On l’attendait, elle est tombée, la programmation de la 22e édition des 3 éléphants risque de provoquer un tsunami sonore à Laval et dans toute la région, 36 noms côté musique, une bonne quinzaine côté arts de la rue et cinq jours de folie douce pour mettre tout le monde d’accord entre le 22 et 26 mai…
En mai, fais ce qu’il te plait ! Ok, mais n’oublies surtout pas les 3 éléphants, tu pourrais le regretter amèrement. Pour sa 22e édition, le festival prend encore du poids avec désormais cinq jours de programmation, au lieu de trois, et une affiche qui mélange comme à son habitude les arts de la rue et la musique, les têtes d’affiche et les groupes émergents, le rock et le rap, la joie et la bonne humeur…
Souvenez-vous, Orange Blossom, Gnawa Diffusion, Ekova, Cornu ou encore Zenzile ont fait partie des tout débuts de l’aventure, Sergent Garcia, Yann Tiersen, Gotan Project, Mickey 3D, Keziah Jones, Amadou et Mariam, Arno, Tryo, Suuns, The Do, Détroit, Fauve, Christine and the Queens, Christophe, Dominique A, Juliette Armanet ou encore Louise Attaque ont rejoint l’aventure au fil des éditions.
Cette année, on reprend la formule gagnante avec quelques grosses pointures, des éléphants de la musique en quelque sorte, comme Étienne de Crecy, Sebastian, Jeanne Added, Columbine ou encore Clara Luciani…
Des pointures mais aussi des découvertes, telles que Penelope Isles, Ekiti Sound, Pion, Juicy…
36 groupes au total et un bel échantillon de genres, depuis le rock sauvage des Psychotic Monks jusqu’à l’électro vagabonde de Thylacine,, en passant par la pop atmosphérique de Flavien Berger, l’électro pop savoureuse de Malik Djoudi, l’univers totalement décalé de Maxenss…
Musique mais aussi arts de la rue, le festival accueillera une quinzaine de compagnies qui proposeront autant de spectacles les samedi 25 et dimanche 26 mai. À noter la présence des Machines de l’île et du groupe Orange Blossom le 22 mai pour une installation scénique « machinisée » baptisée Sharing…
Libre, intimiste, mélancolique, expérimental, l’univers folk de Nathan Leproust, aka Teenage Bed, est unique dans le paysage musical nantais. Sa musique ne s’entend pas, elle s’écoute, elle se mérite presque, ne révélant son véritable caractère qu’après plusieurs écoutes. Le songwriter vient de lancer un nouveau label, un nouveau single, un nouveau clip, et s’apprête à sortir un album en compagnie de l’artiste américain Shelf Life. Interview…
Tu viens de lancer un nouveau label Pale Figure, pourquoi ce nom ? Et pour quoi faire ?
Nathan Leproust. J’ai toujours plein d’idées et d’envies, que ce soit en terme de clips, projets, créations, dates à mettre en place… J’aime bien organiser les choses et j’avais envie d’avoir les mains libres. Monter un label est arrivé comme une évidence il y a quelques mois et pour moi ça redonne un peu de sens à la notion d’indépendance. Curieusement, le nom est venu avant le projet. Et j’en suis bien content parce que c’est toujours difficile de trouver le nom parfait. Pale Figure, ça se dit en anglais comme en français et plus ça va plus je suis attaché à redonner une place au français dans ce que je fais donc c’est bien. En plus, ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.
Ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.
Le premier projet à sortir sous ce label s’appelle Fairy Tales in Yoghourt. Peux-tu nous le présenter ?
Nathan. C’est le projet de Benoit (Classe Mannequin, Bantam Lyons, Trainfantome,…) et tout bon Nantais fan de musique indé l’aura vu sur scène plusieurs fois avec un projet ou un autre. Fairy Tales c’est son projet le plus intimiste et proche de sa composition pure. Forcément, ça me parle. C’est des mélodies douces mais percutantes, une tension très classe entre de la technique musicale et une certaine simplicité dans la manière de la délivrer. C’est un des premiers projets nantais que j’ai connus en arrivant il y a 7 ans. On avait fait une vidéo acoustique réalisée par Steve Marchesse à l’époque et j’en garde un souvenir vif. Quand il m’a parlé du fait qu’il allait sortir un EP, je lui ai tout de suite proposé. Il a un album génial en gestation depuis des années. J’espère qu’il le sortira un jour (Vas-y Benoit bordel!!!)
En quoi consistera précisément ton job ?
Nathan. Pour l’instant, je suis tout seul. L’idée c’est de valoriser les projets sur les médias, éventuellement trouver des dates, créer des connexions, éditer des K7, proposer des outils de com… L’idée, c’est de partir des projets et de les pousser comme je peux. Là, je suis concentré sur les deux premières sorties mais j’ai un ou deux autres trucs sur le feu.
Tu es toi-même musicien. Avec ton projet Teenage Bed, tu t’apprêtes à sortir sous ton label un album réalisé avec un Américain de Philadelphie, Shelf Life. Qui est-ce ? Comment l’as-tu rencontré ?
Nathan. C’est une histoire un peu folle. Je suis parti en voyage aux États-Unis à la fin de l’année 2018. J’avais contacté ce type à Philadelphie parce que j’écoutais sa musique et qu’elle me parlait beaucoup. Il m’a répondu et on avait convenu que ce serait cool de boire une bière comme je passais par là-bas. J’ai fini par passer tout une soirée chez lui à parler musique et à se faire écouter des démos. On s’est directement super bien entendu. C’est un gars super. J’étais sensé rester un jour et deux semaines plus tard j’avais passé Thanksgiving avec lui, appris deux ou trois trucs sur le football américain, enregistré un album et partagé un dîner avec Alex G, une de mes grosses influences. Merci Philly.
On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album
Comment en vient-on à décider d’écrire un album à quatre mains ? Comment et où s’est déroulé l’enregistrement ?
Nathan. On n’a pas vraiment décidé. Scott est quelqu’un de très prolifique. Il a sorti 4 albums rien que sur 2018. C’est aussi ce que j’admire chez lui. Pour le coup, j’écris aussi assez vite et c’est pour ça qu’on s’est bien entendu je pense. On aime capter les chansons quand elles sont encore fraîches. Son studio est dans sa cave. À partir de là tout s’est enchaîné rapidement. On a spontanément bossé sur un morceau le deuxième jour puis un autre le lendemain… Et ainsi de suite. Au bout d’une semaine on s’est rendu compte qu’on avait quatre morceaux quasi-finis alors on a poussé le processus. On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album.
On te sent très heureux de cette expérience et du résultat. À deux, on est quelqu’un d’autre, comme tu le chantes dans le single Rendezvous ?
Nathan. Oui, il y a de ça. Scott et moi étions à différents moments musicaux et humains et nos routes se sont croisées dans un timing presque parfait. On s’est beaucoup apporté l’un et l’autre. Je me sens chanceux et c’est important de célébrer sa chance une fois de temps en temps. Concernant cette phrase, elle a forcément un écho particulier par rapport à cette collaboration mais c’est aussi un clin d’œil à Abby la copine de Scott avec qui j’ai aussi beaucoup partagé. On discutait à 3 heures du matin sur les choses de la vie et de l’amour et je me suis souvenu d’une phrase que m’avait dit ma mère ‘A deux on est quelqu’un d’autre. Oui, mais lequel?’. Abby m’a dit que je devrais la mettre en musique. J’en ai eu l’occasion le lendemain.
Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.
On ne peut pas dire que ta musique soit mainstream. On pourrait même parfois la qualifier d’expérimentale, en tout cas d’intimiste. Comment la qualifies-tu toi-même ? Et quelles peuvent être tes influences ?
Nathan. J’aime la chanson et ce qu’on appelle le songwriting. L’art de faire danser un propos avec des accords et des rythmiques c’est ce qui m’intéresse que ce soit dans la pop, le rock, le folk ou même le rap. Mon voyage sur la côte Est des États-Unis n’était pas anodin, je me sens très proche d’une certaine scène musicale de là-bas et je suis aussi très attaché à la démarche d’enregistrement. En fait, j’aime beaucoup les musiciens qui composent, chantent et enregistrent eux-mêmes parce que ça touche à une certaine pureté du propos artistique global et même si le résultat n’est pas parfait, il n’en est que plus humain. Dans cette tradition, je pourrais citer The Microphones, Coma Cinema, (Sandy) Alex G ou même Elliott smith. Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.
Où pourra-t-on découvrir en live ce projet transatlantique ?
Nathan. Je suis actuellement en train de nous organiser une tournée en France début mai. Je peux déjà vous dire qu’on sera à l’Ère de Rien le 28 avril après midi au manoir du Parc de la Morinière sur des sessions semi-acoustiques. Si tout va bien, on fera quelques dates en ‘full band’ avec basse et batterie pour défendre l’album à travers la France.
Album, label mais aussi festival, tu fais partie de l’organisation de L’Ère de rien dont tu parles justement, festival qui se jouera cette année les 27 et 28 avril à Rezé. Un groupe à conseiller ?
Nathan. Avec toutes ces histoires, je suis fatalement moins impliqué dans l’organisation cette année mais l’équipe est en train de faire un travail de fou pour cette édition. À commencer par le magnifique teaser qui est, je pense, le plus réussi depuis le début de l’aventure. Côté programmation, si je devais ne citer qu’un groupe, je citerais sans doute Puma Blue. Je garde un très gros souvenir de sa prestation en live et je sais déjà que ça va marquer les esprits.
Merci Nathan. Propos recueillis par Eric Guillaud le 28 février 2019. Plus d’infos sur Teenage Bed ici, sur le label Pale Figure là
L’album Shelf Life X Teenage Bed sera disponible le 15 mars
Du brutal tendance schizophrénique, du pop-rock à la française et du rock’n’roll made in Nantes, c’est notre sélection serrée de concerts du week-end en Pays de la Loire…
Vous pensiez avoir tout vu tout entendu en matière de rock’n’roll ? C’était sans compter sur The Schizophonics, le groupe américain débarque enfin en France avec son énergie de fou et son répertoire de dingue, de quoi vous faire oublier tout début d’arthrose et autre signe avancé de vieillesse. Le groupe sera sur la scène du Ferrailleur le samedi 2 mars. En première partie, le Nantais Éric Pifeteau et son projet garage pop Rock Roll & Remember…
Deux albums au compteur, une Victoire de la musique en 2017 dans la catégorie « Album révélation », des concerts en pagaille… En six ans, Radio Elvis a imposé son style, un mélange de rock, de pop et de chanson française, sur les scènes de France et d’ailleurs. Le trio sera en live au Chabadale jeudi 28 février…
Même s’il n’a pas toujours résidé dans la région, Roman Gaume est devenu une véritable figure de la scène rock nantaise, hier avec son groupe Roman Electric Band, aujourd’hui avec son projet solo baptisé Gaume. Le musicien vient de sortir un nouvel albumSquare One, il sera sur la scène de Stereoluxle samedi 2 mars pour vous le présenter et faire la fête avec quelques amis musiciens de Nantes et d’ailleurs…
C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous la semaine prochaine si tout va bien.
Il en manquait cinq et non des moindres. Cinq noms qui rythmeront la 21e édition du festival La Nuit de l’Erdre. Des pointures du rap, du rock et de la pop. On récapitule et on se donne rendez-vous du 28 au 30 juin à Nort-sur-Erdre…
Dans une première salve en décembre, comme un cadeau de Noël avant l’heure, les organisateurs de La Nuit de L’Erdre avaient annoncé la venue de Roméo Elvis, Soprano, Hubert-Félix Thiéfaine, Boulevard des Airs, Gaétan Roussel, Dub Inc, KO KO MO, INÜIT et Electric Sin.
Sept nouveaux noms sont venus compléter l’affiche fin janvier, une légende de la pop pour commencer, Roger Hodgson, chanteur et leader de Supertramp, mais aussi Disclosure, Clara Luciani, Bigflo & Oli, Bon Entendeur, Train To Roots et Minuit…
Pour finir, les organisateurs dévoilent aujourd’hui les cinq derniers noms, Nekfeu, Eddy de Pretto, Deluxe, Editors et Les Ogres de Barback, bref de quoi attirer la foule des grands jours…
La guitare au cœur de la musique, c’est le credo de ce festival qui après un galop d’essai en 2018 revient pour une deuxième édition gonflée à bloc. Quatre jours de concert, douze groupes, et une passion partagée pour la gratte dans tous ses états…
En 2018, La Corde raide proposait trois groupes, une exposition, le tout sur une soirée. En 2019, les organisateurs ont remonté les manches pour vous offrir une édition maousse costaud, quatre jours de concerts, douze groupes, une exposition consacrée à la guitar box, un showcase, un masterclass, un atelier guitare et même un concert hors les murs avec les Kosmic Krapados.
Côté affiche, il y aura du beau monde, à commencer par les Nantais Philippe Ménard, Gaume et KO KO MO (le 1er mars à 20h)…
Du rock mais aussi du blues, du blegrass, du folk, du rockabilly, avec Blues’n’Show, Back Down (le 28 février à 20h), Jeff Tréguer, Vincent Bloyet, Jolies Letters (le 2 mars à 14h30), Dirty Deep, Thomas Schoeffler, Olivier Gotti, The Sugar Family (le 2 mars à 19h)…
À noter, les concerts du 28 février et du 2 mars après midi sont gratuits, ceux du 1er mars et du 2 mars en soirée sont payants.
Electro, rap et chanson française, c’est le ticket gagnant de Labotanique. Ce duo de pop urbaine sort un deuxième EP le 29 mars. En attendant, voici son nouveau single, Bleu Cobalt, clipé par Adeline Moreau et tourné en grande partie au café Landru rue Lekain à Nantes…
Bleu comme le ciel ? Bleu comme les yeux des enfants ? Bleu comme l’océan? Non, le nouveau single du duo nantais Labotanique évoque le bleu de nos écrans, de ces ordinateurs, smartphones et tablettes qui nous empêchent de suspendre la course, de prendre le temps, au moins le temps de l’amour…
« Le bleu des écrans nous oppresse / qu’avons nous fait du présent / le bleu des écrans nous empresse / de mettre nos vies en suspens »
Depuis la création du duo en 2016, Ronan Moinet et Thomas Cochini n’ont de cesse de s’amuser avec les mots et les images, les images et les mots. En plantant des petits graines de poésie ici et là dans leurs chansons. En recouvrant le tout d’un brin de réflexion. Labotanique, c’est aussi des textes qui racontent des choses sur notre temps, notre quotidien, une envie de rendre peut-être le monde un peu moins moche, un peu plus doux. De la pop urbaine au service de l’utopie. Ou l’inverse !
Le clip Bleu Cobalt, réalisé par Adeline Moreau du collectif nantais Clack, est à l’image de leur univers, doux et lucide, avec une approche esthétique piochée quelque part entre la pop et la nouvelle vague. En quelques mots, voire un peu plus, Ronan et Thomas nous expliquent tout ça…
Des couleurs qui sautent aux oreilles
Ronan.Du côté du texte, j’avais envie de faire une chanson sous la forme d’un tableau, avec plein de couleurs qui sautent aux oreilles… En fait, je suis assez fasciné par les allers-retours qui existent entre le langage écrit et le langage visuel, et inversement. C’est une question que je me pose souvent : est-ce que mon cerveau fonctionne en terme d’images ou de mots ? En réalité, j’ai l’impression d’être naturellement plus attiré par les images (d’ailleurs, je crois que j’ai réellement lu ma première BD au lycée, avant je ne faisais que regarder les cases… Pareil pour les livres, avant mes études supérieures ça ne m’intéressait pas du tout) et ça m’étonne toujours d’avoir choisi l’écriture pour exprimer ma créativité…
Thomas. Sur « Bleu Cobalt », j’ai utilisé de vieux synthétiseurs pour avoir de belles textures sonores, avoir quelque chose de vivant, c’est légèrement detuné ce qui donne de la couleur au morceau. C’est d’ailleurs le cas sur l’ensemble de notre projet « 47e Parallèle » qui sortira le 29 mars prochain, dont « Bleu Cobalt » fait partie. Pour sa réalisation, nous avons travaillé avec Raphaël D’Hervez, co-fondateur du label nantais Futur. Je me suis très bien entendu avec lui car il est également passionné de synthétiseurs, ce qui annonce la couleur de cet EP à venir…
Ronan.Sur notre EP précédent, nous étions des explorateurs perdus en Amazonie, quelque part sous la canopée… Et tout le développement de ce nouveau disque « 47e Parallèle » vient de ce sentiment que l’on peut ressentir lorsque l’on rentre chez soi après de long mois à l’étranger, on est comme « Touristes de nos propres quotidiens ». Les aventuriers reviennent à Nantes après leur expérience outre-Atlantique ! J’ai passé pour ma part 6 mois au Pérou, et lorsque l’on revient, les premières minutes après que l’avion se soit posé… c’est étrange, mais on se rend vite compte que ce sentiment inhabituel est magique ! On voit tout notre quotidien d’une manière éphémère, on est curieux de tout, on est en voyage dans notre propre vie ! Mais ce sentiment ne dure pas très longtemps, 6 mois au Pérou m’ont permis de vivre ce sentiment pendant une semaine à mon retour, puis on se réhabitue aux choses. Nous avions envie de le figer dans un disque.
Une esthétique pop et nouvelle vague
Ronan.Quant à la direction à donner au clip de « Bleu Cobalt », elle s’est faite en deux temps. Le premier, sans doute le plus long : il y a quelques années j’avais emprunté à un ami un coffret dvd avec des classiques de Godard… Il est resté deux ans sur l’étagère sans que je ne l’ouvre, mais avec cette envie de le faire à chaque fois que je passais devant, je ne sais pas trop pourquoi… Ça remonte peut-être à cet album photo, celui que l’on a tous dans un coin de la maison, où nos parents ont écrit des commentaires sous les photos, et je me rappelle notamment d’une photo en bord de mer, avec la famille, où une vague vient nous caresser les pieds, et la légende est « Nouvelle Vague »… l’humour d’album photo de mon père. Bref, l’évocation de la nouvelle vague a un côté rassurant pour moi, et c’est sans doute pour ça que j’ai fini par regarder Pierrot Le Fou… Je nai pas été déçu, une telle liberté et plein de couleurs, c’est ça l’idée du clip au départ.
Thomas.Le deuxième temps a été une rencontre avec Adeline Moreau du collectif nantais CLACK, cette fois c’était plus ambiance « Coffee and Cigarettes » de Jim Jarmusch, ou peut-être « Pinard and Saucisson » (à prononcer à l’anglaise) et on s’est dit que l’on allait mélanger les esthétiques pop et nouvelle vague, ce qui donne ce clip vaguement pop, dont on est assez content, on doit le dire !
Propos recueillis par Eric Guillaud le 13 février 2019
Du punk rock déjanté britannique, du rock hypnotique helvetico-canadien et du folk rock nantais, c’est notre sélection serrée des concerts du week-end en Pays de la Loire…
Warmdusher
Le crépuscule risque d’être sacrément caniculaire le 16 février du côté du Chabada. La salle de musiques actuelles angevine reçoit en effet ce jour-là les bad boys de Warmduscher, nouveau groupe punk rock déjanté composé d’une partie des membres de Fat White Family, Insecure Men, Pananoid London et Childhood…
D’un côté Barbara Lehnhoff, Canadienne, de l’autre Aris Bassetti, Suisse, et au milieu un beau bébé né en 2006 baptisé Peter Kernel, un projet rock hypnotique à souhait et jamais très loin de l’expérimental. Il sera en concert le 14 février au 6par4 à Laval en compagnie des Suisses Puts Marie…
Huit ans d’existence, quatre EP, pas mal de concerts au compteur et un univers musical qui navigue librement et habilement entre le folk, le blues, la country et le rock, de quoi susciter de furieuses envies d’escapades vers l’Ouest américain ou, pour rester plus raisonnable, vers l’ouest ligérien. Moustache Museum sera en concert à La Motte aux cochons à Saint-Hilaire-de-Chaléons le 16 février et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle…
C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous la semaine prochaine si tout va bien.
Même s’il n’a pas toujours résidé dans la région, Roman Gaume est devenu une véritable figure de la scène rock nantaise, hier avec son groupe Roman Electric Band, aujourd’hui avec son projet solo baptisé Gaume tout simplement. Le musicien vient de sortir un nouvel album Square One. L’occasion rêvée de le rencontrer…
Roman Gaume est un rockeur, aucun doute là-dessus, mais de ces rockeurs au grand cœur et au sourire généreux, toujours de bonne humeur, toujours enthousiaste même lorsqu’il s’agit d’assurer pour France 3 Pays de la Loire, au pied levé s’il vous plait, l’interview en anglais d’un groupe programmé à La Nuit de l’Erdre. C’était en juillet dernier. Le groupe en question s’appelait The Hives. Par chance, Roman, qui était lui-aussi programmé dans ce festival, en est un grand admirateur.
Mais qu’on ne s’y méprenne pas, traducteur-interprète n’est pas son métier, Roman est un musicien, un sacré musicien qui aime depuis toujours faire sonner les mélodies comme celle-ci, Cast Your Shadow On My Wall, jouée en acoustique rien que pour nous sur la scène de la Distillery du Black Shelter à Carquefou…
Quatre albums au compteur avec son premier groupe Roman Electric Band, une participation remarquée à la saison 3 de The Voice, beaucoup de concerts à travers l’Europe et une belle échappée en solo depuis 2016 sous le nom de Gaume.
Dans ce premier album sous pavillon Gaume, Square One, le musicien nantais laisse parler son cœur et ses tripes, alignant treize morceaux aux mélodies entêtantes, aux rythmes tantôt très rock’n’roll, tantôt plus proches de la balade folk. Un vrai univers de songwriter à la Elliott Smith, sa référence, qu’il partage avec ses musiciens, Vincent Duval à la basse, Charly Delille à la batterie et Victor Vasselin à la guitare électrique.
D’Elliott Smith, de l’album Square One, de compos au p’tit déj, de la release party prévue le 2 mars à Stereolux à Nantes…, il en est question dans l’interview qu’il nous a accordée, toujours à la Distillery du Black Shelter. Pourquoi ici ?
« On a pas mal rendu hommage aux lieux qui ferment ces derniers temps, comme le Dynamo. Je voulais rendre hommage aux lieux qui ouvrent… ».
Eric Guillaud
Merci à Roman Gaume, merci à Vincent, Charly, et Victor, merci au Black Shelter de nous avoir accueillis pour cette session acoustique. Release party le 2 mars à Stereolux à Nantes. Plus d’infos sur Gaume ici.
C’est l’un des rendez-vous majeurs du hip hop en Europe, quinze ans au compteur et une belle notoriété dans le milieu et au-delà grâce à une programmation choc alliant musique, danse et arts visuels, le festival Hip Opsession est de retour du 14 février au 3 mars.
Impossible de passer à côté du Hip Opsession qui en quinze éditions a attiré plus de 200 000 festivaliers, 2400 artistes, 2000 participants aux battles, le tout dans plus de 120 lieux différents et 10 villes parmi lesquelles bien évidemment Nantes.
Pour faire un bon festival, il faut une belle programmation, un site agréable, des bénévoles passionnés et une météo clémente. En 2018, l’Ère de Rien avait eu tout bon. Et pour 2019 ? On ne change rien. Même le soleil serait réservé…
Wives
Ça avait chauffé l’an passé. Un soleil de plomb, des concerts surchauffés et des festivaliers heureux. L’air de rien, le festival rezéen poursuit son bonhomme de chemin bien loin des mastodontes qui programment les uns derrière les autres les mêmes stars d’hier, voire d’avant-hier.
Ici, rien de tout ça, les organisateurs ont toujours privilégié la découverte avec des groupes émergents mais solides. Et pas pour faire bien sur le papier. Non, c’est dans l’ADN du festival. Depuis toujours !
Alors bien sûr, il faut être un peu curieux, aimer les surprises, les musiques non prémâchées, et savoir apprécier les moments divins, le concert de Westerman l’an passé par exemple, en plein air dans le magnifique parc du manoir de la Morinière.
Vundabar, Francobollo, Boy Pablo, Spring King, Lesneu, Childhood, Twin Peaks, Loyle Carner, Rat Boy… sont passés par ici au cours des éditions précédentes.
À l’affiche cette année, des Français, oui Madame, comme Brace! Brace! ou Marble Arch…
Des Anglais, tels que Lava la Rue, Oscar Jerome, Fur, Puma Blue ou Lady Bird…
Des Américains, Wives (notre photo), des Irlandais Biig Piig et même des Danois, Liss…
Musique mais pas que. L’Ère de rien, c’est aussi un festival de découvertes graphiques avec cette année, parmi les invités, Joe Tonté, le Studio Bengal, Sarah Rougant, Claire Baldairon…
Rendez-vous les 27 et 28 avril à Rezé. En attendant, il est urgent de laisser passer l’hiver, de préparer les tongs et de regarder sous luminothérapie le teaser 2019. La musique est de Lady BIrd et le délire en images des bénévoles et organisateurs. Un pur bonheur comme toujours…