Et de quinze. Les organisateurs du festival Soy ont défriché le terrain tout autour de la planète pour dénicher les artistes et les groupes qui feront l’actualité musicale de demain. Une trentaine de concerts dans une dizaine de lieux parfois atypiques de la ville de Nantes. On vous dit tout ici…
lectro-house, pop lo-fi, pop baroque, ambient électroacoustique, post-rock noise, industriel noise ou shoegaze… peu importe le style pourvu qu’on ait le rythme. Et le rythme, on l’aura assurément avec la programmation de cette quinzième édition qui se jouera du 25 au 29 octobre dans une dizaine de lieux à travers la ville de Nantes, certains atypiques, comme le Musée d’art ou le Centre chorégraphique national de Nantes, d’autres plus habituels comme Stereolux, Le Lieu Unique ou le Pôle étudiant.
Côté programmation, Soy nous offre sur un plateau une trentaine de groupes et artistes, parmi lesquels Cotillon, Julien Gasc, Marietta, Jessica Moss, Larsen, Jessica93, Trupa Trupa, John Maus, Chad Vangaalen, Loscil, Kevin Morby, Ride… pas de grosses têtes d’affiche mais de réelles curiosités que nous a dégoté l’association organisatrice Yamoy sur la scène française mais aussi anglaise, allemande, australienne ou encore américaine.
Des Roses. Derrière ce nom se cache un jeune duo nantais formé par Louis et Suzanne Lemoine, frère et soeur pour la vie. Influencé par des groupes comme Tame Impala, Elliott Smith ou encore The Jesus & Mary Chain mais aussi par l’environnement insulaire de L’Île-d’Yeu, Des Roses délivre une pop rêveuse et mélancolique agrémentée d’une petite touche de psyché.
À son actif, deux EP, l’éponyme Des Roses en 2014 et Sideways, Strange Ways en 2016, pas mal de concerts à gauche et à droite, et des clips, tous tournés au bord de la mer. H.P.S. est le troisième du lot. Louis et Suzanne nous en disent quelques mots…
« C’est un clip qu’on a tourné à l’Iphone à l’Île-d’Yeu début septembre. On était juste tous les deux, moi et Suzanne. Notre but était de mettre en images notre quotidien à l’Île-d’Yeu de manière très simple. Nous passons tous nos étés là-bas, on souhaitait donc simplement transmettre ça. On l’a tourné en septembre car on voulait mélanger le coté estival et en même temps automnal voir presque hivernal ».
Plus d’infos sur le groupe ici et là. Des Roses jouera à Stereolux à Nantes mardi 17 octobre en première partie du groupe Low Roar
Berlin, une ville qui a toujours fait rêver les musiciens pour son ouverture aux cultures alternatives. C’est là que DBStraße est né, un duo électro-pop intimiste installé aujourd’hui à Nantes. Rencontre avec Doris Abéla et Benjamin Durand à l’occasion de la sortie de leur premier clip, « Mascarade »…
Avec un nom comme ça, difficile de prétendre jouer de la musique brésilienne ou du rock celtique. Et ça tombe bien, DBStraße n’en a pas franchement l’intention. Son truc à lui, c’est plutôt l’électo-pop tendance minimaliste avec des textes intimistes chantés en français. Doris Abéla et Benjamin Durand ont lancé ce projet à Berlin quand ils s’y sont retrouvés en 2013 et 2014. Et comme les voyages forment la jeunesse et ouvrent l’horizon, ils en sont revenus avec de quoi enregistrer un premier EP, Initial,en écoute ici.
Mascarade est le premier clip du duo, extrait de l’EP Initial. Nous avons demandé à Doris Abéla et Benjamin Durand de nous en dire un peu plus sur sa réalisation, nous en avons également profité pour évoquer avec eux leur musique, leurs influences, Berlin, l’avenir du groupe…
Bonjour Doris et Benjamin, pouvez tout d’abord nous dire un mot de ce clip qu’on découvre aujourd’hui en exclu sur le blog Supersonikk de France 3 Pays de la Loire ?
Lors de notre installation à Berlin, Annabelle Durand (réalisatrice du clip, ndlr) a beaucoup filmé la ville, à travers balades, pérégrinations. Ces images, diffusées en live, sont la matière première du clip et représentent la déambulation d’un personnage. Mascarade décrit un moment d’incertitudes et de possible rupture. La fille doute de ses sentiments, s’interroge. Le garçon la supplie de rester. « Au diable les Parques », maîtresses de notre destin ! Les masques représentent ici les différentes facettes des protagonistes, le fait de jouer un rôle, de se voiler la face. Et puis à l’origine, une mascarade est une fête masquée. Pour le refrain, c’est la symbolique du fil de la vie, qui est utilisée. « Les Parques », ces divinités issues de la mythologie, contrôlent nos destinées: elles nouent, coupent, brûlent le fil. En sera-t-il ainsi une fois de plus ?
Comment est né DBStraße ?
DBStraße est né de notre installation à Berlin en 2013-2014. Le désir de faire un projet chanson au sein de l’univers berlinois. L’EP « Initial » sorti en 2016 a été composé et enregistré à Berlin et s’inspire fortement de cette ville, musicalement bien sûr mais également parce qu’elle sert de cadre à l’histoire racontée au fil des titres de l’EP.
Ce que nous avons pu constater à Berlin, c’est une culture club insatiable, vive, inspirante !
Berlin est encore aujourd’hui un passage obligé pour un groupe d’électro ?
Je ne sais pas s’il existe véritablement un « passage obligé » pour un groupe d’électro… Ce que nous avons pu constater à Berlin, c’est une culture club insatiable, vive, inspirante ! Des lieux variés, déliés de toute contrainte (temporelle notamment)! Des niches musicales aussi, comme le magasin de vinyles Hard Wax. Mais tout ça n’est plus aujourd’hui uniquement l’apanage de Berlin.
Vous y avez entendu quoi, rencontré qui, qu’est-ce qui a pu être déterminant dans votre musique ?
Beaucoup de rencontres: des musiciens de toutes nationalités (un contrebassiste japonais, un violoniste du Honduras, un beatmaker allemand…), des artistes très variés, des programmateurs et des structures. Berlin c’est un peu ça pour nous: un endroit de découvertes, où on a pu oser, tester les choses.
Vous parlez d’électro pop intimiste pour votre musique. En quoi est-elle intimiste ? Que racontent vos textes ?
C’est intimiste dans son propos et aussi dans certains arrangements très épurés. L’EP dévoile une rencontre amoureuse au cœur de la capitale allemande. En vrac, il y est question de nouveau départ (Road Trip), de désir charnel (Athanate), de l’ancien aéroport (Tempelhof), de possible séparation (Mascarade), de solitude (La nuit)…
Quel est l’album qui ne vous quitte jamais en ce moment ?
Silence Yourself de Savages.
Quelles sont vos influences premières ?
Alors, les toutes premières ! Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns et Pierre Bachelet.
Sinon en chanson: Bashung, Dominique A, Michel Cloup,…
Un autre duo nantais, électro-pop comme vous, un nom à consonance allemande comme vous, Das Kino. Vous connaissez ?
Oui bien sûr qu’on connaît. J’ai rencontré Léa au Conservatoire, en parcours jazz (Doris) et on a suivi le développement de leurs groupes. La langue allemande fait des émules !
Vous avez sorti un premier EP, Initial, en 2016. Et l’album, c’est pour quand ?
L’album n’est pas pour tout de suite. Pour l’instant, on prépare de nouveaux titres, en vue d’un futur EP qui viendra compléter le premier!
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
Un beau développement à 5 (4 musiciens et 1 vidéaste), des concerts, une tournée, de nouvelles créations, un public à l’écoute !
Propos recueillis par Eric Guillaud le 11 octobre 2017
Plus d’infos sur le groupe ici et là. DBStraße en concert : le 22 décembre à la Barakason (Rezé), le 30 janvier à La Bouche d’Air (Nantes)
Ils peuvent se réjouir les organisateurs du Hellfest. Moins de cinq heures après l’ouverture de la billetterie vendredi 13 octobre à 13h13 précisément, près de 75% des pass 3 jours étaient vendus. Il en restait moins de 3000 au début de cet après-midi, autant dire que la 13e édition du festival de musiques extrêmes devrait fièrement afficher complet dans la soirée, Sold out comme on dit ici à Clisson !
Toujours plus fort, toujours plus vite, toujours plus d’enfer ! Pour sa treizième édition, le Hellfest liquide 55 000 pass trois jours en quelques heures quand il avait fallu quelques jours en octobre 2016. Et bien sûr, comme l’an passé, comme il y a deux ans, sans se donner la peine de dévoiler un seul nom de groupes, même un tout petit, même les initiales. Rien !
« Les amis, nous nous devons de vous informer qu’a peine 24h après l’ouverture de notre billetterie, la « menace » du sold out commence à pointer le bout de son nez ! À l’heure ou nous vous écrivons, sur 55 000 places, il reste moins de 3000 pass disponibles ! Il est plus que probable que le Hellfest 2018 annonce complet avant ce soir ! … Merci pour votre confiance ! »
« Merci pour votre confiance » : C’est effectivement ce dont jouit le festival depuis plusieurs années, une confiance tant pour les groupes qui s’y produisent que pour l’ambiance et l’accueil des festivaliers. On l’a dit, écrit, montré maintes fois, le Hellfest n’est pas qu’une machine à concerts, c’est aussi une atmosphère, l’endroit où les métalleux – mais pas que – convergent chaque année pour se retrouver et faire la fête.
Et de fait, vers 21h00 samedi 14 octobre…
Alors depuis samedi soir, il y a ceux qui rient même s’ils vont devoir manger des nouilles pendant quelques jours, et ceux qui pleurent…
Bon bah j’ai pris mon pass pour le Hellfest. Je vais manger des pâtes jusqu’à la fin du mois bye.
Question affiche, les pronostics vont bon train. Sur les réseaux sociaux, on évoque toujours l’éventuelle venue d’Iron Maiden, on parle aussi ici et là de Queens of the Stone Age, qui vient de sortir un album, ou encore des Guns N’ Roses…
Pas mal de pronostics sur les Guns, Iron Maiden, Alice Cooper, Judas Priest pour le Hellfest. Personnellement je dis oui tout de suite.
Ils sont trois jeunes frangins, bretons, rennais pour tout vous dire, et fous de musique. Ils viennent de sortir aujourd’hui même un premier album éponyme chez Mauvaise Foi Records et Rose Coloured, sept titres largement imprégnés des années 60, du garage au surf en passant par la pop la plus débridée, c’est frais, coloré, et ça fait plutôt du bien par où ça passe…
Vous pouvez découvrir l’album sur vos plateformes d’écoute et de téléchargement préférées, la version physique (Cd et vinyle) est pour l’instant en vente uniquement aux concerts des BOPS.
En attendant, voici le clip Dunder Mifflin que vous pouvez vous passer en boucle, ça détend !
Bops sera en concert un peu partout en France les prochaines semaines, en vrac à Montpellier le 14/10, Boulternere le 15/10, Argelès-Gazost le 17/10, Tours le 19/10, Poitiers le 20/10, Nantes le 21/10, Laval le 24/10, Rennes le 18/11 avant de prendre la route pour le Royaume-uni, l’Italie et la Suisse.
Maiden ? Pas Maiden ? Peu importe, vous ne saurez de toute façon pas avant trois ou quatre semaines dans le meilleur des cas si le mythique groupe de heavy metal britannique est à l’affiche ou non de cette 13e édition du Hellfest, vous ne saurez d’ailleurs rien de l’ensemble de la programmation. Pour la troisième année consécutive, la billetterie du Hellfest ouvre vendredi matin sans qu’un seul nom soit divulgué…
Et elle se fermera de la même façon, quelques jours plus tard (une dizaine en 2016) avec des dizaines de milliers de pass vendus et un festival affichant fièrement complet huit mois avant l’ouverture des portes de l’enfer.
Moi regardant mon compte pensant aux places Hellfest misent en vente vendredi pic.twitter.com/1ShuKhspmf
« Jamais un festival français n’avait rencontré une telle marque de confiance et de fidélité de la part de ses fans »
Ça, ce sont les gentils organisateurs qui le disent. Mais ils ont raison. Seule certitude, il faudra jouer des coudes ou plus sûrement de l’index pour cliquer le plus rapidement possible et remporter le pass qui vous fera Youououahahahayesyesyes hurler de bonheur seul devant votre ordinateur.
Et côté programmation ?
« Cette année encore le Hellfest annoncera la quasi intégralité de son line up qu’une fois que celui-ci sera finalisé, il va donc falloir attendre encore quelques semaines avant de connaître les noms des groupes qui vont composer l’affiche 2018… »
Ça aussi, c’e sont les gentils organisateurs qui le disent. Pas trop d’inquiétude, le Hellfest est aujourd’hui un des rendez-vous incontournables des festivals de métal et plus largement des festivals de musique en France. Les groupes, même s’ils demandent des sommes de plus en plus astronomiques, ont intérêt à y figurer en bonne place.
Alors Maiden sera-t-il de la partie ? Pas de fumée noire du côté de Cugand où se situe le siège social du festival de métal. L’animateur de radio et grand spécialiste du métal en France Francis Zégut, généralement très bien informé, a cité ce nom avec un point d’interrogation dès le 19 septembre sur son site.
Du côté des métalleux, les choses sont plus claires, Pour Hervé, « Ça ne serait pas une grosse surprise. Ils étaient tête d’affiche » il y a 2 ans et comme le festival respecte très largement la règle du ‘laissons passer un an’ avant de les reprogrammer ça serait logique. Du coup les autres têtes d’affiche sont à chercher du côté de Scorpions, Def Lep, Rammstein, ZZ Top… Evidemment je preférerais Van Halen mais ça n’arrivera pas. Peut-être les QOTSA qui pourraient tourner en plein air l’été prochain ».
Les paris sont ouverts…
En attendant, rien ne nous interdit de rêver et de nous faire plaisir…
C’est une grande première pour notre blog Supersonikk, une grande première également pour le groupe nantais After the Bees, une exclu pour l’un, un clip pour l’autre, et pour les amoureux du folk en général la promesse d’un album à la fois sensuel, intime et lumineux, dans les bacs le 3 novembre…
Nous avions rencontré After the Bees en 2013 pour une interview.Le groupe venait de remporter le tremplin des Jeunes Charrues et s’apprêtait à jouer sur la scène du prestigieux festival breton.
« C’est énorme, on a du mal à réaliser! », nous confiait alors Alexandra, membre fondatrice du groupe. Depuis, pas mal d’accords ont sonné sur sa guitare, les concerts se sont enchaînés avec de belles premières parties, notamment pour Asaf Avidan, Cats on Trees, Elysian Fields ou encore Piers Faccini. Et puis la formation a évolué passant de quatre à deux musiciens, la musique s’est affinée, l’univers, dessiné.
After the Bees, c’est aujourd’hui Alexandra Guillot, à la guitare et au chant, et Cécile Gravot à la harpe. Côté influences, l’ombre de PJ Harvey et de Neil Young plane au dessus du groupe depuis ses débuts en 2011. De belles références pleinement assumées et assimilées que l’on pourra apprécier sur le premier album du groupe, Let’s rise, dont la sortie est prévue le 3 novembre chez LMP / Modulor .
En attendant, le clip All Right, réalisé par Ambre Gaultier, une jeune artiste talentueuse qui vient de l’univers de la BD et de l’animation, nous en offre un avant goût prometteur. Nous avons demandé à Alex, Cécile mais aussi à Ambre de nous en dire un peu plus sur sa réalisation…
« Pour le premier clip, nous avons choisi un morceau qui nous tenait à cœur… », précisent Alex et Cécile, « parce que c’est l’un des premiers que nous avons composé à deux. On a toutes les deux flashé sur une réalisation d’Ambre Gaultier, « l’amoureuse », que nous avions vu passer sur Facebook. La poésie graphique délicate en noir et blanc d’Ambre nous semblait proche de notre univers. On lui a laissé carte blanche. Le clip ajoute une lecture, colle complètement au sens, c’était magique de découvrir le travail d’Ambre ! »
« Le groupe m’a laissé carte blanche… », explique Ambre, « avec comme seule référence une de mes animations qui les avait marqué. Coup de bol, ce travail était celui qui me plaisait le plus et qui avait été pour moi le plus épanouissant à exécuter. Tout le travail du clip s’est fait sur le rythme, et comment représenter mon ressenti direct de la chanson. J’ai donc illustré couplet après couplet, au fur et à mesure ».
« J’ai travaillé sur une évolution des sentiments, sur cette escalade de détresse mêlée à une forme de fierté du personnage. J’ai vraiment tenu à marquer profondément les caractères des 2 personnages, rendre au mieux des sentiments que tout le monde a déjà vécu ou vivra à un moment (sans vouloir être pessimiste) ».
« C’est passionnant l’illustration musicale, ça a été pour moi une super expérience, riche et intense ! Je me suis énormément fait plaisir en travaillant, car le sujet est profond et impactant, c’est comme illustrer un témoignage ».
Propos recueillis par Eric Guillaud le 10 octobre 2017
After the Bees en concert : 02/12/17 – Release Party « Let’s Rise »- La Luciole – Alençon / 07/12/17 – Release Party « Let’s Rise »- Stereolux – Nantes / 20/01/18 – Espace Capellia – La Chapelle Sur Erdre
C’est un sacré colosse, une incroyable bête de scène, c’est surtout une grosse, une très grosse pointure de la musique soul et rythm and blues américaine, Sugaray Rayford sera en live sur la scène du Ferrailleur mercredi 11 octobre. Une légende américaine à portée de voix, et quelle voix, qui vous emportera loin !
À la croisée du rythm’ and blues, de la soul et du funk, la musique de Sugaray Rayford nous transporte immédiatement dans l’Amérique du siècle passé, celle d’Otis Redding ou de James Brown, d’Isaac Hayes ou de Wilson Pickett, celle bien sûr du label Stax. Aucune nostalgie malgré tout, au contraire, la musique de Sugaray Rayford est pleine de vie et de générosité, ses paroles reflètent l’air du temps et ses concerts, emmenés par la même section cuivre qui a fait le succès de l’album Back To Black d’Amy Winehouse, sont incroyables d’énergie et de puissance.
Particulièrement prolifique, menant plusieurs projets de front, Sugaray Rayford a enregistré sous ce nom quatre albums en sept ans, le dernier, sorti chez Bling Faith records en 2017, enregistré à Rome, s’intitule The World That We Live In. Le titre Take Me Back en est extrait. Poussez les chaises et les tables, montez le son… c’est tout bon !
Sugaray Rayford se produira au Ferrailleur mercredi 11 octobre à 20h30. Il reste des places ! Plus d’infos ici
Bon, autant l’avouer tout de suite, je ne connaissais absolument rien de ce groupe jusqu’à la découverte du vinyle Get Born chez mon libraire préféré. Une pochette qui attire l’œil, un look seventies et une musique qui titille les écoutilles. Allez hop, un petit sms à mon banquier qui m’accorde généreusement un prêt de quinze euros et direction la platine la plus proche…
Et elle n’en revient pas la platine. Comme si on lui avait injecté un sérum anti-âge, mieux une potion magique pour remonter le temps, de quoi décrasser la tête de lecture et soulever la couche de poussière des haut parleurs pour l’éternité ou presque…
Pendant que le vinyle tourne à plein régime, je décide de jeter un œil vite fait sur internet pour y apprendre la base de l’essentiel, le début du commencement. Jet c’est qui c’est quoi ?
Jet est né en 2001 du côté de Melbourne et flirte question influences avec les Beatles, les Sex Pistols, les Kinks, AC/DC, Iggy Pop ou encore les Rolling Stones, bref que du bon, du très bon, un panel rock assez large qui donne effectivement à l’album une couleur générale singulière.
Et d’apprendre que le vinyle Get Born – dont je tiens la pochette entre mes petites mains fébriles – n’est pas une nouveauté mais la réédition d’un album sorti en 2003, qu’il s’agit tout simplement du premier album du groupe, qu’il en vendit plus de trois millions d’exemplaires à travers le monde, qu’il en signa deux autres avant de se splitter en 2012 et de finalement revenir aux affaires en 2016.
Pour ceux qui comme moi reviendraient d’un stage longue durée de ukulélé en Corée du Nord, Jet c’est ça…
Plus de 45 millions de vues sur YouTube, un single qui a fait le tour de la planète plusieurs fois et qui revient nous réchauffer l’atmosphère de quelques degrés avec 12 autres titres du même acabit. Get Born est un album rock, très rock, avec des riffs enragés, une énergie folle sur chaque morceau, une pépite en somme absolument essentielle dans une discothèque digne de ce nom. Et pour ceux qui auraient un banquier généreux, il se murmure que le deuxième album du groupe, Shine On, aurait lui aussi été réédité!
D’abord fanzine de six pages puis véritable magazine, Tranzistor a participé pendant 16 ans et 60 numéros à la promotion des musiques actuelles en Mayenne avant de disparaître en mars 2017. Pour mieux réapparaître aujourd’hui…
60 numéros, 16 ans d’existence, ça valait bien un petite pause, juste le temps nécessaire pour repenser le support et ses missions. « Une page se tourne. Tranzistor saisit l’occasion de se réinventer, pour explorer demain le vaste espace du champ culturel et artistique en Mayenne, du théâtre aux arts visuels. Avec toujours une tendresse particulière pour la musique… » expliquait Nicolas Moreau dans le dernier édito.
Et le voilà ce Tranzistor qu’on nous promettait tout beau tout nouveau. Le format a été augmenté, la maquette revue, et le noir et blanc a laissé la place à la couleur, bref de quoi oublier ces quelques mois sans nouvelles…
Et chose promise, chose due, on y parle toujours musique avec la chronique « sur écoute » qui passe en revue les derniers albums régionaux et la fameuse compile qui offre un panorama de la création musicale en Mayenne.
Chose promise aussi, Tranzistor s’ouvre donc aux arts d’une façon plus large. Au menu ce mois-ci, une rencontre avec le chorégraphe David Drouard, une interview du conteur Nicolas Bonneau, un dossier très complet sur l’art à l’école et plein d’autres petites infos…
Côté graphique, on garde la très bonne habitude d’inviter un graphiste, en l’occurrence ici le duo Agathe Demois et Vincent Godeau qui nous offrent des visuels colorés et poétiques.
Histoire de fêter ce retour aux affaires, un concert Tranzistor on air est organisé au Théâtre de Laval le 7 octobre, jour de sortie du magazine, avec les groupes présents sur la compile tels que EZPZ, Vistina Orkestra, Maen ou encore Super Shiva.