07 Mar

Sorties de secours : Vincent Dupas, The Psychotic Monks et Les Hurlements d’Léo au programme du week-end

Du folk sonique, du rock post-George Orwell et de la chanson-punk-caravaning, c’est notre sélection serrée des concerts du week-end en Pays de la Loire…

Vincent Dupas © Sarah Morel

My Name is Nobody, Fordamage, Binidu, Hawaïan Pistoleros ou encore Serpentine, le Nantais Vincent Dupas a traîné ses médiateurs dans pas mal de projets depuis 15 ans, finissant par se faire un nom qu’il affiche désormais sur les affiches et pochettes. Son album Longue distance vient de sortir, il le présentera le 8 mars à Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon, le 9 mars à Stereolux à Nantes pour une release party en compagnie de Lonesome Leash, Queen of the Meadow et Teenage Bed…

Ça va secouer fort au Kiosq à Saint-Nazaire le 9 mars, les Parisiens de The Psychotic Monks déboulent pour fêter les 3 ans du B&FF Festival. Au menu, leur musique qu’ils qualifient de post-Georges Orwell et pas mal de surprises…

Dix albums au compteur, vingt ans au service du rock alternatif tendance « chanson-punk-caravaning » et toujours la même énergie de ouf, Les Hurlements d’Léo, nom dérivé de la chanson Léo des VRP, sera en live à La Barre-de-Monts le 9 mars dans le cadre du festival Rock d’hiver, 3e édition, qui réunira également Chanson d’occasion et Bazz…

C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous la semaine prochaine si tout va bien.

06 Mar

Avant le Hellfest à Clisson, un colloque international sur la musique metal à Nantes

Pendant que de nombreux métalleux seront sur le point de rejoindre Clisson pour la 14e édition du festival de musiques extrêmes, des chercheurs universitaires et étudiants seront réunis à Nantes pour plancher sur la musique metal du 17 au 20 juin…

© Fabienne Béranger

Pour la plupart d’entre nous, le métal est synonyme de gros son, de belles vibrations, de headbang (l’art de faire tourner la tête et les cheveux en rythme), éventuellement d’un bon slam (l’art de se laisser porter par la foule), pour d’autres il offrirait plutôt matière à réflexion…

La suite ici

À la Saint-Patrick, Kervegan’s fête le rock celtique

Le 17 mars, jour de la Saint-Patrick, le groupe de rock celtique nantais Kervegan’s vous donne rendez-vous au Ferrailleur à Nantes pour fêter le premier anniversaire de son album Bienvenue demain. En attendant de vous plonger dans une orgie sonore de guitares et de bombardes, de violons et de batterie, le groupe nous parle de ses influences, du présent, du passé et même du futur…

Kervegan’s © Mathieu Ezan

Ceux qui aiment la fête aiment la Saint-Patrick. Et ceux qui aiment la Saint-Patrick aiment forcément le groupe Kervegan’s qui depuis bientôt 15 ans balance à plein tube un rock celtique des plus débridés et des plus festifs.

En 2018, Kervegan’s sortait son quatrième album, Bienvenue demain. Histoire de fêter son premier anniversaire, le groupe vous donne rendez-vous au Ferrailleur à Nantes le 17 mars prochain. Et comme on est un peu curieux à Supersonikk, on a attrapé au passage l’un de ses musiciens, Guinou, pour qu’il nous explique de quoi sera faite cette soirée. Interview…

Un peu plus de quinze ans au service du rock celtique, quatre albums, des concerts un peu partout en France et autour. Et toujours le même désir ?
Guinou (Bouzouki, Guitare & Chant). Le désir évolue en même temps que l’inspiration et les sonorités. C’est cela qui est formidable en musique, c’est qu’il y a toujours des choses à faire, des gens à rencontrer, des événements qui se produisent, qui nous inspirent et nous motivent. Le line up du groupe a changé depuis tout ce temps c’est sûr, mais ce sont ces rencontres qui font évoluer et grandir le projet. Kervegan’s est devenu un projet professionnel depuis 2/3 ans seulement, c’est comme un nouveau départ finalement !
 
Kervegan’s, c’est du live mais aussi du studio, comment fait-on pour conserver sur album ce qui est votre ADN, à savoir l’énergie et les rythmes dansants propres à la scène ? 
Guinou. C’est effectivement la difficulté. Kervegan’s est un groupe de scène et s’est construit ainsi. le travail de studio est long et fastidieux et obtenir un rendu communicatif et festif n’est pas chose facile. on essaye de se rapprocher au maximum de nos sonorités et d’enregistrer avec nos instruments, mais le studio c’est aussi l’occasion d’essayer des arrangements et se permettre quelques libertés que l’on ne peut pas reproduire en live.
Soirée spéciale le 17 mars pour fêter le premier anniversaire de l’album Bienvenue demain. Il faut s’attendre à quoi ? 
Guinou. Pour cette soirée, on souhaite faire quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire. le public verra Kervegan’s mais aussi des invités, des amis avec qui l’on a envie de partager des titres qui ne sont pas forcément de notre répertoire. il y aura notamment Gweltaz Adeux (EV) Dïe Morg (Dïe Morg, Kiemsa) Benjamin Labourde (Gazoline Shooter, The Jailbirds BigBand), Yves Averti (Le Cri du Cru) et d’autres surprises ;-). Le but étant de faire de cette date un « one Shot » St Patrick. en première partie, il y aura également The Greenings (duo Irish Folk)
.
Du rock d’un côté, du celtique de l’autre, quelles ont été ou sont encore aujourd’hui vos influences majeures ? 
Guinou. Aujourd’hui, nous avons tous nos influences au sein du groupe car issus de styles différents. c’est intéressant d’avoir des points de vus différents sur tel ou tel style et de profiter des influences et des perceptions de chacun. L’influence principale reste le rock sous toutes ces formes (punk, rock, hard). La base celtique est l’origine de Kervegan’s. Du coup on s’inspire aussi bien de Noir Désir, Eiffel, Metallica, Dropkick Murphys, que des EV, Red Cardell, Soldat Louis.

Un concert au Ferrailleur, et après ? De quoi seront faits les prochains mois des Kervegan’s
Guinou. Cette date au Ferrailleur est importante pour nous car cette salle est devenue une vraie référence sur Nantes. La St Patrick était l’occasion idéale pour s’y produire et lancer la tournée 2019 ! En effet, c’est environ trente dates pour le moment qui suivront un peu partout en France dans des festivals, des clubs ! En parallèle, nous commençons à travailler sur de nouveaux titres et un nouveau projet en parallèle de grande ampleur mais il est encore un peu tôt pour en parler 😉
 
Merci Guinou. Merci les Kervegan’s. Propos recueillis par Eric Guillaud le 27 février 2019 . Plus d’infos sur le concert ici, sur le groupe  

04 Mar

Les 3 éléphants : la programmation complète du festival dévoilée aujourd’hui

On l’attendait, elle est tombée, la programmation de la 22e édition des 3 éléphants risque de provoquer un tsunami sonore à Laval et dans toute la région, 36 noms côté musique, une bonne quinzaine côté arts de la rue et cinq jours de folie douce pour mettre tout le monde d’accord entre le 22 et 26 mai…

Columbine © Sophie Hemels

En mai, fais ce qu’il te plait ! Ok, mais n’oublies surtout pas les 3 éléphants, tu pourrais le regretter amèrement. Pour sa 22e édition, le festival prend encore du poids avec désormais cinq jours de programmation, au lieu de trois, et une affiche qui mélange comme à son habitude les arts de la rue et la musique, les têtes d’affiche et les groupes émergents, le rock et le rap, la joie et la bonne humeur…

Souvenez-vous, Orange Blossom, Gnawa Diffusion, Ekova, Cornu ou encore Zenzile ont fait partie des tout débuts de l’aventure, Sergent Garcia, Yann Tiersen, Gotan Project, Mickey 3D, Keziah Jones, Amadou et Mariam, Arno, Tryo, Suuns, The Do, Détroit, Fauve, Christine and the Queens, Christophe, Dominique A, Juliette Armanet ou encore Louise Attaque ont rejoint l’aventure au fil des éditions.

Cette année, on reprend la formule gagnante avec quelques grosses pointures, des éléphants de la musique en quelque sorte, comme Étienne de Crecy, Sebastian, Jeanne Added, Columbine ou encore Clara Luciani…

Des pointures mais aussi des découvertes, telles que Penelope Isles, Ekiti Sound, Pion, Juicy…

36 groupes au total et un bel échantillon de genres, depuis le rock sauvage des Psychotic Monks jusqu’à l’électro vagabonde de Thylacine,, en passant par la pop atmosphérique de Flavien Berger, l’électro pop savoureuse de Malik Djoudi, l’univers totalement décalé de Maxenss…

Musique mais aussi arts de la rue, le festival accueillera une quinzaine de compagnies qui proposeront autant de spectacles les samedi 25 et dimanche 26 mai. À noter la présence des Machines de l’île et du groupe Orange Blossom le 22 mai pour une installation scénique « machinisée » baptisée Sharing

Eric Guillaud

Tous les noms, toutes les infos ici

01 Mar

Label, album, single, clip… la belle actualité du Nantais Nathan Leproust aka Teenage Bed

Libre, intimiste, mélancolique, expérimental, l’univers folk de Nathan Leproust, aka Teenage Bed, est unique dans le paysage musical nantais. Sa musique ne s’entend pas, elle s’écoute, elle se mérite presque, ne révélant son véritable caractère qu’après plusieurs écoutes. Le songwriter vient de lancer un nouveau label, un nouveau single, un nouveau clip, et s’apprête à sortir un album en compagnie de l’artiste américain Shelf Life. Interview…

Nathan Leproust © Stephanie Fisher

Tu viens de lancer un nouveau label Pale Figure, pourquoi ce nom ? Et pour quoi faire ?

Nathan Leproust. J’ai toujours plein d’idées et d’envies, que ce soit en terme de clips, projets, créations, dates à mettre en place… J’aime bien organiser les choses et j’avais envie d’avoir les mains libres. Monter un label est arrivé comme une évidence il y a quelques mois et pour moi ça redonne un peu de sens à la notion d’indépendance. Curieusement, le nom est venu avant le projet. Et j’en suis bien content parce que c’est toujours difficile de trouver le nom parfait. Pale Figure, ça se dit en anglais comme en français et plus ça va plus je suis attaché à redonner une place au français dans ce que je fais donc c’est bien. En plus, ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.

Ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.

Le premier projet à sortir sous ce label s’appelle Fairy Tales in Yoghourt. Peux-tu nous le présenter ?

Nathan. C’est le projet de Benoit (Classe Mannequin, Bantam Lyons, Trainfantome,…) et tout bon Nantais fan de musique indé l’aura vu sur scène plusieurs fois avec un projet ou un autre. Fairy Tales c’est son projet le plus intimiste et proche de sa composition pure. Forcément, ça me parle. C’est des mélodies douces mais percutantes, une tension très classe entre de la technique musicale et une certaine simplicité dans la manière de la délivrer. C’est un des premiers projets nantais que j’ai connus en arrivant il y a 7 ans. On avait fait une vidéo acoustique réalisée par Steve Marchesse à l’époque et j’en garde un souvenir vif. Quand il m’a parlé du fait qu’il allait sortir un EP, je lui ai tout de suite proposé. Il a un album génial en gestation depuis des années. J’espère qu’il le sortira un jour (Vas-y Benoit bordel!!!)

En quoi consistera précisément ton job ?

Nathan. Pour l’instant, je suis tout seul. L’idée c’est de valoriser les projets sur les médias, éventuellement trouver des dates, créer des connexions, éditer des K7, proposer des outils de com… L’idée, c’est de partir des projets et de les pousser comme je peux. Là, je suis concentré sur les deux premières sorties mais j’ai un ou deux autres trucs sur le feu.

Tu es toi-même musicien. Avec ton projet Teenage Bed, tu t’apprêtes à sortir sous ton label un album réalisé avec un Américain de Philadelphie, Shelf Life. Qui est-ce ? Comment l’as-tu rencontré ?

Nathan. C’est une histoire un peu folle. Je suis parti en voyage aux États-Unis à la fin de l’année 2018. J’avais contacté ce type à Philadelphie parce que j’écoutais sa musique et qu’elle me parlait beaucoup. Il m’a répondu et on avait convenu que ce serait cool de boire une bière comme je passais par là-bas. J’ai fini par passer tout une soirée chez lui à parler musique et à se faire écouter des démos. On s’est directement super bien entendu. C’est un gars super. J’étais sensé rester un jour et deux semaines plus tard j’avais passé Thanksgiving avec lui, appris deux ou trois trucs sur le football américain, enregistré un album et partagé un dîner avec Alex G, une de mes grosses influences. Merci Philly.

On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album

Comment en vient-on à décider d’écrire un album à quatre mains ? Comment et où s’est déroulé l’enregistrement ?

Nathan. On n’a pas vraiment décidé. Scott est quelqu’un de très prolifique. Il a sorti 4 albums rien que sur 2018. C’est aussi ce que j’admire chez lui. Pour le coup, j’écris aussi assez vite et c’est pour ça qu’on s’est bien entendu je pense. On aime capter les chansons quand elles sont encore fraîches. Son studio est dans sa cave. À partir de là tout s’est enchaîné rapidement. On a spontanément bossé sur un morceau le deuxième jour puis un autre le lendemain… Et ainsi de suite. Au bout d’une semaine on s’est rendu compte qu’on avait quatre morceaux quasi-finis alors on a poussé le processus. On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album.

On te sent très heureux de cette expérience et du résultat. À deux, on est quelqu’un d’autre, comme tu le chantes dans le single Rendezvous ?

Nathan. Oui, il y a de ça. Scott et moi étions à différents moments musicaux et humains et nos routes se sont croisées dans un timing presque parfait. On s’est beaucoup apporté l’un et l’autre. Je me sens chanceux et c’est important de célébrer sa chance une fois de temps en temps. Concernant cette phrase, elle a forcément un écho particulier par rapport à cette collaboration mais c’est aussi un clin d’œil à Abby la copine de Scott avec qui j’ai aussi beaucoup partagé. On discutait à 3 heures du matin sur les choses de la vie et de l’amour et je me suis souvenu d’une phrase que m’avait dit ma mère ‘A deux on est quelqu’un d’autre. Oui, mais lequel?’. Abby m’a dit que je devrais la mettre en musique. J’en ai eu l’occasion le lendemain.

Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.

On ne peut pas dire que ta musique soit mainstream. On pourrait même parfois la qualifier d’expérimentale, en tout cas d’intimiste. Comment la qualifies-tu toi-même ? Et quelles peuvent être tes influences ?

Nathan. J’aime la chanson et ce qu’on appelle le songwriting. L’art de faire danser un propos avec des accords et des rythmiques c’est ce qui m’intéresse que ce soit dans la pop, le rock, le folk ou même le rap. Mon voyage sur la côte Est des États-Unis n’était pas anodin, je me sens très proche d’une certaine scène musicale de là-bas et je suis aussi très attaché à la démarche d’enregistrement. En fait, j’aime beaucoup les musiciens qui composent, chantent et enregistrent eux-mêmes parce que ça touche à une certaine pureté du propos artistique global et même si le résultat n’est pas parfait, il n’en est que plus humain. Dans cette tradition, je pourrais citer The Microphones, Coma Cinema, (Sandy) Alex G ou même Elliott smith. Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.

Où pourra-t-on découvrir en live ce projet transatlantique ?

Nathan. Je suis actuellement en train de nous organiser une tournée en France début mai. Je peux déjà vous dire qu’on sera à l’Ère de Rien le 28 avril après midi au manoir du Parc de la Morinière sur des sessions semi-acoustiques. Si tout va bien, on fera quelques dates en ‘full band’ avec basse et batterie pour défendre l’album à travers la France.

Album, label mais aussi festival, tu fais partie de l’organisation de L’Ère de rien dont tu parles justement, festival qui se jouera cette année les 27 et 28 avril à Rezé. Un groupe à conseiller ?

Nathan. Avec toutes ces histoires, je suis fatalement moins impliqué dans l’organisation cette année mais l’équipe est en train de faire un travail de fou pour cette édition. À commencer par le magnifique teaser qui est, je pense, le plus réussi depuis le début de l’aventure. Côté programmation, si je devais ne citer qu’un groupe, je citerais sans doute Puma Blue. Je garde un très gros souvenir de sa prestation en live et je sais déjà que ça va marquer les esprits.

Merci Nathan. Propos recueillis par Eric Guillaud le 28 février 2019. Plus d’infos sur Teenage Bed ici, sur le label Pale Figure là

L’album Shelf Life X Teenage Bed sera disponible le 15 mars