Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :
Les Etats-Unis sont au plein emploi (5% de chômage). C'est ce que concluent certains économistes des derniers chiffres sur le chômage, qui sont positifs.
Un enfant de 9 ans victime d'une guerre des gangs à Chicago. L'enfant était en route vers la maison de sa grand-mère quand il a été tué par balles. Son père est membre d'un gang. Il s'est exprimé dans la presse pour affirmer que la mort de son fils n'a rien à voir avec lui, contrairement à ce qu'a affirmé jeudi la police.
Les Américains qui ne bénéficient pas d'une assurance santé sont généralement pauvres et vivent dans le sud du pays. C'est ce que montre une carte du NYT(anglais)
Les candidats républicains Chris Christie et Mike Huckabee privés de débat. Mike HuckabeeLe prochain débat entre Républicains, qui doit avoir lieu mardi sur la chaîne Fox Business Network, exige des participants qu'ils obtiennent plus de 2,5% dans les derniers sondages. Christie et Huckabee se retrouvent donc relégués au "petit débat", dédié aux candidats qui récoltent entre 1 et 2,5%, loin des têtes d'affiche comme Donald Trump, Ben Carson, Marco Rubio, Ted Cruz ou Jeb Bush.
Aux Etats-Unis, on paie de plus en plus souvent son café avec son téléphone. Starbucks, la chaîne internationale de café, a annoncé qu'1/5 des transactions aux Etats-Unis sont réalisée via mobile, notamment grâce à une application qui récompense la fidélité des clients par des cafés gratuits.
Célébrée le premier jeudi de novembre, la Journée nationale des hommes aux fourneaux est une invention canadienne récemment importée aux Etats-Unis. Partie d'une blague, son succès montre qu'hommes et femmes sont encore loin d'être égaux devant les tâches ménagères aux Etats-Unis.
"Aujourd'hui, c'est la journée nationale des hommes aux fourneaux", apprenait-on ce jeudi dans la revue de presse du New York Times.
Pourtant, le "National Men Make Dinner Day" n'est pas un jour férié aux Etats-Unis. C'est l'invention de Sandy Sharkey, une canadienne d'une cinquantaine d'années. En 2001, elle imagine cette journée nationale pour "qu'au moins une fois pas an, ce soit mon mari qui cuisine". Le résultat, un saumon poché, est un désastre : le saumon brûle, et le four avec lui, nous a raconté Sandy Sharkey par email.
Elle crée alors un site internet. Le "National Men Make Dinner Day" est né. L'idée séduit rapidement les restaurants et l'industrie agro-alimentaire, mais aussi le public féminin et "les hommes qui ont le sens de l'humour", selon Sandy Sharkey. La "Journée des hommes aux fourneaux" a également conquis les médias américains.
La popularité du concept aux Etats-Unis montre surtout que le partage des tâches ménagères entre hommes et femmes n'est toujours pas équitable.
En moyenne, une femme américaine passe 37 minutes par jour à cuisiner, contre 17 minutes pour un homme.
Au total, les Américaines consacrent 2h10 aux tâches ménagères, contre 1h22 pour un Américain :
Sauf pour ce qui est du bricolage et du jardinage, les femmes sont celles qui travaillent le plus au foyer, qu'il s'agissent de faire la lessive ou de nettoyer la maison.
Mais les femmes ne se contentent pas des tâches ménagères : elles sont également de plus en plus nombreuses à occuper un emploi. Résultat : les Etats-Unis comptent de moins en moins de femmes au foyer et de plus en plus d'enfants élevés par 2 parents qui travaillent. La moitié des enfants qui vivent avec leurs 2 parents ont des parents qui travaillent tous les deux à plein temps, selon une récente étude du Pew Research Center. Et ce sont toujours les mères qui assurent le plus de tâches à la maison.
Pour autant, la créatrice du "National Men Make Dinner Day" Sandy Sharkey met de côté tout militantisme. "Tout ça c'est juste pour s'amuser, sur le thème de l'homme qui ne cuisine pas mais qui se met derrière les fourneaux une fois par an !".
L'ultra-conservateur Ben Carson a déjà convaincu une large partie des Républicains qu'il est le meilleur candidat pour les représenter à l'élection présidentielle de 2016, selon les derniers sondages. Mais ça ne lui suffit pas.
Ce chrétien convaincu, connu pour ses déclarations-choc prononcées avec douceur, tente de séduire de nouveaux fans : les jeunes Afro-Américains urbains.
Pour ce faire, le candidat, qui aime raconter comment il a grandi dans la pauvreté avant de devenir un neurochirurgien surperstar, a investi dans un spot publicitaire de 60 secondes, une chanson intitulée "Freedom" (Liberté) et interprété par le rappeur Aspiring Mogul, selon ABC News. Le refrain ? "Soigne, vote, vote... Inspire, vote, vote... Ressuscite, vote, vote... Ben Carson 2016, vote et soutiens Ben Carson, pour notre prochain président, ce serait super". Il est suivi d'extraits de discours du candidat.
A écouter ici :
Selon ABC News, Carson a dépensé 150 000 dollars faire diffuser le spot ce vendredi à Miami, Atlanta, Houston, Detroit, Birmingham en Alabama, Jackson dans le Mississippi, Memphis dans le Tennessee et Little Rock dans l'Arkansas.
C'est une première pour Ben Carson, qui en général s'adresse plutôt aux chrétiens, aux familles et aux femmes de plus de 40 ans, rappelle ABC.
Jeb Bush, candidat républicain à la Maison blanche, vient de s'excuser pour s'être moqué de la semaine de travail française. En plein débat télévisé, alors qu'il reprochait à son concurrent sénateur Marco Rubio de passer autant de temps au Sénat qu'un Français au bureau, Jeb Bush affirmé que la semaine de travail durait 3 jours en France.
"J'ai complètement insulté un pays entier - notre premier allié", a-t-il affirmé à des journalistes, selon le Times."Je sais désormais que la semaine de travail française est en réalité plus longue que celle des Allemands".
L'élection présidentielle de 2016 concentre déjà l'attention des électeurs américains. Mais le 3 novembre est un jour d'élections. De nouveaux gouverneurs, députés et maires sont élus, et les citoyens se prononcent sur des questions qui pourraient se poser un jour au niveau national.
Voici les enjeux de ces élections selon la presse américaine :
Airbnb menacé dans son propre fief
Airbnb, la plateforme en ligne de location de logements, est menacée dans sa propre ville d'origine. Un référendum se tient ce mardi à San Francisco, dont les habitants doivent se prononcer pour limiter à 75 jours/an la durée des locations touristiques (contre 90 actuellement). La proposition vise également à faciliter les actions de groupe en cas de troubles du voisinage.
L'objectif de la mesure ? Mettre fin à l'incroyable hausse des prix des logements et du nombre d'expulsions que connaît la ville. Il est en effet plus profitable pour les propriétaires de louer leur logement durant de courtes périodes, à des prix élevés, que d'accueillir des locataires sur l'année.
Airbnb contre-attaque
Airbnb ne s'avoue pas vaincue. L'entreprise créée en 2008 à San Francisco a dépensé 8 millions de dollars (7,3 millions d'euros) pour une campagne d'affichage visant à convaincre les habitants de la ville de voter contre la proposition, selon Reuters. Airbnb affirme que 42% des habitants de San Francisco qui louent leur logis via le site le font pour payer leurs dépenses quotidiennes.
Ce n'est pas la première fois que les autorités locales tentent d'encadrer l'activité d'Airbnb pour contrer la crise du logement. A Paris, depuis le 1er octobre, l'entreprise collecte une taxe de séjour. Mais le fait que le référendum ait lieu à San Francisco, au coeur de la Silicon Valley et où se trouve le siège d'Airbnb, est hautement symbolique.
L'Ohio, état-pivot pour la légalisation du cannabis
Les électeurs de l'Ohio se prononcent ce mardi sur une proposition qui légaliserait l'usage récréatif et médical de la marijuana. Le référendum a été mis sur l'agenda politique par plus de 300 000 signataires d'une pétition.
Après l'Alaska, le Colorado, Washington et l'Oregon, l'Ohiodeviendrait le cinquième état (en plus du District de Columbia) à avoir légalisé le cannabis.
A en croire l'adage"La nation suit l'Ohio" ("as goes Ohio, so goes the nation"), une légalisation en Ohio pourrait faciliter la légalisation de la drogue dans d'autres états.
Mais les opposants à la proposition dénoncent la création d'un monopole. Seules 10 fermes seraient en effet autorisées à cultiver la plante.La campagne a été financée par des individus qui bénéficieront de ce monopole, précise-t-on dans le New York Times.
Même si la légalisation est votée, un contre-référendum pourrait empêcher son application, explique le Washington Post.
RESULTATS [mise à jour 4 novembre] : Près des 2/3 des électeurs ont rejeté la proposition
Pendant qu'au Colorado, on se demande que faire avec l'argent du cannabis
Le Colorado a été le premier état à légaliser la marijuana à usage récréatif, avec l'état de Washington, en 2012, rappelle le Washington Post. Ce mardi, les électeurs décideront que faire des revenus générés par les impôts sur la vente de cannabis (66 millions de dollars, soit plus que ce qui a été récolté grâce aux taxes sur l'alcool). L'état doit-il conserver ces deniers, les reverser aux citoyens (ce qui représenterait 8 dollars par personne) ou les utiliser pour réguler cette nouvelle industrie ? Réponse dans les urnes.
"L'élection du gouverneur du Kentucky est, en quelque sorte, un microcosme de ce qui se passe actuellement à l'échelle nationale",peut-on lire dans le Washington Post, qui fait référence au succès du candidat républicain Donald Trump. "Un outsider auto-financé, parfois gênant dans ses positions politiques, capture l'attention des médias et la méfiance de l'establishment du parti républicain".
Son nom : Matt Bevin, un riche homme d'affaire de Louisville membre du Tea Party, une mouvance ultra-conservatrice du parti républicain. Son cheval de bataille : Obamacare, la réforme du système de santé du président démocrate Barack Obama, qui a permis à l'actuel gouverneur démocrate d'étendre la couverture sociale d'un demi-million d'habitants du Kentucky. Matt Bevin, qui se dit, comme Trump, indépendant, affronte l'avocat démocrate Jack Conway dans les urnes.
"Selon les analystes, le taux de participation [sera très important pour déterminer le résultat]", lit-on dans le NYT. "Dans le Kentucky, les Démocrates encartés sont plus nombreux que les Républicains, mais si M. Bevin - un fervent opposant au mariage gay - peut inciter suffisamment de Chrétiens conservateurs à aller voter, il pourrait arriver à une victoire".
RESULTATS [mise à jour 4 novembre] : Matt Bevin a été élu gouverneur
Les droits des transsexuels remis en question à Houston, Texas
Houston, la quatrième ville du pays, doit se prononcer sur un décret anti-discrimination adopté en 2014 pour protéger les droits des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels). Le décret est critiqué par des groupes qui dénoncent notamment la possibilité que des hommes malintentionnés puissent accéder aux toilettes des femmes.
Leur vidéo de campagne :
Les mouvements pro-LGBT qui soutiennent le décret dénoncent une tentative d'attiser la peur l'encontre des transsexuels, écrit CNN.
RESULTATS [mise à jour 4 novembre] : Le décret a été rejeté par les électeurs
Pour des élections plus honnêtes à Seattle
Le référendum de mardi vise à refonder le système de financement des campagnes locales, explique CNN. Chaque électeur paierait 100 dollars, qui se répartiraient en 4 dons de 25 dollars à offrir à ses candidats favoris. La proposition"baisserait également le montant maximum de dons autorisés, interdirait les contributions d'entreprises ayant des intérêts importants dans les affaires de la ville, renforcerait la transparence et augmenterait les amendes en cas de fraude électorale. Après avoir occupé une position officielle, les hommes politiques devraient également attendre 3 ans avant de travailler pour des lobbys."
La chasse pourrait devenir un droit constitutionnel au Texas (et le lobby des armes n'attend que ça)
La "Proposition 6" modifierait la constitution du Texas, de sorte que la chasse et la pêche deviennent des droits constitutionnels. L'amendement a le soutien de la NRA, le lobby américain des armes. Il créerait une barrière supplémentaire à toute législation pro-droits des animaux.
Des citoyens veulent pouvoir poursuivre l'état du Mississippi afin d'obtenir plus de moyens pour leurs écoles
L' "Initiative 42" amenderait la constitution de l'état du Mississippi et autoriserait les habitants à engager des actions en justice pour renflouer les caisses des écoles.
RESULTATS [mise à jour 4 novembre] : La proposition a été rejetée
Le 31 octobre dernier, près de la moitié des Américains ont fêté Halloween, selon une estimation de la National Retail Federation, qui représente les commerces de détail aux Etats-Unis.
Comme en France, Halloween est l'occasion pour les enfants de se sont parer de leurs plus beaux déguisements pour sonner aux portes des maisons et des commerces pour réclamer "des bonbons ou des sorts" - ce qu'en anglais on nomme le "trick or treating".
Mais la fête d'Halloween, importée par les migrants irlandais et écossais au XIXe siècle, qui représente un énorme business aux Etats-Unis, est surtout une affaire d'adultes. Au total, les 157 millions d'Américains qui ont célébré Halloween cette année ont dépensé 6,7 milliards de dollars (6 milliards d'euros), dont1,2 milliard de dollars pour se déguiser pour les adultes (contre moins d'un milliard pour les enfants).
Les plus accros à Halloween sont les 18-34 ans : 80% d'entre eux ont célébré Halloween, surtout en investissant dans un costume et en participant à une fête.
Quels ont été les déguisements les plus populaires cette année parmi les adultes ? Voici le top 10 issu d'un sondage commandé par la National Retail Federation :
1Indétrônable : la sorcière
4 millions d'adultes se sont déguisés en sorcière, le déguisement le plus populaire depuis plus de 10 ans, dans des versions plus ou moins affriolantes.
Margaret Hamilton dans Wicked Witch of the West, 1939
Les déguisements de Star Wars sont d'autant plus populaires que le nouvel opus "Le réveil de la force" arrive dans les salles en décembre 2015. Source : reddit
6Pirate
7Vampire
8Un super héros ou héros de film d'action
Les personnages de Léon (Jean Reno) et Mathilda (Nathalie Portman). Source : reddit
En comparaison, voici le top 10 chez les enfants :
1Princesse
2Un personnage de Batman
3Un personnage de film d'action ou super héros
4Un animal
5Un personnage du dessin animé de Disney Frozen
6Un personnage de Star Wars
7Zombie
8Sorcière
9Citrouille
10Minion
Les costumes d'animaux
Le business d'Halloween concerne aussi les animaux : 20 millions d'Américains ont déguisé leur animal de compagnie. Voici les 3 déguisements les plus populaires chez nos amis les bêtes :
1Citrouille
2Hot Dog
3Personnage de Batman
Au total, chaque Américain qui a fêté Halloween cette année a dépensé en moyenne 74 dollars (67 euros) en décorations, costumes, bonbons, et articles de fête.
Face à un conflit entre ados, une policière s'est mise à danser l'ultra-populaire "Nae Nae dance"pour désamorcer les tensions, ce lundi, à Washington. La vidéo de sa performance a fait le tour des réseaux sociaux, et même Obama a approuvé la "méthode Nae Nae".
Connaissez-vous la "Nae Nae dance", qui fait fureur aux Etats-Unis ? Elle est tirée du clip "Watch Me"du rappeur américain Silentó, dont la chanson est sortie cet été. Malgré des paroles absurdes ("regarde moi fouetter, regarde moi Nae Nae"), impossible d'échapper au clip et au refrain de "Watch Me" :
La "Nae Nae dance" est populaire parmi les ados, mais aussi parmi les policiers. A Washington cette semaine, une policière s'approche d'un groupe d'adolescents qui vient de se disputer et leur demande de se disperser. Mais Aaliyah Taylor, 17 ans, n'écoute pas les directives et reste sur place. Elle se lance dans la "Nae Nae dance". La policière aurait pu sévir et lui ordonner de partir ou la punir. Mais elle adopte une toute autre méthode : elle relève le défi et se met elle aussi à danser. La scène est filmée et fait le tour du web :
Résultat ? Le groupe s'esclaffe et le conflit cesse. Barack Obama, le maire et le chef de la police de Washington ont complimenté l'officier de police pour sa méthode douce de résolution des conflits.
Who knew community policing could involve the Nae Nae? Great example of police having fun while keeping us safe: https://t.co/ZGeTDm6OYw
"Au lieu de s'engager dans un conflit avec nous, elle a essayé de retourner la situation et d'en faire quelque chose de drôle", a commenté l'adolescente qui apparaît dans la vidéo. "Je ne pensais pas que les policiers pouvaient être aussi cools".
Contactée par le Washington Post, l'agent de police a refusé de communiquer son identité. "C'est un peu embarrassant de voir que ça a fait toute une histoire", a-t-elle déclaré, "c'est notre travail au quotidien".
Le thème de la peine de mort s'impose dans le débat entre candidat démocrates à la présidentielle 2016. C'est la question d'un électeur à Hillary Clinton, posée en public, qui a mis le sujet sur le tapis ce mercredi. La candidate s'exprimait au sujet de la banque américaine d'Import-Export dans une université du New Hampshire.
"Je ne suis pas en faveur de l'abolition", a affirmé la candidate en tête des sondages pour l'investiture du parti. "Parce que je pense qu'il y a certains cas monstrueux dans lesquelles la peine de mort doit être une option".
Elle plaide néanmoins pour limiter le recours à la peine capitale, qui doit être "très limité et rare, contrairement à ce qu'on a vu dans la plupart des états", rapporte le New York Times.
Sanders et O'Malley au créneau
Bernie Sanders
Ses principaux concurrents démocrates dans la course à la Maison blanche n'ont pas manqué cette occasion de la critiquer. Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, plus à gauche que Clinton, a demandé l'abolition au Sénat ce jeudi. Une tentative, selon le Times, de séduire les électeurs déçus par la position de la candidate.
"Je préfèrerais voir notre pays aux côtés des démocraties européennes, plutôt que de pays comme la Chine, l'Iran, l'Arabie Saoudite et d'autres qui maintiennent la peine capitale", a déclaré Sanders.
Martin O'Malley
Son concurrent Martin O'Malley a de son côté qualifié Clinton d'"archaïque" face à une journaliste de CNN. "Je la respecte (...) mais elle n'est pas de ma génération", a-t-il ajouté.
La position de Clinton n'est pas une surprise
Hillary Clinton s'était déclarée en faveur de la peine de mort lors de sa campagne pour l'élection sénatoriale en 2000, rappelle le NYT, et l'ex-président et mari d'Hillary Clinton, Bill Clinton, avait étendu l'application de la peine de mort en 1994.
La majorité des Américains défend la peine de mort... mais pas les Démocrates
Selon le Pew Research Center, de moins en moins d'Américains sont en faveur de la peine capitale, mais ils représentent toujours une majorité. Dans le cas d'un meurtre, 56% des Américains soutiennent le châtiment suprême, quand 38% sont contre. Au contraire, la majorité des Démocrates est contre (56%).
Les minorités sont généralement les plus critiques vis-à-vis de la peine de mort, selon le Pew. Et pour cause : la moitié des Américains pense que les personnes de couleur ont plus de chance d'être condamnées à mort que les blancs, pour le même crime. Hillary Clinton partage elle-même ce point de vue : elle a affirmé que la peine de mort était appliquée de manière discriminatoire. Visiblement, ce n'est pas une raison suffisante pour l'interdire.
Scott Kelly est entré dans l'histoire ce jeudi comme l'Américain qui a passé la plus longue période en continu dans l'espace, avec 216 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS),selon le compte Facebook de la NASA. 5 questions pour mieux comprendre son voyage :
1Déjà 7 mois... c'est bientôt fini ?
L'astronaute a déjà passé 216 jours, soit environ 7 mois, dans l'espace. Il restera à bord de la station spatiale pendant un an, jusqu'en mars 2016, tout comme son collègue russe Mikhail Kornienko, aux côtés des autres membres de l'équipe à bord de la station.
Jusque là, vous pouvez suivre les aventures de Kelly sur son compte Instagram :
Une photo publiée par Scott Kelly (@stationcdrkelly) le
2Qu'est-ce que la Station spatiale internationale (ISS) ?
L'ISS est un projet lancé par le président américain Ronald Reagan dans les années 1980. Il s'agit aujourd'hui d'un partenariat entre des agences spatiales américaine, russe, européennes, japonaise et canadienne.
La station, placée en orbite terrestre (vous pouvez même la voir !), permet de faire des recherches scientifiques sur l'environnement spatial.
3A quoi bon rester dans l'espace si longtemps, si ce n'est pas pour aller sur Mars ?
Scott Kelly et Mikhail Kornienko participent à la "Mission Un An", qui est 2 fois plus longue que les missions habituelles, pendant laquelle ils subiront une batterie de tests médicaux.
L'objectif est d'étudier l'impact sur l'organisme humain qu'a un long séjour dans l'espace, dans l'optique d'une future mission vers Mars, qui devrait durer 30 mois selon la NASA (soit 2 ans et demi). Les scientifiques veulent savoir comment les astronautes résisteront à la vie en apesanteur, aux radiations (qui exposent les hommes au risque de cancer), au stress et à l'isolation dans l'espace.
4Pourquoi parle-t-on du frère jumeau de Scott Kelly ?
Scott Kelly a un frère jumeau identique, Mark Kelly, resté sur terre, qui participe à une autre étude. Les deux frères ont été examinés avant le départ de Scott pour l'ISS, et seront ré-examinés après le retour de Scott, pour détecter d'éventuelles divergences. Ainsi, la NASA pourra notamment étudier les effets du voyage sur l'ADN de l'astronaute.
Mark et Scott Kelly sont des jumeaux identiques. A un détail près : l'un d'entre eux va passer un an en continu dans l'espace. Crédit : site de la NASA
5Est-ce vraiment un record ?
Pour un Américain, oui. Scott Kelly surpasse son homologue hispano-américain Michael López-Alegría, qui a passé 215 jours dans l'espace en 2007.
Crédit : compte Facebook de la NASA
Pour autant, Scott Kelly reste derrière le recordman international, le cosmonaute russe Valeri Polyakov, rentré sur terre en 1995 après 438 jours (près de 15 mois) sur la Mir, la station spatiale russe.
Globalement, le débat a été chaotique et bruyant. On attendait beaucoup des deux hommes qui caracolent en tête des sondages, Donald Trump et Ben Carson, connus pour leurs déclarations-choc (sur les immigrés mexicains pour le premier, et sur l'avortement et la religion pour le second).
WINNERS
Mais Trump et Carson se sont fait voler la vedette par deux juniors de 45 ans, Marco Rubio, le sénateur de la Floride, fils d'immigrés cubain né à Miami, et Ted Cruz, sénateur du Texas ultra-conservateur. Les deux candidats se sont distingués pour leur assurance sur scène et leurs talents d'orateurs.
Trump s'est avéré moins flamboyant qu'à l’accoutumée. Quant à l'ex-neurochirurgien Carson, il est resté calme et impassible, presque effacé.
LOOSERS
Celui qui a passé la plus mauvaise soirée ? Jeb Bush. Le fils et frère de deux ex-présidents Bush et ancien gouverneur de Floride a échangé une passe d'armes avec son ancien poulain Marco Rubio, qui a largement maîtrisé son ex-mentor.
Marco Rubio versus Jeb Bush : le clash de la soirée
Certains candidats se sont différenciés par leur opinion sur la sécurité sociale - défendue notamment par Marco Rubio, en contradiction avec Chris Christie qui a affirmé : "Le gouvernement vous a menti et a volé votre argent. Il vous a dit que votre sécurité sociale était un fonds. Mais ce fonds est un tas d'obligations pour des sommes qu'ils ont dépensées à d'autres fins, il y a déjà longtemps de cela".
Pour le reste, Kasich a crié très fort, Christie a fait quelques bonnes blagues, Fiorina était égale à elle-même, Rand Paul invisible et Huckabee a utilisé son temps de parole pour annoncer qu'il portait une cravate de marque "Trump".
Voici 3 moments forts du débat :
1Jeb Bush accuse Marco Rubio de travailler "à la française", "3 jours dans la semaine"... et Rubio le lui rend bien
Jeb Bush était à l'offensive. Il a reproché à Marco Rubio son absentéisme lors des sessions du Sénat. "Enfin, je veux dire, littéralement, le Sénat - c'est quoi, une semaine de travail à la française ? Tu as quoi, 3 jours dans la semaine où tu dois venir travailler ?". Il lui suggère ensuite de démissionner de son poste de sénateur pour se consacrer entièrement à la campagne présidentielle.
Marco Rubio lui répond du tac au tac, sans le laisser placer un mot : "J'ai écouté Jeb ces dernières semaines, alors qu'il voyageait dans tout le pays et disait qu'il avait pour modèle John McCain, qu'il allait faire un come-back retentissant comme lui en se battant dans le New Hampshire et dans d'autres états (...) Vous savez combien de votes [au Sénat] John McCain a ratés alors qu'il travaillait à ce come-back retentissant que vous prenez comme modèle ? (...) Je n'ai pas le souvenir de vous avoir jamais entendu vous plaindre [de l'absentéisme] de John McCain [au Sénat]. La seule raison pour laquelle vous le faites maintenant est parce que nous sommes tous deux candidats au même poste, et que quelqu'un vous a convaincu qu'il est dans votre intérêt de m'attaquer".
2Ted Cruz s'en prend aux médias
Les médias en ont pris pour leur grade mercredi soir. De la part de Rubio tout d'abord, mais surtout de Ted Cruz. "Les questions qui ont été posées au cours de ce débat illustrent la raison pour laquelle les Américains ne font pas confiance aux médias", a-t-il déclaré, suscitant les applaudissements du public. "Ce n'est pas un match de catch. Et quand on regarde les questions - Donald Trump, êtes-vous un méchant tiré d'une BD ? Ben Carson, vous savez faire des maths? John Kasich, allez-vous insulter deux personnes ? Marco Rubio, pourquoi ne démissionnez-vous pas ? Jeb Bush, pourquoi vos chiffres ont-ils baissé ? - Et si on parlait des problèmes réels qui préoccupent les gens ?".
Le sénateur du Texas sous-entend ensuite que les présentateurs de l'émission qui posent les questions sont de couleur démocrate et accuse les médias "mainstream" d'être à la solde du parti adverse.
3Donald Trump annonce qu'il porte une arme
Le troll milliardaire est interrogé sur un tweet qu'il a publié après la tuerie de masse qui a eu lieu dans un campus sur l'Oregon le 1er octobre. Celui-ci disait : "Au fait, c'était une zone où les armes à feu étaient prohibées. S'ils avaient eu quelques professeurs armés de pistolets, les choses se seraient passées beaucoup mieux".
Le journaliste de CNBC demande à Trump s'il serait rassuré de savoir que ses employés viennent au travail équipés d'une arme à feu. "Oui", répond-il, avant d'ajouter qu'il porte lui-même une arme à l'occasion.
"Les zones sans armes", ajoute-t-il, "c'est un stand de tir pour les tarés et les malades mentaux. C'est une cible. Ils sont à la recherche de zones sans armes".