09 Août

Rock’Estuaire, Couvre Feu, The City Trucks Festival, Champs Libres… le modèle économique des festivals fragilisé?

En quatre ans, trois festivals de musiques actuelles ont purement et simplement disparu du paysage ligérien, un autre a rendu les décibels avant même sa première édition, tous sont aujourd’hui plus ou moins obligés de se repenser. Pourquoi, comment ? Réponses ici…

Couvre Feu 2018 / © MaxPPP – Romain Boulanger

Cest l’un des premiers festivals ligériens à avoir jeté l’éponge au cours de ces cinq dernières années, Rock’ Estuaire à Cordemais, un petit tour en 2015 et puis s’en va ! L’affiche de la deuxième édition, en 2016, promet pourtant d’être belle. Sinsemilia, Luke, Les Ramoneurs de Menhirs, Billy the Kick, Aaron ou encore Shake Shake Go doivent s’y produire mais les organisateurs annulent tout huit jours avant l’événement. En cause ? Les faibles ventes de la billetterie !

« C’est un jour difficile pour les amateurs de rock du Pays de la Loire… »,expliquent les organisateurs dans un communiqué posté le 2 juin 2016 sur leur compte Facebook. « Malgré l’élan de soutien autour du Festival Rock’Estuaire, les ventes de la billetterie ne permettent pas aujourd’hui de couvrir les frais liés à l’organisation. Nous n’avons d’autres choix que d’annuler la seconde édition de ce Festival 100% bénévoles ».

« La passion n’a pas suffi », déplorent alors les organisateurs. De passion, pourtant, Bruno Fouchard et Emmanuel Riailland n’en manquent pas, ni les dizaines de bénévoles qui se mobilisent à leurs côtés.

Malgré les années passées, Bruno Fouchard garde aujourd’hui encore une certaine amertume de cette aventure avortée. « Avec Rock’Estuaire, nous voulions proposer une offre différente avec des artistes que l’on ne retrouvait pas dans les différents autres festivals, nous voulions faire découvrir le rock à des familles. Le public d’aujourd’hui a tellement d’offres de festivals différents qu’il choisit principalement d’aller vers les gros festivals avec des artistes de renom. Le public d’aujourd’hui est difficile. Cette année, je suis allé à La Nuit de l’Erdre principalement pour Editors, je trouvais que c’était un bon choix de programmation et là seulement 100 ou 200 personnes devant la scène. Et oui, ça ne passe pas en radio ».

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