À quelques semaines de la sortie de son premier album solo, Whatever It Take, le Lavallois Quentin Sauvé nous en offre un nouvel extrait avec le titre People To Care Of et un clip tourné au centre d’art Les 3 CHA de Châteaugiron en Ille-et-Vilaine…
De ce premier album attendu pour le 1er février et baptisé Whatever It Take, Quentin Sauvé nous en a proposé un premier extrait il y a un petit mois, un titre mélancolique et un clip bouleversant à découvrir ici. Il est de retour avec un deuxième extrait et un deuxième clip tourné dans les conditions du live. Il nous les présente maintenant…
« People To Take Care Of » est une chanson sur mes grands-parents (qui étaient également dans mon premier clip « Dead End ») et la maison de famille à la campagne dans laquelle nous avons passé beaucoup de temps ».
« Avec mon précédent projet, j’ai déjà écrit sur les gens que j’avais perdus par le passé et quand j’ai commencé à travailler sur cet album, je me suis dit que dans l’hypothèse où mes grands-parents venaient à disparaître, ce serait trop dur pour moi d’écrire sur ce sujet ».
« J’ai donc décidé de le faire tant qu’ils sont encore là, écrire de façon positive cette fois et en me disant de leur rendre plus souvent visite et de m’occuper plus d’eux ».
« À propos de la session à proprement parler, c’est la première fois que je travaille avec le collectif « Voyons Voir » qui m’a été présenté par mon ami Joris qui a enregistré et mixé la session. Je suis très content qu’ils aient trouvé cette sorte de château qui peut ressembler quelque peu à la maison de famille évoquée dans les paroles ».
C’est l’un des titres les plus connus et les plus rock de Depeche Mode. Le célébrissime duo nantais KO KO MO en a fait une reprise survitaminée, immortalisée il y a quelques mois dans un clip tourné sur la scène du théâtre Graslin à Nantes et aujourd’hui gravée sur un 45 tours. De quoi nous redonner la foi ?
De quoi nous redonner la foi dans le rock bien sûr. Qui a osé dire qu’il était mort ? Depuis une pincée d’années maintenant, K20 à ma gauche et Warren à ma droite prouvent le contraire avec une batterie explosive, une guitare incandescente, une voix extraordinaire, une énergie de fou et un talent de dingue.
Après un premier album, Technicolor Life, beau comme un tatouage, pas loin de 150 concerts en France et autour, KO KO MO s’offre une petite récréation avec cette reprise de Personal Jesus, l’un des morceaux les plus célèbres du groupe Depeche Mode. Pour connaître le pourquoi du comment et surtout le comment du pourquoi, nous nous devions d’interroger nos deux musiciens nantais. Interview…
Personal Jesus a été repris des milliers de fois à travers la planète. C’est un succès planétaire vieux de 30 ans. Pourquoi avoir repris ce titre ?
K20. Nous n’avions pas de cover dans notre répertoire et ce titre nous tenait à cœur depuis un moment. Warren le jouait déjà en solo en intro de café concert, nous l’avons donc réarrangé tous les deux avec la patte KO KO MO.
Justement, reprendre un morceau c’est une chose mais y coller sa patte en est une autre. Est-ce que ça a été facile ?
K20. Jouer, travailler et arranger des morceaux ensemble n’a jamais été très compliqué, nous sommes très complémentaires et avons souvent les même goûts, la même approche sur les compos et arrangements donc ça va. Ce qui n’a pas été facile pour nous, c’est de se dire… « Nous allons faire Une Reprise » ??!!??
Ça n’a pas été un choix direct pour nous, ce n’est pas un truc que l’on voulait faire à la base. Le fait de faire une cover c’est super, mais pourquoi ? Tout le monde fait ça !! Mais l’idée de mettre sa touche sur une chanson ou un morceau que tout le monde connait, ça permet de faire découvrir son univers et sa singularité à travers celui ci.
Au-delà du titre Personal Jesus, que représente Depeche Mode pour vous ?
K20. Nous pensons que ce groupe est intemporel et qu’il a marqué et marquera plusieurs générations.
Le 45 tours sera bien évidemment disponible en vinyle. On connaît votre passion pour ce support. Vous en avez quoi ? plusieurs milliers ? D’où vous vient cette passion ?
K20. J’ai cette passion du vinyle depuis plusieurs années, ça a commencé en 1995 avec les vinyles de mon Papa et le virus m’est venu… J’en ai plus de 3000 aujourd’hui. Le vinyle est non seulement un disque, mais aussi un objet, une image, une pochette, une œuvre d’art quelque part.
Warren. Vers l’âge de 12 ans, j’ai demandé à mon papa d’installer la platoche qui dormait dans le grenier et, depuis, il ne se passe plus une minute sans qu’un disque tourne, sinon c’est l’angoisse. Il y a des disques qu’on peut écouter 1000 fois sans se lasser. C’est plus qu’un objet, on est carrément dans le culte.
Promo, concerts… Vous n’arrêtez pas depuis des mois pour ne pas dire des années. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
K20. C’est vrai que nous avons la tête bien dedans depuis un moment et, qu’en plus , nous sommes dans les mixes du deuxième album. Mais nous n’allons pas nous en plaindre, c’est tellement passionnant !
C’est effectivement notre métier aujourd’hui, mais tellement enrichissant et, en plus, nous vivons dans une agréable ville qui permet de bien nous ressourcer à chaque retour de voyages ou tournées.
Un 45 c’est très bien, un 33 c’est encore mieux, c’est pour quand le deuxième ?
Quentin Sauvé n’est pas vraiment un inconnu du côté de Laval. Bassiste du groupe de post-hardcore Birds in Row, il s’apprête aujourd’hui à sortir son premier album solo Whatever it Takes. Ça c’est pour le 1er février 2019. Dans l’immédiat, il nous en offre un avant-goût de toute beauté avec le titre et le clip Dead End partagés sur les réseaux sociaux et plateformes de streaming ces jours-ci…
Ceux qui le connaissent à travers les productions de Birds in Row seront forcément surpris. Par sa voix d’abord, une voix posée, claire, puissante. Par la musique ensuite. On baisse le son, on met de côté les influences punk hardcore à la Converge pour se tourner vers des sonorités plus folk convoquant Bon Iver. Par son univers, profondément mélancolique dans ce premier titre, plus lumineux nous promet-on dans les prochains. Et enfin par ce clip, une petite merveille réalisée par Ananda Safo, dans lequel Quentin a mis en scène ses propres grands-parents. Ils sont très âgés mais dégagent quelque chose de beau et profond qui doit s’appeler l’amour.
Quentin Sauvé nous explique…
« Dead End parle du plaisir de rester seul chez soi, sans voir personne. J’ai toujours su que ce serait le premier morceau de l’album. C’est une sorte d’introduction, courte et sans détour, plutôt pessimiste, mais qui sera suivie de morceaux plus lumineux. Un peu comme le mur de briques de la pochette, que l’on va démolir au fur et à mesure de l’album pour voir ce qu’il cache. Le clip est plus représentatif de l’ensemble de l’album. On y voit mes grands-parents, et des images tirées de souvenirs de famille. D’un côté, ma grand-mère, pensive, sachant la fin proche et se sentant un peu inutile, se remémore de bons moments. De l’autre, mon grand-père qui essaie de lui acheter le même bouquet de fleurs que celui de leur mariage, et qui finit par le fabriquer lui-même avec du papier. Ce sont en quelques sortes deux facettes de ma personnalité ».
Ils sont nantais d’adoption mais brestois de naissance, quatre potes qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école et ont décidé un beau jour de se lancer dans la musique sous les couleurs de The Slow Sliders. Ils viennent de sortir leur premier album Glissade tranquille chez Kythibong. Rencontre…
On le compare – trop? – souvent à Mac DeMarco, la coqueluche de l’indie pop à la cool. Il y a de ça très certainement. Mais The Slow Sliders n’a pas attendu que le nom du musicien américain soit sur toutes les lèvres pour affirmer son style, tranquille.
Un rythme posé, des guitares sous effet, une voix lointaine, flottante, et des mélodies finement ciselées qui s’invitent dans votre cerveau droit pour ne plus jamais en sortir, c’est la marque de fabrique du groupe aujourd’hui installé à Nantes.
Mais ne vous fiez pas aux apparences, derrière cette nonchalance de circonstance se cachent quatre musiciens qui ne sont pas venus jusqu’ici pour faire de la figuration. En huit ans, Gwen (guitare solo), Clovis (batterie), Victor (chant et basse) et Axel (guitare rythmique) ont acquis l’expérience nécessaire pour envisager aujourd’hui de voir plus loin, tourner à l’étranger et surtout enregistrer un premier album. Il s’appelle Glissade tranquille, huit titres qui brillent par leur écriture et leur tonalité à la fois mélancolique et lumineuse.
Nous avons rencontré Gwen et Clovis par un jour un peu triste, un peu gris, pas très loin de leur studio de répétition, pas très loin non plus de la salle de concerts nantaise Stereolux où le groupe se produira le 20 octobre. Nous avons évoqué l’album, les influences du groupe, les textes, Mac DeMarco et même la chanson Yesterday. Interview ici et maintenant…
Plusieurs dates à vernir pour voir et écouter The Slow Sliders : le 18 Octobre à l’Échonova à Saint-Avé, le 19 Octobre au Portobello à Caen, le 20 Octobre à Stereolux à Nantes, le 22 Octobre à l’Expression libre à Troyes, le 23 Octobre au Point Éphémère à Paris, le 24 Octobre à Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon, le 26 Octobre à L’avant-Scène à Bordeaux, le 22 Décembre à l’Espace Glenmor àCarhaix…
Et hop, un petit clip tout droit sorti des tiroirs de la maison de disque Rhino pour fêter comme il se doit la parution d’une édition spéciale du quatrième album des Ramones, Road To Ruin, à l’occasion de ses 40 ans. Oui, déjà ! Au programme : une version remasterisée de l’original, le mix ‘40th Anniversary Road Revisited’, un live inédit enregistré au Palladium de New York en 1979, et plein d’autres extras, rares et indispensables.
Les inconditionnels des Ramones reconnaîtront les lieux de l’enregistrement, une cave déjà utilisée pour le clip Don’t Come Close.
Elle s’appelle Immortels et a été écrite par Dominique A pour Alain Bashung à l’époque de l’album Bleu Pétrole. Finalement non retenue, elle est dévoilée aujourd’hui sur les plateformes de streaming et de téléchargement en prélude à la parution en novembre de l’album posthume En Amont…
« Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels / Pourquoi es-tu parti avant que je te l’apprenne ? / Le savais-tu déjà? Avais-tu deviné ? / Que des dieux se cachaient sous des faces avinées »
Troublantes, émouvantes et si belles, les paroles d’Immortels chantées par Alain Bashung prennent une autre dimension. Dominique A, qui l’avait écrite pour Alain Bashung à l’époque de l’album Bleu Pétrole, l’avait finalement reprise à son compte « pour lui donner quand même une existence », déclarait-il au journal Les Inrocksen 2009. Si l’interprétation de Dominique A était déjà un petit bijou, Bashung, on le découvre aujourd’hui, se l’était complètement appropriée au point d’en faire un joyau. « Il l’a travaillé longtemps. Pour moi, c’était la chanson de Bashung ».
L’album posthume En Amont est annoncé pour le 23 novembre chez Barclay avec dix autres titres sélectionnés par la musicienne et productrice Édith Fambuena et sa veuve Chloé Mons qui écrit : « Pour Alain, un album est un grand terrain d’aventure et d’expériences où il faut essayer, oser, se tromper, aller jusqu’au bout du doute, et parfois trouver. Des variations multiples et une tentative d’explorer l’infini à sa manière… ». Et de conclure : « En résulte un album qui lui ressemble à cent pour cent, où l’on retrouve son amour du rock’n’roll, passant entre autres par les belles et subtiles brutalités de Gene Vincent et d’Alan Vega, mais aussi son lyrisme si singulier et son amour pour la langue française qu’il aimait tant réinventer. J’espère que vous l’aimerez ». C’est bien parti pour !
Ils sont quatre, ont tous 25 ans mais déjà une belle expérience au bout des doigts, quelques concerts ici ou là, une participation au festival texan South by South West et deux EP dont le dernier, Silent Blue Day, est attendu pour le 12 octobre. Rencontre avec le groupe angevin JUMAï…
Océane au chant, Elliot à la guitare baryton, Jérémy à la guitare, Josselin à la batterie, voilà pour le line up de JUMAï, quatre fêlés de musique qui se rencontrent sur les bancs du Lycée Léonard de Vinci à Montaigu et décident de monter un groupe.
Nous sommes alors en 2016. Deux petites années plus tard, JUMAï s’est fait un nom sur la scène angevine avec un style bien à lui, de l’indie tendance « Mystic pop » qui oscille entre le calme et la tempête avec des guitares à la rage contenue, une petite touche électro et une voix féminine envoûtante aux accents mystiques.
En attendant la sortie de son deuxième EP, Silent Blue Day, le groupe vient de partager un nouveau clip sur les réseaux sociaux, Loneliness. Interview…
Jumaï, c’est qui c’est quoi ?
Océane. JUMAï, c’est 4 musiciens et amis qui ont décidé de mettre en commun leur gout pour la musique !
Josselin. C’est l’écho mystique de l’influence de la pop et du psyché qui résonne dans la cuve où on répète.
Vous êtes un groupe très jeune, 2 ans d’existence je crois, qui ou qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Elliot. J’ai depuis longtemps envie de faire de la musique, surtout en groupe. J’ai déjà eu plusieurs projets avant Jumaï, mais celui-ci est le plus abouti.
Josselin.J’ai toujours fait de la musique, depuis mon plus jeune âge, c’est un acte totalement nécessaire.
Océane. J’ai toujours chanté, et c’est devenu une envie plus grande que tout le reste donc je me suis dit, pourquoi pas se lancer ?
Jouer entre amis c’est bien mais en faire profiter les autres c’est mieux. Comment abordez- vous la scène aujourd’hui ?
Océane. La scène, c’est ce que je préfère. C’est un moment unique où tu donnes tout ce que tu peux au public. Il y a des fois où ça marche et d’autres non. C’est ça qui me plait, chaque concert est différent.
Elliot. Pour moi, la scène est un moyen d’exprimer énormément de sentiments que je ne pourrai pas partager autrement. C’est un endroit où l’on se retrouve réellement a nu devant des gens, ou l’on ne peut pas tricher.
Josselin.La scène, ce n’est pas seulement faire profiter de notre musique en live mais c’est plutôt se révéler, se montrer différent du quotidien, tout en ayant une sorte de masque, de barrière, qu’est la scène.
Vous avez un local de répétition qu’envieraient pas mal de musiciens je crois. Pouvez-vous nous en dire un mot ? A-t-il une influence sur votre son, votre univers ?
Elliot.C’est une cuve en béton armé, un sous-marin, on s’enferme dedans et soudain le monde extérieur parait extrêmement lointain.
Océane. Ce lieu a eu une énorme influence sur notre son car l’espace est grand et rond donc ça peut vite devenir un brouhaha de son. On a réussi à l’apprivoiser et on sait comment ça sonne maintenant. Si un morceau ne sonne pas bien dans la cuve, c’est qu’il n’est pas encore abouti.
Josselin. La cuve permet déjà de tous se voir et de tous s’aligner sur un cercle et ainsi faire que chacun apporte sa pierre à la création. Ensuite, au niveau acoustique, c’est rigoureux et donc c’est d’abord un travail sur le son et l’identité qu’on veut lui donner.
Vous sortez un nouvel EP le 12 octobre. Comment abordez-vous ce moment ?
Elliot. La sortie d’un disque est toujours un processus assez long, lorsque l’on aborde sa sortie, c’est un grand moment d’impatience.
Océane. On a hâte ! L’EP est prêt depuis quelques mois déjà, on a hâte de voir comment le public le reçoit.
Josselin. Pour ma part, l’enregistrement c’est quelque chose à inscrire dans le marbre mais de ce nouvel EP découlent aussi d’autres concerts et ce sont plutôt ces opportunités de marquer l’esprit des gens à un instant donné qui est excitant. Avec l’EP on se donne juste de nouvelles armes pour y parvenir.
On a du mal à vous catégoriser s’il fallait le faire. Comment définiriez-vous votre style ?
Josselin.Justement, ne retient-on pas mieux un groupe qui ne colle à aucune étiquette ? Si on ne peut pas nous ranger dans un style, pour moi c’est qu’on en a trouvé un unique et ça me plait.
Océane. Quand on me demande je dis qu’il y a des grosses guitares, du son électronique et une voix plutôt lyrique. Avec ça les gens peuvent imaginer ce qu’ils veulent :).
Quelles peuvent être vos influences ?
Océane. J’adore PJ Harvey, Fever Ray, deux artistes qui savent se renouveler à chaque fois, et qui créent un univers autour de leur musique. Pour parler pour Jérémy, je sais qu’il adore Radiohead !
Josselin.Elles sont variées ! Pour moi c’est les Suuns, Arcade Fire, Franz Ferdinand.
Elliot. Pour ma part je m’inspire de groupes psyché comme les Black Angels, des groupes mêlant de l’électro comme Nine Inch Nails ou les Suuns.
Que racontent vos textes ? Comment les écrivez-vous?
Océane. C’est principalement moi qui écrit, et parfois avec Jérémy. Ça raconte des expériences que l’on peut avoir dans la vie, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. J’aime bien utiliser des métaphores dans mes textes. Je les écrit souvent seule le soir, et généralement ça marche mieux quand je suis un peu triste :).
Vous êtes allés en mars dernier au festival South by South West à Austin, Texas. Que tirez-vous de cette expérience ?
Elliot. Énormément de choses ce sont passées aux US. Le projet a énormément évolué là-bas, mais le point crucial a été la cohésion en live.
Josselin.Austin c’était cool ! Par contre même si nous étions très bien accompagnés et reçus là-bas, nous étions seuls, noyés dans une masse de groupe incalculable et de ce fait on s’est libéré de pas mal de chaines et on a beaucoup appris sur « faire le show » et pas juste jouer nos morceaux. C’était constructif et libérateur.
Océane. C’était incroyable. Ça nous a permis de nous confronter à un autre public et de jouer un maximum de fois en peu de temps. 9 fois en 6 jours.
Au delà de l’EP, quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Océane. On travaille sur une petite tournée au mois de janvier, février. On commence aussi à préparer une deuxième tournée aux États-Unis.
Elliot. On veut aussi s’entourer de partenaires (label, éditeur…) pour pouvoir aller plus loin.
Josselin. Et bien sûr continuer à composer des morceaux et aller les jouer partout ! 😉
Merci Océane, Elliot, Josselin et Jérémy, merci JUMAï
Bonne nouvelle, la famille électro nantaise s’agrandit ! Et contrairement à ce que peut suggérer son nom, Projet Marina est aujourd’hui une affaire bien lancée. Échos, son premier album, sort vendredi 14 septembre, l’occasion de rencontrer ses deux porteurs, Lilian et Willy, dans un jardin extraordinaire et sous un soleil de plomb de bon augure. Interview…
Et si on se donnait rendez-vous au jardin ! Non pas pour parler horticulture, fraises des bois et cucurbitacées, non simplement histoire de prendre l’air, profiter du soleil et pourquoi pas rencontrer deux trentenaires nantais fous de musique et incessamment propriétaires d’un bel album tout rose baptisé Échos.
Le premier (à gauche), c’est Willy, le deuxième (à droite), c’est Lilian. Tous les deux sont instituteurs le jour, musiciens le soir, la nuit, le matin et peut-être aussi un peu à la pause du midi ! À eux deux, ils forment le Projet Marina qui depuis plusieurs mois déjà envoie des signes de vie sur internet, quelques morceaux sur SoundCloud, quelques vidéos sur YouTube, deux EP, des concerts ici ou là et puis… ce premier album, huit titres qui prennent aux tripes, hypnotiques et magnétiques, de l’électro tendance cold wave chanté en français, oui Madame, c’est assez rare pour le signaler.
Pourquoi chanter en français ? Pour raconter quoi ? Quelles sont les influences du duo ? Pour le savoir, direction le jardin des Cinq Sens, à côté du lycée Mandela et du Conservatoire de Nantes, c’est là que nous avons donné rendez-vous à Lilian et Willy. Non seulement, ils répondent aux questions mais, en outre, ils les posent.
Trois dates pour voir et écouter Projet Marina à Nantes : le 14 septembre au Blockhaus DY10 pour sa release party, le 15 septembre chez le disquaire Mélomane, le 20 septembre à La Scène Michelet dans le cadre du festival des arts numériques et des cultures électroniques Scopitone.
Il est sorti le 31 août juste à temps pour nous offrir une dernière vague de quiétude avant la reprise du travail pour les uns, le retour à l’école pour les autres. L’EP The Boy with the String Quartet est un joyau de douceur à vous hérisser le poil dans tous les sens pour quelques décennies. Rencontre avec son joaillier, le Nantais Lenparrot…
Vous connaissez certainement sa voix. Avant de voguer sous pavillon « Lenparrot », Romain Lallement chantait dans le groupe Rhum for Pauline aux côtés notamment de Thibaud Vanhooland, devenu depuis Voyou, et même, pendant un temps, de Raphaël aka Pegase.
Son premier album studio, And Then He, sorti il y a quasiment un an, a reçu un accueil particulièrement enthousiaste, Lenparrot revient aujourd’hui avec un splendide EP, The Boy with the String Quartet, six titres enregistrés à l’occasion d’un concert au Lieu Unique à Nantes en compagnie d’un quatuor à cordes. Attention frissons…
Bonjour Romain, nous nous étions croisés en 2015 au moment de la sortie du premier album de Rhum for Pauline. Que de chemins parcourus depuis. Pas de regrets, pas de nostalgie ? La vie est belle ?
Romain. Il s’est passé beaucoup de choses depuis la sortie de Leaving Florida. Notre séparation n’a pas été facile, mais elle était nécessaire. L’important est que chacun d’entre nous soit heureux dans ce qu’il a entrepris depuis – je crois que c’est le cas. Et nous ne sommes jamais vraiment loin les uns des autres. En ce qui me concerne, ces deux dernières années ont été bien remplies, entre la réalisation de ce premier album – sa promotion et la tournée qui l’a accompagné. Avoir monté mon label pour sortir And Then He, le défendre seul sur scène : autant de choses qui ont pu me donner le vertige mais dont je ressors aguerri.
Lenparrot est ton nouveau projet, enfin pas si nouveau que ça puisqu’il existe depuis plusieurs années. Comment est-il né ? De quelle envie ?
Romain. L’envie de démarrer Lenparrot est née vers 2013, après une période pas facile avec Rhum for Pauline – nous étions un peu paumés artistiquement. J’essayais de composer des trucs qui trouveraient grâce aux yeux de mes partenaires, c’est la pire chose à faire. Je tapais systématiquement à côté. Après été comme paralysé pendant plus d’un an par cette situation, je suis parvenu à débloquer la chose en écrivant une chanson pour moi et moi seul. Ça a lentement rouvert les vannes, et démarrer une aventure en solitaire a sonné comme une évidence.
On te dit « jeune homme chic », « pilier de la scène pop nantaise », « jeune prodige », ça te va comme présentation ou tu veux rajouter quelque chose ?
Romain. Rien à ajouter, merci (rires) ! C’est flatteur, mais de là à dire que c’est vrai… Moi, j’ai encore l’impression d’être un jeune con. J’essaie d’avoir plus confiance en moi, de ne pas me décevoir ni les personnes avec lesquelles je travaille. D’être fier de ce que j’entreprends, des albums que je sors, des concerts que je donne. Si je peux provoquer des émotions chez les personnes qui achètent mes disques ou viennent me voir sur scène, alors j’ai gagné.
Ton premier album solo, And Then He, est sorti il y a plusieurs mois maintenant. Tu prépares déjà le deuxième. Aura t-il la même couleur, la même sensibilité ?
Romain. J’étais tétanisé à l’idée de sortir ce premier album. J’ai été très entouré pour le faire, mais de peur que la direction m’échappe j’ai verrouillé tout ce que pouvais. Laissé peu de place aux accidents. Je ne regrette rien, j’avais besoin de passer par là. C’est plus serein que j’aborde la gestation du prochain album. Je le souhaite plus apaisé.
Nous nous sommes retrouvés cet été à La Maison du Fvtvr avec Raphaël (d’Hervez – Pégase) et Tonus, c’était parfait de marier vacances et studio. Avec eux j’ai moins de difficulté à me mettre en danger.
En février 2018, tu es programmé deux soirs de suite au Lieu Unique à Nantes, le premier avec JS de Juveniles et Julien Gasc, le second avec un quatuor à cordes – lequel a donné lieu à un enregistrement et donc à un EP sorti le 31 août, The Boy with the String Quartet. Pourquoi ce titre ?
Romain. Ce titre fait écho à l’une des chansons d’And Then He, The Boy with the Golden Smile. Cet EP est comme l’excipit de ce premier album, un témoignage de tout ce qui a pu être réalisé grâce à lui. Aussi pour moi une façon de clore ce chapitre et songer au suivant.
Quand je compose aujourd’hui, j’ai moins comme objectif de figer ma chanson que de la considérer comme un instantané, une étape intermédiaire
Ça peut surprendre au premier abord, paraître même pour certains présomptueux de faire un tel concert dès le premier album, mais finalement pas du tout, ta musique intimiste se prête totalement à ce genre d’exercice. Est-ce que ça a eu une incidence sur ta façon de composer aujourd’hui ?
Romain. C’était un grand témoignage de confiance de la part de Cyril Jollard (programmateur au lieu unique): me programmer sur un week-end avec cette création acoustique le deuxième soir. Alors que j’étais à Paris en décembre pour mettre au point les arrangements de cordes, j’avais cette phrase de Chevalrex en tête : Parie sur l’espoir. C’était comme un mantra. Réarranger ces chansons, c’était leur offrir une nouvelle garde-robe, qu’elles épousent de nouvelles formes. Quand je compose aujourd’hui, j’ai moins comme objectif de figer ma chanson que de la considérer comme un instantané, une étape intermédiaire. Même enregistrée, produite, sortie, il peut encore lui arriver mille et une vies.
Je crois me rappeler que Juliette Armanet a partagé la scène avec toi ce même soir. Elle a d’ailleurs participé à des chœurs sur une de tes chansons. Comment l’as-tu rencontrée ? Que représente t-elle pour toi ?
Romain. J’ai rencontré Juliette il y a bientôt trois ans grâce à Pierre (Lefeuvre – Saycet) – un ami commun. Fréquentant la même petite bande de musiciens à Paris (Ricky Hollywood – son batteur, Fishbach, Cléa Vincent…), nous nous sommes revus pas mal de fois, c’est ainsi que nous sommes devenus proches. Elle est avant tout mon amie, mais aussi une artiste que je respecte et admire – qui a su gravir les échelons à la seule force de ses chansons, en sachant conjuguer succès populaire et exigence artistique.
Avec le recul et cet EP aujourd’hui disponible, quel regard portes-tu sur ce concert ?
Romain. Je l’ai tellement écouté qu’il me sert aujourd’hui de base de travail pour de nouveaux arrangements, améliorer certaines parties, les complexifier. Mais régulièrement, l’émotion me revient en pleine gueule et je réalise que ce concert reste la plus belle soirée de ma vie.
Quelle influence a pu avoir la musique classique dans ta vie ? Et quelles sont tes influences d’une manière générale ?
Romain. Issu d’une famille de musiciens, la musique classique a toujours eu ce côté intouchable – réservé aux adultes. De fait, je l’ai souvent tenue à l’écart – sans pour autant y être hermétique. J’ai toujours fonctionné à l’émotion, alors si un passage, un mouvement, voire une œuvre entière m’attrapait l’oreille j’y prêtais attention. Mon enfance reste indissociablement liée aux œuvres de mon grand-père Bernard Lallement. Sa Missa Gallica, surtout. Mais aussi le Dixit Dominus de Haendel, dont ma grand-mère raffole. J’ai appris le piano avec Mikrokosmos de Bartòk, et rêvais de jouer le Blues de Ravel issu de sa sonate pour piano et violon.
En ce qui concerne mes influences, elles sont multiples et variées. Il est difficile de savoir ce qui transparaît dans ma musique. Parfois je cite des références qui me semblent évidentes, mais ont finalement peu à voir avec mon travail. En ce moment j’écoute Dionne Warwick de manière obsessionnelle, l’écriture de Burt Bacharach me fascine.
Côté projets, il y a ce deuxième album dont nous parlions tout à l’heure. Mais encore ?
Romain. Oui, je suis en plein dedans. Considérer les différentes directions à même d’améliorer chaque chanson. Prendre le temps de les oublier également, pour y porter un regard neuf lors des sessions d’enregistrement, qui reprendront en octobre.
Parallèlement, je compose des chansons pour le duo que nous avons formé avec JS de Juveniles. Nous avons un premier EP bientôt terminé, un premier titre devrait voir le jour sous peu !
Vous cherchiez le tube de l’été ? Nous l’avons trouvé. Le groupe angevin Zenzile a dévoilé il y a quelques jours son nouveau single 4000 Years et c’est de la bombe bébé. Pas encore de vidéo mais un audio qui pourrait bien tourner en boucle sur nos supports numériques et dans nos têtes jusqu’à la sortie du nouvel album prévu le 5 octobre…
Du « Zenzile pur jus des origines » pour les uns, « Un bon vieux son dub des familles » pour les autres, Zenzile risque bien d’imprégner sa marque sur l’été 2018. Et ce n’est que le premier extrait d’un album à venir, album que des sources bien informées considèrent déjà comme un petit bijou inscrit dans la pure tradition du son reggae dub de la fin des 70’s avec, surprise, 5 titres tous accompagnés de leur version instrumentale, façon disco mix. Montez le son !
Et comme on est sympa, on vous offre même les paroles pour chanter à tue-tête avec l’excellent Jay Ree qu’on retrouve avec bonheur sur ce nouvel album…
« Four, four thousand yearst that’s all the time we’ve been left alone you knowyes you knowyou need no reason yes to know time when religions them a come revelationone God one aim to guide us all ouh yeah but as soon as this was said separationas if we could never know peace no, no but how did our ancestors do ?to build this up till youfor thousand years, not knowing, not needing the help of a higher one CHORUS now go pack your gat for the higher man’s sake back out from the holy war that’s all it takesme begging all of the religions to take it easy take it easy no don’t be so clumsy Me am di kindwho nah go give no trust I need some evidence proof is a must I’m not the one who ah go chase your fears oh wha me sayand clear for you your path to righteousness me say dynamite bangingterrorism inspiringfi di youths them who are lost and treated as nothingnow try telling who’s responsible inna di cheating inna di conning now you knowyes you knowyou need no reason yes to know »