20 Sep

Spectacle Radio UK On The Rocks : le rock britannique déferle sur Saint-Sébastien-sur-Loire le 27 septembre

On le savait incollable sur le rock nantais, on le découvre fin connaisseur et ultra-passionné du rock d’outre-Manche, Laurent Charliot débarque à l’Escall à Saint-Sébastien-sur-Loire avec le spectacle musical Radio UK On The Rocks, un superbe voyage dans l’histoire du rock britannique, des Kinks à Oasis, de Led Zeppelin à Muse. Interview…

Laurent Charliot on air © Michaël Foucault

Tout ceux qui ont navigué dans le rock nantais ou s’y sont intéressés un tant soit peu connaissent Laurent Charliot. Un temps musicien, auteur de plusieurs livres sur le sujet, conférencier, commissaire d’exposition (l’expo Rock! Une histoire nantaise c’est lui !), Laurent Charliot est un véritable expert en la matière. Depuis des années, pas un riff, pas un album, pas une anecdote n’échappent à sa vigilance.

Cette fois, Laurent Charliot est sur la scène en compagnie de huit musiciens, un spectacle unique en son genre dont la troisième saison a déjà été jouée devant plus de 60 000 personnes.

Nous l’avons rencontré dans un bistrot nantais, en compagnie d’Arnaud Gourvez, guitariste et chanteur du groupe. Ensemble, ils nous présentent le spectacle qui sera joué le 27 septembre à Saint-Sébastien-sur-Loire…

Bonjour Laurent, bonjour Arnaud, alors ce projet s’appelle… ?

Laurent Charliot. Radio UK On The Rocks

Et il existe depuis… ?

Arnaud Gourvez. Depuis 2015, avec une première au Ferrailleur sous un format simple. Au tout début, c’était un projet purement musical, on voulait créer une sorte d’anthologie du rock britannique. Puis, par le biais de connaissances, nous avons rencontré Laurent et l’idée d’en faire autre chose qu’un simple concert est né. C’est devenu un spectacle parce qu’il y a une trame derrière qui est un peu la trame Radio Caroline, une trame un peu plus narrative qui explique les origines des chansons, les arcanes de tout ça et les liens qui peuvent exister entre les influences des uns et des autres, entre un Oasis et un Bowie. Ce fond fait que ce n’est plus simplement une succession de hits.

Laurent Charliot. Le public comprend très rapidement qu’on va l’emmener dans une émission de radio. J’ai mon set radio, mes platines, j’ai mes disques, j’ai mon micro, j’ai mon « on air » qui s’allume lorsque je prends la parole. Au départ j’avais des scrupules à monopoliser, à faire des textes longs entre chaque morceau, j’avais un peu peur de casser l’ambiance mais on s’est vite aperçus que ça fonctionnait très bien, à tel point que j’ai finalement rallongé mes textes en finissant à chaque fois par : « On l’écoute, c’est maintenant et c’est sur Radio UK on the rocks… »

Et là c’est le groupe qui joue?

Laurent Charliot. Oui, exactement, c’est le groupe qui joue. Moi je reste sur scène mais je ne suis plus dans la lumière. Je suis le sélecteur, l’ambianceur, j’écoute les disques suivants, je bouge comme un gars qui vit pleinement son émission. Et derrière, il y a un quatuor rock, Arnaud Gourvez à la guitare et au chant, Franck le Ray à la basse et au chant, Tof Rossini à la batterie, Fred Hervieu aux claviers et choeurs, donc une formule classique de rock à laquelle on a ajouté depuis un an maintenant un quatuor à cordes dont les quatre membres sont issus de l’Orchestre National des Pays de la Loire.

Arnaud Gourvez. On est sur un répertoire qui va des années 60 à aujourd’hui, qui va des Beatles à Muse, Et sans quatuor à cordes, il était difficile de reprendre certains morceaux comme Live and Let Die par exemple. Ce quatuor nous permet de faire la différence au sein des tès nombreux cover band (groupes de reprises, ndlr).

C’est une belle formation…

Arnaud Gourvez. On est neuf sur scène et 4 en coulisse parce qu’on a un régisseur…

Laurent Charliot. oui, un régisseur qui a été le régisseur de pas mal de groupes, il l’a été de M, il l’est actuellement d’Elmer Food Beat, on a un ingénieur son aussi, Jeff Morreau, qui a été le premier producteur de Christine and the Queens, on a Fabienne aux lumières qui a tourné avec énormément de groupes et actuellement avec Merzhin… On a une vraie dream team, une dream team de Nantais…

Arnaud Gourvez. Tout à fait, c’est un spectacle de Nantais. On est tous du coin, on se voit, on travaille ensemble, on répète ensemble, on boit des coups ensemble parfois, l’idée était de faire un spectacle généreux avec une belle complicité sur scène. Que ce ne soit pas uniquement un spectacle mécanique, que les spectateurs sentent qu’il y a de l’humain derrière tout ça.

Que reprenez vous exactement ?

Arnaud Gourvez. Le rock britannique. Avec dans l’ordre, les Beatles, les Stones, les Who, les Kinks, Clash, Deep Purple Led Zepellin, U2, Supertramp, Cure, Pink Floyd, The Verve, Oasis, Blur, Depeche Mode, Cold Play, Muse… que des grands noms, que des morceaux que tout le monde connaît.

Laurent Charliot. Avec une particularité pour cette troisième saison, les morceaux sont liés entre eux, un par la présence de cordes, deux par des histoires de plagiat, de scandales, de procès. Je pense à The Verve notamment et à cette petite partie de morceau emprunté aux Stones pour le titre « Bitter Sweet Symphony ». Les musiciens de The Verve avaient demandé l’autorisation aux Stones et avaient même signé un contrat…

Arnaud Gourvez. Ils se sont mis d’accord sur 50/50 mais le morceau a tellement bien marché que la maison des Stones les a rappelé en les sommant de retirer les disques des bacs ou de leur donner 100% des bénefs. Résultat, pendant 22 ans, The Verve n’a rien touché sur ce morceau…

Toutes ces histoires rendent le rock passionnant. Comment les déniche-t-on ?

Laurent Charliot. On est passionné de rock britannique, on connaît beaucoup de ces anecdotes. Et puis on compulse, on cherche, on fait des recoupements…

Votre prochain spectacle aura lieu à Saint-Sébastien-sur-Loire le 27 septembre…

Laurent Charliot. Oui à l’Escall.

Arnaud Gourvez. Une salle qui a une histoire elle-aussi. Elle a notamment accueilli Oasis et Blur. On va profiter du spectacle pour rappeler que cette salle a vécu les grandes heures de la britpop.

Il reste des places ?

Laurent Charliot. Oui mais plus pour très longtemps. 800 des 1100 places que compte la salle ont déjà été réservées à ce jour. Nous sommes ravis!

Merci Laurent, merci Arnaud. Propos recueillis par Eric Guillaud le 16 septembre 2019. Plus d’infos sur le groupe et le spectacle ici