09 Avr

ENTRETIEN. Le groupe rennais Tagada Jones fête ses 25 ans à Fontenay-le-Comte

Ils n’ont plus 20 ans et ne s’en cachent pas, ils seraient même du genre à le proclamer haut et fort et à le fêter joyeusement. Les Tagada Jones seront en concert à Fontenay-le-Comte en compagnie d’une dizaine de groupes amis les 12 et 13 avril. Interview…

© Mathieu Ezan

2019 s’annonce torride ! Ce n’est pas moi qui le dit mais les Tagada Jones qui viennent de reprendre la tournée des salles avec un petit anniversaire à fêter, 25 ans, oui quand même, 25 ans d’existence, des centaines de concerts, 9 albums studio et toujours le même énergie à jouer sa musique et défendre certaines causes.

Car Tagada Jones est un groupe engagé et enragé qui se nourrit de l’actualité pour écrire ses textes. Écologie, racisme, religion, terrorisme, violences conjugales, mondialisation…  pas un thème, pas un, n’échappe à ces dignes héritiers de la scène rock alternative des années 80.

La tournée anniversaire du groupe passe par Fontenay-le-Comte les 12 et 13 avril, plus qu’un concert, un festival qui réunira une dizaine de groupes amis. Niko, le chanteur et guitariste du groupe, nous explique tout ça et plus encore…

Avoir 20 ans, c’est bien, avoir 25 ans c’est comment ?

Niko. Avoir 25 ans c’est bien aussi ;-). Franchement nous n’aurions pas le droit de nous plaindre, nous n’avons jamais eu autant de monde à nos concerts, ça dépasse même tout entendement pour un groupe punk…. Cela fait 25 ans que nous défendons nos valeurs, mais voila aujourd’hui le contexte a énormément changé et une grande partie de la jeunesse se retrouve dans nos textes et nos chansons. Assez paradoxalement, depuis quelques années, plus on vieillit plus notre public rajeunit.

Un quart de siècle dans les jambes et toujours pas d’arthrose. Qu’est-ce qui vous fait encore gambader ensemble ? Une certaine idée du rock, l’argent, la gloire, l’amitié… ?

Niko. Evidemment l’amitié avant tout. Tagada c’est une aventure humaine, on ne fait pas du rock pour la gloire et encore moins pour l’argent. On fait du Rock parce qu’on a ça au fond de nous, c’est notre ADN, on y croit et bien sûr on adore fermer la porte du camion et partir à l’aventure, tout comme il y a 25 ans…. Rien n’a changé.

Et toujours la même rage ?

Niko. Evidemment, notre rage reste intacte. Dans le style de musique que nous faisons, il n’y a pas de place pour les imposteurs, le public ne se trompe d’ailleurs pas la dessus. Perso, j’espère que lorsque que le groupe sera rincé, nous aurons le courage d’arrêter plutôt que de donner des prestations minables. La rage, c’est ce petit plus qui donne une énergie impalpable mais difficilement quantifiable, seulement sans rage: pas d’énergie, sans énergie: pas de Rock.

Vous fêterez vos 25 ans à Fontenay-le-Comte les 12 et 13 avril. Qu’est ce qu’on pourra y voir et y entendre ?

Niko. Une nouvelle fois nous avons invité les copains a venir faire la fête avec nous. Au programme du vendredi: Black Bomb A, Lofofora, No one is Innocent, Ultra Vomit et Le bal des Enragés. Au programme du samedi: Punish Yourself, Les Sheriff, Les Ramoneurs de Menhirs, Sick of It All et donc Tagada. Deux grosses soirées avec 4500 enragés chaque soir et une ambiance qu’on espère au top comme lors des 4 dernières éditions.

Cette année, il y aura même un camping pour la première fois, et comme toujours de la bière bio et artisanales, des stands, et une grosse ambiance !

Le festival affiche complet le 13 avril, soir où vous êtes programmés. Mais il y aura d’autres occasions de vous voir dans la région je crois…

Niko. Alors à l’heure ou je parle, il ne reste plus que 80 places pour le vendredi qui affichera donc vraisemblablement complet aussi. Bien sûr nous avons d’autres rendez-vous dans le coin, notamment une très grosse date concoctée par le Hellfest au Zenith de Nantes avec Ultra Vomit, Mass Hysteria, Dagoba et Princess Leila, ou encore une participation au festival des feux de l’été à St Prouant fin juin qui se relance cette année après un interruption de deux ans.

Merci Niko. Plus d’infos sur les Tagada Jones ici

Eric Guillaud