Ils l’ont chanté sur toutes les scènes de France et de Navarre depuis le début des années 90, Le plastique c’est fantastique est un titre phare des Nantais Elmer Food Beat, ils en proposent aujourd’hui une nouvelle version dédiée au projet Manta. Pas si fantastique que ça le plastique…
D’un côté, un grand nom de la scène rock française, Elmer Food Beat, de l’autre un champion toutes catégories de la course en mer, Yvan Bourgnon, au centre une préoccupation majeure de notre époque : la pollution plastique océanique.
Non, Bandit Bandit n’a rien braqué du tout si ce n’est le rock et ce pour le bien de l’humanité. Le duo originaire de Lyon et Montpellier vient de sortir son premier EP et est actuellement en cavale dans notre région pour deux dates, le 15 octobre à Angers, le 16 octobre à Nantes…
Fermez les fenêtres, il y a du stoner dans l’air ! Et un déluge de décibels en prévision. Le duo Bandit Bandit, inconnu jusqu’à vendredi dernier, du moins sous nos latitudes ligériennes, vient de sortir un premier EP digital qui pourrait bien les propulser dans le cercle des meilleurs groupes actuels de rock’n’roll français aux côtés des Limiñanas, JC Satan, MNNQNS, Johnny mafia et autres Last Train (en interview ici) avec qui, d’ailleurs, il partagera la scène de Stereolux mercredi 16 octobre.
Bandit Bandit sorti de nulle part ? Pas tout à fait. Bandit Bandit, c’est un peu comme si les Kadavar avaient rencontré les Limiñanas sur Tinder. Vous gardez Tinder, vous remplacez Kadavar et Limiñanas par Maeva et Hugo, vous agitez le tout et vous obtenez un duo, quatuor sur scène, explosif, aux sonorités lourdes, aux mélodies entêtantes, aux atmosphères excitantes. On adore. C’est notre coup de coeur du moment ! Interview…
Bandit Bandit, qu’est ce que vous avez braqué pour mériter ce nom ?
Nos cœurs mutuellement et là on vient braquer vos oreilles.
On ne vous connaissait pas jusqu’ici, du moins sous nos latitudes ligériennes, vous sortez de prison ? Plus sérieusement Bandit Bandit c’est qui c’est quoi ?
Bandit bandit, c’est la rencontre de deux personnes : Maeva et Hugo, un début de relation houleux, un goût certain pour le vice, une passion commune pour la musique, elles décident de former un groupe en se disant que ça allait être une « belle mauvaise idée ». Bandit Bandit est né, et c’est du Rock sombre et psyché, chanté pour la plupart des titres en Français.
On dit que vous vous êtes rencontrés sur Tinder. C’est vrai ?
Bien sûr, et on imaginait surtout pas que quelque chose de sérieux et puissant allait se faire par la suite. On est lié par quelque chose d’indescriptible.
Vous venez de sortir un premier EP 5 titres. On pense à Kadavar, aux Limiñanas et à plein de petite autres choses tout aussi passionnantes. Quels ont été vos albums de chevet ces derniers mois ?
Intéressante ta comparaison, ce sont des artistes que l’on aime bien mais qui ne nous ont pas directement inspiré, on a un côté stoner (Kadavar) et psyché frenchy (Limiñanas) c’est évident. Pour l’écriture de l’Ep, on n’a pas spécialement eu d’album de chevet, ce sont des influences digérées et donc pleins pleins d’albums ont dû nous inspirer indirectement, on écoute énormément de choses tous les deux. Mais si il faut citer des artistes précis, on va partager nos coup de cœur de la scène rock française car elle est vraiment excitante: MNNQNS, Psychotic Monks, Last Train, Wild Fox, Théo Lawrence, Lysistrata, Johnny Mafia…Et tant d’autres.
L’EP est sorti uniquement en digital. C’est une provocation ? Une punition pour les amoureux du bon son ?
Patience … Nous avons une platine à la maison
Vous vous êtes échappés – provisoirement – de Lyon pour la région ligérienne, un concert à Angers le 15 octobre puis à Nantes le 16 octobre. Que vous inspirent ces lieux ?
Alors Le jokers pub, c’est LE café/concert du coin, si tu joues dans un groupe et que tu tournes un peu, tu as obligatoirement entendu parler de cet endroit, et ce genre d’endroit est d’une importance capitale pour la découverte des artistes de demain, donc force et respect à eux, à leur programmation et du coup, à leur courage. Et à Nantes donc c’est dans une smac au Stereolux, une salle bien plus grande, on ouvre pour nos amis de Last Train, la date est complète, donc là clairement ça va être la guerre, on a si hâte.
Bandit Bandit, c’est pour perpète ?
On s’appelle Bandit Bandit pas Voyant Voyant haha. En tout cas, tout ne tient qu’à un fil, c’est ça qui est excitant, et pour le moment tout est parfait.
Merci Maeva et Hugo. Merci Bandit Bandit. Propos recueillis par Eric Guillaud le 15 octobre 2019
Plus d’infos sur Bandit Bandit ici. Le groupe sera en concert le 15/10 à Angers, le 16/10 à Nantes, le 5/12 à Rennes dans le cadre des Bars en Trans
Aucune erreur d’aiguillage pour ces quatre Mulhousiens qui depuis une douzaine d’années développent un univers musical à l’énergie rock survitaminée. Ils seront en concert à Stereolux à Nantes le 16 octobre, au Chabada à Angers le 31 octobre et au Mans le 9 novembre dans le cadre du Bebop Festival. Interview…
Plus de trois cents concerts au compteur, deux albums, des premières parties de rêve, des tournées un peu partout à travers la planète, la création du festival La Messe de minuit, des activités de chef d’entreprise ici ou là et des projets un peu partout, les quatre jeunes garçons de Last Train, même pas un siècle à eux-tous, ont su conserver l’énergie de leurs débuts tout en emmagasinant la nécessaire expérience de la vie.
Résultat des courses, The Big Picture, leur nouvel opus sorti en septembre, est une belle leçon de rock’n’roll à la sauvagerie délicatement domptée. Avant leur concert mercredi 16 octobre à Stereolux à Nantes, nous avons souhaité leur poser quelques questions. Pour les réponses, c’est Jean-Noël Scherrer, chanteur et guitariste du groupe, qui s’y est collé…
Concerts, albums, entreprises… Vous n’avez pas peur de vieillir prématurément ?
Jean-Noël Scherrer. A notre âge, on a la chance de dire qu’on grandit plus qu’on ne vieillit, cette idée me plaît. J’ai toujours eu des amis et collègues plus âgés que moi, le fait d’être très jeune à toujours été une frustration, alors j’aime le fait de savoir que ça avance, qu’on gagne en expérience, qu’on apprends des choses et qu’on a déjà fait beaucoup de choses dans notre courte vie. On est peut-être passé rapidement sur nos années d’insouciances, mais d’une certaine manière c’est pour le mieux.
On a encore des choses à se prouver, des rêves à atteindre, avec un tel bagage à un si jeune âge ?
Jean-Noël. Toujours plus ! Il faut toujours placer la barre plus haut. Se mettre des objectifs c’est bien mais c’est à double tranchant : qu’est-ce que ce qu’il se passe le jour où tu réalises ton rêve ? C’est pour ça que l’on préfère réfléchir step by step, et voir chaque événement comme une nouvelle étape.
Vous avez commencé il y a une dizaine d’années, vous aviez donc, quoi, 12 ans ? Comment, tout d’un coup, se dit-on : allez, montons un groupe…
Jean-Noël. On aimait tous déjà beaucoup la musique à l’époque, on en consommait beaucoup, on échangeait nos découvertes. Antoine faisait de la batterie depuis un moment déjà, moi j’avais fait du piano, je faisais de la guitare. On s’est rencontrés et appréciés grâce à la musique, c’est le centre de notre amitié, depuis toujours.
Ça vous parait déjà loin tout ça ou vous n’avez rien vu passer ?
Jean-Noël. Beaucoup de gens disent que c’est allé vite pour nous, et que nous sommes jeunes et qu’il reste beaucoup à faire. Dans un sens c’est vrai. Mais quand je me remémore d’où l’on vient… et tout ce par quoi nous avons dû passer…. Le chemin était long, et ça a pris un temps fou. Je vais avoir 25 ans le mois prochain, et j’aurais passé plus de temps sur Terre à jouer avec mes trois meilleurs amis, que sans. Dans un sens, c’est un peu fou.
Vous venez de sortir votre deuxième album, The Big Picture. Pourquoi ce nom ?
Jean-Noël. L’album est une vision d’ensemble sur ce qu’est Last Train aujourd’hui. Qui nous sommes en tant qu’êtres humains et en tant que musiciens. Tout vient du titre du même nom, qui était lui-même un constat global d’une situation. Et puis finalement on s’est rendu compte qu’il correspondait bien à l’intégralité du disque. C’est un second chapitre.
C’est aussi le nom d’un des dix titres de l’album. Un titre au format hors norme de plus de 10 minutes. Pourquoi ce choix ?
Jean-Noël. En 2019, prendre le temps est devenu un luxe. Tout nous pousse à faire les choses rapidement, et de plus en plus vite. Je m’en rends compte tous les jours, et subis ces travers-là dans mes propres sociétés où j’exige une certaine efficacité et un certain rendement. Cependant, on ne laissera rien ni personne remettre en question notre éthique créative. On aime les morceaux longs, où l’on peut construire, dé-construire, prendre le temps de jouer avec une émotion et aller au fond de celle-ci. The Big Picture en est un bon exemple.
Vous dites que c’est le titre qui représente le mieux l’album et vous-même. En quoi ?
Jean-Noël. Pour ces deux dernières raisons justement : il n’y a rien de plus honnête que cette chanson. C’est simplement une mise à nu de 10 minutes et quelques.
C’est enfin un clip qui a nécessité un travail monstrueux au niveau de la mise en images…
Jean-Noël. En effet, Julien notre guitariste réalise de nombreux clips, que ce soit pour Last Train ou pour d’autres groupes, il est de plus en plus sollicité et c’est génial de constater à quel point il progresse. Il est talentueux et j’aime savoir que chacun des membres du groupe développe des projets à côté du groupe. En une dizaine de jours seulement, il a dû se lancer dans un travail d’archives insensé (près de 40 heures de rush de vidéos sur les dix dernières années) pour en retirer l’essence et raconter une histoire qui est la nôtre. Je suis super fier du résultat. Ces images sur cette chanson, c’est très précieux pour nous.
On sent une petite note Oasis dès le premier morceau. Mais encore ? Quelles ont pu être les influences pour ce deuxième album ?
Jean-Noël. Le disque est rock et on doit effectivement y trouver des influences qui sont évidentes pour des amateurs de rock. Ceci étant dit, nous écoutons des choses bien différentes dans la vie de tous les jours. On n’arrête pas d’écouter des musiques de films, du néo-classisque, du classique, de la pop, du hip-hop, etc. La plupart des morceaux de l’album ont été composés au piano avant d’être mis en commun dans un local de répétition. Les influences vont donc de Queens of the Stone Age à Lana Del Rey, autant si pas moins que d’Olafur Arnalds à Howard Shore.
Un album très rock, peut-être un peu moins sauvage que le premier, mais aussi des titres très mélodiques comme Right Where We Belong. Comment est né ce titre et que raconte-t-il ?
Jean-Noël. Lors de l’écriture de l’album, certains sujets étaient omni-présents et sont devenus conflictuels au sein même d’une même chanson. « Right Where We Belong » fait partie de ces morceaux double sens. Il parle principalement de se battre pour ce auquel on croit et pour ceux qui comptent.
Un mot sur la très belle pochette…
Jean-Noël. Merci beaucoup. C’est une photo du très talentueux Rémi Gettliffe, qui est avant tout notre réal en studio, c’est le cinquième membre de Last Train, notre grand frère. Il a construit White Bat Recorders de ses mains, un magnifique studio en Alsace où règne le bon goût et où l’on trouve des réponses à ses questions. Il faut aussi préciser que c’est un formidable bassiste, compositeur, photographe et qu’il est le merveilleux papa des deux enfants les plus adorables au monde.
C’est la deuxième fois que vous jouez à Stereolux à Nantes. Que vous inspire cette ville, ce lieu ?
Jean-Noël. La ville de Nantes nous a toujours accueillis à bras ouverts. Du premier concert au Ferrailleur jusqu’à la grande scène des Nuits de l’Erdre, c’était toujours de merveilleux souvenirs. On parle encore régulièrement de notre dernier Stereolux il y a deux ans maintenant, on a plus que hâte d’y retourner.
Merci Jean-Noël, merci Last Train. Propos recueillis par Eric Guillaud le 11 octobre 2019
Plus d’infos sur Last Train ici. Le groupe sera en concert à Rennes le 15/10, à Nantes le 16/10, à Angers le 31/10, au Mans le 9/11…
Un jouet, une entrée, le principe est maintenant connu de tous, rendez-vous est donné le 14 décembre à Stereolux à Nantes pour cette 32e édition des Rockeurs ont du coeur dont l’objectif est aussi simple que beau : offrir un vrai Noël à des enfants défavorisés de la région…
Elmer Food Beat, Keep Cooking Mama, les Schtauss, Squealer, EV ont écrit l’histoire de cet événement en participant à la première édition jouée en 1988.
Depuis, nombre d’artistes, 200 me souffle-t-on dans l’oreillette, plus ou moins locaux, ont rejoint ces rockeurs au grand coeur. Parmi eux : The Little Rabbits, Katerine, Les Caméléons, Little Searchers, Dominique A, Archimède, Dolly, Manu, Jeanne Cherhal, Eiffel, Dominic Sonic, Yodelice, C2C, Cabadzi, Deportivo… avec toujours la même volonté de fête, de partage et de solidarité.
Ça, c’est côté scène. Côté fosse, plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ont répondu présents toutes éditions confondues, c’est autant de jouets récoltés, de quoi réchauffer un peu l’hiver des enfants défavorisés.
En 2019, on garde l’esprit de de la soirée avec une affiche franco-anglaise réunissant The Sassy Swingers, The Slow Sliders…
Mais aussi Les 3 Fromages, Hocus Pocus que certains d’entre-vous ont peut-être vu récemment au festival Hip Obsession Reboot, Radio Elvis…
Ou encore Yeggmen, La Jam, Dj Diindaar, et les anglais The Opposition qui se sont récemment reformés…
En pratique…
Rien de bien compliqué, vous courrez au magasin de jouets le plus proche de chez vous. Poupée, boîte de playmobil, ours en peluche, voiture électrique ou bande dessinée, à vous de choisir (10 euros mini) et rendez-vous le 14 décembre dès 19h15 à Stereolux. En échange du jouet, vous aurez tout gagné, une place pour la soirée et un gamin heureux, quelque part… Pas belle la vie ?
On n’efface rien mais on recommence tout ! Le festival Hip Opsession remet les compteurs à zéro ce week-end sur le site madmaxien de Transfert à Rezé avant d’opérer une mue plus ample. Deux nuits de concerts avec des poids lourds du hip hop et des découvertes…
Quinze ans au service du hip hop dans toute sa diversité, une édition 2019 qui a rassemblé plus de 30 000 passionnés et une envie d’aller plus loin, encore plus loin, avec une nouvelle formule. Ce sera pour 2020 !
Mais avant ça, les organisateurs nous invitent à remettre les compteurs à zéro au cours d’une édition exceptionnelle baptisée Reboot. C’est ce week-end sur le site de Transfert à Rezé dans l’agglomération nantaise avec au programme pas moins de 25 crews ou artistes, trois chapiteaux, trois scènes et un site exceptionnel…
Dans le détail Hip Opsession Reboot proposera des poids lourds du hip hop comme The Herbaliser, Georgio, 13 Block, Neg Marrons, Lefa ou encore et bien sûr Hocus Pocus. Les Nantais font ici leur come-back sur scène en compagnie de AllttA, C2C et Parrad…
Des poids lourds mais aussi des artistes à découvrir comme le Belge Moka Boka, Zed Yun Pavarotti, J-ZEN, Skow ou encore l’Angevin As Tec…
Concert mais aussi danse avec la finale nationale du End of the Weak, concept destiné aux MC’s, à mi-chemin entre le tremplin, le jeu télévisé et le battle. Dans les faits, ça donne ça…
Entre Nantes et le rock, il y a comme une histoire d’amour qui rime avec toujours. Tequila, Dominique A, Elmer Food Beat, C2C…, autant de noms qui ont porté les couleurs de la ville à travers l’hexagone, autant d’histoires que nous raconte aujourd’hui un documentaire réalisé par Samuel Petit…
Raconter l’histoire du rock à Nantes n’est pas une mince affaire. Évoquer plus de 60 ans de musique, des centaines de groupes, de concerts mythiques dans des salles qui le sont tout autant, évoquer ceux qui ont percé, ceux qui ont sombré mais non sans influencer, ceux qui ont viré punk, pris le tournant de l’électro ou repris le chemin du blues. Non, décidément, raconter le rock à Nantes n’a rien d’une mince affaire, tout du défi un peu fou. Le réalisateur Samuel Petit a pourtant accepté de le relever en compagnie de Laurent Charliot, grand spécialiste de la scène rock nantaise et a au-delà.
Et pour se faire, Samuel Petit a décidé de raconter, non pas la grande histoire du rock à Nantes mais une douzaine de petites histoires entre les années 60 et aujourd’hui. Interview…
C’est tous les ans la même histoire, on commence par ressentir de légers picotements sur le bout des doigts puis des tremblements aigus au niveau de l’index, pas de panique, c’est le signe d’une ouverture imminente de la billetterie du Hellfest. À vos souris. Prêt(e)s ? cliquez…
Parce qu’obtenir un sésame pour l’enfer réclame aujourd’hui une certaine dextérité, pour ne pas dire des réflexes d’athlètes de haut niveau, mieux vaut se préparer en amont à la journée qui s’annonce. Pour vous y aider, on récapitule l’essentiel de ce qu’il est nécessaire de savoir avec un mot d’ordre : rester calme en toutes circonstances.
Nous vous l’avions fait découvrir il y a quelques mois à l’occasion de la sortie du single et du clip Andy, l’Angevin THEOPHILE est de retour avec une très belle actualité, un clip, un album, un concert pour fêter tout ça et toujours cet univers singulier aux portes de la pop moderne et de la chanson française. De quoi frissonner de plaisir…
Dominique A, Woodkid, Hubert Felix Thiéfaine, Noir Désir ou encore Bashung sont pour lui des références. De belles références ! Mais il ne serait pas étonnant qu’il en devienne une lui-même dans un futur proche, tant son univers musical est singulier, riche en mélodie et poésie.
Repéré par le Chabada, scène de musiques actuelles d’Angers, qui l’a intégré dans son équipe espoir 2018 en compagnie de Rezinsky, The Mirrors ou encore Després, THEOPHILE nous parle dans son premier EP de la vie, parfois de sa vie, avec des mots soigneusement choisis.
« Harmonie de bac à sable s’agrippant au rebord de l’espoir / Facile de récréationner l’amour… / Mais comment feras-tu le jour de tes 40 ans ? / Gouffre de plaisir / Potence d’ivresse / Énigme odieuse / Guérison acariâtre / Tournons la tête de ces évasions périmées / Il est temps de compter ses proches non pas par l’ivresse / Mais par la tendresse… Sinon Pars ! / Pars et ne reviens jamais ! »
Clip, EP, concert, THEOPHILE nous parle de son actu…
Le Clip
« Le clip du titre Pars a été tourné dans le désert de Bardenas dans la province de Bilbao en Espagne. L’histoire de cette chanson remonte à une période difficile de vie qui touche, je pense, une majorité de personnes dans l’âge de la découverte du monde vers la vingtaine. Une envie d’évasion de son propre univers a défaut de ne pas avoir les clés pour le construire soi même. Les questions qui taraudent l’esprit d’un jeune de vingt ans sur tout ce qui l’entoure ; l’amour, l’avenir, l’amitié, les décisions à prendre, l’évolution de soi. Tout ce concentré de réflexion qui, parfois pour l’oublier entraînent des comportements déraisonnés par l’ivresse par exemple.
« Il est temps de compter ses proches non pas par l’ivresse mais par la tendresse. »
« Pars et ne reviens jamais » personnifie tous ces problèmes intraveineux auxquels on fait face.
Dans ce clip, Éloïse Valli incarne cette personne qui cherche à s’évader de son monde. Nous avons voulu tisser un lien entre plusieurs histoires possible et défendre des causes que l’équipe de tournage soutient pour que chacun s’y reconnaisse.
L’émigration, l’évasion de soi, la solitude, le voyage sont des possibles scénarios en fonctions du spectateur et de son ressenti.
Nous avons tourné en Espagne ; une première pour moi à l’étranger avec une équipe de tournage soudée et compétente, Andy Maistre étant le réalisateur. La chaleur était intense (avec une température oscillant autour des 40°), le tout sur quatre jours de tournage à grande amplitude horaire afin de pouvoir tourner sous des lieux et lumières différentes pour l’impression de voyage et de chronologie. Une expérience inoubliable pour moi qui a créé de nouveaux liens entre toute l’équipe.
Le mini album
L’EP qui est sorti vendredi dernier est très important pour moi puisqu’il est le premier pas réel vers mon univers que j’avais tant hâte de faire découvrir. 6 titres significatifs de mon projet, qui je l’espère permettront à une majorité qui l’écoute de vraiment apprendre a connaître ce que je fais et ce que je veux montrer.
L’enregistrement du disque s’est fait avec Nino Vella, un très bon ami qui a de l’or dans les mains. Je compose, j’écris, j’interprète, et ensuite je vais le voir pour qu’on embellisse les sonorités, l’arrangement et la composition. Chaque titre a été fait en un jour, toujours avec un naturel certain et un duo parfait entre lui et moi qui apporte au CD une sincérité profonde dans la composition autant que dans les textes ».
Le concert
Ce CD, je vais le défendre sur scène pour la première fois le mercredi 9 octobre dans la salle mythique du Chabada à Angers. L’accompagnement dont je fais partie depuis 3 ans (équipe espoir du Chabada) m’a amené à ce lieu pour le concert de sortie. Ils ont écouté mes chansons et m’ont sélectionné parmi d’autres groupes pour m’aider au développement de mon projet. Ils m’apportent un accompagnement complet, à 360°. Ça va de l’aide au développement de mon projet à l’échelle locale mais également nationale en passant par la mise en relation avec des professionnels de la musique (tourneurs, labels, salles de concerts…) et l’accompagnement dans le cadre de la sortie de mon disque, avec la mise à disposition d’un lieu de répétition, du coaching scénique et l’organisation d’une release party. Une énorme chance et un honneur pour moi !
Cette fameuse soirée du 9 octobre va être inédite, vu que je vais y jouer des morceaux jamais joués encore, il y aura également un invité surprise et un échange après le concert autour d’un verre pour rencontrer et remercier les gens qui viennent me soutenir. J’aurais bien évidemment mes CD sur place pour qui veut s’en procurer ! ».
Propos recueillis par Eric Guillaud le 3 octobre 2019
C’est un peu la nouvelle coqueluche du rock hexagonal, celui par qui on jure le renouveau du genre même si pour sa part il assure plutôt jouer dans la cour de la pop. Le groupe MNNQNS sera sur la scène de la Barakason à Rezé le 10 octobre. Mais avant ça, il répond à nos questions ici et maintenant. Branchez les guitares…
Six lettres, pas de voyelles, de quoi en perdre son alphabet latin. Mais ne les croyez pas fâchés avec les voyelles, les MNNQNS sont du genre malins. Dans une interview il y a maintenant trois ans, toujours disponible ici, le chanteur Adrian nous confiait qu’ils avaient choisi ce nom parce que « c’était un peu la seule manière de ne pas tomber dans les abysses d’internet. Avec le nom complet (Mannequins), impossible d’être trouvé sur aucun moteur de recherche, ça n’est donc pas un choix trendy douteux mais bel et bien un truc nécessaire pour la survie du groupe ».
Et de fait, le groupe n’a ni sombré dans les abysses d’internet, ni sombré dans celles du rock made in France. Trois ans après son premier passage à Nantes, MNNQNS est de retour avec une longue expérience de la scène en poche mais aussi l’apprentissage du premier album. Ça vous change un groupe ! Rencontre avec le leader du groupe Adrian plus vieux de trois ans…
Salut les MNNQNS, je vous avais interviewé en octobre 2016 à l’occasion de votre passage au Café du Cinéma à Nantes. C’était il y a trois ans pour nous… un siècle pour vous ?
Adrian. En effet ! Je me souviens de ce concert, on avait fait pas mal n’importe quoi, non ? On avait une grande passion pour s’auto-saboter à l’époque.
si on ne fait pas un nouveau morceau tous les trois jours on a des attaques de tremblements
Deux EP, un album, plusieurs clips, une tournée des festivals, des concerts à n’en plus finir, une presse nationale dithyrambique… Tout a changé autour de vous. Et vous, vous avez changé ?
Adrian. Mon foie a changé de couleur, c’est certain.
Depuis deux ans, vous travaillez sur votre premier album. Il est sorti, il est beau, il est chaud. Comment vivez-vous cette nouvelle étape ?
Adrian. Je devrais sûrement te dire qu’on est émus, blabla, mais la vérité c’est qu’on bosse sur le deuxième depuis quelques mois déjà et qu’on veut passer à la suite le plus vite possible. On travaille de manière industrielle, si on ne fait pas un nouveau morceau tous les trois jours on a des attaques de tremblements.
Vous parlez de votre album comme d’une « créature étrange » dans un post Facebook. Comment le voyez-vous véritablement, en cohérence avec la musique que vous faites depuis le début ?
Adrian. Oui, pour moi on a toujours été un groupe pop qui pioche dans les outils du rock et de ses sous-genres plus underground. Là, le format fait qu’on a eu le temps de s’attacher à cet album, puis de le détester, l’aimer à nouveau. Malgré tout ça, j’ai quand même la sensation que c’est la première sortie dont on est vraiment fiers.
le classic rock, celui qui met des vestes en cuir, mange des gros steaks et fait de la moto. C’est pas forcément nul, mais c’est de la musique de musée maintenant
Il s’appelle Body negative. Pourquoi ce titre ?
Adrian. Pendant un trajet en van, on est tombés sur le hashtag « Body Positive » sur les réseaux, qui est censé t’encourager à aller vers l’acceptation de soi et apprendre à aimer son propre corps. Un truc très bien sur le papier mais qui a ses failles si tu creuses, bref, on s’en foutait d’en faire la critique, on s’est surtout dit qu’au vu des sévices que tu infliges à ton corps sur la route, l’inverse correspondait super bien à notre mode de vie.
Douze morceaux qu’on peut ranger dans la catégorie rock. Vous dites pourtant fuir le « rock à papa » dans une interview aux Inrocks. Mais c’est quoi pour vous le « rock à papa » ?
Adrian. C’est le classic rock, celui qui met des vestes en cuir, mange des gros steaks et fait de la moto. C’est pas forcément nul, mais c’est de la musique de musée maintenant.
Certains disent effectivement le rock mort et enterré. Pourtant, vous-même, Last Train, Pogo Car Crash Control, The Liminanas… et tant d’autres ne sont-ils pas la preuve du contraire et qui plus-est la preuve d’une grande diversité ?
Adrian. Oui, il y a clairement un truc qui arrive. Qu’on appelle ça du rock ou quoi que ce soit d’autre, beaucoup de groupes français cool émergent en ce moment, on peut aussi citer T/O, Servo, Rendez Vous, The Psychotic Monks, Unschooling…
Des morceaux rock mais des touches très pop aussi… Quelles ont pu être les influences récentes du groupe ?
Adrian. Nine Inch Nails, Einstürzende Neubauten, Throbbing Gristle, Machine Girl…des choses plus axées sur l’experimentation ou l’électronique. Et puis Oasis aussi, on ne va pas se mentir.
Vous avez beaucoup tourné ces dernières années, c’est comment la vie des MNNQNS sur la route ? Rock’n’roll ?
Adrian. On est encore en vie pour le moment, je croise les doigts. La teuf est une passion, c’est indéniable, mais il va falloir qu’on fasse des efforts pour assurer maintenant que nous sommes des professionnels de la musique rock (merci l’Etat Français si tu lis ces lignes).
Le concert du 3 octobre à La Maroquinerie à Paris est une date très importante pour vous, elle est d’ailleurs marquée en rouge sur votre agenda. Et celui de Rezé qui se jouera dans la foulée le 10, comment le voyez-vous ?
Adrian. Ça fait longtemps qu’on n’est pas venus dans le coin donc on a tout aussi hâte !
Merci Adrian. Propos recueillis par Eric Guillaud le 25 septembre 2019
Vous pouvez ranger vos tongs et vos maillots, le rayon de soleil viendra du web ce week-end avec la sortie d’un nouveau single et clip d’Elmer Food Beat extrait de l’album Back in Beat. Avec dans le rôle principal, Lucille, la fille d’une vieille connaissance…
Vous avez aimé à la folie Daniela « toujours d’accord pour battre des records »? Alors, vous aimerez Lucille, sa fille. C’est du moins ainsi que les musiciens d’Elmer Food Beat présentent la jeune femme à l’honneur dans ce titre extrait de Back in Beat, le dernier album en date des rockeurs nantais sorti en avril dernier.
Et si vous voulez en savoir un peu plus sur cette charmante personne, c’est ici que ça se passe dès samedi 19h00 pile-poil…
Eric Guillaud
Plus d’infos sur Daniela ici, sur Lucille là et sur Elmer Food Beat partout