15 Nov

Découverte. YEAST en concert ce jeudi 15 novembre au Ferrailleur à Nantes

Trois EP au compteur, pas mal de concerts à travers l’hexagone, une musique pop décomplexée, sexy et funky, une énergie rock, le combo lyonnais YEAST débarque à Nantes avec la ferme intention de dérouiller toutes articulations réfractaires. Interview…

© Maxime Thevenon

Le week-end approche et vous sentez monter en vous comme une folle envie de remuer du popotin en rythme ? C’est normal. Et ça tombe plutôt bien, nul besoin d’ordonnance ou d’invitation VIP, direction le Ferrailleur où se produit ce soir YEAST, un combo lyonnais qui commence sérieusement à faire parler de lui sur la scène pop made in France. La preuve, il est en interview sur notre blog !

YEAST, c’est qui c’est quoi ?

YEAST, c’est Léo (chant/guitare/clavier), Arthur (guitare), Judicaël (basse/synthé) et Cyril (batterie). On existe depuis maintenant 4 ans, et on vient de sortir notre 3e EP, « Dust of Light » le 12 octobre dernier !

YEAST, levure en français. Pourquoi ce nom ? 

On a souvent cette image inconsciente du groupe qui brainstorme pendant des mois pour trouver un nom, et ce n’est pas du tout notre cas ! Le nom YEAST nous est venu hyper naturellement. De base parce qu’on trouvait que ça sonnait bien et que graphiquement c’était joli, tout simplement, et ensuite parce que la base de notre musique est très légère, très aérienne. On s’est dit que ça collait bien et que ça nous correspondait, et en plus c’est un nom qui a le mérite d’intriguer donc banco.

Votre musique est à la fois joyeuse, dansante, pop décomplexée, foncièrement funk, et en même temps un brin mélancolique. C’est comme ça que vous l’imaginiez à vos débuts ?

En partie, ce n’est pas quelque chose d’évident à prévoir ! Je dirais que la base pop décomplexée à la fois joyeuse et mélancolique est arrivée vraiment au début. On s’est rendu compte qu’on aimait beaucoup ce paradoxe qu’on retrouvait dans nos chansons, et la pop, c’est tout simplement l’esthétique de base que nous voulions faire. En fait, c’est surtout ces deux dernières années que nous avons évolué. On a passé un cap en rencontrant des artistes comme Jain, Talisco, Part Time Friends, Her… On a commencé à jouer dans de grandes salles, à aborder la musique d’une façon plus mature, à nous poser de nouvelles questions… C’est au final assez récemment que nous avons pris un tournant plus dansant et funky, c’est un aspect qu’on cherchait à ajouter à notre musique depuis longtemps, mais sans forcément avoir réussi à mettre le doigt dessus jusqu’ici.

On sent pas mal d’influences diverses dans vos chansons mais quel groupe, quel artiste, album ou concert vous a donné envie de faire de la musique ?

On a tous un parcours propre à nous même, et malgré quelques références communes, on a tous eu ce déclic de façon différente. Ce qui est sûr, c’est qu’on a tous eu la chance d’avoir écouté des disques supers dans la voiture de nos parents ! Bowie, The Doors, Supertramp, The Stranglers… Et ensuite, on s’est tous construits individuellement au fil du temps. C’est assez délicat comme question, parce qu’on écoute pas du tout la même chose à l’âge où on commence à faire de la musique qu’à celui où on en a fait notre métier.

Plus généralement, quelles sont vos influences ?

Les groupes qu’on aura tendance à citer le plus souvent seraient des groupes comme Foster the People, Foals, Phoenix, ou plus récemment des groupes comme Parcels ou The 1975, qui nous ont beaucoup marqué par leur créativité et leur laisser-aller dans l’écriture de leur musique. Après, on écoute et on s’inspire de tout ! Ce n’est pas parce que la base de notre musique est pop qu’on s’arrête à ça. Par exemple, en live, on a une attitude très rock. Ce n’est pas quelque chose de calculé, c’est comme ça, c’est naturel. On n’hésite pas non plus à s’inspirer de compositeurs classiques, de producteurs électro… il n’y a pas de règle en fait.

Quel album aurait tendance à tourner sur vos platines en ce moment ?

Il y a l’album de Parcels et le dernier Foster the People justement, qui prennent pas mal de place en ce moment ! Sinon il y a les derniers albums de Kimbra, Phoenix, l’Impératrice… On a quand même été pas mal gâtés ces derniers mois.

Vous venez de Lyon, c’est le bon endroit pour vivre, trouver l’inspiration et développer un projet comme le vôtre ?

Comme partout, c’est un endroit avec des plus et des moins, c’est une ville superbe, agréable à vivre, il s’y passe plein de chose, il y a des artistes extraordinaires un peu partout… Mais en même temps c’est très compliqué de sortir de Lyon quand on fait de la pop, du rock, ce genre de musique. Lyon est une ville qui a une culture électro hyper forte, et c’est tout sauf facile de tirer son épingle du jeu dans ces conditions. C’est simple, les choses ont commencé à bouger pour nous le jour où nous avons décidé d’aller faire des petits concerts dans des bars, des clubs, un peu partout en France. Au-delà de ça, ça nous a fait un bien fou de prendre la route et de partir à l’aventure. On garde des souvenirs exceptionnels, notamment du Grand Ouest.

Qu’est-ce que vous vous racontez dans le van pendant les longs voyages?

On y passe beaucoup de temps dans ce van, alors si on devait tout te lister, on en aurait pour un bon moment ! On parle de tout et de rien, on peut se raconter n’importe quoi et piquer des grands fous rires entres potes, comme avoir des discussions sérieuses avec notre manager qui nous accompagne sur presque tous les concerts, ou simplement ne rien dire et regarder le paysage. Ou encore le téléphone et Netflix, c’est une invention formidable.

Vous avez environ 4 ans d’âge, 3 EP et pas mal de concerts au compteur. Et demain ?

En 4 ans on a fait quand même pas mal de choses, parfois on regarde derrière nous et on se dit « On a déjà fait tout ça ? je ne m’en étais même pas rendu compte… ». Mais on est loin d’avoir fait le tour de la question. On a encore beaucoup de concerts en perspective, en France et ailleurs, notamment une tournée d’une semaine début décembre en Allemagne. On continuera à défendre notre dernier EP sur scène en 2019, en nous allons tout doucement commencer à nous pencher sur l’écriture d’un premier album.

Merci YEAST

Propos recueillis par Eric Guillaud. YEAST sera en concert ce jeudi 15 novembre au Ferrailleur à Nantes avec Two Faces et The Rams. Plus d’infos sur YEAST ici