Avec le coronavirus et le confinement, sa sortie est presque passée sous silence. Dommage, Vinyle & Audio aime le son, le bon son, celui de nos galettes retrouvées et du matos hifi de bonne gamme…
Ce n’est pas le premier magazine à vouloir surfer sur la nouvelle vague du Vinyle. Avant lui Wax Mag au format d’un 33 tours avait tenté le coup entre 2017 et 2018. Quatre numéros et puis s’en est allé…
Retour à un format beaucoup plus classique pour ce premier numéro de Vinyle & Audio, un format beaucoup plus classique et une approche qui se veut beaucoup plus large, voire consensuelle avec, inévitablement, celui qui met presque tout le monde d’accord en couverture, Jean-Louis Aubert.
Passion vinyle et haute performance affiche fièrement le magazine en sous-titre. De ce côté-là, c’est tout bon, les 100 pages font un petit tour de l’actualité musicale version 33 tours à travers, et ce n’est pas un mal, de nombreuses interviews de musiciens français tels que Ibrahim Maalouf, Jean-Louis Murat, Mathias du groupe Dionysos et donc Jean-Louis Aubert.
Vinyle & Audio, c’est aussi des reportages, ici chez un chasseur de trésors vinyliques installé dans le Vercors, là dans la fameuse discothèque de Radio France, c’est aussi quelques chroniques d’albums et bien sûr un banc d’essai de matériels, amplis, DAC, enceintes… et platines.
Le premier numéro de ce bimestriel drivé par le spécialiste en la matière Christian Eudeline est sorti fin février. Il est toujours disponible en kiosque en attendant un deuxième numéro qui devrait sortir, en fonction du déconfinement, fin juin ou fin août, avec au sommaire, nous a dévoilé Christian Eudeline, une visite de l’usine Jadis (amplis à lampes faits à la main) et un gros papier sur le musée du phonographe du 18ème arrondissement à Paris (le Phono Museum). Hâte…
On n’arrête pas la musique, même un virus aussi méchant soit-il n’y changera rien. Le groupe nantais Moja le prouve avec force ce vendredi 17 avril par la diffusion d’un nouveau single accompagné de son clip, Tightrope Walker, Funambule en français, de quoi retrouver l’équilibre en ces temps mouvants…
Si la base sonne encore jamaïcaine,Tightrope Walker annonce un virage pour le groupe Moja, un virage ou plus exactement une ouverture sur le monde avec des sonorité venues de la world music.
Tightrope Walker est le premier titre d’un nouvel EP, Home, à paraître le 15 mai. Malgré le coronavirus et le confinement, le groupe n’a pas souhaité reporter sa sortie. Mamatya, chanteuse et leadeuse du groupe Moja, nous explique pourquoi dans cette petite vidéo confinée…
Attention frissons, Tightrope Walker est une pépite, une pépite musicale d’abord,fruit d’une collaboration avec deux artistes officiant dans l’univers du reggae, Flox et Clément « Tamal » Thouard, une pépite visuelle ensuite grâce au travail de Sébastien Marqué dont on a déjà pu souligner ici-même l’excellence, notamment à travers les clips réalisés pour le groupe nantais KO KO MO.
En attendant de retrouver le groupe sur une scène ici ou ailleurs, devant un public bouillant et compacte comme on les aime, Mamatya, nous parle du nouveau single et de son clip…
À propos du titre Tightrope Walker…
« J’ai écrit “Tightrope Walker” à un moment où je me sentais un peu perdue sur plusieurs plans de ma vie, comme si je me trouvais à un carrefour et que je devais choisir la bonne direction. J’avais besoin d’écrire ce que ressentais pour m’aider à y voir plus clair. Une nuit, ces paroles et la mélodie ont surgi, et le morceau est né.
Tightrope Walker parle de l’équilibre que l’on cherche tout au long de notre existence, comme si l’on marchait sur un fil et qu’on devait en permanence ajuster nos positions, et plus largement faire des choix, ouvrir des portes, et relativiser sur notre place dans l’immensité de l’univers ».
À propos de la collaboration avec Flox, Clément Tamal Thouard et Sukhdev Prasad Mishra…
« Je me suis entourée de deux personnes pour ce morceau : Flox (artiste britannique de la scène dub-électro) pour l’écriture, et Tamal (producteur et beatmaker parisien) pour la composition et la production. Deux superbes rencontres humaines et artistiques, qui ont su capter l’âme du morceau.
La connection avec Sukhdev Prasad Mishra, violoniste indien de grande renommée, s’est faite via Tamal. Dès le départ, je souhaitais que cet EP s’aventure au-delà des codes du Reggae, en allant chercher des sonorités “World music” que j’aime particulièrement.
On envisageait depuis le début de donner une touche indienne à “Tightrope Walker”, et Tamal a eu l’opportunité via un ami commun de proposer à Sukhdev de poser son violon sur la chanson. Il a accepté, et le résultat a été incroyable ! Le violon a ajouté une dimension très spirituelle au morceau ».
À propos du tournage du clip…
« Pour illustrer ce single et la nouvelle direction artistique de Moja, nous voulions un clip qui se distingue des précédents. Comme la musique, on souhaitait quelque chose de poétique, spirituel, affranchi des codes du Reggae. On a contacté Sébastien Marqué alors que le morceau n’était encore qu’au stade de maquette, et il a été emballé par le son et par notre souhait artistique.
Après quelques échanges on a décidé de commencer par trouver un lieu atypique, qui donnerait tout son caractère au clip. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé dans un ancien atelier de métallerie nantais, qui a donné une ambiance très énigmatique au clip. On a tourné sur une journée au mois de janvier, il faisait très froid et on le ressent sur les images ! Sébastien est expérimenté, et accompagné par une équipe de choc qui a l’habitude de l’assister. On s’est laissé porté par ses idées, et la magie a opéré! »
Propos recueillis par Eric Guillaud le 14 avril 2020
Après le Hellfest la semaine dernière, La Nuit de l’Erdre rejoint la liste des festivals annulés pour cause de pandémie. Le festival devait souffler cette année sa 22e bougie du 26 au 28 juin…
« Depuis quelques semaines, le verdict se profilait. C’est le cœur brisé que nous affrontons cette triste nouvelle : l’édition 2020 de La Nuit de l’Erdre n’aura pas lieu. La frustration est d’autant plus grande que cette 22e bougie aurait dû être soufflée de la plus belle des manières, alors que le festival allait sans doute battre son record de fréquentation, avec une programmation plébiscitée et une identité visuelle plus marquante que jamais. Aussi, le concert de Jeanne Added, prévu à Cap Nort le 30 mai prochain, est annulé ».
Tous à l’heure H ? Philippe Katerine, Dominique A, Elmer Food Beat, KO KO MO. Gaume… 22 artistes de la scène nantaise ont dit oui à l’association Agir contre la maladie, oui à l’heure H, H comme hôpital, et à la compilation Around the Bloc dont les bénéfices iront au CHU de Nantes…
« En cette période de confinement, ma soeur infirmière, m’a inspirée cette peinture… J’espère qu’elle pourra lui transmettre force et courage, ainsi qu’à tous les soignants qui prennent soin de nombreuses vies actuellement… Cette peinture va contribuer à cela, avec un beau projet d’aide et de soutien… »
Par ces quelques mots postés sur son compte Facebook, l’artiste Marie Piriou, auteure du magnifique visuel de la compilation, résume parfaitement l’esprit de cette initiative née sous l’impulsion de l’association Agir contre la maladie.
Transmettre force et courage, et apporter une aide directe aux soignants en récoltant des fonds qui permettront d’améliorer leurs conditions de travail.
Cette fois, c’est officiel, la quinzième édition du festival de musiques extrêmes n’aura pas lieu, du moins cette année. Le patron, Ben Barbaud, vient de l’annoncer à nos confères du Parisien…
Cette fois, c’est officiel, la quinzième édition du festival de musiques extrêmes n’aura pas lieu, du moins cette année. Le patron, Ben Barbaud, vient de l’annoncer à nos confères du Parisien…
Prêt(e)s pour une avalanche sonore ? Alors, poussez les meubles du salon car ça risque fort de pogoter. France 3 Pays de la Loire monte le son et vous livre directement à la maison un concert en ultra haute définition des KO KO MO, groupe phare de la scène rock nantaise…
C’était au temps où l’on pouvait encore se laisser porter par la foule et partager quelques doux moments de folie collective. Le 13 décembre 2019, le duo rock nantais KO KO MO, K20 à la batterie, Warren à la guitare et au chant, jouait à domicile ou presque dans le cadre de la tournée Lemon Twins qui les avait emmené un peu partout en France et ailleurs.
Initié par l’association Ent’Raid 49, le concert de cette soirée-là, au Chabada à Angers, affichait complet. La fête promettait d’être belle, elle le sera, un concert de folie pure, un cadeau de Noël avant l’heure heureusement capté par la société Couac Productions en partenariat avec Télénantes et la participation de France Télévisions.
93 artistes, 7 jours de concerts, l’antenne de France 3 Pays de la Loire était heureuse de s’associer au Festival Je Reste à La Maison et au collectif La Prod du canap’ en vous livrant des concerts directement à la maison. Pour ce septième et dernier jour, le festival reprend à 16h pile poil avec une quinzaine d’artistes confinés et inspirés, notamment Cyril Maguy à 16h et Ladylike Lily à 16h30 pour les enfants, l’Angevin Denis Péan, leader du groupe Lo’Jo à 17h30, Victor Solf (Her) à 19h30, Pierre Guénard (Radio Elvis) à 20h00 ou encore Yael Naim à 21h00… Et n’oubliez pas d’emporter vos poubelles et d’éteindre la lumière en allant vous coucher !
Comment garder le rythme pendant la crise sanitaire ? En écoutant et en faisant de la musique. Eloïse, aka Miss Machine, vient de partager une très belle reprise de Metric sur les réseaux sociaux, Blindness. À savourer jusqu’au bout du confinement…
Il y a quelques mois, nous étions littéralement tombés en admiration devant cette jeune chanteuse nantaise, 20 ans à l’époque, qui venait de partager sur les réseaux sociaux un clip, ce clip…
Eloïse, aka Miss Machine, a depuis poursuivi son chemin, de festivals en premières parties, vous l’avez peut-être entendue sur une scène ou une autre, ici ou ailleurs.
Aujourd’hui confinée comme nous tous, Eloïse tente de garder le rythme en faisant un peu de sport et surtout beaucoup de musique…
« Habituellement, je chante mes propres morceaux en français mais là, c’est une période un peu bizarre. Parce que quand on est pas en première ligne, tout est un peu mis en pause et donc, à défaut de pouvoir faire des concerts, à défaut de pouvoir continuer à avancer dans les projets en cours, on essaye de faire des micro-projets, de garder le rythme d’une certaine façon. Et ici, pour garder le rythme, tous les matins on fait du sport, et en faisant du sport on écoute Metric, et après le sport on continue à écouter Metric. Et il y a ce morceau qui s’appelle Blindness que j’ai adapté au piano ».
Après l’épisode épidémique, Miss Machine devrait reprendre les concerts, sortir un nouveau clip et un EP qui est actuellement en cours d’enregistrement : « on essaie de mixer à distance mais c’est très compliqué, peut-être qu’il faudra attendre la fin du confinement pour pouvoir le faire nous-mêmes au studio. Vue l’ampleur de l’épidémie, ça risque de ne pas être tout de suite du tout, à ma grande tristesse ! »
93 artistes, 7 jours de concerts, l’antenne de France 3 Pays de la Loire est heureuse de s’associer au Festival Je Reste à La Maison et au collectif La Prod du canap’ en vous livrant une série de lives directement à la maison. Pas besoin de sortir, restez au chaud chez vous et appréciez le moment. Au programme aujourd’hui : une quinzaine d’artistes confinés et inspirés tels que Toma Sidibé pour le public jeunesse, le Bordelais I Am Stramgram et sa pop lunatique, le songwriter anglais Piers Faccini, le Suédois Peter von Poehl et ses mélodies remarquables, le power trio de hard blues créole Delgres et le duo Catfish avec son rock aux racines du blues…
Ben Barbaud l’a confié vendredi à nos confrères de Ouest France, l’organisation du festival de métal qui devait se tenir du 19 au 21 juin devrait annoncer dans les jours qui viennent le report de la 15e édition… Eric Perrin, responsable communication du festival, nous en dit plus ce samedi soir…
On nous promettait une édition exceptionnelle, la quinzième, mais elle n’aura très certainement pas lieu ou du moins pas cette année. C’est ce que Ben Barbaud a annoncé hier à nos confrères de Ouest France.
À la question de savoir si le Hellfest allait être annulé, le patron du festival de métal à en effet répondu « C’est très probable mais on ne peut le dire officiellement », évoquant un report plutôt qu’une annulation.
Joint aujourd’hui, Eric Perrin, le nouveau responsable de communication du festival nous a apporté quelques précisions sur cet éventuel report et sur ses conséquences pour les festivaliers, pour les groupes à l’affiche, pour tous les permanents et les autres…