondes et on s’est très bien compris sur cette volonté et sur ce que l’on imaginait du résultat final.

L’idée de rajouter des sous-titres nous est venue dès le début, elle fait partie de ce concept de ne pas créer de synopsis mais plutôt de viser un résultat visuel et esthétique. Les sous-titres n’ont pas de phrases en commun avec les paroles, mais ils sont bien entendus liés au thème du morceau : la folie, la frustration qui découlent de la naissance du désir et de l’attachement immédiat. Cela nous a permis de pousser l’émotion encore plus loin et depuis un angle particulier. Comme les paroles expriment concrètement les émotions à la première personne, on voulait illustrer ces ressentis par la réalité scientifique de ce qui se passe en nous lorsque ces émotions surgissent. On a d’ailleurs appris des choses en rédigeant tout ça ! Seule la toute fin des sous-titres est issue du souvenir qui a inspiré les paroles du refrain de ce morceau…

Le tournage s’est déroulé dans une forêt à 20 minutes d’Angers, de 21H à 4H une nuit d’avril. On a eu de la chance : très peu de pluie et une température qui aurait clairement pu être pire. SpireProd a beaucoup joué sur l’utilisation des lumières, les effets de mouvements. La forêt était assez riche et il y avait plein d’endroits différents à exploiter, depuis les bois avec des troncs assez resserrés jusqu’à des espaces beaucoup plus sauvages en passant par une petite mare et une cabane qui nous a pas mal servis (et la rencontre de plusieurs salamandres magnifiques).

C’est en quelque sorte un clip à double lecture. Il y a la lecture de l’image en elle-même et la lecture des sous-titres ; les deux lectures se rejoignent évidemment, mais doivent s’apprivoiser une par une ».

Propos recueillis par Eric Guillaud le 10 mai 2018

Plus d’infos sur The Mirrors ici et . Le groupe sera en concert le 17 mai à Osnabrück (Allemagne), le 18 mai à Dour (Belgique), le 19 mai à Compiègne, le 8 juin à Nantes, le 13 juin à Toulouse, le 14 juin à Marseille, le 15 juin à Imperia (Italie), le 17 juin à Lise (Italie), le 23 juin à Mayenne, le 20 juillet à Saint Julien en Genevois, le 28 juillet à La Chapelle Saint Florent…

30 Mar

EXCLU. Mobil Home Schuffle, le nouveau clip des Angevins Des Lions Pour Des Lions

ils ont beau porter un nom de gros matous, les Angevins Des Lions Pour Des Lions avancent à patte de velours depuis qu’ils ont décidé de faire de la musique ensemble il y a une dizaine d’années maintenant. Et le résultat est là, une musique singulière et sans aucune frontière. Leur premier album, Derviche Safari, sort aujourd’hui, Supersonikk vous permet de découvrir en exclu lulu le clip Mobil Home Schuffle avec les explications du percussionniste Cédric MomoJee Morel…

« ls jouent du jazz comme des punks, font du rock avec la liberté du jazz, et cherchent la transe comme des fans d’électro ». Cette présentation rapide du groupe sur son compte Facebook a le mérite d’être clair, Des Lions Pour Des Lions n’appartient à aucune chapelle, a toujours refusé d’être rangé dans telle ou telle catégorie, privilégiant à chaque instant, pour chaque morceau, une ouverture musicale à 360°.

Comme ses amis félins, le quatuor angevin ne supporte pas les barrières, les codes, situant son univers musical quelque part entre Luis Mariano et Tom Waits, un terrain sans limite, une savane, assez vaste pour qu’il expérimente à son aise, qu’il explore sans cesse de nouvelles voies.

Son premier album, Derviche Safari, sort aujourd’hui. Il s’agit d’un « album-voyage-tournant », dixit Babette (sax, trombone…) « 11 titres qui ont la transe comme moteur ».

Avant de retrouver Des Lions Pour Des Lions en concert, notamment au Chabada le 3 avril pour sa release party, Supersonikk vous propose de découvrir en exclu Mobil Hhome Schuffle, un premier clip tourné en un long plan séquence. Tout de suite, les explications de Cédric MomoJee Morel…

Le Clip

« Le clip Mobil Home Shuffle vient d’une envie de mixer un morceau dub de manière analogique, à l’ancienne (comme pouvaient le faire les pères du dub King Tubby ou Lee Scratch Perry). Comme le mix sub analogique est un « one shot », il y a eu l’idée de le filmer en travelling (one shot aussi). Et comme le morceau évoque la relation au mystique, nous y avons inclus une imagerie pseudo mystique, un peu décalée ».

L’album

« Derviche Safari est un album très organique. Tous les morceaux ont été faits live (tous les musiciens jouaient ensemble), avec quelques légers rajouts par la suite. C’est une nécessité pour les Lions d’être ensemble et de jouer ensemble pour faire de la musique. D’une part pour l’aspect organique de la chose, d’autre part pour les improvisations. Si une partie des choses sont écrites, il y a aussi une bonne part de liberté à l’intérieur des morceaux.

Il y a 11 titres, 8 compositions et 3 reprises. Une de W.A.Mozart, une de H.Purcell et une dernière des Rolling Stones, un hommage à Angela Davis, une militante des droits civiques et du féminisme américain qui nous touche beaucoup. Quant aux textes de nos morceaux, ils se laissent prendre par un côté dada, entre absurde et naïf ».

Propos recueillis par Eric Guillaud le 30 mars 2018. Plus d’infos sur le groupe ici. Leurs concerts

Derviche Safari (Maaula Records)

23 Mar

Sophisticated Animal : le nouveau clip de l’Angevin Jamie Gallienne

Prélude à la sortie de son premier album, Under the radar, le 18 mai prochain, le clip Sophisticated Animal nous offre une visite sacrément rock de la ville d’Angers, sa ville. Montez le son, ouvrez les yeux, les oreilles et n’oubliez pas le guide, Jamie Gallienne…

© Jérôme Sevrette

De stade en chapelle, de patinoire en parking, Jamie Gallienne aurait voulu déclarer sa flamme à la ville d’Angers qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Cinq jours de tournage, plus de dix lieux différents et une musique qui déménage, rock, très rock, le résultat est magnifique, énergique et original, un clip signé Nicolas Ferrere à découvrir maintenant avec les explications de Jamie…

« Ce titre est en quelque sorte la caricature du côté sombre de l’être humain. L’homme s’invente une vie, devient dépendant des choses qu’il crée, avance pour y parvenir en écrasant tout sur son passage…

Pour le mettre en images, j’ai opté pour un concept et non une narration où l’image serait au service du texte. L’idée est plutôt de voyager d’univers en lieux divers en hiver ! Rien à voir avec le texte. Il a été tourné dans onze lieux différents : un parking sous-terrain d’une grande surface tôt le matin (ça pique un peu!), sur le sable de la Loire à Béhuard en plein vent, (patrimoine mondial de l’UNESCO – fierté ligérienne!), sur la pelouse du stade du SCO d’Angers (un petit trip perso), dans la chapelle d’un conservatoire (surréaliste avec un drone dans un lieu religieux ! le choc des cultures !), dans une patinoire (improbable), aux Folies Angevines, un café concert en friche, dans une carrière (souvenirs de jeunesse), un gymnase (celui de l’EAB ! – j’aimais bien le côté décalé), plus commun : aux studios Tostaky du Chabada, sur un vieux terrain de tennis investi par les graphs (clin d’oeil pour ceux qui reconnaîtront), et juste pour la merveilleuse vue : sur la terrasse du Théâtre Le Quai (What a view ! ) ».

« Assez technique et complexe dans les prises de vue et la réalisation (respect des postures, placements et distances entre les musiciens, la météo incertaine), le clip a été tourné sur cinq jours consécutifs. Quelques lieux pressentis n’ont pas pu être investis (faute d’autorisation – surtout des lieux privés…)  J’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Ferrere de Cifem Video, le réalisateur de mon précédent clip “I love to see you dance”, titre inclus dans l’album.

Ces lieux n’ont pas été choisis au hasard. Pour moi, c’était finalement mettre en images un petit bout de moi à différentes étapes de ma vie. Sûr que je le regarderai dans quelques années avec plaisir et nostalgie ! »

Merci Jamie

Plus d’infos sur Jamie Gallienne ? C’est ici. Jamie Gallienne sera en concert le 7 avril à Mûrs Erigné

09 Mar

Pearls : le retour de Zenzile en musique et en images avec Jamika Ajalon et Jay Ree

Considéré comme l’un des pionniers de la scène dub française, le quintet angevin Zenzile, revient avec un nouveau titre, Pearls, et un nouveau clip mis en images par Julien Brevet. De quoi nous aider à patienter jusqu’à la sortie d’un maxi annoncé pour l’automne et surtout constater un retour aux sources du groupe…

 

© Nicolas Plessis

© Nicolas Plessis

C’est écrit en gros sur la photo de couverture de son compte Facebook : Zenzile Dub Unlimited. Les choses ont le mérite d’être claires, du haut de ses 20 ans de carrière et de ses 11 albums, le groupe angevin n’a pas renié ses origines. Bien au contraire !

Après une petite escapade avec Elements leur dernier album paru en 2017, Zenzile retrouve donc le dub avec bonheur. Pearls est premier titre d’un maxi a paraître à l’automne prochain avec deux invités de marque, Jamika Ajalon et Jay Ree. Vincent Erdeven, le claviériste et guitariste du groupe, nous dit tout. Trois questions, trois réponses. Interview…

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Dub unlimited est votre nouveau slogan. Vous avez l’impression de vous être éloignés de vos racines musicales ces dernières années ?

Vincent Erdeven. Il est  certain que nous ne nous sommes jamais rien interdit en matière de création. Le dub nous a réuni pour former Zenzile il y a plus de 20 ans et reste inscrit dans l’adn du groupe. Mais notre aventure, riche d’une quinzaine de disques, nous a également amené à explorer d’autres contrées musicales, comme le rock ou l’electro.

Après la fin de la tournée de notre dernier album Elements et au moment de relancer notre travail de composition, nous nous sommes retrouvés à très naturellement rejouer et inventer des riddims dub en y prenant énormément de plaisir ! Nous repartons donc dans cette envie d’explorer à nouveau nos racines musicales.

Vous travaillez avec Jamika Ajalon et Jay Ree depuis longtemps. Comment s’est passée cette nouvelle collaboration sur le titre Pearls ?

Vincent Erdeven. Les « dub sessions » enclenchés au local ont accouché de nouveaux titres electro franchement dub. Au moment de notre réflexion sur les choix des chanteurs pour accompagner notre musique, nous avons très naturellement pensé à nos deux complices Jamika et Jay Ree. Ces nouveaux morceaux leur correspondent comme une évidence et nos retrouvailles pour le concert anniversaire de nos 20 ans au Chabada en décembre dernier nous a grandement motivé à retravailler avec eux.

Pearls est donc le premier morceau de ce que nous engageons pour l’automne: Un nouveau maxi « 5+1 » en compagnie de Jamika et Jay Ree !

Le clip est signé Julien Brevet. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Vincent Erdeven. Julien a travaillé avec nous sur la tournée d’Elements, notre précédent disque, il s’occupait de la vidéo en live. Il connait très bien l’univers et nous apprécions les visuels qu’il associe à notre musique. C’est donc naturellement que nous lui avons demandé d’imaginer une illustration vidéo (plus approprié que « clip ») pour notre nouveau titre Pearls.

Merci Vincent, merci Zenzile

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le groupe ici. Zenzile sera en concert le 31 mars à La Maroquinerie, Paris (75), le 24 mai à La Lune des Pirates, Amiens (80), le 26 mai au Centre Culturel René d’Anjou, Baugé en Anjou (49), le 1er juin au Festival L’Paille à Sons, Chartres (28), le 16 juin au Festival Berry Lait, Châteauroux (36), le 6 juillet au Festival La Tawa, Planfoy (42), le 18 juillet au Festival Estival, Trélazé (49), le 26 août au Festival Couvre Feu, Frossay (44)…

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08 Mar

Journée internationale des droits des femmes : un hommage émouvant signé du musicien nantais Degree

Il est l’un des deux représentants des Pays de la Loire aux INOUïS du Printemps de Bourges 2018, Degree vient de partager sur les réseaux sociaux une petite bombe musicale intitulée Under The Same Flag rendant hommage au combat des femmes à travers le monde…

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Cet artiste a beaucoup de talent et un regard aiguisé sur le monde, la vie, les hommes et les femmes. Les femmes justement auxquelles il rend un hommage vibrant en ce 8 mars, journée de lutte pour leurs droits à travers le monde.

Do you hear that sound? / Voices all around / Singing some pretty words /Spreading beautiful colours

Cet hommage s’appelle Under The Same Flag, disponible depuis ce matin sur toutes les plates-formes de streaming et en vidéo sur Youtube avec des images de la de la Women’s march ayant eu lieu à Washington l’année dernière.

Prêt(e)s pour le grand frisson  ?

Eric Guillaud

02 Mar

Quatre titres extraits du prochain album de Dominique A Toute Latitude réunis dans un mini-film d’animation de Sébastien Laudenbach

Le nouvel album de Dominique A, Toute Latitude, sortira dans une petite semaine, le 9 mars, mais quatre extraits sont d’ores et déjà disponibles à l’écoute accompagnés d’un mini-film d’animation signé Sébastien Laudenbach. Quand un bijou sonore rencontre un bijou graphique…

© extrait clip

© extrait clip

C’est le premier des deux albums que doit sortir en 2018 le Nantais Dominique A, Toute Latitude sera disponible dans les bacs de nos disquaires préférés et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement dès le 9 mars. Une seconde pour les uns, une éternité pour les autres. Alors, en attendant, les plus impatients pourront se jeter sur YouTube où quatre titres de ce prochain album sont d’ores et déjà disponibles à l’écoute dans un clip en forme de film d’animation signé Sébastien Laudenbach, réalisateur qui avait reçu en 2016 le Prix du jury du festival international du film d’animation d’Annecy pour La jeune fille sans main.

Ce clip de plus de 13 minutes réunit les titres Toute Latitude, Aujourd’hui n’existe plus, Se décentrer et Cycle, le tout baigné dans une atmosphère féerique et onirique traversée par quelques figures mythologiques, des sirènes, des centaures, des fées, mais aussi des flamants roses, des poissons et des hommes, Dominique A faisant lui-même quelques apparitions fugaces ici et là. C’est beau, c’est même très beau et enivrant.

Pour Dominique A, c’était un vieux fantasme que d’avoir des clips d’animations sur ses chansons a-t-il confié récemment à Nathalie Lacube pour le site du journal La Croix. « Dès que j’ai vu ses premières images, j’ai su que le disque allait être vraiment porté. C’était un enchantement, raconte-t-il. Son univers contribue à ouvrir le disque, à aller vers les gens. C’est exigeant, ça racole pas, le trait est beau, ça peut toucher des personnes très différentes. Mon seul regret c’est de ne pas avoir un clip par chanson ! »

Eric Guillaud

L’article du journal La Croix est à retrouver ici

24 Jan

Exclu. Aqua, le nouveau clip du slameur sarthois Alexandre Sepré aka HDW

Nous vous l’avions fait découvrir il y a quelques semaines avec le titre « Lulu » mis en images par Jack Flaag. Le slameur sarthois Alexandre Sepré aka HDW a depuis sorti son premier album, « Le Voleur de couleurs ». Voici en exclu pour Supersonikk son nouveau clip « Aqua » tourné à bord du sous-marin Espadon à Saint-Nazaire…

Il aura fallu quatre ans à Alexandre Sepré, quatre ans d’écriture, de composition, de concerts, en compagnie de la pianiste Louise Gravez, pour donner forme à son projet HDW et livrer son premier album « Le Voleur de Couleurs ». Le déclic ? Une chanson d’Arthur H, « ‘Cool Jazz », issue de son album live « Piano solo » dans lequel le chanteur raconte une histoire en s’accompagnant de son seul piano. 

Il sort aujourd’hui même, en exclu sur notre blog, un nouveau clip intitulé « Aqua ». Il nous dit tout sur l’histoire de cette chanson et sur le tournage à bord du sous-marin Espadon…

© Charlie Hervier

© Charlie Hervier – Alexandre Sepré pendant le tournage du clip

Le morceau

« Le milieu maritime m’a toujours fasciné. J’ai lu des tas de bouquins sur les pirates, la marine anglaise et la navigation. C’est un penchant qui remonte à l’enfance. Mon grand-père avait un bateau quand j’étais petit, nous passions une partie de l’été dans le sud de la France ensemble avec mes frangins. C’était un tout petit hors-bord mais assez grand pour que nous puissions y dormir à cinq bien tassés. J’ai toujours su que j’écrirais sur la mer mais quand on réside en Sarthe, l’inspiration est un peu faible de ce côté-là. Je suis donc parti à Saint-Malo où j’ai commencé à esquisser « Aqua ». Il faut cependant attendre juillet 2014 pour que le corps du texte arrive. Je prends part au projet radiophonique éphémère « Radio Pêchou » du journaliste Steven Lecornu à Morlaix. C’est là que je rencontre le chanteur Renan Luce, originaire de la région, qui se prête à la captation d’une session acoustique filmée au sommet d’une île privée alors que le soleil se couche dans la baie derrière lui. L’instant est inoubliable. Même la vidéo qui en résulte ne restitue pas toute la magie du moment. De retour, je piétine encore sur l’écriture. C’est alors que ma petite amie de l’époque rompt avec moi. Le déclic est instantané : « Aqua » mêlera l’amour et la mer. Influencé par Renan Luce et « Océan » de M (notamment la session acoustique filmée par Rod Maurice), je cherche à poser une guitare sur mon poème. Je confie donc la composition à Mickaël Destouches du groupe Ton Zinc. C’est lui qui trouve la mélodie du refrain et m’encourage à chanter dessus à ses côtés. Le résultat me plaît mais n’est pas un piano-voix. Je décide donc d’en faire un bonus du « Voleur de Couleurs ». De fait, le morceau est disponible uniquement via la version physique ».

Le Clip

« Après le tournage du clip de « LuLu » dans la montgolfière, il était évident que Ruben Binda (aka Jack Flaag, ndlr) allait réaliser le troisième et dernier clip du disque. HDW est un projet autoproduit, nous avons peu de moyens mais nous avons des idées et la volonté de ne pas faire comme les autres. En 2014, je rendais visite à une amie violoniste à Saint-Nazaire qui devait enregistrer avec nous en studio. J’ai eu l’occasion durant ces quelques jours de visiter l’Espadon, un authentique sous-marin des années 70 transformé en musée. J’ai trouvé ça génial et j’ai contacté l’office de tourisme de Saint-Nazaire à l’été 2016 en leur parlant du clip d’ « Aqua » sans trop d’espoir, il faut bien l’avouer. Et puis miracle, la structure me répond que l’engin est très visité lors de la période estivale mais beaucoup moins à la mi-novembre où il ferme habituellement. Le responsable me propose de venir tourner le clip à ce moment-là. Il ne m’en faut pas plus. J’appelle à nouveau mon demi-frère Charlie Hervier ainsi que la comédienne Marie Leseault pour me prêter main-forte sur le tournage. Nous louons travelling, projecteurs et rallonges. Le délai est court : nous avons six heures. Pas une minute de plus. Il n’en fallait pas moins, nous avons terminé la prise de la dernière scène in extremis. C’était assez grisant. Imaginez un peu, le responsable vous accueille, vous fait faire le tour du propriétaire et puis vous dit cinq minutes après : « Bon bah j’ai une réunion, je vous laisse les clés. Le sous-marin est à vous ».

© Charlie Hervier / Estelle Bouttier

© Charlie Hervier / Estelle Bouttier – Le tournage du clip en images

L’histoire (qui est racontée à l’envers)

« Après la découverte d’une vieille lettre, d’une carte au trésor et d’une pièce d’or, l’agent secret Morgane part en mission d’exploration sous-marine avec l’agent secret Léon afin de mettre la main sur le précieux butin. Les deux individus ne se connaissent pas et font timidement connaissance. L’agent Léon est de toute évidence très investi dans sa tâche. Une implication communicative qui gagne l’agent Morgane. La promiscuité du lieu aidant, ils se rapprochent de jour en jour jusqu’à dépasser la simple relation professionnelle puis amicale. Cet événement inattendu anime un temps la vie du submersible. Mais la chasse au trésor piétine, ce qui a pour conséquence de miner le moral de l’agent Léon. L’agent Morgane peine à le consoler et, complètement aliéné par son objectif, l’homme se détourne de sa moitié. Le retour à terre marque l’échec cuisant de la mission et du couple. La jeune femme quitte le sous-marin, laissant son ex-collègue tirer seul la leçon de cette aventure : en courant incessamment après nos désirs, qu’ils prennent la forme de la richesse ou de la gloire, on passe à côté de ce qu’il y a de plus important dans la vie: l’amour ».

Eric Guillaud

Plus d’infos sur HDW ici

HDW sera en concert le samedi 24 février sur la scène EVE au Mans. L’album « Le Voleur de Couleurs » est disponible en édition deluxe ici et en version numérique sur toutes les plateformes habituelles.