En six petites éditions, Levitation France s’est imposé comme un rendez-vous majeur de la région, une référence même pour les amateurs de rock, avec à chaque fois une affiche prestigieuse réunissant des groupes originaires des deux côtés de l’Atlantique. On range les tongues, on ressort la veste en jean, direction Angers…
Levitation France trouve ses origines… à Austin, Texas, avec le festival Psych Fest créé en 2008, festival aujourd’hui rebaptisé Levitation et qui, par le jeu du jumelage entre les villes d’Austin et d’Angers, s’est retrouvé avec un petit frère en 2013. Voilà pour la petite histoire, la grande s’est inscrite à coup de riffs sauvages et de décibels tonitruants, d’abord sur la scène du Chabada et depuis trois ans sur la scène du Quai, toujours à Angers. Une jauge élargie, une architecture atypique, une situation en plein centre ville, deux scènes… le festival y a trouvé ses marques et imposé un style avec une affiche réunissant artistes confirmés et découvertes.
La Femme, Thee oh Sees, Dead Meadow, The Limiñanas, Melody’s Echo Chamber, The Black Angels, Vedett, Cosmonauts… la crème de la musique psyché est passée par là. Toute la crème ? Non non, il en reste encore un peu pour cette année et les années à venir. Au menu de cette sixième édition, quelques Français comme Bryan’s Magic Tears, Flavien Berger,Juniore, Oktober Lieber, Rendez-vous ou J.C Satàn…
Des Français mais aussi des Italiens, Go!Zilla, des Hollandais, Radar Men From The Moon, des Anglais qui prennent de la place, Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs, et d’autre un peu moins, Spiritualized…
Bien évidemment, le gros de la troupe débarque des États-Unis. Quasi culte, The Brian Jonestown Massacre ouvrira la voie à The Soft Moon, Holy Wave, MIEN, La Luz, The Blank Tapes ou encore Sextile…
On ne les arrête plus les Inüit. En tournée des festivals tout l’été, les voici déjà repartis sur les routes de France pour une tournée d’automne qui passe par Saint-Herblain ce vendredi 14 septembre dans le cadre du festival Jours de fête. En attendant leur premier album « Action » (sortie le 12 octobre), les six musiciens viennent de sortir un nouveau clip, Tomboy, réalisé par Simon Noizat. Et c’est tout bon !
Bonne nouvelle, la famille électro nantaise s’agrandit ! Et contrairement à ce que peut suggérer son nom, Projet Marina est aujourd’hui une affaire bien lancée. Échos, son premier album, sort vendredi 14 septembre, l’occasion de rencontrer ses deux porteurs, Lilian et Willy, dans un jardin extraordinaire et sous un soleil de plomb de bon augure. Interview…
Et si on se donnait rendez-vous au jardin ! Non pas pour parler horticulture, fraises des bois et cucurbitacées, non simplement histoire de prendre l’air, profiter du soleil et pourquoi pas rencontrer deux trentenaires nantais fous de musique et incessamment propriétaires d’un bel album tout rose baptisé Échos.
Le premier (à gauche), c’est Willy, le deuxième (à droite), c’est Lilian. Tous les deux sont instituteurs le jour, musiciens le soir, la nuit, le matin et peut-être aussi un peu à la pause du midi ! À eux deux, ils forment le Projet Marina qui depuis plusieurs mois déjà envoie des signes de vie sur internet, quelques morceaux sur SoundCloud, quelques vidéos sur YouTube, deux EP, des concerts ici ou là et puis… ce premier album, huit titres qui prennent aux tripes, hypnotiques et magnétiques, de l’électro tendance cold wave chanté en français, oui Madame, c’est assez rare pour le signaler.
Pourquoi chanter en français ? Pour raconter quoi ? Quelles sont les influences du duo ? Pour le savoir, direction le jardin des Cinq Sens, à côté du lycée Mandela et du Conservatoire de Nantes, c’est là que nous avons donné rendez-vous à Lilian et Willy. Non seulement, ils répondent aux questions mais, en outre, ils les posent.
Trois dates pour voir et écouter Projet Marina à Nantes : le 14 septembre au Blockhaus DY10 pour sa release party, le 15 septembre chez le disquaire Mélomane, le 20 septembre à La Scène Michelet dans le cadre du festival des arts numériques et des cultures électroniques Scopitone.
Il est sorti le 31 août juste à temps pour nous offrir une dernière vague de quiétude avant la reprise du travail pour les uns, le retour à l’école pour les autres. L’EP The Boy with the String Quartet est un joyau de douceur à vous hérisser le poil dans tous les sens pour quelques décennies. Rencontre avec son joaillier, le Nantais Lenparrot…
Vous connaissez certainement sa voix. Avant de voguer sous pavillon « Lenparrot », Romain Lallement chantait dans le groupe Rhum for Pauline aux côtés notamment de Thibaud Vanhooland, devenu depuis Voyou, et même, pendant un temps, de Raphaël aka Pegase.
Son premier album studio, And Then He, sorti il y a quasiment un an, a reçu un accueil particulièrement enthousiaste, Lenparrot revient aujourd’hui avec un splendide EP, The Boy with the String Quartet, six titres enregistrés à l’occasion d’un concert au Lieu Unique à Nantes en compagnie d’un quatuor à cordes. Attention frissons…
Bonjour Romain, nous nous étions croisés en 2015 au moment de la sortie du premier album de Rhum for Pauline. Que de chemins parcourus depuis. Pas de regrets, pas de nostalgie ? La vie est belle ?
Romain. Il s’est passé beaucoup de choses depuis la sortie de Leaving Florida. Notre séparation n’a pas été facile, mais elle était nécessaire. L’important est que chacun d’entre nous soit heureux dans ce qu’il a entrepris depuis – je crois que c’est le cas. Et nous ne sommes jamais vraiment loin les uns des autres. En ce qui me concerne, ces deux dernières années ont été bien remplies, entre la réalisation de ce premier album – sa promotion et la tournée qui l’a accompagné. Avoir monté mon label pour sortir And Then He, le défendre seul sur scène : autant de choses qui ont pu me donner le vertige mais dont je ressors aguerri.
Lenparrot est ton nouveau projet, enfin pas si nouveau que ça puisqu’il existe depuis plusieurs années. Comment est-il né ? De quelle envie ?
Romain. L’envie de démarrer Lenparrot est née vers 2013, après une période pas facile avec Rhum for Pauline – nous étions un peu paumés artistiquement. J’essayais de composer des trucs qui trouveraient grâce aux yeux de mes partenaires, c’est la pire chose à faire. Je tapais systématiquement à côté. Après été comme paralysé pendant plus d’un an par cette situation, je suis parvenu à débloquer la chose en écrivant une chanson pour moi et moi seul. Ça a lentement rouvert les vannes, et démarrer une aventure en solitaire a sonné comme une évidence.
On te dit « jeune homme chic », « pilier de la scène pop nantaise », « jeune prodige », ça te va comme présentation ou tu veux rajouter quelque chose ?
Romain. Rien à ajouter, merci (rires) ! C’est flatteur, mais de là à dire que c’est vrai… Moi, j’ai encore l’impression d’être un jeune con. J’essaie d’avoir plus confiance en moi, de ne pas me décevoir ni les personnes avec lesquelles je travaille. D’être fier de ce que j’entreprends, des albums que je sors, des concerts que je donne. Si je peux provoquer des émotions chez les personnes qui achètent mes disques ou viennent me voir sur scène, alors j’ai gagné.
Ton premier album solo, And Then He, est sorti il y a plusieurs mois maintenant. Tu prépares déjà le deuxième. Aura t-il la même couleur, la même sensibilité ?
Romain. J’étais tétanisé à l’idée de sortir ce premier album. J’ai été très entouré pour le faire, mais de peur que la direction m’échappe j’ai verrouillé tout ce que pouvais. Laissé peu de place aux accidents. Je ne regrette rien, j’avais besoin de passer par là. C’est plus serein que j’aborde la gestation du prochain album. Je le souhaite plus apaisé.
Nous nous sommes retrouvés cet été à La Maison du Fvtvr avec Raphaël (d’Hervez – Pégase) et Tonus, c’était parfait de marier vacances et studio. Avec eux j’ai moins de difficulté à me mettre en danger.
En février 2018, tu es programmé deux soirs de suite au Lieu Unique à Nantes, le premier avec JS de Juveniles et Julien Gasc, le second avec un quatuor à cordes – lequel a donné lieu à un enregistrement et donc à un EP sorti le 31 août, The Boy with the String Quartet. Pourquoi ce titre ?
Romain. Ce titre fait écho à l’une des chansons d’And Then He, The Boy with the Golden Smile. Cet EP est comme l’excipit de ce premier album, un témoignage de tout ce qui a pu être réalisé grâce à lui. Aussi pour moi une façon de clore ce chapitre et songer au suivant.
Quand je compose aujourd’hui, j’ai moins comme objectif de figer ma chanson que de la considérer comme un instantané, une étape intermédiaire
Ça peut surprendre au premier abord, paraître même pour certains présomptueux de faire un tel concert dès le premier album, mais finalement pas du tout, ta musique intimiste se prête totalement à ce genre d’exercice. Est-ce que ça a eu une incidence sur ta façon de composer aujourd’hui ?
Romain. C’était un grand témoignage de confiance de la part de Cyril Jollard (programmateur au lieu unique): me programmer sur un week-end avec cette création acoustique le deuxième soir. Alors que j’étais à Paris en décembre pour mettre au point les arrangements de cordes, j’avais cette phrase de Chevalrex en tête : Parie sur l’espoir. C’était comme un mantra. Réarranger ces chansons, c’était leur offrir une nouvelle garde-robe, qu’elles épousent de nouvelles formes. Quand je compose aujourd’hui, j’ai moins comme objectif de figer ma chanson que de la considérer comme un instantané, une étape intermédiaire. Même enregistrée, produite, sortie, il peut encore lui arriver mille et une vies.
Je crois me rappeler que Juliette Armanet a partagé la scène avec toi ce même soir. Elle a d’ailleurs participé à des chœurs sur une de tes chansons. Comment l’as-tu rencontrée ? Que représente t-elle pour toi ?
Romain. J’ai rencontré Juliette il y a bientôt trois ans grâce à Pierre (Lefeuvre – Saycet) – un ami commun. Fréquentant la même petite bande de musiciens à Paris (Ricky Hollywood – son batteur, Fishbach, Cléa Vincent…), nous nous sommes revus pas mal de fois, c’est ainsi que nous sommes devenus proches. Elle est avant tout mon amie, mais aussi une artiste que je respecte et admire – qui a su gravir les échelons à la seule force de ses chansons, en sachant conjuguer succès populaire et exigence artistique.
Avec le recul et cet EP aujourd’hui disponible, quel regard portes-tu sur ce concert ?
Romain. Je l’ai tellement écouté qu’il me sert aujourd’hui de base de travail pour de nouveaux arrangements, améliorer certaines parties, les complexifier. Mais régulièrement, l’émotion me revient en pleine gueule et je réalise que ce concert reste la plus belle soirée de ma vie.
Quelle influence a pu avoir la musique classique dans ta vie ? Et quelles sont tes influences d’une manière générale ?
Romain. Issu d’une famille de musiciens, la musique classique a toujours eu ce côté intouchable – réservé aux adultes. De fait, je l’ai souvent tenue à l’écart – sans pour autant y être hermétique. J’ai toujours fonctionné à l’émotion, alors si un passage, un mouvement, voire une œuvre entière m’attrapait l’oreille j’y prêtais attention. Mon enfance reste indissociablement liée aux œuvres de mon grand-père Bernard Lallement. Sa Missa Gallica, surtout. Mais aussi le Dixit Dominus de Haendel, dont ma grand-mère raffole. J’ai appris le piano avec Mikrokosmos de Bartòk, et rêvais de jouer le Blues de Ravel issu de sa sonate pour piano et violon.
En ce qui concerne mes influences, elles sont multiples et variées. Il est difficile de savoir ce qui transparaît dans ma musique. Parfois je cite des références qui me semblent évidentes, mais ont finalement peu à voir avec mon travail. En ce moment j’écoute Dionne Warwick de manière obsessionnelle, l’écriture de Burt Bacharach me fascine.
Côté projets, il y a ce deuxième album dont nous parlions tout à l’heure. Mais encore ?
Romain. Oui, je suis en plein dedans. Considérer les différentes directions à même d’améliorer chaque chanson. Prendre le temps de les oublier également, pour y porter un regard neuf lors des sessions d’enregistrement, qui reprendront en octobre.
Parallèlement, je compose des chansons pour le duo que nous avons formé avec JS de Juveniles. Nous avons un premier EP bientôt terminé, un premier titre devrait voir le jour sous peu !
Il y a du Massive Attack dans l’air mais pas que ! En huit ans d’existence et trois albums, le groupe manceau NAKED (in a sphere) à affiné son style, trouvé sa voie et sa voix dans un trip hop à la fois mélodique et puissant. Il sera en concert vendredi 7 septembre à la Citadelle des Anges à Téloché dans la Sarthe, l’occasion de les découvrir un peu plus. Interview…
@ Yanbes Photos
Pourquoi ce nom, NAKED (in a sphere) ? C’est un peu étrange non ?
Mag (chant lead). NAKED (in a sphere), littéralement « nu dans une bulle », c’est se retrouver sans filet, sur une scène, à défendre notre musique, nos chansons, tout en partageant notre univers avec le public, comme dans un cocon.
On sent bien sûr l’influence de Massive Attack dans votre univers musical. Mais qu’est-ce qui vous différencie selon vous du groupe britannique ?
Mag. Massive Attack est une référence que nous apprécions énormément. La différence est nécessairement par nos personnalités respectives, nos influences et nos parcours ; et le mélange de tout ça. NAKED (in a sphere) est une trip-hop mélodique par le chant et par la guitare, avec un mélange de downtempo, de dream pop, de rock, par l’association forte basse / batterie, et planante par les claviers et les machines.
La différence est dans la « recette » et « les ingrédients » pour un univers commun avec Massive Attack, puisque vous les citez, qui incite le corps à marquer le tempo et l’esprit à s’évader. La différence est dans la voix ; dans les voix ; en alternance de douceur et de puissance.
Quelles sont vos autres influences peut-être moins perceptibles ?
Mag. Nous aimons beaucoup Archive, Ez3kiel, Bonobo, Pink Floyd, London Grammar, Portishead, Hooverphonic, Unkle, et bien d’autres artistes et groupes qui évoluent dans ces styles « groove » et parfois « transcendants ».
Quel groupe, quel album ou quel titre vous a récemment scotché ?
Mag. Nous sommes 5 ; donc 5 réponses : l’album « The road part 1 » de Unkle pour moi, l’album « Shake Shook Shaken » de The Do pour La Djag, l’album « The much much how how and I » de Cosmo Sheldrake pour Stef, le titre « Dig » de Black Honey pour Romain et le titre « Habibi » de Tamino pour Etienne.
Reborn, votre troisième album, a quelques mois déjà. Comment le jugez-vous avec le recul ?
Mag. Nous en sommes très fiers. Il est la continuité logique des deux albums précédents et il marque en même temps la puissance que nous souhaitions y mettre. Nous l’avons réalisé tous les 5 et nous le portons avec beaucoup d’enthousiasme. La présence de la batterie et de la basse dégage l’intensité que nous voulions, là où les albums précédents étaient plus « doux » en terme d’arrangements.
Vous annoncez un concert inédit vendredi à Téloché. Qu’aura-t-il d’inédit ?
Mag. Ce concert marque pour nous une nouvelle étape dans notre esthétique de scène : l’intégration de la vidéo. Nous avions déjà fait en sorte de développer la cohérence des lumières avec notre musique, notamment lors d’une résidence dans la salle des Saulnières au Mans, dans le cadre des accompagnements SUPERFORMA (SMAC de la Sarthe) et à la veille de notre release party pour l’album REBORN. Nous avons conçu nos tableaux et travaillé le tout pour en faire un univers que nous pouvons emmener partout, même dans de tous petits lieux. L’inédit pour la Citadelle des Anges, est de présenter notre travail pour créer une cohérence entre la musique, les lumières et les images. La Citadelle des Anges à Téloché est l’écrin qui nous a incité à franchir le pas et à travailler pendant plusieurs mois sur ce beau projet.
Vous avez été élu Artiste de l’année en 2017 dans le cadre des Talents de la Sarthe. Qu’est ce que ça vous a apporté ?
Mag. Nous sommes heureux de cette distinction dans le sens ou c’est un journal local (Le Maine Libre) et le département de la Sarthe qui nous ont nominés sans que nous le sachions… donc une reconnaissance de notre existence sur la scène sarthoise ; et dans le sens où c’est par vote du public : c’est la meilleure chose qui soit. Cela a participé au rayonnement du groupe dans le département cependant l’impact réel est difficilement palpable.
Vous avez fait pas mal de concerts depuis la sortie du troisième album il y a un an. Lequel vous a plus particulièrement marqué et pourquoi ?
Mag. Il y a notre « release party » aux Saulnières qui était un aboutissement après une année de travail, de l’écriture à la sortie physique de l’album REBORN. Il y a aussi eu notre concert en première partie d’Archimède à l’Oasis au Mans et en plus atypique, notre concert dans la bibliothèque nationale de Belgique. Et puis notre concert dans une salle de cinéma, dans un Château, … tous ces concerts, ces lieux, ces publics, nous marquent et nous touchent. A chaque fois, il se passe quelque chose. Il n’y a pas de comparaison possible pour en choisir un parmi les autres.
A quoi pourraient bien ressembler les prochaines semaines pour le groupe ?
Mag. Les prochaines semaines seront consacrées à plusieurs choses : sortir des extraits vidéos de notre live à la Citadelle, sur notre chaine YouTube, finaliser l’écriture et la composition du prochain album pour se consacrer ensuite aux arrangements, préparer les prochains concerts en intégrant les nouveautés présentées à la Citadelle des Anges.
Vos ambitions ?
Mag. Aller toujours plus loin dans les idées pour faire voyager notre bulle et prendre toujours autant de plaisir à partager notre musique avec le public. Etre programmés partout, tout au long de l’année, pour ne vivre que de notre musique.
Un mot pour finir ?
Mag. Nous sommes en autoproduction. Nous gérons nous-mêmes tous les aspects du développement de notre carrière d’artiste pour porter notre musique le plus loin possible. En plus d’être musiciens, nous sommes à tour de rôle attachés de presse, tourneurs, managers, techniciens, producteurs, commerciaux, chauffeurs, vidéastes, etc. Notre ambition est de confier ces rôles à des partenaires, de déléguer certaines activités et de nous consacrer ensemble au développement de NAKED (in a sphere).
Propos recueillis par Eric Guillaud le 4 setpembre 2018
Une chose est certaine, Louis et Suzanne, frère et sœur dans la vie, Des Roses sur la scène, n’auront pas besoin d’un GPS pour rejoindre le site du festival Viens dans mon île mercredi 8 août, ces deux Nantais ne sont pas ici en terre inconnue, loin de là, L’Île d’Yeu est leur deuxième maison. Interview…
@Carla Rondeau
Bonjour Louis et Suzanne. Comment allez-vous ?
On va bien merci. En vacances à l’Île d’Yeu alors tout va bien.
Vous jouez le mercredi 8 août au festival Viens dans mon île sur l’Île d’Yeu. Je crois savoir que vous connaissez bien les lieux…
Oui effectivement on connait très bien l’Ile d’Yeu. Depuis notre plus jeune age, nous y allons tous les étés car notre oncle possède une maison là bas mais depuis cinq ans nous avons notre propre maison non loin du port, ce qui nous permet d’y passer énormément de temps. On y a fait des saisons dans les bars, magasins etc… C’est un endroit très important pour nous, c’est ici que le projet est né, qu’il s’est développé à travers le temps avec différents clips tournés sur l’île par exemple. Et maintenant l’album… Ça ne cessera jamais.
Vous partagerez la scène avec Catherine Ringer, Les Négresses Vertes et Michael Jones. Ça vous convient ?
Oui c’est super d’avoir l’opportunité de jouer avec des artistes comme ça. On a beaucoup écouté les Rita étant enfants donc c’est chouette d’ouvrir pour cette soirée.
Et l’album, votre premier album ? Où en est-il ?
Il est en cours de préparation. Depuis le mois d’Avril, on est à l’Ile d’Yeu ou on a installé un petit studio dans notre maison pour travailler sur ce premier album. On avance bien.
Avez-vous un message personnel pour les milliers de festivaliers qui vous rejoindront sur l’île
Profitez bien de cet endroit incroyable et attention aux vélos !
Merci Louis et Suzanne. Merci Des Roses. Propos recueillis par Eric Guillaud le 5 août 2018
Plus d’infos sur le groupe ici, sur le festival Viens dans mon île là
Depuis la sortie de son album en septembre dernier, le très conceptuel et cinématographique Cabadzi X Blier, le duo nantais enchaîne les concerts un peu partout en France. Victorien et Lulu, membres fondateurs du groupe, nous parlent de ce quotidien de tournée avant un retour en studio prévu pour la rentrée…
@ Franck Loriou
Bonjour Victorien et Lulu , comment allez-vous ?
Victorien et Lulu. Plutôt pas mal !
Une tournée ça ne s’improvise pas, comment vous y êtes-vous préparés ?
Alors c’est très simple : beaucoup de répétitions, beaucoup de mails pour organiser tout ça, et un peu de sport 🙂
Qu’est -ce que vous appréciez le plus dans une tournée ?
La tournée c’est le voyage, des heures de tourbus, des autoroutes, rencontrer une équipe d’accueil différente chaque fois, un lieu différent, un public différent. Bref c’est un peu tout ça qui en fait le charme, le fait d’être nomade, de devoir s’adapter à tout, ça met le cerveau et le corps dans une espèce d’ivresse étrange et agréable.
Quel est votre dernier concert ?
Ce week end, nous avions deux festivals, à Doué la Fontaine et à Civray.
Comment se sont-ils déroulés ?
Ça s’est plutôt pas mal passé, peut être un peu moins bien à Civray, où l’on jouait avec Shaka Ponk : je crois que les fans de Shaka Ponk ne comprennent pas trop ce qu’on fait :))
Et le prochain sur la liste ?
Dès ce week end à Saint-Jean-de-Monts pour la Déferlante et juste après à Thonon-les-Bains.
Pouvez-vous nous raconter votre date la plus folle de ce début d’été ?
Sans conteste une date en Allemagne dans l’un des plus gros festivals d’Europe : Le Fusion Festival à Berlin. C’est un festival de dingue, avec une déco de dingue et une programmation de dingue 24h/24, où l’on peut voir Rone par exemple à 8h du matin !
Comment s’occupe-t-on entre deux dates ?
Déjà, on dort, on joue souvent très tard, donc on finit tard, donc on dort peu vu que l’on doit se lever tôt pour faire la route pour la date suivante. Et quand on ne dort pas, on lit, on joue à la console, on regarde le paysage et on fait des blind test avec des trucs complètement introuvables.
Les tournées, c’est aussi l’occasion de rencontres et de découvertes. En avez-vous une en tête ?
Il y en a des tonnes de rencontres oui. Avec des gens, avec des villes, avec des festivals. Ça tient parfois à rien, ce week-end par exemple, on était dans un festival où il y avait un four à pain, on a donc passé un petit bout de nuit à faire cuire des petits pains avec le boulanger parce qu’on trouvait que c’était une activité parfaite pour cette heure là 🙂
Quel est le programme pour le groupe après la tournée des festivals d’été ?
Alors, on a encore une bonne trentaine de dates cet automne et ensuite ce sera retour en studio pour l’écriture du prochain album !!
Merci Victorien et Lulu, merci Cabadzi. Propos recueillis par Eric Guillaud le 1er août 2018.
Cabadzi sera en concert à La Déferlante à Saint-Jean-de-Monts le 7/08, aux Fondus du Macadam à Thonon-les-Bains le 10/08, aux Accroches Coeurs à Angers les 7 et 8/09, à Carros le 13/09, à Saint-Herblain le 15/09…
Originellement amarré en rade de Brest, The Slow Sliders a jeté l’ancre dans le port de Nantes voici quelques années histoire de s’offrir de plus larges horizons. Il vient de partager sur les réseaux sociaux un nouveau clip généreusement décalé avec vue sur mer. Un clip réalisé par Edgar Imbault qui nous explique ici-même le pourquoi du comment…
@ Gavotte Misaine
Ça aurait pu être l’occasion d’une sortie en bord de mer pour faire le plein d’iode. Mais non! Pour son nouveau clip, le groupe a donné carte blanche à Edgar Imbault qui avait déjà réalisé le précédent, Pady. Etdu coup, aucun des membres du groupe n’apparaît sur les images. En lieu et place, un mannequin de vitrine svelte et blond tendance Brice de Nice et un acteur, Edgar Imbault lui-même, affublé d’un tee-shirt « vote for Pedro ». L’amour à la plage en version drôle et décalée, Edgar Imbault nous dit tout en attendant la sortie du premier album du groupe, Glissade tranquille, le 21 septembre…
« C’est le début de l’été, il fait beau. Je passerais bien mes journées à la plage mais personne n’est dispo pour m’y accompagner et de toute façon j’ai un clip à faire pour le nouveau morceau des Slow.
Qu’à cela ne tienne, melons l’utile à l’agréable. À défaut de pote en chair et en os, je pars à la recherche d’un mannequin en silicone et l’embarque avec moi pour une virée au bord de l’eau en me disant que ça pourra faire un clip sympa.
Mon envie de base lorsque le groupe m’a confié la réalisation de ce clip était de proposer quelque chose d’estival, en peu de temps et avec le minimum de moyen.
L’idée de tourner sur une plage, sans équipe technique et en me mettant moi-même en scène s’est donc imposée.
L’objectif était de conserver la même esthétique et le même décalage par rapport au réel que pour Pady, leur précédent clip.
Sans chercher à illustrer les paroles du morceau, j’ai pris comme point de départ narratif le titre « It’s Hard To Hate » pour imaginer une relation un peu absurde et forcément unilatérale entre un mec et un mannequin de vitrine.
Après avoir écrit quelques séquences, le groupe m’a fait confiance et je suis parti tourner pendant trois jours sur une petite plage, quelques heures tous les matins, assez tôt pour être tranquille.
Le tournage dans ces conditions était un petit défi. Je n’ai pas réussi à tourner tout ce que j’avais imaginé mais d’autres idées me sont venues au fur et à mesure (la fin notamment). J’ai vécu de grands moments de gène et de solitude, sous les regards interrogateurs des familles et des randonneurs mais j’y ai pris beaucoup de plaisir. »
Merci Edgar Imbault, merci The Slow Sliders
Propos recueillis par Eric Guillaud le 30 juillet 2018
Il tourne il tourne notre duo angevin. Depuis début juin, The Mirrors enchaîne les concerts avec toujours la même énergie électrique et parfois quelques aléas météorologiques. De quoi engranger de beaux souvenirs pour l’hiver et préparer l’avenir. Interview…
Bonjour Sarah et Corentin, comment allez-vous ?
Salut ! Ça va bien, il fait beau, il fait chaud, c’est l’été !
Une tournée, ça ne s’improvise pas. Comment vous y êtes-vous préparés ?
Les festivals d’été se bookent très longtemps à l’avance, donc on y a travaillé à l’automne dernier et on a calé ces dates petit à petit ; pour préparer au mieux le live on a eu la chance de faire une résidence en mai / juin, à Mayenne, avec Sébastien Rousselet, chanteur de Babel. On a aussi énormément composé et rajouté quelques nouveaux morceaux dans le set. On a beaucoup travaillé et considérablement amélioré le live. Maintenant, on est hyper heureux de le faire découvrir de plus en plus au fil des dates !
Qu’est -ce que vous appréciez le plus dans une tournée ?
L’humeur générale, le fait de partir pour faire ce qu’on préfère le plus avec plein de rencontres, de découvertes et d’aventures en perspective. Rien n’est jamais prévisible, ce n’est pas toujours facile mais on sait pourquoi on est là et c’est toujours un plaisir extrême de défendre le projet sur scène à chaque date, malgré tous les aléas possibles d’une tournée, et à travers toutes les belles surprises aussi. C’est dans ces moments-là que l’on se retrouve le plus au cœur du projet, c’est très intense.
Quel est votre dernier concert ?
Le 21 juillet au Festival Guitare en Scène, près de la frontière suisse.
Comment ça s’est passé ?
Là, pour parler d’aventures et de rencontres, on a un très bel exemple !
On devait jouer le 20 juillet à 18H45 mais la météo ne nous a pas permis d’assurer notre set ce soir-là. Il a été repoussé à 21H15 entre The Liminanas et BRMC mais la météo ne s’était toujours pas arrangée et contrairement à ces derniers, on était sur la scène extérieure.
Le festival nous a donc proposé de décaler le concert au lendemain soir, 21H15 juste avant Zucchero (hahaha). On a accepté, et c’était une sacrée soirée ! Un sacré séjour même, puisqu’on a passé 2 jours entiers là-bas ; l’accueil était incroyable, on s’est vraiment sentis chez nous, toute l’équipe était hyper chaleureuse. Un super souvenir donc!
Et le prochain sur la liste ?
Le 24 août au festival Terra Incognita à Carelles (53), ça fait un moment qu’on voulait le faire alors on est très heureux de faire partie de cette superbe programmation. On a hâte !
Pouvez-vous nous raconter votre date la plus folle de ce début d’été ?
C’est sans aucun doute le festival Guitare en Scène dont on parlait juste avant. Elle avait d’emblée commencé assez follement d’ailleurs, puisqu’on avait quitté Angers la veille vers 23H30 pour arriver au festival le matin.
Comment s’occupe-t-on entre deux dates ?
Cet été, on prend un peu de temps pour nous mais sinon on travaille continuellement sur le projet, tout ce qu’il y a à faire dans l’ombre, et on compose beaucoup… On prépare la suite!
Et l’ambiance dans le van ?
Dans le van, on écoute beaucoup de musique, on chante, on papote, on rigole, on fait des blagues de beauf…
Les tournées, c’est aussi l’occasion de rencontres et de découvertes. En avez-vous une en tête ?
On en a tellement, c’est difficile. Entre les équipes qui accueillent, des personnes du public avec qui on a beaucoup discuté, et les groupes qu’on a croisé…
Mais justement on va choisir Équipe de Foot, un duo avec qui on a joué plusieurs fois et qu’on avait rencontré sur une date il y a un peu plus d’un an. Depuis on est tombés amoureux d’eux et on a trop hâte de rejouer avec eux. Allez écouter leur album, il est incroyable…
Quel est le programme pour le groupe après la tournée des festivals d’été ?
Toujours travailler sur le développement du projet, et plus concrètement, un passage en studio à la rentrée et potentiellement la sortie d’un single en fin d’année…
Merci Sarah et Corentin, merci The Mirrors. Propos recueillis par Eric Guillaud le 29 juillet 2018
The Mirrors sera en concert au festival Terra Incognita à Carelles le 24/08, au festival Simone pète les watts à La Réole le 7/09, aux Concerts Sauvages à Nantes le 8/09…
S’il ne s’est jamais rien interdit en matière de création, flirtant ici avec le rock, là avec l’électro, c’est bien le dub qui constitue l’ADN de Zenzile. Et le groupe nous le prouve à chaque étape de sa tournée, en attendant la sortie d’un nouvel album « gavé de dub » à la rentrée. Interview…
Vincent Erdeven . Salut. Nous allons très bien. Nous sommes super heureux de préparer les dates de notre tournée Dub Unlimited et tout autant impatients de sortir le prochain album 5+1 Zenzile meets Jayree.
Une tournée ça ne s’improvise pas, comment vous y êtes-vous préparés ?
Vincent. Nous passons beaucoup de temps à jouer de la musique donc à enregistrer des idées, des dubs, des chansons… Après avoir bouclé les enregistrements et les mixes du 5+1 à venir, nous avons donc préparé notre nouvelle liste thématique dub mêlant des standards Zenzile, Jamika et Jayree, ainsi que des nouveaux morceaux.
Qu’est -ce que vous appréciez le plus dans une tournée ?
Vincent. La chance de partager notre musique avec notre public et la joie de jouer ensemble, ainsi que tous les moments de convivialité avec tous ceux qui nous accueillent et nous suivent.
Quel est votre dernier concert ?
Vincent. Trélazé Estival. Un chouette festival en plein air gratuit dans notre région. Un super site et des Angevins super motivés.
Comment s’est-il passé ?
Vincent. Très bien. La joie d’être tous les 7 et de proposer notre nouveau set à la maison.
Et le prochain sur la liste ?
Vincent. Le prochain est à Couvre Feu en ouverture de NTM, groupe légendaire: surmotivation.
Pouvez-vous nous raconter votre date la plus folle de ce début d’été ?
Vincent. Peut être la Maroquinerie. Bien que date du printemps, ce fut notre première date avec le retour de Jamika et Jayree. Une Maroquinerie bondée, un gig de 2 heures, un moment parfait pimenté par la joie de tous.
Comment s’occupe-t-on entre deux dates et dans le van ?
Vincent. Chacun de nous s’occupe comme il l’entend (ordi, séries, travail, guitare). Beaucoup de discussions endiablées, de partages et de nombreuses rigolades. Evidemment sur fond de musique dans l’autoradio.
Les tournées, c’est aussi l’occasion de rencontres et de découvertes. En avez-vous une en tête ?
Vincent. En 2012, nous arrivons en festival et découvrons Jayree avec Sax Machine, son groupe de l’époque. Bouleversés par son style, nous lui proposons de nous rejoindre pour Electric soul et la tournée qui s’en suivit. Grand bonheur !
Quel est le programme pour le groupe après la tournée des festivals ?
Vincent. Tournée d’automne pour défendre notre nouveau disque gavé de dub et bien sur plaisir de reprendre la route pour en découdre.
Zenzile sera en concert au festival Couvre Feu à Frossay le 26/08, à Salon de Provence le 27/09, à Forcalquier le 28/09, à Guillestre le 29/09, à Cholet le 6/10, à Saint-Etienne le 11/10, à Ivry-sur-Seine le 12/10, à Saint-Martin-d’Hères le 13./10…