On partage avec VedeTT la bonne idée de la double consonne à la fin de notre nom, une astuce qui permet de donner à deux mots ordinaires de la langue française un petit côté hipster et surtout d’apparaître en tête de gondole lors d’une recherche sur Google. Essayez, vous verrez ! Mais avant ça, on partage bien évidemment l’amour de la – bonne – musique.
VedeTT est le projet de Nerlov, un Angevin aperçu sur scène avec d’autres formations, notamment Sheraf et San Carol. Quelques années d’existence, un changement de line-up quasi-perpétuel et un album, Tuer les Gens, qui n’a rien de meurtrier. Bien au contraire, les onze morceaux qui le composent ont un effet bénéfique immédiat. Une pop planante, mélancolique et raffinée qui ouvrira la 5e édition du festival de rock psyché Levitation France à Angers. Concert vendredi 15 septembre à 18h30, interview tout de suite et maintenant…
VedeTT, c’est qui c’est quoi ?
Nerlov. VedeTT est un projet créé il y a quelques années et qui a pas mal changé de line up, à tel point que c’est devenu un projet solo, mais là, on sort de studio et les mecs avec qui je bosse actuellement, et depuis la sortie de l’album, Simon, Stw et François, ont participé à la composition, aux arrangements et à la production du prochain EP qu’on a enregistré fin août au studio Love Island avec Stephane Lefevre.
C’est de la musique globalement rock… Ça passe par pas mal de choses différentes et ça évolue à chaque fois. Le premier (et unique) album « Tuer les gens » est un peu new wave, un peu 80’s, un peu mélancolique…
Jouer au festival Levitation France, ça représente quoi pour vous ?
Nerlov. C’est un festival qu’on suit depuis le début, d’abord en tant que bénévole, puis on y a joué l’année dernière avec un autre de mes groupes « SHERAF » où je suis à la batterie. Ça représente l’ouverture vers des univers que je n’avais pas approfondis avant la première édition. Voir les « Dead Skeletons » restera un de mes meilleurs concerts.
Qu’en attendez-vous concrètement ?
Nerlov. Concrètement, rien à part faire un bon concert et voir sur scène plusieurs groupes qu’on aime.
Vous avez été invités l’an passé au festival Levitation version US cette fois à Austin. Quel souvenir en gardez-vous ?
Nerlov. C’était hyper cool, le lieu ou se passait le festival, « Hôtel Hegas » est un endroit incroyable… Ça serait trop long à décrire, il faut y aller… comme beaucoup de clubs à Austin. Je me souviens qu’on était très heureux de partager l’affiche avec plein de groupes qu’on adore et plein d’autres qu’on a découvert. On a fait un bon concert, juste après nos potes angevins « The Blind Suns » qui étaient là-bas en même temps que nous. Les gens ont été réceptifs, on apportait autre chose, la programmation était très psyché – garage. Nous on à un côté un peu plus pop dans les structures de nos morceaux… !
Qu’est ce que ça vous a apporté ?
Nerlov. Plein de souvenirs, plein de super rencontres et l’envie d’y retourner et d’approfondir ce territoire.
On ne peut pas dire que vous soyez vraiment dans le rock psyché ou dans le psyché tout court. Comment vous êtes-vous retrouvés là ?
Nerlov. On est clairement pas psyché, mais on était pas les seuls, on a vu plein de groupes très différents.
C’est la connexion avec Angers et les divers acteurs autour de cette connexion qui ont fait qu’on y est déjà allé, et avec d’autres groupes, en novembre, notamment San Carol, le troisième (et dernier) groupe dans lequel je joue (dans lequel on joue tous d’ailleurs).
On a rencontré plein de gens d’Austin, et donc, au fur et à mesure, ils ont pris connaissance de nos projets, ils ont aimé, et ils nous ont programmé. Ils ont tendance à s’ouvrir aux différents styles de rock heureusement. En plus, sur un festival de deux jours, si tu programmes que des groupes purement psyché… déjà, tu ne fais pas une deuxième édition :), et en plus, ben c’est chiant.
Clairement, tout ça ne se serait pas fait sans les gens là-bas sur place (Samantha Carey, Shaun Shawerson, Susan Parras, et d’autres), sans les gens ici à Angers (Germain Kpakou, l’association Austin Angers Créative, le Chabada, etc…) et sans notre manager, Laure.
Vous évoquez sur votre compte Facebook les influences de groupes comme The Cure, Étienne Daho ou plus étrangement Q Lazzarus que tout le monde a du oublier. C’est vraiment ça la base de VedeTT ?
Nerlov. C’est bien plus large que ça… J’ai écouté et j’écoute beaucoup de choses très différentes, et franchement, Etienne Daho, je connais pas bien… Il parait qu’il faut que j’écoute les premiers albums pour comprendre la référence.
Pour faire simple, le groupe que j’ai le plus écouté et dont je m’inspire en grande partie pour ce projet, c’est Radiohead, mais ça y ressemble pas vraiment… Tant mieux. La base de VedeTT, c’est : « Le bad, la tension et le côté planant »… Ce qui m’inspire, c’est plutôt tout ce qui nous entoure que juste quelques groupes… Ça peut faire branleur/écorché/Raphaël de dire ça, mais c’est vraiment le cas 🙂 !
Mais oui, « Fade away » le premier morceau de l’album « Tuer les gens », est clairement un hommage au morceau « Goodbye horses » de Q Lazzarus.
Quel album a tourné en boucle cet été sur votre platine ?
Nerlov. Au hasard, le dernier Radiohead « A moon shaped pool » :)… Mais il y en a eu évidemment plein d’autres !
Quel(s) groupe(s) irez-vous écouter lors du festival Levitation ?
Nerlov. Au moins tous un peu j’espère ! J’aimerais ne pas louper trop du concert de Cosmaunots, ils jouent juste après nous, c’est pas l’idéal…
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Nerlov. Du temps et des thunes… Ça permettrait de faire plein de morceaux et d’aller en studio un maximum !! Et plein de concerts évidemment, on dort super bien après…
Merci Nerlov, merci VedeTT
VedeTT ouvrira le festival vendredi 15 septembre à 18h30.