Prêts pour le grand saut ? En l’espace de quelques jours, le duo nantais Sylbi Vane a sorti un premier album et diffusé un premier vrai clip, deux bonnes raisons de plonger dans son univers folk intimiste…
Sylbi Vane
Tony à la batterie et Romain à la guitare forment ce très jeune groupe de folk nantais dont les influences sont à chercher du côté des « icônes de la folk moderne », comme Bon Iver et Sufjan Stevens qu’ils citent sans hésiter et dont ils cherchent « à tirer l’essence acoustique et universelle ».
Leur premier album baptisé L’Origine du bleu est disponible en numérique depuis le 22 mars ici-même. Huit titres le composent formant un univers folk intimiste, mélancolique et contemplatif.
Du son mais aussi des images. Un premier clip accompagne l’album depuis quelques jours, Hundred, tourné entre Nantes et Crossac en bordure de la Brière, avec quelques images volées sur le littoral du côté de la baie de Pont-Mahé et de Quiberon. Que racontent ce titre et ce clip ? Réponse des intéressés…
« Avec ce clip, nous avons simplement voulu montrer le lien qui unit toutes personnes à son environnement, on a beau changer de décor, il n’y a plus grand chose à faire aujourd’hui, les mondes s’opposent sans cesse et on les traverse sans réellement le vouloir. Comme une ritournelle éternelle, l’errance comme fonction naturelle et salvatrice. »
Ils n’ont plus 20 ans et ne s’en cachent pas, ils seraient même du genre à le proclamer haut et fort et à le fêter joyeusement. Les Tagada Jones seront en concert à Fontenay-le-Comte en compagnie d’une dizaine de groupes amis les 12 et 13 avril. Interview…
2019 s’annonce torride ! Ce n’est pas moi qui le dit mais les Tagada Jones qui viennent de reprendre la tournée des salles avec un petit anniversaire à fêter, 25 ans, oui quand même, 25 ans d’existence, des centaines de concerts, 9 albums studio et toujours le même énergie à jouer sa musique et défendre certaines causes.
Car Tagada Jones est un groupe engagé et enragé qui se nourrit de l’actualité pour écrire ses textes. Écologie, racisme, religion, terrorisme, violences conjugales, mondialisation… pas un thème, pas un, n’échappe à ces dignes héritiers de la scène rock alternative des années 80.
La tournée anniversaire du groupe passe par Fontenay-le-Comte les 12 et 13 avril, plus qu’un concert, un festival qui réunira une dizaine de groupes amis. Niko, le chanteur et guitariste du groupe, nous explique tout ça et plus encore…
Avoir 20 ans, c’est bien, avoir 25 ans c’est comment ?
Niko. Avoir 25 ans c’est bien aussi ;-). Franchement nous n’aurions pas le droit de nous plaindre, nous n’avons jamais eu autant de monde à nos concerts, ça dépasse même tout entendement pour un groupe punk…. Cela fait 25 ans que nous défendons nos valeurs, mais voila aujourd’hui le contexte a énormément changé et une grande partie de la jeunesse se retrouve dans nos textes et nos chansons. Assez paradoxalement, depuis quelques années, plus on vieillit plus notre public rajeunit.
Un quart de siècle dans les jambes et toujours pas d’arthrose. Qu’est-ce qui vous fait encore gambader ensemble ? Une certaine idée du rock, l’argent, la gloire, l’amitié… ?
Niko. Evidemment l’amitié avant tout. Tagada c’est une aventure humaine, on ne fait pas du rock pour la gloire et encore moins pour l’argent. On fait du Rock parce qu’on a ça au fond de nous, c’est notre ADN, on y croit et bien sûr on adore fermer la porte du camion et partir à l’aventure, tout comme il y a 25 ans…. Rien n’a changé.
Et toujours la même rage ?
Niko. Evidemment, notre rage reste intacte. Dans le style de musique que nous faisons, il n’y a pas de place pour les imposteurs, le public ne se trompe d’ailleurs pas la dessus. Perso, j’espère que lorsque que le groupe sera rincé, nous aurons le courage d’arrêter plutôt que de donner des prestations minables. La rage, c’est ce petit plus qui donne une énergie impalpable mais difficilement quantifiable, seulement sans rage: pas d’énergie, sans énergie: pas de Rock.
Vous fêterez vos 25 ans à Fontenay-le-Comte les 12 et 13 avril. Qu’est ce qu’on pourra y voir et y entendre ?
Niko. Une nouvelle fois nous avons invité les copains a venir faire la fête avec nous. Au programme du vendredi: Black Bomb A, Lofofora, No one is Innocent, Ultra Vomit et Le bal des Enragés. Au programme du samedi: Punish Yourself, Les Sheriff, Les Ramoneurs de Menhirs, Sick of It All et donc Tagada. Deux grosses soirées avec 4500 enragés chaque soir et une ambiance qu’on espère au top comme lors des 4 dernières éditions.
Cette année, il y aura même un camping pour la première fois, et comme toujours de la bière bio et artisanales, des stands, et une grosse ambiance !
Le festival affiche complet le 13 avril, soir où vous êtes programmés. Mais il y aura d’autres occasions de vous voir dans la région je crois…
Niko. Alors à l’heure ou je parle, il ne reste plus que 80 places pour le vendredi qui affichera donc vraisemblablement complet aussi. Bien sûr nous avons d’autres rendez-vous dans le coin, notamment une très grosse date concoctée par le Hellfest au Zenith de Nantes avec Ultra Vomit, Mass Hysteria, Dagoba et Princess Leila, ou encore une participation au festival des feux de l’été à St Prouant fin juin qui se relance cette année après un interruption de deux ans.
Ça va pulser dans les chambres d’ados. Les Frères Casquette, activistes de la culture rap auprès des kids, reviennent avec un clip à faire fondre illico les platines et autres plateformes de téléchargement. Du rock aux accents rap ou l’inverse, juste de quoi fermer les yeux et se rêver en star…
On ne présente plus les Frères Casquette. Depuis maintenant pas mal d’années, le quatuor angevin distille un rap pour les mômes qui n’a musicalement rien à envier à son grand frère. La preuve ? La voici avec ce nouveau single La Star, extrait de l’album La vie devant nous, clipé ici par Robin Alliel et Nina Faustine Touches. Max Casquette, Sam Casquette, Cousin Bob et DJ Casque nous racontent tout ça…
« On l’a tous fait ! Bien fermé la porte de notre chambre, lancé notre morceau préféré, et nous imaginer devant une foule en délire. On prend ce qui nous passe sous la main qui peut faire office d’instrument puis on ferme les yeux et on part loin, très loin, pendant que nos parents terre à terre parlent de leur journée de travail en préparant à manger.
C’est ce qu’illustre le clip de La Star et c’est intemporel de vouloir se prendre pour une star, nous le faisions et nos enfants le font aussi, encore plus aujourd’hui, avec toutes les possibilités qu’offrent les réseaux sociaux pour se démarquer, proposer quelque chose d’original, être vu par le plus grand nombre, être cliqué, commenté et surtout… être aimé ».
« C’est un morceau de rap qui sonne rock, avec du flow et un beat à beaucoup plus de 60 bpm… sacrilège ? Et ça fait du bien, ça fait bouger la tête de toute la famille, même ceux qui disent : « j’aime pas le rap d’habitude, on ne comprend pas ce qu’ils disent et il y a trop de grossièreté » ; même ceux-là se font prendre, car il y a des souvenirs dans ce morceau, des références 80’s, dans le son de la guitare, de la batterie.
On retrouve aussi ces références dans les images, on se souvient de nos vieux jouets, de nos posters, de nos vieilles consoles aux jeux pixelisés, de notre envie de prendre notre vélo comme l’enfant dans E-T et d’aller vivre des aventures, de faire tomber les barrières, ne plus être l’enfant réservé, de monter sur scène et montrer la vrai personne qui bouillonne en nous, sûre d’elle, pleine d’imagination et de talent »
Du rock qui décoiffe, de l’électro qui recoiffe et de la pop féminine, voici notre sélection très serrée de concerts pour le week-end en Pays de la Loire…
La classe rouennaise, la hargne américaine, la force mélodique anglaise, attention à vos chapeaux et chignons, le groupe rock MNNQNS débarque au 6par4 à Laval vendredi 5 avril avec la ferme intention d’agiter vos popotins à vous en faire perdre les voyelles. Facile à mémoriser, facile à prononcer, facile à googliser, MNNQNS, MaNNeQuiNS pour les intimes, est l’un des groupes phares de la scène rock hexagonale actuelle. Le groupe Cannibale, lui aussi normand, ouvrira la soirée avec son univers à manger sur place…
Après la rage du rock’n’roll, la douceur de la pop électro atmosphérique d’un Flavien Berger, l’homme qui sculpte ses chansons comme de véritables objets sonores sera sur la scène de Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon le samedi 6 avril…
Les femmes s’en mêlent et on ne va pas s’en plaindre ! Le festival national dont la vocation est de mettre la scène féminine à l’honneur pose sa sono à la Barakason à Rezé le temps d’un concert le jeudi 4 avril. Deux étoiles montantes de la scène pop française sont à l’affiche : Michelle Blades et Cléa Vincent. Bien évidemment, les hommes restent les bienvenus…
C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous la semaine prochaine si tout va bien.
Quatre-vingt jours, c’est beaucoup et peu à la fois, suffisant pour faire un tour du monde, relativement juste pour se préparer comme il se doit à l’enfer. Le Hellfest est maintenant dans notre ligne d’horizon, le moment est venu de faire un petit point d’étape…
Le printemps est arrivé, le changement d’heure, effectué, le soleil se refait tranquillement une beauté… bref ça sent les beaux jours et qui dit beaux jours dit Hellfest. La quatorzième édition du festival des musiques extrêmes se jouera du 21 au 23 juin à Clisson. Pour l’heure, c’est le grand calme. Enfin presque…
L’affiche
Pas de nouveaux noms depuis la révélation de l’affiche complète en novembre. 156 groupes sont au programme, des groupes qui viennent pour beaucoup des États-Unis, d’Angleterre, de Suède, d’Allemagne, du Canada… et pour 27 d’entre eux de France.
The Voice of Hell
Un nom tout de même viendra d’ici peu s’ajouter à l’affiche, celui du groupe vainqueur du tremplin The Voice of Hell. 510 groupes sont en compétition cette année, vous pouvez les découvrir ici. En 2018, c’est Redemption qui a remporté le tremplin et joué sur l’une des Mainstage…
Le running order
Pas de nouveaux noms donc mais le running order (horaires de passage des groupes) a lui été dévoilé dans son intégralité la semaine passée. MainStages, Temple, Altar, Warzone ou Valley, Metal Corner et Hell Stage, vous pouvez dès maintenant organiser votre planning des concerts là.
Le Warm Up Tour
Si tu ne viens pas au Hellfest, le Hellfest viendra à toi. Toujours accompagné du même slogan, le Warm Up Tour reprend la route le 17 avril pour 14 étapes à travers la France (Vannes, Brest, Caen, Lille…) et un happening au Zénith de Nantes. Toutes les dates ici.
La Nuit de l’enfer
C’est le nom de l’ultime étape du Warm Up Tour. Elle se jouera au Zénith de Nantes le 30 avril avec une affiche renforcée : à Dagoba et Princesses Leya se joindront Mass Hysteria, Ultra Vomit et Tagada Jones qui fête ses 25 ans d’existence.
Le Knotfest
Le site du festival accueillera le jeudi 20 juin le Knotfest du groupe Slipknot, un festival dans le festival, 10 groupes de metal au programme, notamment Slipknot, Rob Zombie, Sabaton, Amon Amarth ou encore le groupe allemand Powerwolf. Contrairement au Hellfest, il reste des places ici…
Un colloque international sur le metal
Du 17 au 20 juin, pendant que de nombreux métalleux seront sur le point de rejoindre Clisson, des chercheurs universitaires et étudiants seront réunis à Nantes pour plancher sur la musique metal. On vous dit tout ici.
L’acteur Javier Bardem à Clisson ?
Peut-être. En tout cas, le célèbre acteur a été officiellement invité au Hellfest par Yohann Le Névé, l’un des organisateurs, lors de son passage au festival du film espagnol à Nantes. Il a reçu deux billets pour lui et sa femme Penelope Cruz…
Le 1er avril étant passé, aucun risque que cette info passe pour un poisson d’avril, le groupe de rock Elmer Food Beat sera bien présent cette année au carnaval de Nantes et pas pour faire de la figuration…
Arrête ton char, seriez-vous tenté de me dire. Les Elmer au carnaval ? C’est un peu comme Etienne Daho au Hellfest ou Def Leppard au Moulin Rouge, à première vue légèrement antinomique.
Et pourtant, pas tant que ça. Avec l’humour et le sens de la fête qui les caractérisent, les quatre rockeurs nantais participeront bien à l’édition 2019 du carnaval. Le groupe sera même le roi du Carnaval et défilera au milieu des grosses têtes, des chars et autres fanfares les 7 et 13 avril.
Pas question pour autant de faire de la figuration, Elmer Food Beat jouera en live sur une scène roulante plusieurs titres de son nouvel album « Back in Beat » à paraître le 19 avril. Nous les avons rencontrés à ce propos il y a quelques jours. L’interview est à retrouver ici…
Le week-end prochain s’annonçait sous les meilleures auspices pour les amateurs d’électro et de hip hop avec deux belles soirées à l’affiche des Z’éclectiques. Malheureusement, celle du vendredi 5 avril a dû être reportée…
Avec cette collection Printemps, les organisateurs souhaitaient proposer une esthétique différente, plus électro-hip hop que d’habitude, et notamment dédiée à la scène alternative. Mais la soirée du 5 avril n’a pas trouvé son public, nous ont confié les organisateurs ce matin, et a dû être reportée. Dommage, nous aurions pu entendre trois talents de la nouvelle scène électro-pop à la française, Malik Djoudi, Léonie Pernet et le Nantais Degree…
Tout n’est pas perdu, le rendez-vous du 6 avril est maintenu avec du lourd et de la découverte, du hip hop et de l’électro. Au menu : Gringe, Odezenne, Jazzy Bazz, Polo & Pan, N’To, Valdimir Cauchemar, Odor et Aloïse Sauvage, Ouai Stéphane et Glitter٥٥…
À l’occasion de la sortie de son deuxième album, le duo nantais met le feu sur le web de France 3 Pays de la Loire avec une version live exclusive du premier single Self Love Age. En bonus, une interview de Warren et K20…
Ça a chauffé dur ce jour-là sur la scène du Black Shelter à Carquefou. Un seul groupe à jouer, un seul titre à enregistrer, mais une énergie de dingue, une avalanche sonore de tous les instants, une occupation spatiale totale, KO KO MO jouait Self Love Age en live et en exclu pour Supersonikk, le blog de France 3 Pays de la Loire dédié à l’actualité musicale. Et ça donne ça…
Du rock 100% angevin, du folk rock rouennais et du metal manceau chauffé à blanc, c’est notre sélection très serrée de concerts pour le week-end en Pays de la Loire…
LANE
Ils s’appellent LANE, LANE pour Love And Noise Experiment. C’est du rock made in Angers, oui Madame, avec des têtes que vous avez forcément déjà aperçues par ici ou par là puisqu’une partie des musiciens vient de Daria et l’autre des Thugs. Avec une telle réunion de talents, on ne pouvait avoir que du bon, c’est le cas. Pour le vérifier par vous-même, deux possibilités : acheter l’album disponible dans les bacs depuis le 8 mars ou les retrouver sur la scène du Chabada à Angers vendredi 29 mars. Et rien ne vous interdit de faire les deux…
Après La Beauté pour tous et Avalanche, les cinq habitants de La Maison Tellier fondée en 2005 du côté de Rouen en Normandie reprennent la route pour nous présenter Primitifs Modernes, nouvel album, onze titres et toujours un univers parfaitement reconnaissable fait de mélodies mélancoliques, de textes poétiques, d’influences cinématographiques, le tout en français. La Maison vous donne rendez-vous au 6par4 à Laval un petit peu après le week-end, mercredi 3 avril très précisément. Et si vous avez un repas de famille justement ce soir-là, rien n’est perdu puisqu’elle repassera dans la région le 14 mai, à Angers cette fois…
On termine avec le groupe de metal manceau Shuffle qui fêtera la sortie de son nouvel album #WontTheyFade? à domicile, ce sera à L’Alambik au Mans samedi 30 mars…
C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous la semaine prochaine si tout va bien.
Jamais une pochette d’album n’aura dégagé autant d’énergie, du jaune partout, des citrons par centaines, jusque dans le titre, et le duo KO KO MO au milieu de tout ça. Le photographe Jean-Marie Jagu et la graphiste Marie Piriou nous racontent les coulisses de cette création…
Au risque de vous paraître d’un autre siècle, ce qui est de toute façon vrai, je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent connaître, un temps où la musique s’écoutait exclusivement sur un support disque, vinyle ou CD.
Aucun fichier numérique à l’époque, aucune plateforme de téléchargement ou d’écoute en streaming, les albums étaient aussi des objets et souvent de beaux objets, aux pochettes rivalisant de créativité et participant clairement a l’image et au succès des groupes. Chacun de nous se souviendra de la pochette de l’album Sgt Pepper and the Lonely Hearts Club Band » des Beatles, assurément l’une des plus célèbres.
Avec le retour des vinyles, l’intérêt pour le bel ouvrage renaît. Dans le jargon artistique, on appelle ça l’artwork. De par leur métier, le photographe Jean-Marie Jagu et la graphiste Marie Piriou y sont particulièrement sensibles. C’est d’ailleurs Marie qui a réalisé la pochette du premier album des KO KO MO, c’est encore elle qui signe la pochette du deuxième, Lemon Twins, avec la collaboration de Jean-Marie, connu sur la place de Nantes et au-delà pour ces photos de concert.
Comment en vient-on à imaginer une piscine de citrons dans laquelle seraient plongés deux musiciens qui ne manquent pourtant pas d’énergie ? C’est ce que nous avons demandé, entre autres, à Marie et Jean-Marie ici et maintenant…
Eric Guillaud
Le nouvel album, Lemon Twins sera disponible dans les bacs et sur toutes les plateformes habituelles le 29 mars. À cette occasion, découvrez Warren et K20, les KO KO MO au complet, en interview et en live sur nos antennes web, à partir de 10h, et télé, dans le journal de 19h.