C’est un sacré colosse, une incroyable bête de scène, c’est surtout une grosse, une très grosse pointure de la musique soul et rythm and blues américaine, Sugaray Rayford sera en live sur la scène du Ferrailleur mercredi 11 octobre. Une légende américaine à portée de voix, et quelle voix, qui vous emportera loin !
À la croisée du rythm’ and blues, de la soul et du funk, la musique de Sugaray Rayford nous transporte immédiatement dans l’Amérique du siècle passé, celle d’Otis Redding ou de James Brown, d’Isaac Hayes ou de Wilson Pickett, celle bien sûr du label Stax. Aucune nostalgie malgré tout, au contraire, la musique de Sugaray Rayford est pleine de vie et de générosité, ses paroles reflètent l’air du temps et ses concerts, emmenés par la même section cuivre qui a fait le succès de l’album Back To Black d’Amy Winehouse, sont incroyables d’énergie et de puissance.
Particulièrement prolifique, menant plusieurs projets de front, Sugaray Rayford a enregistré sous ce nom quatre albums en sept ans, le dernier, sorti chez Bling Faith records en 2017, enregistré à Rome, s’intitule The World That We Live In. Le titre Take Me Back en est extrait. Poussez les chaises et les tables, montez le son… c’est tout bon !
Sugaray Rayford se produira au Ferrailleur mercredi 11 octobre à 20h30. Il reste des places ! Plus d’infos ici
il y a six mois sortait But my friend you know that I think I love you, le premier album du groupe mayennais Rotters Damn. A l’époque, j’avais proposé une interview au chanteur du groupe, Timothée Gigan Sanchez. Interview que nous avons réalisée avant qu’elle se perde dans un trou noir de l’univers numérique. Et puis, miracle, elle ressurgit aujourd’hui, un peu à la manière de ces lettres qui parviennent à leurs destinataires avec quelques dizaines d’années de retard. Bon là, il ne s’agit que de quelques semaines mais quand même l’été est passé par là, la rentrée aussi. Timothée et moi l’avons donc relue attentivement et estimé qu’elle est toujours d’actualité. La voici… enfin!
Dans une interview en 2015, vous confiez espérer « continuer, gagner encore en cohésion et tendre vers le mieux ». Mission accomplie ?
Timothée. On l’espère oui. Depuis ce temps-là, on a beaucoup bossé. En 2017, le 6PAR4 (Smac de Laval) a choisi de nous accompagner, avec son dispositif « Ça part en live ». Ça nous a permis de beaucoup avancer, niveau son et scène, et nous permet de travailler dans la salle, avec des intervenants. Notre set live est bien rodé. Reste à jouer, le plus possible, pour montrer tout ça.
Votre premier album est sorti, le 14 avril dernier, c’est pour vous un aboutissement ou le véritable début de l’aventure ?
Timothée. Les deux. L’aboutissement de deux années de travail, de répétitions, de résidences, de compositions, de remises en question, de découvertes… Notre premier vraie expérience studio, avec tout ce que ça implique (budgétisation, stress, plaisir, questionnements, stress, re stress, re plaisir de fou, vie de groupe 7jours/7, etc.). L’aboutissement, aussi, donc, de deux mois de studio (10 jours de prise, 10 jours de mix, et l’attente entre tout ça et après, avec le mastering). Notre premier clip scénarisé, grâce à Jules Marquis et Morgane Moal, de Sourdoreille.
C’est aussi le début d’une aventure car cet album, il faut le défendre, auprès des professionnels, des médias, du public, sur scène. Il faut le jouer pour pouvoir le jouer.
Comment vivez-vous toute cette période de promo et de tournée ?
Timothée. Compliqué. On a eu de supers retours, de la part des médias (Rock & Folk, Sourdoreille, Tohu-Bohu, La Grosse Radio, etc.), du public, on a eu pas mal de touches avec de belles salles, des festivals, des cafés-concerts. Notre album, il est presque totalement épuisé en version CD (on en a fait 500 exemplaires, pour le moment) car on a eu beaucoup de commandes, d’achats… Mais au final, ça a peu mordu côté prog. Aujourd’hui, c’est dur de se dire qu’on a l’objet et les sons qu’il faut mais pas la structure pour nous accompagner, pour faire l’intermédiaire groupe-pros et nous permettre de jouer…
L’album s’appelle « But my friend you know that I think I love you ». Pourquoi ce titre à rallonge ?
Timothée. Long débat, ce titre, au début. Puis, au final, il est devenu évident. La chanson dont il est tirée, ça a été la toute dernière à être composée, deux semaines avant le studio. On voulait de l’espoir dans cet album, de l’amitié, entre nous et dévoilée. Ce nom, il nous correspond totalement : parfois, c’est dur, on est durs entre nous, on se dit des choses – ou pas – mais au final, une chose est sûre, c’est qu’on s’aime. Et c’est comme ça chez tous les gens. Puis, un long titre, au moins, on le voit passer.
Par qui, par quoi, sont généralement inspirés vos textes ?
Timothée. Nos textes, c’est nous à 100%.
Nicolas en a écrit quatre (Horses, Dig, Peaks & Valleys et But my friend). Nico, lui, il est dans le sentiment métaphorisé, dans le vécu qui a besoin d’être évacué par les mots, en anglais. Il parle de lui, de nous, de vous.
J’ai écrit les quatre autres (Night & Day, Calexicoco, We won’t fall et Down the line). Ces quatre-là, elles sont nées d’une volonté de dire qu’on y croit, qu’on continuera à faire de la musique, notre musique, malgré tous les obstacles qu’on va rencontrer. Elles parlent donc de nous, de ce qu’on voit de bien ou pas, autour de nous, des combats à mener, de ce qui nous lie. Seule parenthèse pour Calexicoco. Cette chanson, c’est la seule histoire fictive – ou pas – d’amour western. Il en fallait une. On fait de la folk, quoi.
On sent dans certains titres, notamment Night & Day, de très belles influences musicales folk et rock que vous devez certainement partager avec des gens comme La Maison Tellier ou Cantat. C’est un peu votre famille ?
Timothée. Pas forcément. Dans l’interview de 2015, je te disais nos influences totalement plurielles. Personnellement, j’ai pas mal écouté La Maison Tellier, il y a deux ans. Cantat, notamment par le texte en français de Down the line, on m’a parfois comparé à lui alors que je l’ai finalement peu écouté. Pareil pour 16 Horsepower.
Sur cet album, ça a plus été Other Lives, Bon Iver, Ben Howard ou Half Moon Run qui nous ont réuni. Je parle pour le groupe, car quand j’écoutais du Raphaël, Doré ou Balthazar, les gars pouvaient écouter du BRNS, Dylan ou du Listener.
La famille, c’est la musique qui nous parle et qu’on mélange. C’est un mix de toutes nos références et chacun verra dans chacune de nos chansons l’influence qu’il veut.
Vous vivez en Mayenne, vous avez enregistré l’album à Laval, pensez-vous que l’environnement, votre environnement, imprègne votre musique ?
Timothée. Forcément, oui. C’est la maison, l’origine. On est juste bien entourés, c’est ce qu’on peut dire.
En Mayenne, il y a tout : l’air, le dynamisme musical, les infrastructures – The Apiary Studio n’a rien à envier aux studios parisiens -, les amis, la famille, le 6PAR4… Le seul truc, c’est qu’on nous prend pour des ploucs et que, sans doute, ça nous pénalise. Peut-être que plus haut, dans les hautes sphères ligériennes, il faudrait qu’on nous écoute pour ce que nous faisons et pas pour d’où nous venons…
Vous avez sorti il y a quelques mois le CD puis plus récemment un vinyle. C’est incontournable aujourd’hui pour un groupe ou c’est simplement pour se faire plaisir, pour le côté vintage ?
Timothée. C’est un plaisir d’avoir les deux galettes, la grande et la petite, et de les proposer au public. Ce n’est pas incontournable car il y a plein de groupes qui préfèrent le seul numérique, aujourd’hui. Nous, on reste attachés au support physique.
La seule contrainte, c’est de faire de ces supports d’écoute un véritable objet. Nos CD et vinyles, on les a bossé à fond, sur les visuels, les contenus, l’esthétique et le format.
Quelle scène rêveriez-vous de fouler ?
Timothée. Il n’y en a pas vraiment. En fait, la seule chose qu’on veut, c’est de fouler la scène, où qu’elle se trouve, peu importe sa grandeur. On veut jouer, quoi. C’est pour jouer qu’on a fait cet album, pour jouer qu’on fait de la musique.
Après, évidemment, si La Cigale, le Bataclan ou L’Alhambra nous veulent, on sera méga heureux. La Route du Rock, ce serait le kif, vraiment, car on aime ce festival. Puis, dans le coin, Le Fuzz’Yon, c’est une salle extra.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Timothée. Que quelqu’un mise sur nous, nous accompagne (manager, tourneur) et prenne le risque de nous faire confiance. Car on est prêts à jouer et à rencontrer les gens, encore.
Merci Timothée, merci Rotters Damn
Propose recueillis par Eric Guillaud
Plus d’infos sur le groupe ici et là. Prochaines dates de concerts : 07/10 au Coquelicot à Fougères (35) avec Ouest, 26/10 chez Simone et Simone à La Roche-sur-Yon (85) avec Février, 27/10 au Zinor à Montaigu (85) avec N#rth, 28/10 au Blue Monkeys à Angers (49) avec Février
Il y a des noms comme ça qu’on retient plus facilement que d’autres. Pogo Car Crash Control est de ceux-là. Mais avoir un nom est une chose, se faire un nom en est une autre ! Et de ce côté-là, le combo lésignien n’a pas mégoté en jetant à grands coups de guitares et de hurlements les bases d’une musique 50% punk, 50% metal, 100% brutale…
Des doigts tranchés en mode graphique côté pile, la même chose en mode photo côté face, la pochette de leur premier EP visible en bas de cette interview annonce la couleur. Pogo Car Crash Control n’est pas là pour nous jouer une berceuse mais pour nous réveiller, nous broyer, nous atomiser sous un flot continu de riffs et de paroles enragées vomies à la face du monde. La pochette est un signe, l’EP une confirmation, avec un peu plus de 17 minutes de musique, pas un silence, pas même une accalmie, que du brutal mais du brutal qui fait du bien.
Pogo Car Crash Control sera en concert vendredi 6 octobre au Ferrailleur à Nantes dans le cadre du festival Someday mais avant ça on avait d’en savoir un peu plus sur le groupe. Rencontre avec son chanteur et leader Olivier Pernot…
Vous prenez quoi au petit déj’ le matin. Uniquement des produits autorisés ?
Olivier. Rien d’illégal. Du café avec une larme de whisky, comme tout le monde non ?
Rassurez-moi, sortis de scène, vous redevenez des gens calmes et tranquilles ? C’est quoi le quotidien des Pogo en ce moment ?
Olivier. Je te rassure, on redevient calme et tranquille comme des gentils moutons… C’est pour ça que les concerts sont chouettes : ici tu peux pogotter, crier, lancer de la bière, fumer dans la salle (ça c’était avant) …Toutes ces choses et bien d’autre encore sont OK pendant un concert de rock’n’roll. Et le quotidien de Pogo… il est très agréable. C’est pour ça qu’on donne le maximum pendant les concerts. Notre job, c’est de faire en sorte que les gens s’éclatent donc il faut bien le faire. C’est en voyant Jim Jones Revue que j’ai compris en quoi c’était la classe de faire le show. Alors quand j’ai un coup de fatigue je pense à lui.
Ce nom a aussi surtout l’avantage de prendre toute la place sur une affiche
Pouvez-vous nous expliquer d’où vient ce nom génialement improbable qui frappe les esprits et n’est certainement pas étranger à votre ascension ?
Olivier. Tu veux dire comme Cannibal Corpse ? Au début c’était vraiment pas bon mais leur nom était tellement bien que tout le monde voulait les programmer. Et ils sont devenus réellement bons par la suite. Pour Pogo, c’est différent. C’est mon frère qui a trouvé le nom. C’est lui aussi qui réalise les clips du groupe et c’est sa main qui est découpée sur le verso de l’EP ! Ce nom a aussi surtout l’avantage de prendre toute la place sur une affiche. Donc oui, le nom est la clef de notre succès !
En parlant d’ascension, vous avez eu je crois, un été particulièrement chargé en concerts et festivals. Vous êtes avant tout un groupe de scène ?
Olivier. Je comprends bien la distinction entre un groupe « de scène » et un groupe « de studio » mais je crois qu’on essaye de faire correctement les deux. Mais oui, le but ultime du concert, c’est que ça parte en couilles.
Quel est votre formule secrète ? 50% de punk, 50% de metal ?
Olivier. C’est bien résumé ! beaucoup de gens entendent « Bleach » de Nirvana dans notre musique. C’est pas faux du tout.
Et des paroles en Français. C’est assez singulier dans ce style musical non ?
Olivier. Oui ce n’est pas très courant. Mais il y a pas mal de groupes qui chantent en français quand même en cherchant bien. J’adore Lescop (Asyl), Mustang, Usé, Guérilla poubelle…
J’en veux énormément au monde du travail, je le trouve morbide
Des paroles en français ok mais pour quoi dire ? Que raconte Crève par exemple ?
Olivier. Nos paroles sont proches de la veine « death rock ». C’est un style éphémère des années 80 ou le punk était morbide et proche du métal avec un soupçon de « no wave ». Plus tard le style s’est éclaté en Crossover ou metal industriel. La chanson Crève par exemple parle de la vacuité du sens que notre société donne à la vie. A nos vies plus particulièrement. Dans le refrain « ta gueule et crève » il s’agit simplement de notre soumission à l’autorité. « Fatigué de servir, tu multiplies les crises » fait écho au Burn Out. Globalement l’EP est marqué par mon expérience professionnelle qui nourrit en moi une haine infinie. J’en veux énormément au monde du travail, je le trouve morbide. Sur l’album j’espère être passé à autre chose, surtout que je n’écris pas seul. Louis et Simon écrivent des paroles très importantes dans la musique de Pogo. Scoop : sur l’album Simon chante un rap.
Une journaliste de France Culture dans une émission consacrée au punk a parlé de premier degré dans vos paroles, contrairement aux Olivensteins. Vous êtes d’accord ?
Olivier. Je suis d’accord à 100% sur le 1er dégré ! Nous ne sommes pas une blague. Ce n’est pas « pour de faux ». Cela dit, il y a un peu d’humour dans notre musique. A travers les clips de Romain, on comprend mieux cet humour propre au groupe. D’ailleurs, les enfants adorent…Pour les Olivensteins, c’est quand même à des kilomètres de ce qu’on fait.
Quelles peuvent être vos influences directes ? Certainement pas les Olivensteins ?
Olivier. Certainement pas, hélas ! Je ne veux pas vexer les vieux punks mais avant ce passage sur France culture, je ne connaissais même pas les Olivensteins ! Pour répondre à ta question, je cite direct Nirvana, The Melvins, The Eighties Matchbox B-Line Disaster, Retox, Slayer, Birthday party, Dead Kennedys, The Exploited…
De quels groupes français vous sentez-vous proches ?
Olivier. Johnny Mafia, les meilleurs en ce moment.
Après un premier EP plutôt explosif, vous avez annoncé la sortie d’un album. Quelle tonalité aura celui-ci ? Encore plus enragé ? Ou apaisé ?
Olivier. Il sera plus long et plus dur avec quelques surprises dedans ! La sortie est à prévoir pour Mars 2018. On part le mixer la semaine prochaine. Le style a évolué, mais ça reste très cohérent avec l’EP. En tout cas il y a évolution, dans le son, les compos, les textes.
À tous ceux qui hésiteraient à aller vous voir sur scène, vous avez envie de leur dire quoi ?
Olivier. Offrez vous un moment de détente… venez aux Ferrailleur le 6 octobre !
Merci Olivier, merci les Pogo Car Crash Control
Propos recueillis par Eric Guillaud le 22 septembre 2017
Plus d’infos sur le groupe ici, sur le concert au Ferrailleur là
Du bon son pour une bonne action ! Le VIP à Saint-Nazaire organise vendredi 23 septembre un concert de soutien pour venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Irma. L’intégralité de la recette billetterie sera reversée à la Fondation de France.
Ils sont nantais, se sont rencontrés à l’école de design de Nantes, Jules à la basse et Pierre aux machines- synthés forment les Republic of Dahu, un groupe né en 2013 produisant une musique aussi étrange que le nom du projet, une sorte de « space-punk analogique ». Assez rares sur scène, Jules et Pierrre étaient en concert à La Scène Michelet jeudi 21 septembre dans le cadre du festival Scopitone.
Denis Leroy et Antoine Ropert les ont rencontrés histoire d’évoquer avec eux l’origine de leur nom, le style de leur musique… C’est « 3 questions à… Republic of Dahu »
Mais oui mais oui, c’est le week-end ! Et on fait quoi le week-end ? Ah oui tiens, on fait quoi ? On sort. Histoire de vous éviter des soirées en mode pyjama-ronflonflon, voici sur un plateau une sélection de concerts essentiels. Rock, pop, électro, hip hop… C’est parti ? C’est par là.
Heavy music festival for cool people. C’est pas moi qui le dit ou l’écrit, ce sont les organisateurs du Aïnu Fest sur leur compte Facebook. Donc, si vous êtes cool et que vous aimez la musique qui envoie du lourd, alors direction le Zinor à Montaigu les 22 et 23 septembre, vous pourrez y voir et entendre une vingtaine de groupes parmi lesquels Chafouin, Tu Brûles mon esprit, Bras mort, Cuello, Moe, Dead ou encore les Daikiri qui nous viennent de Metz et jouent de la « samba pour chiens de traîneau ». Tout un programme…
On partage avec VedeTT la bonne idée de la double consonne à la fin de notre nom, une astuce qui permet de donner à deux mots ordinaires de la langue française un petit côté hipster et surtout d’apparaître en tête de gondole lors d’une recherche sur Google. Essayez, vous verrez ! Mais avant ça, on partage bien évidemment l’amour de la – bonne – musique.
VedeTT est le projet de Nerlov, un Angevin aperçu sur scène avec d’autres formations, notamment Sheraf et San Carol. Quelques années d’existence, un changement de line-up quasi-perpétuel et un album, Tuer les Gens, qui n’a rien de meurtrier. Bien au contraire, les onze morceaux qui le composent ont un effet bénéfique immédiat. Une pop planante, mélancolique et raffinée qui ouvrira la 5e édition du festival de rock psyché Levitation France à Angers. Concert vendredi 15 septembre à 18h30, interview tout de suite et maintenant…
Nerlov. VedeTT est un projet créé il y a quelques années et qui a pas mal changé de line up, à tel point que c’est devenu un projet solo, mais là, on sort de studio et les mecs avec qui je bosse actuellement, et depuis la sortie de l’album, Simon, Stw et François, ont participé à la composition, aux arrangements et à la production du prochain EP qu’on a enregistré fin août au studio Love Island avec Stephane Lefevre.
C’est de la musique globalement rock… Ça passe par pas mal de choses différentes et ça évolue à chaque fois. Le premier (et unique) album « Tuer les gens » est un peu new wave, un peu 80’s, un peu mélancolique…
Jouer au festival Levitation France, ça représente quoi pour vous ?
Nerlov. C’est un festival qu’on suit depuis le début, d’abord en tant que bénévole, puis on y a joué l’année dernière avec un autre de mes groupes « SHERAF » où je suis à la batterie. Ça représente l’ouverture vers des univers que je n’avais pas approfondis avant la première édition. Voir les « Dead Skeletons » restera un de mes meilleurs concerts.
Qu’en attendez-vous concrètement ?
Nerlov. Concrètement, rien à part faire un bon concert et voir sur scène plusieurs groupes qu’on aime.
Vous avez été invités l’an passé au festival Levitation version US cette fois à Austin. Quel souvenir en gardez-vous ?
Nerlov. C’était hyper cool, le lieu ou se passait le festival, « Hôtel Hegas » est un endroit incroyable… Ça serait trop long à décrire, il faut y aller… comme beaucoup de clubs à Austin. Je me souviens qu’on était très heureux de partager l’affiche avec plein de groupes qu’on adore et plein d’autres qu’on a découvert. On a fait un bon concert, juste après nos potes angevins « The Blind Suns » qui étaient là-bas en même temps que nous. Les gens ont été réceptifs, on apportait autre chose, la programmation était très psyché – garage. Nous on à un côté un peu plus pop dans les structures de nos morceaux… !
Qu’est ce que ça vous a apporté ?
Nerlov. Plein de souvenirs, plein de super rencontres et l’envie d’y retourner et d’approfondir ce territoire.
On ne peut pas dire que vous soyez vraiment dans le rock psyché ou dans le psyché tout court. Comment vous êtes-vous retrouvés là ?
Nerlov. On est clairement pas psyché, mais on était pas les seuls, on a vu plein de groupes très différents.
C’est la connexion avec Angers et les divers acteurs autour de cette connexion qui ont fait qu’on y est déjà allé, et avec d’autres groupes, en novembre, notamment San Carol, le troisième (et dernier) groupe dans lequel je joue (dans lequel on joue tous d’ailleurs).
On a rencontré plein de gens d’Austin, et donc, au fur et à mesure, ils ont pris connaissance de nos projets, ils ont aimé, et ils nous ont programmé. Ils ont tendance à s’ouvrir aux différents styles de rock heureusement. En plus, sur un festival de deux jours, si tu programmes que des groupes purement psyché… déjà, tu ne fais pas une deuxième édition :), et en plus, ben c’est chiant.
Clairement, tout ça ne se serait pas fait sans les gens là-bas sur place (Samantha Carey, Shaun Shawerson, Susan Parras, et d’autres), sans les gens ici à Angers (Germain Kpakou, l’association Austin Angers Créative, le Chabada, etc…) et sans notre manager, Laure.
Vous évoquez sur votre compte Facebook les influences de groupes comme The Cure, Étienne Daho ou plus étrangement Q Lazzarus que tout le monde a du oublier. C’est vraiment ça la base de VedeTT ?
Nerlov. C’est bien plus large que ça… J’ai écouté et j’écoute beaucoup de choses très différentes, et franchement, Etienne Daho, je connais pas bien… Il parait qu’il faut que j’écoute les premiers albums pour comprendre la référence.
Pour faire simple, le groupe que j’ai le plus écouté et dont je m’inspire en grande partie pour ce projet, c’est Radiohead, mais ça y ressemble pas vraiment… Tant mieux. La base de VedeTT, c’est : « Le bad, la tension et le côté planant »… Ce qui m’inspire, c’est plutôt tout ce qui nous entoure que juste quelques groupes… Ça peut faire branleur/écorché/Raphaël de dire ça, mais c’est vraiment le cas 🙂 !
Mais oui, « Fade away » le premier morceau de l’album « Tuer les gens », est clairement un hommage au morceau « Goodbye horses » de Q Lazzarus.
Quel album a tourné en boucle cet été sur votre platine ?
Nerlov. Au hasard, le dernier Radiohead « A moon shaped pool » :)… Mais il y en a eu évidemment plein d’autres !
Quel(s) groupe(s) irez-vous écouter lors du festival Levitation ?
Nerlov. Au moins tous un peu j’espère ! J’aimerais ne pas louper trop du concert de Cosmaunots, ils jouent juste après nous, c’est pas l’idéal…
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Nerlov. Du temps et des thunes… Ça permettrait de faire plein de morceaux et d’aller en studio un maximum !! Et plein de concerts évidemment, on dort super bien après…
Merci Nerlov, merci VedeTT
VedeTT ouvrira le festival vendredi 15 septembre à 18h30.
Vous aimez le rock’n’roll, le vrai, celui qui émoustille les écoutilles et anéantit les brushings ? KO KO MO aussi ! Le groupe nantais qui s’est aujourd’hui imposé sur scène et sur platine avec son ébouriffant « Technicolor Life » fait lui aussi sa rentrée avec deux concerts dans la région, vendredi 15 septembre au festival Les Petites Victoires à Saint-Mathurin-sur-Loire (49) et samedi 16 septembre dans le site extraordinaire de la Carrière du Bellion à Fégréac, un site que K20 et Waren connaissent bien puisqu’ils y ont tourné leur premier clip Cherokee Gal. En première partie, le groupe breton The Bloyet Brothers & Lourychords.