Elle vit à Grenoble depuis 1990 mais l’Algérie est son pays. Elle le porte dans son cœur, dans sa peau et dans sa voix. Et quelle voix ! Djazia Satour sera en concert vendredi 17 mai à Nantes dans le cadre du Printemps des Nefs. Et c’est gratuit, gratis, kostenlos, free, مُجَامِل…
On l’a connue choriste dans le groupe algérien Gnawa Diffusion puis chanteuse au sein du groupe MIG avant qu’elle se lance il y a maintenant une quinzaine d’années dans une carrière solo. On l’a entendue chanter sur de la soul ou de l’electro trip-hop, sans jamais oublier son héritage algérien, elle revient aujourd’hui avec un album entièrement chanté en arabe, Aswât, dix chansons qui explorent ses racines, sans renier cette fois son parcours musical et ses influences anglo-saxonnes.
Finis les samples, retour aux instruments traditionnels qui donnent la couleur de l’album et permettent à Djazia Satour d’opérer un tournant dans sa carrière. Pour autant, la chanteuse a souhaité conserver la modernité de la pop avec des mélodies et des arrangements finement travaillés. Résultat, Aswât est un petit bijou d’indie folk-pop arabe avec des textes au thématiques universelles telles que l’exil, le déracinement, la nostalgie…
« J’aborde ces thématiques qui peuvent être parfois dures toujours sous l’angle de la beauté de l’art, de l’émotion… », confie-t-elle dans une interview accordée au site DR.GROOV’, « Je ne pouvais pas m’enfermer dans des textes faisant preuve de légèreté, il fallait que j’exprime ma sensibilité ».
Pour découvrir son univers, sa voix et cette très belle sensibilité, rendez-vous sous les Nefs à Nantes, ce vendredi 17 mai à 20h30.
Eric Guillaud