16 Oct

Exclu. « Mascarade », le premier clip du jeune projet électro-pop nantais DBStraße

Berlin, une ville qui a toujours fait rêver les musiciens pour son ouverture aux cultures alternatives. C’est là que DBStraße est né, un duo électro-pop intimiste installé aujourd’hui à Nantes. Rencontre avec Doris Abéla et Benjamin Durand à l’occasion de la sortie de leur premier clip, « Mascarade »… 

Photo presse

Avec un nom comme ça, difficile de prétendre jouer de la musique brésilienne ou du rock celtique. Et ça tombe bien, DBStraße n’en a pas franchement l’intention. Son truc à lui, c’est plutôt l’électo-pop tendance minimaliste avec des textes intimistes chantés en français. Doris Abéla et Benjamin Durand ont lancé ce projet à Berlin quand ils s’y sont retrouvés en 2013 et 2014. Et comme les voyages forment la jeunesse et ouvrent l’horizon, ils en sont revenus avec de quoi enregistrer un premier EP, Initial, en écoute ici.

Mascarade est le premier clip du duo, extrait de l’EP Initial. Nous avons demandé à Doris Abéla et Benjamin Durand de nous en dire un peu plus sur sa réalisation, nous en avons également profité pour évoquer avec eux leur musique, leurs influences, Berlin, l’avenir du groupe…

Bonjour Doris et Benjamin, pouvez tout d’abord nous dire un mot de ce clip qu’on découvre aujourd’hui en exclu sur le blog Supersonikk de France 3 Pays de la Loire ?

Lors de notre installation à Berlin, Annabelle Durand (réalisatrice du clip, ndlr) a beaucoup filmé la ville, à travers balades, pérégrinations. Ces images, diffusées en live, sont la matière première du clip et représentent la déambulation d’un personnage. Mascarade décrit un moment d’incertitudes et de possible rupture. La fille doute de ses sentiments, s’interroge. Le garçon la supplie de rester. « Au diable les Parques », maîtresses de notre destin ! Les masques représentent ici les différentes facettes des protagonistes, le fait de jouer un rôle, de se voiler la face. Et puis à l’origine, une mascarade est une fête masquée. Pour le refrain, c’est la symbolique du fil de la vie, qui est utilisée. « Les Parques », ces divinités issues de la mythologie, contrôlent nos destinées: elles nouent, coupent, brûlent le fil. En sera-t-il ainsi une fois de plus ?

Comment est né DBStraße ?

DBStraße est né de notre installation à Berlin en 2013-2014. Le désir de faire un projet chanson au sein de l’univers berlinois. L’EP « Initial » sorti en 2016 a été composé et enregistré à Berlin et s’inspire fortement de cette ville, musicalement bien sûr mais également parce qu’elle sert de cadre à l’histoire racontée au fil des titres de l’EP.

Ce que nous avons pu constater à Berlin, c’est une culture club insatiable, vive, inspirante !

Berlin est encore aujourd’hui un passage obligé pour un groupe d’électro ?

Je ne sais pas s’il existe véritablement un « passage obligé » pour un groupe d’électro… Ce que nous avons pu constater à Berlin, c’est une culture club insatiable, vive, inspirante ! Des lieux variés, déliés de toute contrainte (temporelle notamment)! Des niches musicales aussi, comme le magasin de vinyles Hard Wax. Mais tout ça n’est plus aujourd’hui uniquement l’apanage de Berlin.

Vous y avez entendu quoi, rencontré qui, qu’est-ce qui a pu être déterminant dans votre musique ?

Beaucoup de rencontres: des musiciens de toutes nationalités (un contrebassiste japonais, un violoniste du Honduras, un beatmaker allemand…), des artistes très variés, des programmateurs et des structures. Berlin c’est un peu ça pour nous: un endroit de découvertes, où on a pu oser, tester les choses.

Vous parlez d’électro pop intimiste pour votre musique. En quoi est-elle intimiste ? Que racontent vos textes ?

C’est intimiste dans son propos et aussi dans certains arrangements très épurés. L’EP dévoile une rencontre amoureuse au cœur de la capitale allemande. En vrac, il y est question de nouveau départ (Road Trip), de désir charnel (Athanate), de l’ancien aéroport (Tempelhof), de possible séparation (Mascarade), de solitude (La nuit)…

Quel est l’album qui ne vous quitte jamais en ce moment ?

Silence Yourself de Savages.

Quelles sont vos influences premières ?

Alors, les toutes premières ! Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns et Pierre Bachelet.

Sinon en chanson: Bashung, Dominique A, Michel Cloup,…

Un autre duo nantais, électro-pop comme vous, un nom à consonance allemande comme vous, Das Kino. Vous connaissez ? 

Oui bien sûr qu’on connaît. J’ai rencontré Léa au Conservatoire, en parcours jazz (Doris) et on a suivi le développement de leurs groupes. La langue allemande fait des émules !

Vous avez sorti un premier EP, Initial, en 2016. Et l’album, c’est pour quand ?

L’album n’est pas pour tout de suite. Pour l’instant, on prépare de nouveaux titres, en vue d’un futur EP qui viendra compléter le premier!

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Un beau développement à 5 (4 musiciens et 1 vidéaste), des concerts, une tournée, de nouvelles créations, un public à l’écoute !

Propos recueillis par Eric Guillaud le 11 octobre 2017

Plus d’infos sur le groupe ici et . DBStraße en concert :  le 22 décembre à la Barakason (Rezé), le 30 janvier à La Bouche d’Air (Nantes)

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11 Oct

Exclu: « All right », le premier clip du groupe nantais After the Bees

C’est une grande première pour notre blog Supersonikk, une grande première également pour le groupe nantais After the Bees, une exclu pour l’un, un clip pour l’autre, et pour les amoureux du folk en général la promesse d’un album à la fois sensuel, intime et lumineux, dans les bacs le 3 novembre… 

© Jean-Marie Jagu

© Jean-Marie Jagu

Nous avions rencontré After the Bees en 2013 pour une interview. Le groupe venait de remporter le tremplin des Jeunes Charrues et s’apprêtait à jouer sur la scène du prestigieux festival breton.

« C’est énorme, on a du mal à réaliser! », nous confiait alors Alexandra, membre fondatrice du groupe. Depuis, pas mal d’accords ont sonné sur sa guitare, les concerts se sont enchaînés avec de belles premières parties, notamment pour Asaf Avidan, Cats on Trees, Elysian Fields ou encore Piers Faccini. Et puis la formation a évolué passant de quatre à deux musiciens, la musique s’est affinée, l’univers, dessiné.

After the Bees, c’est aujourd’hui Alexandra Guillot, à la guitare et au chant, et Cécile Gravot à la harpe. Côté influences, l’ombre de PJ Harvey et de Neil Young plane au dessus du groupe depuis ses débuts en 2011. De belles références pleinement assumées et assimilées que l’on pourra apprécier sur le premier album du groupe, Let’s rise, dont la sortie est prévue le 3 novembre chez LMP / Modulor .  

En attendant, le clip All Right, réalisé par Ambre Gaultier, une jeune artiste talentueuse qui vient de l’univers de la BD et de l’animation, nous en offre un avant goût prometteur. Nous avons demandé à Alex, Cécile mais aussi à Ambre de nous en dire un peu plus sur sa réalisation…

« Pour le premier clip, nous avons choisi un morceau qui nous tenait à cœur… », précisent Alex et Cécile, « parce que c’est l’un des premiers que nous avons composé à deux. On a  toutes les deux flashé sur une réalisation d’Ambre Gaultier, « l’amoureuse », que nous avions vu passer sur Facebook. La poésie graphique délicate en noir et blanc d’Ambre nous semblait proche de notre univers. On lui a laissé carte blanche. Le clip ajoute une lecture, colle complètement au sens, c’était magique de découvrir le travail d’Ambre ! »

« Le groupe m’a laissé carte blanche… », explique Ambre, « avec comme seule référence une de mes animations qui les avait marqué. Coup de bol, ce travail était celui qui me plaisait le plus et qui avait été pour moi le plus épanouissant à exécuter. Tout le travail du clip s’est fait sur le rythme, et comment représenter mon ressenti direct de la chanson. J’ai donc illustré couplet après couplet, au fur et à mesure ».

« J’ai travaillé sur une évolution des sentiments, sur cette escalade de détresse mêlée à une forme de fierté du personnage. J’ai vraiment tenu à marquer profondément les caractères des 2 personnages, rendre au mieux des sentiments que tout le monde a déjà vécu ou vivra à un moment (sans vouloir être pessimiste) ».

« C’est passionnant l’illustration musicale, ça a été pour moi une super expérience, riche et intense ! Je me suis énormément fait plaisir en travaillant, car le sujet est profond et impactant, c’est comme illustrer un témoignage ».

Plus d’infos sur After the Bees ici et

Propos recueillis par Eric Guillaud le 10 octobre 2017

After the Bees en concert : 02/12/17 – Release Party « Let’s Rise »- La Luciole – Alençon / 07/12/17 – Release Party « Let’s Rise »- Stereolux – Nantes / 20/01/18 – Espace Capellia – La Chapelle Sur Erdre

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