Pas l’ombre d’un de nos festivals habituels cet été. Mais le coronavirus aura peut-être eu une vertu, celle de révéler un peu plus leur utilité sociale. Le Pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire sort une étude sur le sujet. Les festivals ne sont pas que divertissants.
Avec habituellement plus de 180 festivals de musiques actuelles, les Pays de la Loire affichent une belle dynamique, constituant pour les jeunes ligériens « des espaces propices aux premières expériences de sorties culturelles… ». Mais il serait simpliste de réduire tous ces festivals à leur seul caractère divertissant, c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Marion Tourrier Leglise, chargée d’étude missionnée par le Pôle de coopération pour les musiques actuelles. Pour elle, les festivals sont bien plus que ça, ils sont des « laboratoires où l’on innove sans cesse pour s’adapter et surprendre, où l’on rend possibles de nouvelles pratiques sociales et professionnelles… ».
L’Iguane devait se produire initialement le 17 avril dernier à la Cité des Congrès à Nantes mais le concert avait été repoussé à 2021 en raison de la pandémie. Le producteur de spectacles NG Productions vient d’annoncer un nouveau report à 2022…
Oui, les grands festivals de l’été ont tous été annulés. Non, nous ne resterons pas sans musique. Sauvages ou nomades, sur terre ou sur l’eau, les concerts sont de retour dans toute la région. À consommer sans modération mais avec quelques précautions…
Enfin, de bonnes nouvelles avec, on croise les doigts, le retour des concerts et des festivals pour la rentrée. Les organisateurs de Levitation France ont en tout cas dévoilé en début de semaine les premiers noms à l’affiche d’une huitième édition qui se tiendra avec trois petites semaines de décalage les 9 et 10 octobre 2020. Pas de quoi décourager les amoureux du rock psyché !
Le Festival rock de la rentrée en Pays de la Loire se tiendra bien au Quai à Angers avec toutefois trois semaines de décalage, histoire de mieux préparer cette nouvelle édition et laisser pleinement le temps au virus de faire ses bagages et quitter la Terre pour une autre galaxie.
C’est une bonne surprise pour les amateurs de rock qui en ont fait un rendez-vous incontournable, c’est une bonne surprise pour tous ceux qui s’intéressent plus largement à la vie culturelle sur la ville d’Angers et la région après des semaines pour ne pas dire des mois de décibels muselés par le coronavirus.
Parmi les premiers noms à l’affiche, une majorité d’Anglais, quelques Français, des Belges ou encore des Portugais. Pas d’Américains pour le moment. Il est vrai que la situation sanitaire aux États-Unis est loin d’être stabilisée, empêchant pour le moment tous projets de déplacements.
Deux belles pointures qui ont marqué la scène anglo-saxonne ces deux dernières années ouvrent le bal, les Anglais Shame et les Irlandais Fontaines DC, avec en commun une énergie punk-rock à tout casser sur leur passage.
Du psyché, vous en voulez vous en aurez avec une dizaine de ses meilleurs représentants actuels, de Sonic Boom à Squid, en passant par Los Bitchos, Sunflowers, Wy The Eye? ou encore Black Country New Road.
Côté français se succéderont sur les deux scènes du Quai les Parisiens de Zombie Zombie qui reprendront des morceaux de Sonic Boom, les Toulousains Slift ainsi que les Rennais Baston et Guadal Tejaz.
L’affiche complète sera dévoilée d’ici la fin de l’été. En attendant, prenez soin de vous et des autres…
Comme nombre de secteurs, celui des musiques actuelles a souffert de la pandémie et du confinement. Aujourd’hui, six salles de spectacles des Pays de la Loire créent un fonds de dotation et lancent un appel aux mécènes…
Salles de concerts fermées, festivals annulés, musiciens mais aussi producteurs, labels, studios d’enregistrement… à l’arrêt, c’est toute la filière musicale régionale qui a souffert de la pandémie depuis le mois de mars, et s’attend à souffrir encore quelques temps avec un été largement privé de décibels.
Mais qui se cache derrière ces formes géométriques ? Un nouveau groupe dont on connaît pour l’instant le nom, Rouquine, mais absolument pas les visages. Il vient de sortir son premier single, une rêverie électro-pop baptisée Cyborg, et en promet un nouveau tous les mois à partir de septembre…
J’aurais pu en introduction vous donner le pédigré des musiciens qui composent ce nouveau groupe mais on se limitera à dire qu’il s’agit d’un duo issu d’un groupe qui a marqué la scène ligérienne et au-delà, un duo qui aime James Blake et Orelsan, Alt-J et Son Lux, Boris Vian et la poésie, l’électro et le rap, la chanson française et la pop urbaine.
Pour le reste, nos mystérieux musiciens, peut-être de vrais cyborgs, nous expliquent le comment du pourquoi de ce premier titre…
« On ne savait pas où on allait et c’est comme ça qu’on a créé Cyborg. C’est le premier de la liste. D’autres vont suivre, une fois par mois. Toute une galerie de personnages qui viennent de ce qu’on a vu, entendu et vécu. Des bandes originales, des films dont on se fait les images ».
Si on ne se touche pas, est-ce qu’on se fera moins mal, tous en bluetooth et tout sera normal
« Cyborg, ça parle de l’amour qu’on se déclare les yeux rivés sur une lumière bleue, d’un date trouvé dans le big data, du technologique qui à la fois nous relie, nous sépare et nous transforme peu à peu, nous, les humains, en autre chose. Alors, à l’heure du sans contact généralisé, on peut dire que Cyborg résonne ».
Propos recueillis par Eric Guillaud le 19 juin 2020
Quand il y a un peu plus que du Daria, un peu plus que du Thugs, c’est qu’il y a du LANE dans l’air. Le groupe angevin vient de sortir son deuxième album, du rock taillé dans l’urgence à grands coups de riffs acérés. Branchez les guitares…
L’avantage avec LANE, c’est qu’on est rapidement mis au parfum. Dès les premières mesures, le groupe rappelle si besoin qu’il n’est pas là pour nous jouer une berceuse mais pour nous balancer du rock, du rock à sa façon, aussi puissant que mélodique.
Petit retour en arrière, LANE est la contraction de Love and Noise Experiment, un peu de douceur, beaucoup de fureur. LANE, c’est aussi la réunion de cinq musiciens issus pour quatre d’entre-eux de groupes qui ont marqué la scène angevine et au-delà, Pierre-Yves et Eric Sourice des Thugs, Etienne et Camille Belin de Daria. Et un petit jeune au centre, Félix Sourice, fils de Pierre-Yves qui les a rejoint comme guitariste. Une belle réunion de famille !
Fondé en 2017, un EP en 2018, un premier album en 2019, un second en 2020 baptisé Pictures of a Century, près de 80 concerts… ça va très vite pour LANE, aussi vite que sa musique, mais aucun risque que ses musiciens se brûlent les ailes, nous confie le batteur Camille : « Il y a des gens expérimentés dans l’équipe, on fait des choix, on prend des décisions, les partenaires avec qui on bosse sont des gens sencés, on sait d’où ils viennent, ils savent d’où on vient, tout fonctionne avec bon sens ». Interview…
Ils sont ligériens, ont fait l’actualité de ces derniers mois ou ne vont pas tarder à la faire malgré la crise sanitaire, vingt groupes ou artistes que nous avons aimés et suivis. Une sélection totalement subjective mais largement assumée à consommer frais avec des glaçons. Et vive la musique!
On commence avec Mou. Le chanteur nantais vient de sortir son premier album, un bijou très justement baptisé Bijoux d’amour. Onze titres qui nous parlent de ce qu’il aime, de Sophie Marceau, du cha-cha, des croissants ou de la Ford Fiesta, avec une certaine nonchalance, certes, mais, une nonchalance qui galvanise. Et le tube de l’été ? Il est là, Océan bleu, de quoi se déconfiner définitivement…(retrouvez notre interview de Mou ici)
Regarde les Hommes Tomber devait se produire au Hellfest le 21 juin prochain, il donnera finalement un concert sans public dans le cadre du Hellfest from Home le 18 juin. L’occasion tout de même de découvrir en live son nouvel album Ascension sorti quelques jours avant le confinement. Interview…
Le Hellfest, ils connaissent et ils adorent. Alors, bien sûr, les cinq musiciens du combo de black metal nantais se faisaient une joie d’y retourner jouer une troisième fois et communier avec les fans autour de leur nouvel album que d’aucuns considèrent comme le plus puissant de leur discographie, peut-être un tournant dans une « carrière » déjà bien engagée.
Mais voilà, un satané virus en a décidé tout autrement, reléguant le célèbre festival de métal à 2021 et leur projet de tournée à la rentrée. Tony le guitariste du groupe, nous parle de tout ça et de bien plus encore…
Reporté à 2021 pour cause de pandémie, le festival des musiques extrêmes de Clisson nous invite à patienter avec une édition en mode pantoufles. Sortez les chips et les boissons, le Hellfest s’occupe du reste…
Bien sûr, ça n’aura rien à voir. Bien sûr, il nous manquera l’énergie, la folie, la démesure, la foule, la chaleur ou la pluie, la poussière ou la boue, les longues files d’attente devant les sanitaires ou le Merchandising, le contact, les wall of death et autres circle pit, les nuits courtes, les journées sans fin, les errances nocturnes dans le camping à la recherche d’un duvet accueillant…