23 Mar

Kaviar Special : le rock garage made in Rennes

Ne vous fiez surtout pas à leur patronyme, les Kaviar Special ne font pas dans les œufs d’esturgeon, encore moins dans le renseignement politique. Depuis 2013, ces quatre Rennais font du rock, rien que du rock, et ça leur réussit plutôt bien. La preuve avec ce troisième album, Vortex, un tourbillon d’énergie positive…

© Jimmy-Léveillé

Vortex : type de tourbillon dans lequel la vitesse des particules du fluide en chaque point est inversement proportionnelle à la distance entre le point et le centre du tourbillon. Voilà pour la définition du jour, vous pouvez ranger vos cahiers et sortir les guitares.

Plus légèrement parlant, Vortex est aussi le nom du nouvel album de Kaviar Special, un groupe de rock sous très bonne influence, surf, garage et psyché à volonté.

Fondé en 2013 du côté de Rennes par quatre potes amoureux de la même musique, Kaviar Special enchaîne les concerts et les albums, trois avec celui-ci, de quoi se faire rapidement un nom, un drôle de nom certes, et se retrouver à l’affiche des festivals les plus prestigieux, les Trans Musicales en 2015, Rock en Seine et les Inrocks Lab en 2016.

Qui sont-ils vraiment ? D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Adrien, le bassiste du groupe, nous dit tout…

Salut Adrien, que faut-il avoir mangé pour jeter son dévolu sur un nom pareil? 

Adrien. Et bien pas grand chose, rien d’illégal en tout cas si c’est la question. C’était au cours d’un repas normal, équilibré, la veille d’un concert, nous jouions pour la première fois et l’organisateur attendait le nom de ce groupe qui faisait la première partie.

On vous dit un peu givrés ? Vous confirmez ?

Adrien. Qui dit ça ? Non, c’est faux nous sommes des jeunes gens stables, dynamiques et agréables. 

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever le matin ?

Adrien. Le réveil.

Vous êtes de Rennes me souffle-t-on dans l’oreillette, vous auriez donc pu – dû diraient les mauvaises langues – jouer du rock celtique ou à la limite de la new wave mais vous avez choisi le rock garage. Pourquoi ?

Adrien. On est trop à l’est de la Bretagne pour jouer du rock celtique et pas assez déprimés pour faire de la new wave. Pas assez en jogging (et encore…) pour faire du rap, trop à l’ancienne pour faire de l’electro. Il ne restait plus que le rock, on a du prendre ce qui restait pour monter le boys band de nos rêves. Un peu comme ce mec maladroit que tu choisis en dernier pour faire un foot dans la cour de l’école.

J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

C’est quoi pour vous le rock garage ? Juste une musique ? Une attitude ? Un style de vie ? Un moyen de se faire plein d’oseille ou de rencontrer l’amour ?

Adrien. Musicalement, je dirais que c‘est une façon plus « moderne » de parler de rock’n’roll, sans tous les clichés que cela implique. Une mélange de rock 60’s, 70’s punk et psyché, démocratisé ces 10 dernières années par les groupes Oh sees, Ty Segall, Black lips. Comme beaucoup de groupes on est juste des potes qui aimons la même musique et jouer ensemble. J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

Il y a encore deux ans, au moment de la sortie de l’album #2, vous cherchiez du boulot pour les uns ou terminiez des études pour les autres. Vous en êtes où aujourd’hui ?

Adrien. On a la chance de vivre de notre musique depuis 2 ans maintenant. Ça change pas mal de choses, notamment le fait de ne plus avoir à refuser de dates par souci de disponibilité de chacun. De pouvoir répéter et écrire des morceaux plus souvent. C’est très confortable d’un point du vue créatif.

Vous venez de sortir un troisième album, Vortex. Comment le situeriez-vous par rapport aux deux premiers ?

Adrien. C’est dans la continuité de ma précédente réponse. Pour la première fois on a pris un peu plus notre temps pour composer et enregistrer, c’est pourquoi il est un peu plus « abouti » que les précédents. Par rapport aux deux premiers où presque tout était plaqué en une semaine, là on est allé au bout de nos idées d’arrangements et on a pris le temps d’enregistrer et de mixer ça comme on l’entendait avec Dane notre ingé son.  Il est aussi plus « psyché » que les précédents car il y a l’arrivée des claviers (Bastien) dans le groupe (avec qui on essaye de faire un maximum de dates sur la tournée). Ce qui enrichit énormément cet album.

Back to School et Bursting at the Seams ont des allures de tubes rock qui tournent dans la tête longtemps après leur écoute. Comment naît un morceau des Kaviar ?

Adrien. Ce sont deux morceaux écrits par Vincent (guitariste lead). Il n’y a pas de formule magique ni systématique mais pour ces deux-là Vincent avait maquetté une démo chez lui qu’il nous a présentée ensuite, et la sauce a pris direct. Ses démos étaient déjà bien abouties avec presque toutes les idées et la structure. Majoritairement, on fait des démos chez nous qui évoluent (plus ou moins) au moment de la présentation au groupe, mais ça nous arrive également de faire tourner des riffs en répète et de partir de cette base pour un morceau.

On devine vos influences étrangères, notamment Ty Segall, Thee Oh Sees, Black Lips, dont on parlait tout à l’heure, mais du côté des Français, vous pourriez être les enfants de qui ?

Adrien. Johnny. Paix à son âme.

Quel est l’album qui tourne en boucle sur votre platine actuellement ?

Adrien. En ce moment j’écoute « Sun restructured », un remix ultra psyché du premier album des Temples par Beyond the Wizard’s Sleeve. Ayant bien rincé l’original, je le trouve vraiment cool.

Si je vous laisse le choix entre une bonne bière et un concert sur la scène des Vieilles Charrues, vous choisissez ?

Adrien. Les deux ne sont pas incompatibles.

C’est vrai. Et votre plus beau souvenir ?

Adrien. Le Stereolux en 2015 pendant la tournée des Trans.

Votre rêve le plus fou ?

Adrien. Arriver sur scène en wingsuit au Stereolux le 18 avril prochain lors de cette soirée de dingue qui réunira Volage, Th Da Freak et Kaviar Special. Un soirée focus sur Howlin banana Records, « le label qu’il est super ».

Kaviar Special c’est pour la vie ?

Adrien. Quelqu’un s’oppose à cette union ?

Merci Adrien, merci Kaviar Special – Propos recueillis par Eric Guillaud le 20 mars 2018

Plus d’infos sur le groupe ici. Pour le voir sur scène c’est simple, Kaviar Special sera en concert à Caen le 22 mars, à Castres le 31 mars, à Biarritz le 10 avril, à Pau le 12 avril, à Toulouse le 13 avril, à Beauvais le 14 avril, à Nantes le 18 avril, à Chalon-sur-Saône le 28 avril…

Sophisticated Animal : le nouveau clip de l’Angevin Jamie Gallienne

Prélude à la sortie de son premier album, Under the radar, le 18 mai prochain, le clip Sophisticated Animal nous offre une visite sacrément rock de la ville d’Angers, sa ville. Montez le son, ouvrez les yeux, les oreilles et n’oubliez pas le guide, Jamie Gallienne…

© Jérôme Sevrette

De stade en chapelle, de patinoire en parking, Jamie Gallienne aurait voulu déclarer sa flamme à la ville d’Angers qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Cinq jours de tournage, plus de dix lieux différents et une musique qui déménage, rock, très rock, le résultat est magnifique, énergique et original, un clip signé Nicolas Ferrere à découvrir maintenant avec les explications de Jamie…

« Ce titre est en quelque sorte la caricature du côté sombre de l’être humain. L’homme s’invente une vie, devient dépendant des choses qu’il crée, avance pour y parvenir en écrasant tout sur son passage…

Pour le mettre en images, j’ai opté pour un concept et non une narration où l’image serait au service du texte. L’idée est plutôt de voyager d’univers en lieux divers en hiver ! Rien à voir avec le texte. Il a été tourné dans onze lieux différents : un parking sous-terrain d’une grande surface tôt le matin (ça pique un peu!), sur le sable de la Loire à Béhuard en plein vent, (patrimoine mondial de l’UNESCO – fierté ligérienne!), sur la pelouse du stade du SCO d’Angers (un petit trip perso), dans la chapelle d’un conservatoire (surréaliste avec un drone dans un lieu religieux ! le choc des cultures !), dans une patinoire (improbable), aux Folies Angevines, un café concert en friche, dans une carrière (souvenirs de jeunesse), un gymnase (celui de l’EAB ! – j’aimais bien le côté décalé), plus commun : aux studios Tostaky du Chabada, sur un vieux terrain de tennis investi par les graphs (clin d’oeil pour ceux qui reconnaîtront), et juste pour la merveilleuse vue : sur la terrasse du Théâtre Le Quai (What a view ! ) ».

« Assez technique et complexe dans les prises de vue et la réalisation (respect des postures, placements et distances entre les musiciens, la météo incertaine), le clip a été tourné sur cinq jours consécutifs. Quelques lieux pressentis n’ont pas pu être investis (faute d’autorisation – surtout des lieux privés…)  J’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Ferrere de Cifem Video, le réalisateur de mon précédent clip “I love to see you dance”, titre inclus dans l’album.

Ces lieux n’ont pas été choisis au hasard. Pour moi, c’était finalement mettre en images un petit bout de moi à différentes étapes de ma vie. Sûr que je le regarderai dans quelques années avec plaisir et nostalgie ! »

Merci Jamie

Plus d’infos sur Jamie Gallienne ? C’est ici. Jamie Gallienne sera en concert le 7 avril à Mûrs Erigné

12 Mar

Hellfest : un tremplin pour l’enfer

Pour la troisième année consécutive, le festival de musiques extrêmes de Clisson propose un tremplin musical intitulé « The Voice of Hell » ouvert à tous les groupes de France et d’ailleurs. Avec une petite nouveauté cette année : le vainqueur jouera sur la Mainstage 2 le samedi 23 juin…

© MaxPPP - Franck Dubray

© MaxPPP – Franck Dubray

Vous rêviez de jouer sur l’une des scènes principales du Hellfest ? Le moment est – peut-être – arrivé. Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit d’inscrire votre groupe au tremplin du festival avant le 26 mars 23h59. La suite ne dépend presque plus de vous mais des internautes qui voteront ou non pour vous.

Odyssey, Equals Infinity, Graceful, Loulou… Plus de 350 groupes sont déjà inscrits, ils jouent du punk, du hardcore, du death metal, du trash…, viennent de Grenoble, Bordeaux, Nantes, Rouen, Bayonne, Louviers, mais aussi d’Italie, de Suisse ou encore de Belgique comme Fitz, porteur d’un « rock dur parfois métallique, un stoner pesant, oppressant et une révolte punk incisive, le tout chanté en français »

Pour la première fois, le vainqueur de ce tremplin aura l’opportunité de jouer sur l’une des scènes principales du Hellfest, la MainStage 2 mais l’affaire ne s’arrête pas là.

« Le Hellfest souhaite accompagner le grand gagnant au-delà de l’expérience live ! Avec ce tremplin, l’idée est réellement de propulser le groupe et l’aider à se démarquer. Le festival souhaite apporter son soutien au gagnant en lui proposant un suivi interactif sur les réseaux ainsi qu’une interview focus dans le magazine Metallian (un des leaders français de la presse spécialisée metal : numéro de Septembre 2018). »

Le calendrier 

Les inscriptions sont ouvertes du 5 au 26 Mars à 23h59. Suivra une première session de votes du 27 Mars au 8 Avril à 23h59. Les 100 groupes qui auront obtenu le plus de votes seront alors shortlistés avant une 2e étape de votes du 9 au 16 avril à 23h59 qui permettra de retenir dix groupes. Enfin, l’annonce du grand gagnant par le comité Hellfest se fera le 4 mai.

Eric Guillaud

Plus d’infos ? C’est ici

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09 Mar

Pearls : le retour de Zenzile en musique et en images avec Jamika Ajalon et Jay Ree

Considéré comme l’un des pionniers de la scène dub française, le quintet angevin Zenzile, revient avec un nouveau titre, Pearls, et un nouveau clip mis en images par Julien Brevet. De quoi nous aider à patienter jusqu’à la sortie d’un maxi annoncé pour l’automne et surtout constater un retour aux sources du groupe…

 

© Nicolas Plessis

© Nicolas Plessis

C’est écrit en gros sur la photo de couverture de son compte Facebook : Zenzile Dub Unlimited. Les choses ont le mérite d’être claires, du haut de ses 20 ans de carrière et de ses 11 albums, le groupe angevin n’a pas renié ses origines. Bien au contraire !

Après une petite escapade avec Elements leur dernier album paru en 2017, Zenzile retrouve donc le dub avec bonheur. Pearls est premier titre d’un maxi a paraître à l’automne prochain avec deux invités de marque, Jamika Ajalon et Jay Ree. Vincent Erdeven, le claviériste et guitariste du groupe, nous dit tout. Trois questions, trois réponses. Interview…

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Dub unlimited est votre nouveau slogan. Vous avez l’impression de vous être éloignés de vos racines musicales ces dernières années ?

Vincent Erdeven. Il est  certain que nous ne nous sommes jamais rien interdit en matière de création. Le dub nous a réuni pour former Zenzile il y a plus de 20 ans et reste inscrit dans l’adn du groupe. Mais notre aventure, riche d’une quinzaine de disques, nous a également amené à explorer d’autres contrées musicales, comme le rock ou l’electro.

Après la fin de la tournée de notre dernier album Elements et au moment de relancer notre travail de composition, nous nous sommes retrouvés à très naturellement rejouer et inventer des riddims dub en y prenant énormément de plaisir ! Nous repartons donc dans cette envie d’explorer à nouveau nos racines musicales.

Vous travaillez avec Jamika Ajalon et Jay Ree depuis longtemps. Comment s’est passée cette nouvelle collaboration sur le titre Pearls ?

Vincent Erdeven. Les « dub sessions » enclenchés au local ont accouché de nouveaux titres electro franchement dub. Au moment de notre réflexion sur les choix des chanteurs pour accompagner notre musique, nous avons très naturellement pensé à nos deux complices Jamika et Jay Ree. Ces nouveaux morceaux leur correspondent comme une évidence et nos retrouvailles pour le concert anniversaire de nos 20 ans au Chabada en décembre dernier nous a grandement motivé à retravailler avec eux.

Pearls est donc le premier morceau de ce que nous engageons pour l’automne: Un nouveau maxi « 5+1 » en compagnie de Jamika et Jay Ree !

Le clip est signé Julien Brevet. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Vincent Erdeven. Julien a travaillé avec nous sur la tournée d’Elements, notre précédent disque, il s’occupait de la vidéo en live. Il connait très bien l’univers et nous apprécions les visuels qu’il associe à notre musique. C’est donc naturellement que nous lui avons demandé d’imaginer une illustration vidéo (plus approprié que « clip ») pour notre nouveau titre Pearls.

Merci Vincent, merci Zenzile

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le groupe ici. Zenzile sera en concert le 31 mars à La Maroquinerie, Paris (75), le 24 mai à La Lune des Pirates, Amiens (80), le 26 mai au Centre Culturel René d’Anjou, Baugé en Anjou (49), le 1er juin au Festival L’Paille à Sons, Chartres (28), le 16 juin au Festival Berry Lait, Châteauroux (36), le 6 juillet au Festival La Tawa, Planfoy (42), le 18 juillet au Festival Estival, Trélazé (49), le 26 août au Festival Couvre Feu, Frossay (44)…

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08 Mar

Journée internationale des droits des femmes : un hommage émouvant signé du musicien nantais Degree

Il est l’un des deux représentants des Pays de la Loire aux INOUïS du Printemps de Bourges 2018, Degree vient de partager sur les réseaux sociaux une petite bombe musicale intitulée Under The Same Flag rendant hommage au combat des femmes à travers le monde…

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Cet artiste a beaucoup de talent et un regard aiguisé sur le monde, la vie, les hommes et les femmes. Les femmes justement auxquelles il rend un hommage vibrant en ce 8 mars, journée de lutte pour leurs droits à travers le monde.

Do you hear that sound? / Voices all around / Singing some pretty words /Spreading beautiful colours

Cet hommage s’appelle Under The Same Flag, disponible depuis ce matin sur toutes les plates-formes de streaming et en vidéo sur Youtube avec des images de la de la Women’s march ayant eu lieu à Washington l’année dernière.

Prêt(e)s pour le grand frisson  ?

Eric Guillaud

07 Mar

Disquaire Day : les amateurs de vinyles ont rendez-vous le 21 avril

Le Disquaire Day, c’est la journée internationale des disquaires indépendants, c’est aussi la fête du vinyle. Au programme de cette 8e édition, près de 200 références exclusivement vendues dans le réseau des 230 disquaires participants à l’événement…

© DR

© DR

De Aaliyah à Yes, en passant par The Stooges, The Rolling Stones, Motörhead, Katerine ou encore David Bowie, le Disquaire Day proposera très exactement 195 références à l’occasion de sa 8e édition, autant de petites pépites pour les amoureux du vinyle et plus largement des la musique, avec des inédits, des disques rares, des rééditions, des picture-discs, des coloured discs, des 45T, des Maxis ou des 33T de tous styles, de tous pays…

https://youtu.be/U2CDfMhvCNg

Du côté des scènes de musiques actuelles

Dans le détail, The Limiñanas, Grand Blanc, L’Impératrice, Theo Lawrence & The Hearts, Kyle Eastwood & Jowee Omicil, Charlotte Gainsbourg, Oumou Sangaré, Run The Jewels (parrains de l’édition 2018) représenteront les scènes de musiques actuelles.

Des valeurs sûres

Côté artistes confirmés, il y aura de l’AC/DC dans l’air mais aussi du Led Zeppelin, du Jeff Buckley, The Doors, Notorious B.I.G., NTM, Prince, Van Morrison, Tom Waits, T.Rex…

Des rencontres inédites

Cinq collaborations et rencontres inédites entre artistes prestigieux tels que Christophe, Arnaud Rebotini ou Keren Ann donneront cinq 45 Tours enregistrés en une seule prise dans les studios de Radio France et pressés instantanément grâce à la machine à graver de leur Discothèque.

Des anniversaires

Cette année, le Disquaire Day célébrera de nombreux anniversaires : le 50ème anniversaire de la disparition d’Elvis Presley, les 25 ans de Tease Me de Chaka Demus & Pliers, les 10 ans de Beats’n’Cubes d’Etienne de Crécy aux Transmusicales de Rennes, ou encore les 25 ans de la mythique bande-originale d’Opération Dragon composée par Lalo Schifrin.

Eric Guillaud

La liste complète ici

05 Mar

Starcrawler : un premier album qui transpire le rock!

Il est sorti il y a quelques semaines de l’autre côté de l’Atlantique, il vient de rejoindre les bacs de tous les bons disquaires de France. Et alors ? Une seule écoute suffit pour se rendre à l’évidence, le premier album des Californiens Starcrawler transpire le rock par tous les sillons et c’est bon !

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Vous allez me dire qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil de LA. et je vous répondrais que vous avez en partie raison. Certes, ce quatuor n’a pas inventé le rock, il ne l’a même pas réinventé, mais il s’en est nourri jusqu’à plus faim pour en restituer l’essence même, l’énergie et la transgression, avec un but, continuer à le faire vivre.

L’album vient tout juste de sortir mais on entend parler du groupe depuis plusieurs mois déjà en des termes élogieux. Dans le Rock’n’Folk de ce mois de mars, à la question de connaître son dernier album acheté, Stéphane Saunier, créateur du mythique label havrais Closer Records et programmateur historique  de Canal+, répond : « Starcrawler. Je fais chier tout le monde avec ça. C’est des gamins de LA… Il n’y a rien de nouveau, mais ils le font bien. Il y a une énergie là-dedans. un gros paquet de couilles ».

Qui sont les Starcrawler ? Henri Cash à la guitare, Austin Smith à la batterie, Arrow de Wilde au chant et Tim Franco à la basse, des gamins qui n’ont pas ou peu dépassé les 20 ans et qui étaient encore à l’école il y a quelques mois. Enfin, quand ils n’étaient pas en tournée.

L’histoire du groupe commence au lycée par la rencontre entre Arrow de Wilde, la fille du groupe, et Henri Cash. Viendront les rejoindre Tim Franco et Austin Smith, des amis d’amis.

Dix titres qui sonnent la fin de la récré.

Deux années d’écriture, de répétions et de concerts principalement à LA où ils se font très vite remarquer et entourer d’une bande de fans addicts. Et puis arrive le premier album, dix titres qui sonnent la fin de la récré.

Sur scène, il y a du Cramps dans l’air mais aussi du Ozzy, du Iggy Pop et du Alice Cooper, dont la magnétique Arrow de Wide dit s’être largement inspirée pour son jeu. La chanteuse reconnaît aussi une fascination pour les troubles mentaux au point de les imiter sur scène et dans les clips (modzik).

Programmés aux Bains en octobre dernier, au Point Ephémère il y a quelques semaines, les Starcrawler seront de retour dans l’hexagone en juin pour le Download festival à Paris. En attendant, vous pouvez toujours écouter l’album et regarder leurs clips en boucle. We love LA…

Eric Guillaud

Starcrawler (Rough Trade)

03 Mar

HIP OPsession 2018 : la culture hip-hop a rendez-vous à Nantes jusqu’au 18 mars

Faut-il encore présenter cet événement qui au fil des éditions s’est imposé comme LE rendez-vous de le culture hip-hop à Nantes et bien au-delà. Le festival a aujourd’hui un rayonnement national voire international. Les battles qui se jouent ce week-end au Lieu Unique en sont la preuve la plus éclatante…

AllttA © MathieuRenoult

AllttA le nouveau projet de 20syl et Mr. J. Medeiros  © MathieuRenoult

Après la soirée d’ouverture jeudi, le festival est entré dans le vif du sujet hier avec ses premiers concerts et la battle Opsession catégories lock, pop, house et hip hop au Lieu Unique. Sur les pieds, sur la tête ou sur les mains, on se retrouve aujourd’hui pour l’événement phare, la battle break 3vs3, toujours au Lieu Unique, à 14h00 pour les qualifications, 19h00 pour les finales. Un spectacle hors du commun qui réunit des danseurs venus du monde entier.

Mais il n’y a pas que les battles dans la vie du festival. Le HIP OPsession propose jusqu’au 18 mars des rencontres, des projections, du théâtre, des spectacles de danse, des expositions, des DJ sets et des concerts, beaucoup de concerts.

Des concerts

Au programme de cette quatorzième édition, un très beau plateau est proposé avec en têtes d’affiche le Belge Romeo Elvis qui fait actuellement un énorme carton, le duo américain Camp Lo formé en 1995 et issu du Bronx pour la première fois à Nantes, ou encore AllttA, projet né de la rencontre de 20syl (Hocus Pocus, C2C) et de Mr J. Medeiros ( Procussions, Knives). Et ce n’est pas fini, se succéderont sur les diverses scènes du festival Chilly Jay, Gracy Hopkins, Sorg & Napoleon Maddox, Vîrus, Verb T & Pitch 92, Laboreal, Jeremy Ellis, Saro, Beat Matazz, Rodolphe Lauretta, Siboy, Reverie, Danitsa… Attention, certains concerts comme celui de Roméo Elvis affichent complet !

Des expositions

Deux expositions à découvrir cette année. La première est installée au QG du festival, à Pol’n, et présente les travaux de l’artiste Wide. L’expo s’intitule Caduc et s’appuie sur le glitch, cet esthétique du bug informatique appliqué au graffiti.

La deuxième est consacrée à Marlon Sassy, aka Gangster Doodles, qui s’est fait un nom en dessinant des figures du hip-hop (MF Doom, Will Smith, Solange Knowles, Kermit la grenouille, DJ Khaled…) sur des Post-it. Elle se tient à l’Espace LVL.

© Gangster Doodles - Marlon Sassy

Gangster Doodles © Marlon Sassy

Et sans oublier…

Vous n’en avez pas assez ? Alors, le HIP OPsession vous a concocté quelques petits rendez-vous supplémentaires qui vous permettront de tout connaître du human beatbox avec Souvannarath Phomphongsy, alias Sousou, de découvrir les sampling au cours d’une table ronde, de rencontrer Eloïse Bouton, fondatrice de Madame Rap qui célèbre le hip hop au féminin… 

LE HIP OPsession en chiffres

Le HIP OPsession, c’est 29 lieux investis, 200 danseurs, plus de 350 artistes, 68 événements, 30 événements gratuits, 25444 spectateurs en 2017, 22 pays représentés, 80 groupes, 5 villes.

Eric Guillaud

Toutes les dates, toutes les infos du festival ici

02 Mar

Quatre titres extraits du prochain album de Dominique A Toute Latitude réunis dans un mini-film d’animation de Sébastien Laudenbach

Le nouvel album de Dominique A, Toute Latitude, sortira dans une petite semaine, le 9 mars, mais quatre extraits sont d’ores et déjà disponibles à l’écoute accompagnés d’un mini-film d’animation signé Sébastien Laudenbach. Quand un bijou sonore rencontre un bijou graphique…

© extrait clip

© extrait clip

C’est le premier des deux albums que doit sortir en 2018 le Nantais Dominique A, Toute Latitude sera disponible dans les bacs de nos disquaires préférés et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement dès le 9 mars. Une seconde pour les uns, une éternité pour les autres. Alors, en attendant, les plus impatients pourront se jeter sur YouTube où quatre titres de ce prochain album sont d’ores et déjà disponibles à l’écoute dans un clip en forme de film d’animation signé Sébastien Laudenbach, réalisateur qui avait reçu en 2016 le Prix du jury du festival international du film d’animation d’Annecy pour La jeune fille sans main.

Ce clip de plus de 13 minutes réunit les titres Toute Latitude, Aujourd’hui n’existe plus, Se décentrer et Cycle, le tout baigné dans une atmosphère féerique et onirique traversée par quelques figures mythologiques, des sirènes, des centaures, des fées, mais aussi des flamants roses, des poissons et des hommes, Dominique A faisant lui-même quelques apparitions fugaces ici et là. C’est beau, c’est même très beau et enivrant.

Pour Dominique A, c’était un vieux fantasme que d’avoir des clips d’animations sur ses chansons a-t-il confié récemment à Nathalie Lacube pour le site du journal La Croix. « Dès que j’ai vu ses premières images, j’ai su que le disque allait être vraiment porté. C’était un enchantement, raconte-t-il. Son univers contribue à ouvrir le disque, à aller vers les gens. C’est exigeant, ça racole pas, le trait est beau, ça peut toucher des personnes très différentes. Mon seul regret c’est de ne pas avoir un clip par chanson ! »

Eric Guillaud

L’article du journal La Croix est à retrouver ici

Afrodite et Degree iNOUïS du Printemps de Bourges Pays de la Loire 2018

La sélection des iNOUïs 2018 a été dévoilée hier par Trempolino. Après Voyov et Inüit, c’est au tour de Degree et Afrodite de défendre les couleurs des Pays de la Loire au Printemps de Bourges qui se jouera du 24 au 29 avril…

Afrodite

Afrodite

On les appelait autrefois les Découvertes du Printemps de Bourges, on parle aujourd’hui des iNOUïs du Printemps de Bourges. Un changement de nom qui intervient en 2012 mais ne modifie en rien l’objectif de ce dispositif : révéler au public, aux programmateurs, aux journalistes et globalement aux passionnés de musique les nouveaux talents français.

Beaucoup de groupes ou artistes ont bénéficié de ce dispositif de repérage et d’accompagnement. En vrac et dans le plus grand désordre, on peut citer François and The Atlas Mountains, Fauve, Concrete Knives, Skip the Use, Juliette… ou encore Feu! Chatterton. Et côté Pays de la Loire, Disco Anti Napoleon, Von Pariahs, Hocus Pocus, Elmer Food Beat, Thylacine, i.s.l.a., Jumo, Bantam Lyons, San Carol, Jeanne Cherhal… et l’an passé Voyov et Inüit.

Deux projets ont été sélectionnés cette année. Qui sont-ils, d’où viennent-ils ? Réponse maintenant…

Degree est un musicien nantais qui n’a pas encore passer le cap des 20 ans. Il se dit inspiré par Bon Iver, Chet Faker ou James Blake, cultivant « la mélancolie au travers d’arrangements mixant sonorités digitales et organiques ». Résultat : un électro-folk ouaté!

À la fois groove, soul, hip hop, afrohouse, la musique d’Afrodite nous embarque pour un voyage musical d’une très grande richesse. Afrodite est un duo formé il y a peu par la chanteuse Audrey Lopes qu’on peut régulièrement entendre sur les scènes nantaises et la Rennaise Maclarnaque qui navigue entre mix, compositions et beatmaking.

Degree et Afrodite joueront le 26 avril à 12h30 au 22 à Bourges en compagnie de Flèche Love, Edgär, Juicy et KROY. Mais avant cela, ils seront en showcase public à Trempolino à Nantes le 19 avril.

Eric Guillaud