La revue de presse américaine du 13 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Tensions raciales dans les universités : Après que l'équipe de football de l'université du Missouri ait obtenu la démission du président de la fac, un président par intérim noir a été nommé. Objectif : apaiser les tensions raciales qui ont secoué la fac toute la semaine. Elles se sont propagées dans le milieu universitaire, y compris à Los Angeles, où un autre président d'université vient de présenter sa démission. Les étudiants qui appartiennent à des minorités dénoncent l'immobilisme des personnels universitaires face aux incidents racistes. Ils se disent inspirés par le mouvement anti-racisme "Black Lives Matter" ("les vies des noirs comptent"), né après la mort d'un jeune noir. 

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Le djihadiste britannique "Jihadi John", bourreau qui est apparu dans de nombreuses vidéos de l'Etat Islamique, aurait été tué jeudi soir par des frappes américaines en Syrie. Il aurait décapité des otages occidentaux. C'est un drone qui l'aurait touché. Le Pentagone n'a pas fermement confirmé son décès.

Plus d'informations sur le Figaro

  • L'armée américaine intensifie ses frappes sur les champs pétroliers contrôlés par l'Etat Islamique dans l'est de la Syrie. Leur exploitation rapporterait près de 40 millions d'euros par moi au groupe islamiste, selon les autorités américaines.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • La cigarette de moins en moins populaire aux Etats-Unis. Dans les années 60, la moitié des Américains fumaient. Aujourd'hui, ils sont 17% (mais 43% pour ceux qui n'ont pas étudié à l'université. Ca reste mieux qu'en France, où les fumeurs quotidiens représentaient 28% de la population en 2014.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Se préparer aux fusillades : Alors que les fusillades se succèdent aux Etats-Unis, certains citoyens entendent s'y préparer grâce à des séances d'entraînement. "Barricader la porte avec tables et chaises. S’éparpiller dans la pièce. Chercher une façon de fuir" font partie des enseignements dispensés. L'AFP a assisté à l'une de ses formations dans une école située d'une petite ville de Pennsylvanie. Le programme, destiné "à des enseignants, personnels scolaires, mais aussi pompiers, policiers et autres professionnels de la sécurité" a été mis en place après le massacre du lycée de Columbine en 1999.

A retrouver sur le site de Libération

A SUIVRE DEMAIN : Le 2e débat télévisé entre candidats démocrates à la présidentielle 2016 a lieu le 14 novembre. L'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton domine son principal concurrent, le socialiste Bernie Sanders, dans les sondages.

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A.N.

La vidéo du jour : Il vole autour de la statue de la liberté avec un sac à dos à propulsion

La semaine dernière, un homme s'est envolé au dessus de l'Hudson River à New York grâce à un petit bijou de technologie : le jetpack, un genre de sac à dos à propulsion.

C'est l'un des créateurs de l'engin qui s'y est collé. Son exploit a été filmé pour assurer la promotion de la société qui a fabriqué l'appareil, JetPack Aviation. La vidéo :

Pour sa lancer dans l'épopée, la société a dû recueillir l'approbation des autorités américaines de l'aviation, indique le communiqué de presse de JetPack Aviation. Dix ans de travail ont été nécessaires pour mettre la technologie au point.

Mais ne vous emballez pas, le jetpack n'est pas encore disponible à la vente.

Crédit : JetPack Aviation

Crédit : JetPack Aviation

La revue de presse américaine du 12 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Les tensions raciales qui ont poussé le président de l'université du Missouri à la démission cette semaine se propagent vers d'autres campus. Interrogés par le NYT, les étudiants affirment qu'ils sont inspirés par le mouvement anti-racisme "Black Lives Matter" ("les vies des noirs comptent"), né après la mort d'un jeune noir. Les étudiants ont même remis en question l'utilisation du mot "master" (maître) sur les campus, une notion qui renverrait à l'esclavage. Leurs critiques se demandent quant à eux si l'activisme anti-raciste empiète sur la liberté d'expression. L'équipe de football américain de l'université du Missouri s'était mise en grève pour protester contre l'inaction de l'administration universitaire, obtenant le départ du président. 

A lire dans le New York Times (anglais)

  • L'obésité continue de progresser : 38% des Américains en sont atteints, contre 35% en 2011. Les femmes sont désormais plus concernées que les hommes.

Plus d'informations sur CBS (anglais)

  • Des étudiants américains ont lancé un mouvement de manifestations aujourd'hui pour réclamer une éducation gratuite. Ils protestent également contre le poids écrasant de la dette étudiante. En moyenne, un diplômé sort de l'université avec plus de 30 000€ de dettes. Le coût des études est l'un des enjeux des élections présidentielle de 2016, porté notamment par la candidate démocrate en tête des sondages; Hillary Clinton.

L'article de Reuters (anglais)

  • Irak : L'armée américaine a pris part aujourd'hui à une offensive pour reprendre la ville irakienne de Sinjar dans l'est, occupée par l'Etat islamique depuis 2014. Les bombardements des avions américain ont précédé l'arrivée des forces kurdes irakiennes sur le terrain. Objectif : empêcher les islamistes de pouvoir accéder à leur fief dans le pays, Mossoul, où l'EI se ravitaille en hommes et en matériel.

France 24 vous en parle

  • Aujourd'hui, le président Obama décore un héros de l'armée américaine en Afghanistan, né en France. Son nom : Florent Groberg, 32 ans, originaire de Poissy.

Retrouvez son portrait sur le site de France 3.

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Les candidats républicains sont très, très loin de la COP21

Tous les Républicains ne sont pas climato-sceptiques. Près de 45% d'entre eux reconnaissent l'existence du changement climatique, selon une étude du Climate Change Communication Project de l'université de Yale. Surtout quand il s'agit de baisser les impôts, mesure favorite des conservateurs : la majorité des Républicains interrogés se dit en faveur d'une réduction d'impôts sur les véhicules dits "propres" ou les panneaux solaires.

Mais les candidats en tête des sondages pour obtenir l'investiture du parti en 2016 ont montré que l'environnement était très loin de leurs priorités lors du quatrième débat télévisé entre candidats républicains, diffusé cette semaine sur la chaîne Fox Business.


Après 2 heures de débat, la présentatrice pose une question sur l'éternel dilemme entre croissance économique et protection de l'environnement. Elle demande à Rand Paul si le boom que connaît le secteur énergétique américain est compatible avec la promesse de Barack Obama de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Obama veut montrer son engagement sur le climat avant la COP21

A quelques jours de la conférence de Paris sur le climat, Barack Obama vient en effet de ré-affirmer son engagement pour contrer le changement climatique en rejetant la construction d'un oléoduc reliant les Etats-Unis et le Canada, baptisé Keystone XL. Le plan d'Obama prévoit par ailleurs de réduire les émissions de CO2 de 6 milliards de tonnes d'ici 2030, ce qui équivaut à immobiliser toutes les voitures circulant aux Etats-Unis pendant 4 ans. 

Ces annonces ne sont pas du goût de Rand Paul. "La première chose que je ferai en tant que président est d'abroger les régulations mises en place par le président, qui nuisent au secteur de l'énergie", a-t-il promis ce mardi. 

La responsabilité de l'homme remise en question

Rand Paul a également remis en question le rôle des humains comme principal catalyseur du changement climatique. "Les hommes ont peut-être une influence sur le climat", a affirmé le sénateur du Kentucky, "mais je pense que la nature joue elle aussi un rôle".

Surprenant ? Pas vraiment. L'année dernière, il avait avancé que la science ne permettait pas de se prononcer sur les causes du changement climatique, dans une interview repérée par The Hill. D'autres candidats, comme Ben Carson, qui caracole en tête des sondages aux côtés de Donald Trump, ont exprimé la même opinion.

Le gaz de schiste : l'économie avant l'environnement

Sur la question de la nocivité du gaz de schiste, en plein boom aux Etats-Unis, Rand Paul donne la priorité à l'économie sur l'environnement, comme ses concurrents Trump, Marco Rubio et Chris Christie avant lui"Libérez les gens. Laissez les forer. Laissez les explorer", a-t-il asséné. Pour récupérer le gaz naturel contenu dans la roche, un cocktail de produits chimiques est injecté dans le sol, contaminant ainsi la nappe phréatique, la faune et la flore, selon les défenseurs de l'environnement. Pas de quoi inquiéter Rand Paul, qui plaide pour une dérégulation du secteur.

Jeb Bush lui a emboîté le pas en affirmant que les Etats-Unis avaient "réduit de 10% leurs émissions de CO2" (...sans préciser sur quelle période) grâce à l' "explosion du gaz naturel" (sic). Pas si loin, finalement, de ce que déclarait Obama il y a un an : "Si [le gaz de schiste] est extrait avec toutes les précautions, c'est le carburant qui peut alimenter notre économie tout en réduisant la pollution au carbone", affirmait alors le président, à la grande déception des écologistes.

Républicains versus Démocrates

Bush s'est ensuite lancé dans une critique des engagements d'Hillary Clinton sur le climat. La candidate démocrate s'est en effet fixé des objectifs encore plus ambitieux que ceux du président Obamasi elle est élue, elle promet par exemple que 33% de l'électricité seront issus des énergies renouvelables d'ici 2027.

Pourquoi l'opinion des Républicains est importante

L'objectif de la conférence de Paris sur le climat est de déboucher sur un accord international qui engage les pays participants à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais pour être appliqué, l'accord devra être ratifié par les législateurs de chaque pays. La position actuelle des Républicains, certes susceptible d'évoluer après les primaires du parti, jette un voie sombre sur le futur de la COP21. Si le législateur américain refuse de ratifier l'accord, le texte risque de finir aux oubliettes, comme le protocole de Kyoto avant lui.

La revue de presse américaine du 11 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Débat républicain : Pas de vainqueur pour le débat qui opposait les 8 candidats républicains en tête des sondages hier soir. Jeb Bush a été meilleur que lors du précédent débat, sans pour autant briller. 2 sujets ont largement divisés les candidats : l'interventionnisme américain et les immigrés clandestins. Trump a répété qu'il construirait un mur le long de la frontière américano-mexicaine, quand Bush lui a répondu que ce n'était pas possible. Sur le sujet de la politique étrangère, Rand Paul s'est notamment illustré en se moquant de Trump, lancé dans une litanie sur la Chine et le Traité transpacifique (TPP). "Hey, la Chine n'est pas partie au TPP", a lâché le sénateur du Kentucky. En revanche, le consensus régnait sur les sujets de la baisse des impôts ou du salaire minimum (les Républicains ont rejeté toute possibilité de l'augmenter).

Lire le récapitulatif de l'AFP

  • Pendant que la France commémore l'armistice du 11 novembre 1918, l'Amérique honore ses anciens combattants pour le "Veterans Day". L'occasion pour de nombreux médias de revenir sur les difficultés rencontrées par les anciens combattants pour s'intégrer à leur retour d'Irak ou d'Afghanistan. Pourtant, des incitations fiscales existent pour encourager les entreprises à embaucher des vétérans. Les géants américains Starbucks et Walmart font partie des sociétés connues pour leur grand nombre d'anciens combattants qu'elles emploient. Mais pour ces ex-militaires, les difficultés commencent souvent après l'embauche. De son côté, la ville de New York, connue pour ses loyers astronomiques, tente de résoudre le problème des vétérans SDF. 

Lire l'article du Washington Post (anglais)

En savoir plus sur les vétérans à New York, sur le site de Libération 

  • Atteint de cancer, sa dernière volonté était de voir le prochain opus de Star Wars, dont la sortie est prévue en décembre, avant sa mort. Son souhait a été exaucé la semaine dernière par Disney, qui possède les droits sur le film. Daniel Fleetwood est mort hier. Une campagne de récolte de dons sur internet est en cours pour payer ses frais médicaux. Jusqu'à présent, 60 000 dollars ont été récoltés par Daniel Fleetwood et sa compagne.

L'article de CBC (anglais)

  • Un garçon de 8 ans est accusé de meurtre en Alabama (sud-est du pays). Selon la police, il se serait "méchamment attaqué" à une fillette d'un an en pleurs. Elle est morte sous les coups, après un traumatisme crânien. Les autorités ont annoncé leur intention de poursuivre l'enfant en justice. Les parents sont également mis en cause : ces derniers avaient laissé seuls 6 enfants âgés de moins de 9 ans dans la maison, pour se rendre à une soirée. La police entend faire de ce cas un exemple pour dissuader tous les parents de laisser leurs enfants livrés à eux-mêmes. Poursuivre un enfant pour le meurtre d'un autre enfant est rare, mais les précédents existent aux Etats-Unis, rappelle le NYT.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Pour la première fois, on conseille officiellement aux Américains de ralentir sur le sucre. La Food and Drug Administration, l'administration en charge des aliments aux Etats-Unis, recommande que la consommation de sucre ajouté des Américains ne dépasse pas de 10% des apports caloriques quotidiens. L'Organisation Mondiale de la Santé, une agence de l'ONU, recommande quant à elle de ne pas dépasser les 5%, soit 25 g de sucre. C'est environ le contenu de la moitié d'une barre de chocolat Kitkat. L'industrie des sodas a déjà protesté contre la notion même de "sucre ajouté" (qui s'oppose aux "sucres naturels" comme le fructose, qui est naturellement contenu dans les fruits).

Plus d'infos sur le site du New York Times (anglais)

BONUS : Vox nous montre les 116 photos qui ont été sélectionnées par la NASA pour faire découvrir notre monde aux extraterrestres. A retrouver sur leur site (anglais).

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A.N.

A suivre: Les meilleurs moments du 4e débat entre candidats républicains sur Fox Business

Suivez le débat avec nous en direct à partir de 21h (heure de la côte est), soit 3h du matin en France, sur notre compte Twitter.

Vous pouvez le regarder en streaming ici, sur le site de la chaîne Fox Business.

En attendant, quelques infos :

Les participants au débat, qui ont récolté plus de 2,5% lors des récents sondages, sont :

Donald Trump
Ben Carson
Le sénateur de Floride Marco Rubio
Le sénateur du Texas Ted Cruz
L'ex-gouverneur de Floride Jeb Bush
Carly Fiorina
Le gouverneur de l'Ohio John Kasich
Le sénateur du Kentucky Rand Paul

Exit Mike Huckabee et Chris Christie, qui ont été relégués au débat des "petits candidats" (entre 1 et 2,5% dans les sondages).

A quoi peut-on s'attendre ?

  • Un affrontement entre Ben Carson et Donald Trump, qui se disputent la tête des récents sondages. Ils ont en commun un goût pour les déclarations-choc.
  • Ben Carson sera certainement confronté à des questions sur son passé. L'ancien neurochirurgien affirme qu'il a tenté d'assassiner l'un de ses camarades durant son adolescence. Pourtant, plusieurs médias ont mis en lumière des contradictions dans son récit.
  • Ce soir, Jeb Bush, dont la prestation au dernier débat avait été très critiquée, tentera de remonter la pente.
  • Le dernier débat avait donné lieu à de vives critiques à l'encontre des journalistes de CNBC de la part des Républicains. Ces derniers leur reprochaient de poser des questions superficielles et de tenter de diviser les candidats. Les médias seront-ils une fois encore sous le feu des critiques
  • Marco Rubio, qui s'était distingué pour sa performance lors du dernier débat, pourrait être confronté à des questions sur ses finances personnelles et l'utilisation d'une carte de crédit du parti républicain il y a plusieurs années. Le sénateur républicain a affirmé qu'il avait remboursé toutes ses dettes.

Et à partir de 3h du matin, suivez notre fil Twitter :

Live Blog Le 4e débat républicain sur Fox Business
 

Immersion avec un astronaute français, au coeur du programme d'entraînement de la NASA

La NASA recrute. L'agence spatiale américaine a annoncé au début du mois qu'elle accepterait les candidatures de pilotes, d'ingénieurs, de scientifiques et de médecins le mois prochain. Salaire annuel : entre 60 000 et 135 000 euros par an.

L'offre est réservée aux citoyens américains. Mais ces derniers n'ont pas le monopole de l'espace : les Français qui rêvent de s'envoler vers les étoiles peuvent prendre pour exemple Thomas Pesquet, 37 ans, qui sera bientôt le dixième Français à aller dans l'espace. Il se prépare à passer six mois sur la Station spatiale internationale, de novembre 2016 à mai 2017.

Originaire de Rouen, Thomas Pesquet rêve des étoiles depuis de nombreuses années. L'astronaute a rejoint les rangs de l'Agence Spatiale Européenne a en 2009, après une carrière de pilote à Air France et d'ingénieur aérospatial.

Il exercera désormais ses talents d'ingénieur en orbite terrestre dans la station, qui permet aux agences spatiales américaine, russe, européennes, japonaise et canadienne de conduire des recherches sur l'environnement spatial. 

Valérie Astruc, Laurent Desbois, Régis Massini et Fabien Ortiz l'ont suivi dans le centre d'entraînement de la NASA à Houston :

La revue de presse américaine du 10 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Les candidats républicains se préparent pour leur 4e débat télévisé, diffusé ce soir sur Fox Business. Le groupe se resserre : il ne sont plus que 8 candidats à s'être qualifiés pour le grand débat (qui requiert d'obtenir au moins 2,5% dans les récents sondages). Exit Chris Christie et Mike Huckabee.
    Le dernier débat avait donné lieu à de vives critiques à l'encontre des journalistes de CNBC de la part des Républicains. Ces derniers leur reprochaient de poser des questions superficielles et de tenter de diviser les candidats.
    Ce soir, Jeb Bush, dont la prestation au dernier débat avait été très critiquée, tentera de remonter la pente. Ben Carson sera certainement confronté à des questions sur son passé. L'ancien neurochirurgien affirme qu'il a tenté d'assassiner l'un de ses camarades durant son adolescence. Pourtant, plusieurs médias ont mis en lumière des contradictions dans son récit.
    Marco Rubio, qui s'était distingué lors du dernier débat, pourrait être confronté à des questions sur ses finances personnelles et l'utilisation d'une carte de crédit du parti républicain il y a plusieurs années. Le sénateur républicain a affirmé qu'il avait remboursé toutes ses dettes.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Une équipe de football américain a obtenu la démission d'un président d'université. L'équipe de l'université du Missouri s'est mis en grève ce samedi. Elle accusait l'administration de l'école de n'avoir pas mis en place de mesures pour lutter contre racisme sur le campus. Le mouvement s'inspire des manifestations de Ferguson, qui ont éclaté en 2014 après qu'un policier blanc ait tué Michael Brown, homme noir, qui n'était pas armé. Il se réclame également du mouvement anti-racisme "Black Lives Matter" ("les vies des noirs comptent"), né après la mort d'un jeune noir en 2012.
    Des étudiants juifs ont également dénoncé l'inaction de l'université du Missouri après l'apparition d'une croix gammée sur le campus.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Immigration : la réforme voulue par Obama rencontre l'opposition des juges. Le président projetait de distribuer des permis de travail à 5 millions de migrants, et de les protéger contre l'expulsion, malgré l'opposition du Congrès (dominé par les Républicains). Une cour d'appel a donné raison aux 26 états américains qui s'opposent à la réforme. Dominés par les conservateurs, ils estiment que le président ne peut pas contourner le Congrès pour réformer l'immigration. Il reste cependant un recours au président : s'adresser à la Cour suprême.

Lire l'article de l'AFP

  • Guantanamo : le Sénat devrait adopter aujourd'hui une loi qui empêche le transfert des prisonniers de Guantanamo vers le territoire américain. Le président Obama avait promis, au début de son mandat, de fermer la base militaire américaine située à Cuba. Cette loi remet sérieusement en question cette promesse. En effet, les Etats-Unis sont souvent réticents à transférer les détenus les plus dangereux vers leur pays d'origine, craignant qu'ils ne soient pas suffisamment encadrés après leur retour. Le camp compte toujours 120 détenus.

Lire l'article d'AP (anglais)

  • Dans 270 villes, des employés de restaurants fast-food font grève aujourd'hui pour exiger un salaire minimum de 15 dollars de l'heure (14 euros). Le combat pour un salaire minimum est d'autant plus intense que les élections approchent et que les bas salaires représentent 64 millions d'électeurs, selon USA Today. Le tout sur fond de taux de chômage historiquement bas (5%).

L'article d'USA Today (anglais)

  • EN BONUS : Depuis hier, Barack Obama a une page personnelle sur Facebook. Il y a annoncé qu'il se rendra à Paris pour la Conférence climat et a demandé aux internautes de s'exprimer sur le changement climatique.

La page Facebook du président Obama

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A.N.

Un chrétien évangélique affirme que les gobelets de Starbucks s'attaquent à Jésus, et sa vidéo devient virale

Jusqu'à présent, les gobelets de Starbucks se paraient de symboles de Noël, tels que les flocons de neige, à l'approche des fêtes. Mais cette année, la chaîne de cafés américaine a banni les références à Noël sur ses gobelets de saison. Seule allusion aux fêtes de fin d'année ? Leur couleur rouge. Résultat : certains chrétiens y ont vu une atteinte à leur foi.

Parmi eux, Joshua Feuerstein, qui se décrit comme un chrétien évangélique sur son site internet, a publié une vidéo devenue intitulée : "Starbucks A RETIRE NOEL de leurs gobelets parce qu'ils détestent Jésus". Elle a été vue plus de 12 millions de fois :  :

Joshua Feuerstein dans le texte :

"A l'ère du politiquement correct, nous devenons tellement ouverts d'esprit que nos cerveaux nous tombent littéralement de la tête. Vous réalisez que Starbucks voulait retirer le Christ et Noël de leurs nouveaux gobelets ? D'où leur couleur rouge. Vous réalisez que Starbucks n'a pas le droit de souhaiter un joyeux Noël à ses clients ?

Eh bien j'ai décidé, au lieu de simplement boycotter [Starbucks], pourquoi ne pas créer un mouvement : j'entre, je commande un café, ils me demandent mon nom [pour l'écrire sur le gobelet] et je leur dis que mon nom est 'Joyeux Noël'. Alors, devine quoi Starbucks ? Je t'ai forcé à écrire 'Joyeux Noël' sur tes gobelets !".

L'homme appelle ensuite tous les chrétiens à faire de même et à partager la photo de leur gobelet rouge estampillé "Joyeux Noël".

Joshua Feuerstein ajoute qu'il portait son "tee-shirt Jésus Christ" lorsqu'il s'est rendu dans le café, et qu'il avait même un pistolet sur lui, car Starbucks "déteste" le deuxième amendement de la constitution américaine (qui concerne le droit de porter des armes), affirme-t-il. En 2013, le PDG de Starbucks avait en effet demandé aux Américains de ne plus porter d'armes dans les cafés de l'enseigne.

Les gobelets de la discorde. Ils arborent un rouge festif, mais ne sont plus estampillés d'un "Joyeux Noël" Crédit : Starbucks

Les gobelets de la discorde. Ils arborent un rouge festif, mais ne sont plus estampillés d'un "Joyeux Noël" Crédit : Starbucks

Selon Starbucks, le nouveau design des gobelets est voué à créer une culture de l'intégration et à montrer que les clients de toutes confessions sont les bienvenus dans ses cafés. En effet, tout le monde ne fête pas Noël pendant les vacances de fin d'année - les Juifs célèbrent par exemple Hanukkah. Pour autant, Starbucks propose toujours des produits qui font référence à Noël, comme son café "Christmas blend" (mélange de Noël).

Quand certains internautes ont répondu à l'appel de Joshua Feuerstein en postant des photos de leur gobelet estampillé "Merry Christmas" (Joyeux Noël), d'autres ont détourné le hashtag proposé par l'évangéliste, #MerryChristmasStarbucks, pour le railler :

"Si des tasses de café définissent ton Noël, chéri, c'est toi qui as besoin de Jésus"

"Franchement, c'est juste une tasse de café"


Ania Nussbaum

La revue de presse américaine du 9 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Benyamin Netanyahou rencontre le président Obama aujourd'hui. C'est la première visite du premier ministre israélien à la Maison blanche depuis qu'un accord a été signé sur le nucléaire iranien. Netanyahou s'était fortement opposé à la signature de cet accord, ce qui avait renforcé les tensions entre les 2 chefs d'Etat. La rencontre vise à prolonger un accord d'aide militaire à Israël.

Plus d'infos sur le site de RFI 

  • Si, si, j'ai bien poignardé l'un de mes amis. C'est, en substance, ce qu'a déclaré le candidat républicain Ben Carson. Très religieux, il a plusieurs fois affirmé qu'il avait trouvé la foi après avoir tenté de poignarder l'un de ses amis pendant son adolescence. Par miracle, la lame de son couteau aurait atteint le boucle de la ceinture de son camarde, sauvant sa vie. Pourtant, des médias américains ont montré que l'histoire racontée par Carson a été modifiée au cours des dernières années, jetant un doute sur la véracité de son récit. Son rival républicain Donald Trump en a profité pour le tacler. Pour se défendre, Ben Carson s'en est pris aux médias ce week-end.

A lire sur le blog du WSJ (anglais)

  • Dans la prestigieuse université de Yale, un débat s'est ouvert sur des costumes d'Halloween jugés offensants pour les minorités. En cause, notamment, le "blackface" - colorer son visage en noir - qui est perçu comme une allusion à des pratiques racistes qui ont marqué l'histoire américaine. Une employée de Yale a lancé la polémique en plaidant pour le droit à porter des costumes "un peu inappropriés ou provocant, voire, oui, offensants" et en dénonçant une forme de censure. De nombreux étudiants ont critiqué ses arguments. Un groupe est même entré dans une altercation avec l'époux de l'employée en question sur le campus, une altercation qui a été filmée.

    A lire dans le New York Times (anglais)

La fête d'Halloween provoque toujours d'intenses débats aux Etats-Unis, où noircir sa peau est tabou. Pour mieux comprendre, retrouvez notre article "Même pour la bonne cause, noircir sa peau est tabou aux Etats-Unis".  

  • La chaîne de cafés Starbucks a banni le mot "Noël" de son vocabulaire. Les nouveaux gobelets de saison sont de couleur rouge, festive, mais ne seront plus estampillés "Joyeux Noël". Certains chrétiens ont dénoncé une atteinte à la foi chrétienne. Parmi eux, l'évangéliste Joshua Feuerstein a publié une vidéo dans laquelle il affirme que "Starbucks a retiré [les allusions à] Noël de leurs gobelets car ils détestent Jésus". La vidéo est rapidement devenue virale. Selon Starbucks, le nouveau design des gobelets est voué à créer une culture d'intégration. En effet, tout le monde ne fête pas Noël pendant les vacances de fin d'année (les Juifs célèbrent par exemple Hanukkah).

A lire sur CNN (anglais)

  • L'artiste de rue Space Invader, connu pour ses mosaïques qui ressemblent à des visages/vaisseaux et qui ont envahi les rues de Paris, est arrivé à New York ce week-end pour disséminer ses mosaïques dans la ville. Le New York Times l'a rencontré (anglais), mais ne révèle pas son identité.

Suivez les frasques new-yorkaises de Space Invader sur son compte Instagram :

Anyone of you got some good spots in NY ? If so let me know: invader@space-invaders.com

Une photo publiée par Invader (@invaderwashere) le

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A.N.