Si Stereolux a retrouvé du son, ce n’est pas encore pour un concert mais pour une résidence. Quatre jours durant, le groupe nantais DBStraße a peaufiné le spectacle qui accompagne son nouvel EP Amours fauvessorti début mars. Rencontre…
Nous les avions interviewés en 2017à l’occasion de la sortie de leur premier EP,Initial, nous les retrouvons aujourd’hui pour le deuxième,Amours fauves, sorti quelques jours avant le confinement.
Nous les retrouvons aussi sur une scène, oui, la micro de Stereolux à Nantes où ils ont élu domicile durant quatre jours. Une résidence, une des toutes premières résidences proposées par Stereolux depuis plusieurs mois, peut-être un début de commencement de retour vers la normale pour cet espace de création et de diffusion dédié aux musiques actuelles et une belle opportunité pour le groupe. DBStraße a pu travailler sur le prochain spectacle qui accompagnera la tournée d’Amours fauvesdès la rentrée, un spectacle qui fait appel à la musique mais aussi au texte et à la vidéo.
Pensé et créé à Berlin, DBStraße est un projet d’élecro-pop intimiste emmené à l’origine par Doris Abéla et Benjamin Durand, rejoints depuis par la violoncelliste Suzanne Fischer, le guitariste Julien Vinçonneau et la vidéaste Annabelle Durand. En attendant de les retrouver en concert, Benjamin évoque avec nous cette résidence, le nouveau spectacle, l’EP, Berlin, Nantes… et l’avenir du groupe.
Il y a du rêve dans la pop de Kiss Doom Fate, du rêve et de l’innocence, de celle qui apporte un peu de légèreté, et c’est plutôt bienvenue en ces temps de pandémie, de celle aussi qui contribue à explorer sans craintes de nouveaux territoires. Innocence, c’est aussi le nom du nouveau single du duo angevin. Il sort aujourd’hui. Interview…
Le duo Kiss Doom Fate, KDF pour les intimes et les gens pressés, est né au début de l’année 2018 du côté de la capitale angevine. Vous l’avez peut-être déjà aperçu sur une scène ici ou là, notamment en ouverture du festival Tempo Rives en 2019, et remarqué son univers singulier.
Aux machines et à la basse, Yves-Pol. Au chant, Mathilda. Le premier vient du rock, la seconde du folk. À eux deux, ils proposent aujourd’hui une musique à l’esthétique ciselée, un doux mélange des genres et d’expérimentations sonores, une pop onirique et sensuelle emmenée par la voix puissante de Mathilda.
Le duo vient de sortir un nouveau single, Innocence, l’occasion de le rencontrer et, peut-être pour vous, de le découvrir…
Bonjour Kiss Doom Fate. Comment allez-vous en ces temps étranges?
Yves-Pol. Avec le confinement, nos plans ont été complètement renversés, difficile de savoir de quoi demain sera fait. En revanche, ça n’est pas parce que les concerts live ne sont plus possibles qu’on ne peut plus proposer notre musique aux gens. Je pense que les gens ont tout autant besoin de musique qu’avant, et on fait de notre mieux avec ce qu’on sait faire !
Mathilda. C’est un temps de montagnes russes. Mais, il y a beaucoup de bonté et d’intelligence chez les gens et on a la capacité d’améliorer les choses. Et puis, la musique est là, et c’est une des choses principales auxquelles je m’accroche. Je suis attirée par l’idée que de la destruction surgit la transformation, la nouveauté. Je suis convaincu qu’il y aura plein d’opportunités à l’avenir. Il faut être prêt à les accueillir et à prendre des risques !
Kiss Doom Fate, c’est qui c’est quoi au juste ?
Yves-Pol. Ce sont deux voisins qui sont devenus amis puis partenaires de musique ! On avait des projets solo mais on a rapidement accroché et commencé à partager des idées. On a d’ailleurs fait notre tout premier concert dans l’appartement de Mathilda, avec des amis. Parfois on repense à tous les hasards qui nous ont mené jusqu’ici et on se dit qu’on aurait jamais pu prévoir ce qui allait nous arriver !
Mathilda. La scène qui me vient en tête quand je pense à nos séances de création : le son de liquides qui bouillent, des tubes aux formes étranges et de la fumée couleur néon vert et rose ! Pour moi, quand une chanson naît de notre collaboration, c’est comme une potion magique. On pourrait pourtant imaginer que travailler ensemble serait impossible. À première vue, tout nous oppose. Yves-Pol, lui, c’est les musiques électroniques, tout ce qui est gear & technique, maximaliste, frénétique. Il est très au courant des nouveautés. Je tends vers la musique folk et classique, plutôt mélodieuse, une esthétique naturelle, et un penchant pour tout ce qui est lié au Slow Movement et Deep Time (processus géologiques, par exemple). Finalement, on se complète bien !
Pourquoi ce nom ?
Mathilda. Ça vient d’une phrase d’une de nos premières chansons “spin the bottle / kiss doomed fate / send our messages over the waves”
Vous dites être un duo de fever dream pop, c’est quoi au juste la fever dream pop ?
Yves-Pol. C’est une association de mots qui nous plait : la dream-pop est un style dans lequel on nous catégorisait souvent à nos débuts. Ça ne correspondait pas trop au niveau de l’esthétique, mais on aimait beaucoup la partie “rêve”. Du coup on se l’est réapproprié en ajoutant fever dream, le rêve fiévreux.
Mathilda. La fièvre c’est inquiétant, ça cristallise les sensations, ça nous fait peur car ça indique un autre problème… on aime explorer ça.
Question incontournable, quelles sont vos influences ?
Yves-Pol.Je suis très influencé par la mouvance cyberpunk, de BladeRunner à Ghost In The Shell en passant par des œuvres moins connues comme Serial Experiment Lain. Si je dois citer des noms de musiciens qui nous inspirent, ça peut aller de Doja Cat à Grimes, Nicky Minaj, Travis Scott et bien sur des classiques du type Massive Attack, Radiohead ou MIA.
Mathilda. À l’origine de mon approche des paroles, on trouve les traditions de storytelling et de poésie de la folk traditionnelle et des années 60’s. J’aime l’écriture flux de conscience, un concept qui est aussi lié à mes intérêts pour le bouddhisme et la psychologie. Par rapport à la voix, je suis inspirée par les artistes qui explorent les multiples facettes de leur timbre et identité vocale, tout en gardant un fil conducteur, je pense notamment à Bob Dylan et Doja Cat.
Innocence est votre nouveau single à sortir le 5 juin. Fébriles ?
Yves-Pol. Toujours un peu ! C’est bizarre de sortir un single car avec tous les délais liés à la sortie, il y a un décalage entre qui on était au moment de l’écriture du morceau et qui on est maintenant. On se retrouve à promouvoir un projet qu’on aime, mais on a déjà la tête dans de nouvelles idées… C’est particulièrement vrai pour nous car, bien qu’on travaille de plus en plus en équipe avec des pros, on a fondamentalement une approche DIY, que ça soit sur la création, la production et aussi la promotion.
Mathilda. J’aime ce que nous avons concocté et j’ai hâte de le partager. De manière générale, je préfère le processus de création au produit final. C’est un long chemin qui est exaltant et parfois pénible. Ce tourbillon m’apporte beaucoup. Je garde d’ailleurs des vieilles versions de nos chansons et de nos conversations, car pour moi c’est là où je me rappelle des moments de vie les plus croustillants !
Que raconte Innocence, que racontent vos textes en général ?
Mathilda. Souvent, je tourne vite la tête quand il y a une introduction dans un livre, ou un teaser pour un film car je ne veux pas être influencée. C’est pour cela que je préfère ne pas expliquer mes paroles pour laisser la place à l’interprétation.
Un mot tout de même sur l’innocence ? Que représente-t-elle pour vous ?
Mathilda. L’innocence c’est une qualité en nous qui est sauvage et souvent secrète – un mélange de légèreté, d’énergie, et de malice. Quand elle surgit, ça donne des frissons, on perçoit le temps différemment. J’ai l’impression que peu de personnes voient nos moments d’innocence car ces derniers exigent chaleur, vulnérabilité et confiance. Notre société ne favorise pas d’être à vif comme ça. C’est à oublier, à refouler. Je commence à comprendre que c’est une qualité qui peut se cultiver, tout en sachant qu’elle restera fugace.
Yves-Pol. Pour moi, l’innocence c’est presque une forme d’ignorance nécessaire. C’est quelque chose qui est fait pour être perdu à un moment du voyage, l’innocence est brève. Mais c’est dans l’ordre des choses, pas besoin de se sentir coupable : au contraire il faut l’accepter.
KDF fait pour la scène ou le studio ?
Yves-Pol. On produit tout depuis nos home studio respectifs, et j’ai un amour particulier du travail en studio. Le fait de pouvoir expérimenter, d’apprendre toujours de nouvelles choses, d’enregistrer un son puis d’en faire quelque chose qui n’a rien à voir… On a construit notre set live autour de notre album studio avec un objectif : s’éclater sur scène.
Mathilda. Les deux ! On travaille minutieusement le soundscape, les paroles et l’atmosphère de nos chansons. C’est pour ça que je recommande de les écouter dans le noir avec un bon casque afin de pouvoir s’immerger – notamment avec Old Wing, qui, pour moi, est une chanson à écouter en toute intimité. Ce que je trouve intéressant sur scène, c’est le mélange d’énergie et d’adrénaline entre le public et nous. Descendre dans la foule : c’est une sensation complètement unique.
Quel album tourne en boucle actuellement sur votre platine ?
Yves-Pol. “Nothing is true & Everything is Possible” du groupe Enter Shikari, qui mélange métal, pop et musique électronique. Ils arrivent a faire une musique unique et raffinée à partir d’une recette franchement dangereuse !
Mathilda. Je me laisse emporter par une playlist d’artistes variés. Par exemple, “L.O.V.E” de Kendrick Lamar (feat. Zacari), une des meilleures chansons que j’ai entendues depuis longtemps, grâce à l’émotion exprimée, le flow, et la production. J’écoute aussi “Apocalypse” de Cigarettes After Sex, une chanson avec un grain agréable et une atmosphère intime, et “One Step Ahead of Heartache” une chanson parfaite par la diva éternelle, Aretha Franklin.
Un single et demain, à quoi risque de ressembler votre futur proche ?
Yves-Pol. On veut continuer à explorer de nouvelles sonorités, textures, grains, à travailler ensemble et à proposer des sons avec le plus d’intensité possible. Je m’intéresse à la synthèse granulaire en ce moment qui me permet de transformer des sons banals en hurlements d’un autre monde : ça fait un cocktail redoutable avec le chant de Mathilda. Vraiment y aller à fond et faire une musique qu’on ne peut ignorer.
Mathilda. Pendant ces prochains mois, on va se focaliser sur le prochain single et pousser toujours plus loin notre esthétique en vidéo-collage. Et justement cette prochaine sortie est une composition pleine d’espoir qu’on a hâte de partager.
Merci Mathilda et Yves-Pol, merci Kiss Doom Fate. Propos recueillis le 29 mai 2020 par Eric Guillaud
Avec ces temps bizarres, on aurait tous besoin d’un supplément de poésie. Ça tombe bien, la poésie, c’est leur affaire. Ils viennent de sortir un premier album taillé au burin et à l’amour comme ils disent, rencontre avec des CORBO qui ont plutôt bonne réputation…
Pas facile de les catégoriser mais est-ce vraiment nécessaire ? Depuis 2016, les CORBO font dans la « poésie électrochoc », une formule qui a finit par s’imposer et qui leur colle finalement plutôt bien aux plumes.
Car oui, Corbo, c’est d’abord des plumes, une écriture musicale ciselée aux confins du hip hop, du rock et de la chanson française, et des textes slamés qui racontent le temps qui passe, l’amour, la vie. Le poids des mots, le choc des rimes ! Mais le mieux pour parler de tout ça, c’est encore eux. Interview…
Bonjour les Corbo. Comment allez-vous en ces temps étranges ?
Simon. Bonjour, ça va plutôt bien ! On essaie d’optimiser ce qui nous manque d’habitude et qu’on a en excès en ce moment : du temps pour créer, pour réfléchir. On en profite pour enregistrer des choses, explorer de nouvelles pistes avec notre nouveau synthé-man Jérémie Frémont, mais à distance (on vit plutôt éloignés : Nantes/Le Mans/Tours).
Nous avons également commencé une collaboration avec une manageuse bookeuse : Judith Vergnaud, rencontrée à Nantes en début d’année. On prépare le futur tranquillement avec elle, on s’organise en croisant les doigts pour pouvoir refaire des concerts au plus vite, et sortir cet Ep dans les meilleures conditions.
Enfin, coincés chez nous, on a eu l’idée d’un clip réalisé à partir d’un film de zombies (La Nuit des Morts Vivants, de Romero), qu’on a entièrement démonté/remonté et destructuré pour en fabriquer un objet surréaliste. On a tout fait à distance, ça nous a pris beaucoup de temps, mais on a adoré faire ça et on espère qu’il plaira aux gens autant qu’à nous.
Rien n’arrête la musique, pas même un mauvais virus, vous sortez votre premier EP le 22 mai. La route a été belle jusqu’ici ?
Simon. Oui, Corbo est un projet encore neuf qui a eu l’occasion de faire de belles scènes depuis le début en 2017. On avait besoin de marquer le coup et d’enregistrer cet Ep pour pouvoir avancer, comme une photo des 2/3 premières années. Il sort dans un contexte peu favorable, mais on n’y peut pas grand chose, il vivra sur scène dès que possible, et on lui fera des petits frères rapidement 😉
On l’a réalisé de manière assez artisanale, chez nous, avec l’aide de notre sondier Anthony Deneufve. On est allé chercher un peu plus loin que sur le live du côté des synthétiseurs, et on a ré-arrangé certains morceaux pour avoir un objet vraiment fini. Nous avons demandé à un graphiste nantais qui travaille souvent avec le réseau Beatbox France (Tenseï) d’établir un visuel en cohérence avec le contenu de l’Ep. On adore son travail, il vient vraiment mettre le nôtre en valeur.
Il s’appelle Héros sur mesure, « taillé au burin et à l’amour » dites-vous, un peu brutal et un peu doux en même temps ?
Simon. C’est un peu le principe… on aime beaucoup explorer cette dualité dans la musique avec Corbo, ces deux énergies opposées sont les limites, et l’oscillation de l’une à l’autre permet de rendre la musique vivante.
Cet Ep, on l’a fabriqué avec nos petites mains et nos petites oreilles, c’est aussi un peu ça le burin et l’amour ; la démarche du DIY parce qu’on n’a pas le choix, et aussi et surtout parce qu’on aime ça.
Corbo, c’est un savant mélange de rock, de hip hop, de chanson française avec des textes slamés, du beatbox, des synthés et une guitare ténor. Quelles ont pu être vos inspirations pour un tel mélange des styles ? Et de quoi nous parlent vos textes globalement ?
Simon. C’est toujours compliqué de mettre un ou des noms de styles sur ce qu’on produit, surtout quand on ne l’a pas pensé avec une étiquette, récemment on a trouvé la formule Poésie Électrochoc pour définir la musique de Corbo, ça fait une nouvelle case qui nous va bien.
On aime beaucoup la couleur d’Odezenne, l’énergie de Feu! Chatterton, un groupe de Namur qui s’appelle Glauque, Radiohead, James Blake, Ratatat, Foals, de la littérature avec Prévert, Kerouac, Bukowski, Queneau…
Les textes de l’Ep ont été écrits à partir de rêves, de souvenirs (Mets Les Watts, Jungle) ; de questionnements sur le sens de la vie, sur l’amour propre, le temps qui passe (Miroir, Les Géants) ; il y a aussi le poème de Gaston Couté qui résonne incroyablement vrai aujourd’hui à propos de la place des gens dans la société (Gueux).
La vie reprend doucement, les concerts pas vraiment, quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Simon. On va espérer très fort que 2021 ressemble le moins possible à 2020 ; et comme on est plutôt optimistes, tout ira bien.
On va répéter beaucoup, et créer de nouveaux morceaux pour refaire un disque avec une couleur probablement plus électro ; travailler en résidence pour proposer un show foufou
sans distanciation sociale avec du gros son et des queues leu leu spontanées.
Merci Corbo, merci Simon. Propos recueillis par Eric Guillaud le 24 mai 2020
On a pu le constater maintes fois durant ce confinement, rien ne peut arrêter la musique. Et quand un grand nom du blues français, le Nantais Arnaud Fradin, croise la voix de Hawa Sow, du projet Hawa Sow & The Soul Seeders, ça donne Yesterday, une pépite soul qui pourrait bien nous redonner le sourire…
D’un côté, Hawa Sow & The Soul Seeders, un projet basé en Normandie accompagné depuis quelques années par la chanteuse Hawa Sow. De l’autre, un Nantais, une pointure dans le monde du blues et de la soul, le sieur Arnaud Fradin, aka Malted Milk.
Entre les deux, plusieurs centaines de kilomètres, plus qu’il n’en faut pour répondre aux exigences d’une distanciation sociale raisonnable en ces temps d’épidémie, mais pas assez pour interdire à ces deux-là de partager leur amour de la musique soul sur un titre, un single, baptisé Yesterday…
« Ce fut pour moi… », explique Arnaud Fradin, « l’occasion de découvrir une jeune formation passionnée par la soul music comme nous avec Malted Milk !! A leur invitation pour un titre cela m’a plu de jouer le jeux et faire ça à distance car nous n’habitons pas dans la même région. Expérience inédite pour moi jusqu’ici mais très intéressante. Leurs compositions sont bien arrangées et interprétées. Fier d’avoir participer à ce bel album ! «
Arnaud Fradin et Hawa Sow – extrait du clip Yesterday
Ce nouveau single en duo est extrait d’un album à paraître le 15 mai, le premier du groupe Hawa Sow & The Soul Seeders, baptisé Make it Happen. La chanteuse Hawa Sow et le batteur-producteur-manager du groupe, Pierre Carlin, nous expliquent :
« Lors de la création de notre premier album Make It Happen, nous avons eu l’envie d’y mettre des moments de ces quatre années d’expériences. L’idée de réaliser un duo avec Arnaud Fradin est apparue comme une évidence! Nous le suivions depuis longtemps dans ces différents projets lorsque nous avons eu la chance de partager la scène avec Malted Milk le 2 décembre 2017 à l’Espace Caravelle de Meaux. Nous lui avons donc envoyé un message plein d’espoir avec nos titres et il a accepté! Nous avons choisi de reprendre le morceau Yesterday qui figure déjà sur notre EP sorti en 2017. Arnaud n’a pas fait queposer sa voix, il a aussi joué une ligne de guitare qui parcourt tout le morceau. Nous sommes très fiers de cette nouvelle version! »
Plus d’infos sur Hawa Sow & The Soul Seeders ici, sur Arnaud Fradin et Malted Milk là.
Une compil ? Non, une méga compil, quinze titres, autant de reprises, et un clip pour fêter tout ça, c’est ce que nous offre le label nantais Pale Figure Records pour accompagner notre déconfinement…
extrait clip Mega Compil Des Tubes de Darons
Et de trois ! Nathan Leproust, le boss du label nantais Pale Figure Records, n’est pas peu fier de ce troisième volume de la Méga Compil des Tubes de Darons réunissant la crème de la scène indé du grand ouest de la France, des artistes originaires de Brest, d’Angers, de Nantes ou encore de Rennes.
« Tout a démarré l’été dernier… », nous explique Nathan Leproust, « avec un premier volume réunissant des d’artistes principalement issus de la scène nantaise, des artistes que je connais. On s’était dit qu’il serait drôle de reprendre certains titres de la chanson française, des chansons qu’on aime vraiment mais qu’on n’a pas l’habitude de jouer, des tubes mais aussi des titres plus confidentiels ».
Avec ce nouveau volume, le principe est identique. Mais les musiciens viennent de tout le grand ouest de la France. Il y a encore des Nantais bien sûr comme Trainfantome, Fairy Tales in Yoghourt mais également des Angevins comme Nerlov, La Houle ou Chahu, et des Bretons, Lesneu, Tropique noir…
« Pour tous, c’est en quelque sorte un hommage même si on reprend les morceaux à notre sauce, un hommage et une cours de récréation. Quand on travaille sur un album, c’est très réfléchi, là c’est plus libre ».
Côté reprises, les amoureux de la chanson française sont servis avec du France Gall, du Jean-Pierre Mader, du Christophe, du Aznavour et même du Joe Dassin.
Une compil… et un clip pour fêter tout ça, un clip réunissant une trentaine d’artistes autour d’une reprise d’Eddy Mitchell, La même tribu.
Il avait pratiquement disparu des écrans radar depuis plusieurs mois MAIS le duo le plus sexy de la planète électro pop nantaise fait un retour remarqué en cette période de confinement avec un nouveau single et un enregistrement live. De quoi patienter jusqu’au retour des beaux jours…
Une belle aventure. Ce sont les mots qui viennent immédiatement à l’esprit en regardant le parcours de Léa et David, transfuges du combo rock DTwice, aujourd’hui réunis sous le nom de Das Kinø choisi en référence à la scène électronique allemande qui a influencé en son temps des artistes aussi majeurs que David Bowie ou Depeche Mode, choisi aussi en référence au cinéma. Oui, la musique de Das Kinø est une musique de film, capable de nous embarquer dans des histoires en cinemascope…
Attention talent ! Il aurait pu attendre des jours meilleurs pour sortir son premier album, finalement sa musique se marie parfaitement avec le confinement. Onze titres qui nous parlent d’amour, de Sophie Marceau, de Victoires de la musique et même de croissants. À déguster sous la couette…
« Maman je n’irai pas aux Victoires de la musique, tu ne me verras pas, éteins la télévision », chante Mou en ouverture de cet album paru sous les couleurs du label nantais Futur records. Comme un regret ? Non, plutôt comme une confidence. Mou aime prendre son temps, profiter du moment, profiter de ce qui lui arrive de bien dans ces temps incertains.
Malgré la crise sanitaire, le quatuor MATCH a décidé de maintenir la sortie de son nouvel EP Superficial please au 30 avril. Cinq titres à déménager les meubles et faire de votre salon le dernier dancefloor à la mode. Interview…
On connaît le dicton, en avril ne te découvre pas d’un fil. Mais à quelques heures du mois de mai, fais ce qu’il te plaît. Alors, allégez-vous, remisez vos pyjamas d’hiver, vos pulls à col roulé, vos collants en laine car la fin du printemps sera chaud et dansant, à l’image de ce deuxième EP du groupe MATCH, Superficial please, un cocktail electro funk rock explosif, cinq titres et un fil conducteur bienvenu en ces temps de distanciation sociale : l’hyper-connexion.
MATCH, c’est aujourd’hui trois garçons et une fille, deux EP au compteur, une centaine de concerts à droite et à gauche, des festivals, les premières parties de Nina Attal, Les hurlements de Leo, Manu Digital, Zenzile… et une poignée de clips de toute beauté.
Le confinement ? Doris a chaussé ses bottes de Barbie pour nous raconter comment ça se passe. Visiblement, pas trop mal…
MATCH, c’est qui c’est quoi ?
Doris. Tom (guitare), Lucas (batterie), Doris (chant) et Antonin (basse). MATCH c’est le projet qui nous a rassemblé il y a trois ans, c’est notre identité commune.
Vous vous définissez comme un groupe pop-rock-électro transgenre et indépendant. On peut en savoir un peu plus ?
Doris. On a simplement une vision très open du rock. On pioche dans plein de styles différents, des tendances actuelles aux classiques indémodables… Curieux, on aime sortir des carcans pour chercher de nouveaux sons et innover. On ne se fixe aucune limite.
Quelles sont vos influences évidentes ? Et celles qui le sont peut-être moins ?
Doris. On a souvent comparé notre musique à celle de Muse à nos débuts (ce qui en soit, est un beau compliment). Notre musique évolue avec nous, parce qu’on se connaît musicalement de mieux en mieux. Pour Superficial Please on avait cette envie commune de casser l’étiquette « classic rock » très présente depuis la sortie de notre premier EP « Legacy », en 2018. Même si on restera à jamais des rockers dans l’âme, haha. Pour ce qui est des influences moins évidentes, notre collaboration avec le producteur François Michaud (ancien élève et ami de Philippe Zdar), et son rôle de coproducteur dans l’EP, a participé à apporter cette touche rock indé à la Phoenix.
EP, concerts, festivals… l’année 2020 promettait d’être belle. C’était sans compter sur le coronavirus. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui?
Doris. Plus soudé que jamais. La situation actuelle est inédite, alors on s’adapte. Et quelle expérience de groupe ! C’est une chance de vivre ça ensemble et en parfaite santé. On est confiné en pleine campagne avec un home-studio et une salle de répèt’ à portée de main. Quoi rêver de mieux !
Superficial Please est votre deuxième EP en quatre ans. Heureux et heureuse ?
Doris. Très ! On compose beaucoup, mais on aime prendre le temps de sélectionner les morceaux après les avoir pré-produits, puis testés en live. On essaie, on ajuste… C’est notre petit côté perfectionniste. Il nous est arrivé parfois de changer complétement la structure d’un morceau. On a également enregistré des titres que l’on n’a jamais sorti, on l’a fait pour nous parce qu’on voulait garder une trace de notre évolution dans le temps. Peut-être les réutilisera-t-on plus tard avec l’inspiration du moment…
Sortir un EP en plein confinement, est-ce tout de même bien raisonnable?
Doris. Peut-on choisir meilleur moment pour parler d’hyper connexion ?
C’est quoi votre vie au quotidien en ce moment ? Vous êtes de ceux qui parviennent à rester créatifs malgré tout ?
Doris. On travaille déjà sur un prochain opus. Prêts à rebondir. Outre la musique, on profite de notre temps libre pour jardiner, lire, cuisiner… Des plaisirs simples de la vie.
Salvation Journey est le titre phare de cet EP. Que raconte-t-il ?
Doris. Salvation Journey, c’est comme une grande bouffée d’air frais dans un état d’asphyxie. C’est un message très « salvateur » sur la liberté d’agir, agir pour ce que l’on est et non pour correspondre aux mœurs de la société. Au-delà du texte, Salvation Journey c’est le rock tel qu’on le perçoit : Ouvert, catchy, et tellement efficace.
Le communiqué de presse évoque à propos de l’EP une « immersion dans un univers tortueux où des anti-héros cherchent à renouer avec les valeurs humaines ». Pouvez-vous nous éclairer. Qui sont ces anti-héros ?
Doris. Cela pourrait être n’importe qui : Une connaissance, un voisin, ou même quelqu’un de votre famille. On est tous concernés par l’hyper-connexion, toutes génération confondue. Elle est présente dans nos vies à chaque instant, et même dans notre intimité.
Les clips de Dark Shade et Salvation Journey ont été réalisés par le talentueux Nantais Sébastien Marqué. Incontournable ?
Doris. Oui. On est tombé amoureux de son coup de patte, qui correspond parfaitement à ce que l’on recherchait. On est très satisfait de l’esthétique des deux clips.
Et demain, quelle est la première chose que vous ferez avec le retour des beaux jours ?
Doris. Boire une bière en terrasse, remonter sur scène, aller voir les potes en live et kiffer.
Merci Doris, merci MATCH. Propos recueillis par Eric Guillaud le 24 avril 2020
On n’arrête pas la musique, même un virus aussi méchant soit-il n’y changera rien. Le groupe nantais Moja le prouve avec force ce vendredi 17 avril par la diffusion d’un nouveau single accompagné de son clip, Tightrope Walker, Funambule en français, de quoi retrouver l’équilibre en ces temps mouvants…
Si la base sonne encore jamaïcaine,Tightrope Walker annonce un virage pour le groupe Moja, un virage ou plus exactement une ouverture sur le monde avec des sonorité venues de la world music.
Tightrope Walker est le premier titre d’un nouvel EP, Home, à paraître le 15 mai. Malgré le coronavirus et le confinement, le groupe n’a pas souhaité reporter sa sortie. Mamatya, chanteuse et leadeuse du groupe Moja, nous explique pourquoi dans cette petite vidéo confinée…
Attention frissons, Tightrope Walker est une pépite, une pépite musicale d’abord,fruit d’une collaboration avec deux artistes officiant dans l’univers du reggae, Flox et Clément « Tamal » Thouard, une pépite visuelle ensuite grâce au travail de Sébastien Marqué dont on a déjà pu souligner ici-même l’excellence, notamment à travers les clips réalisés pour le groupe nantais KO KO MO.
En attendant de retrouver le groupe sur une scène ici ou ailleurs, devant un public bouillant et compacte comme on les aime, Mamatya, nous parle du nouveau single et de son clip…
À propos du titre Tightrope Walker…
« J’ai écrit “Tightrope Walker” à un moment où je me sentais un peu perdue sur plusieurs plans de ma vie, comme si je me trouvais à un carrefour et que je devais choisir la bonne direction. J’avais besoin d’écrire ce que ressentais pour m’aider à y voir plus clair. Une nuit, ces paroles et la mélodie ont surgi, et le morceau est né.
Tightrope Walker parle de l’équilibre que l’on cherche tout au long de notre existence, comme si l’on marchait sur un fil et qu’on devait en permanence ajuster nos positions, et plus largement faire des choix, ouvrir des portes, et relativiser sur notre place dans l’immensité de l’univers ».
À propos de la collaboration avec Flox, Clément Tamal Thouard et Sukhdev Prasad Mishra…
« Je me suis entourée de deux personnes pour ce morceau : Flox (artiste britannique de la scène dub-électro) pour l’écriture, et Tamal (producteur et beatmaker parisien) pour la composition et la production. Deux superbes rencontres humaines et artistiques, qui ont su capter l’âme du morceau.
La connection avec Sukhdev Prasad Mishra, violoniste indien de grande renommée, s’est faite via Tamal. Dès le départ, je souhaitais que cet EP s’aventure au-delà des codes du Reggae, en allant chercher des sonorités “World music” que j’aime particulièrement.
On envisageait depuis le début de donner une touche indienne à “Tightrope Walker”, et Tamal a eu l’opportunité via un ami commun de proposer à Sukhdev de poser son violon sur la chanson. Il a accepté, et le résultat a été incroyable ! Le violon a ajouté une dimension très spirituelle au morceau ».
À propos du tournage du clip…
« Pour illustrer ce single et la nouvelle direction artistique de Moja, nous voulions un clip qui se distingue des précédents. Comme la musique, on souhaitait quelque chose de poétique, spirituel, affranchi des codes du Reggae. On a contacté Sébastien Marqué alors que le morceau n’était encore qu’au stade de maquette, et il a été emballé par le son et par notre souhait artistique.
Après quelques échanges on a décidé de commencer par trouver un lieu atypique, qui donnerait tout son caractère au clip. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé dans un ancien atelier de métallerie nantais, qui a donné une ambiance très énigmatique au clip. On a tourné sur une journée au mois de janvier, il faisait très froid et on le ressent sur les images ! Sébastien est expérimenté, et accompagné par une équipe de choc qui a l’habitude de l’assister. On s’est laissé porté par ses idées, et la magie a opéré! »
Propos recueillis par Eric Guillaud le 14 avril 2020
Tous à l’heure H ? Philippe Katerine, Dominique A, Elmer Food Beat, KO KO MO. Gaume… 22 artistes de la scène nantaise ont dit oui à l’association Agir contre la maladie, oui à l’heure H, H comme hôpital, et à la compilation Around the Bloc dont les bénéfices iront au CHU de Nantes…
« En cette période de confinement, ma soeur infirmière, m’a inspirée cette peinture… J’espère qu’elle pourra lui transmettre force et courage, ainsi qu’à tous les soignants qui prennent soin de nombreuses vies actuellement… Cette peinture va contribuer à cela, avec un beau projet d’aide et de soutien… »
Par ces quelques mots postés sur son compte Facebook, l’artiste Marie Piriou, auteure du magnifique visuel de la compilation, résume parfaitement l’esprit de cette initiative née sous l’impulsion de l’association Agir contre la maladie.
Transmettre force et courage, et apporter une aide directe aux soignants en récoltant des fonds qui permettront d’améliorer leurs conditions de travail.