Les médias américains parlent des retrouvailles amoureuses 75 ans après

En rencontrant un vétéran américain avant l'anniversaire du Débarquement, France 2 a découvert qu'il conservait depuis toutes ces années la photo de son ancien amour français. Nous avons localisé cette femme et organisé leurs retrouvailles.

Ils se sont connus pendant la guerre, se sont aimés puis ont été séparés et ne se sont jamais revus. Telle est l'histoire d'amour de K.T. Robbins, un vétéran américan de 98 ans, et Jeannine Pierson-Ganaye, une Française de 92 ans. C'est grâce au travail des journalistes de France 2 que leurs retrouvailles ont été possibles.

Le reportage a été diffusé dans le journal de 20 heures, le lundi 10 juin et il a très vite été repris dans les médias américains. L'histoire a, par exemple, trouvé un écho dans Wreg, une télévision locale de Memphis, Tennessee où a vécu K.T. Robbins. Le vétéran américain explique au média qu'il a été marié pendant 70 ans mais, pendant toutes ces années, "il y avait quelque chose d'autre", sous-entendu, Jeannine Ganaye.

L'histoire est également sur le site internet du média économique Bussiness Insider, sur le site Dayton Daily News et Today. Enfin, France 24 a également repris la vidéo pour leurs auditeurs.

Reviviez les retrouvailles ici:

Les Etats-Unis refusent de laisser passer une résolution de l’ONU contre le viol comme arme de guerre

Au terme d'une session spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis ont posé leur véto face à un projet de résolution pour combattre le viol comme arme de guerre. En cause, un paragraphe du texte qui évoquait les droits sexuels et reproductifs des femmes. 

Les Etats-Unis continuent de se montrer hostiles aux droits des femmes : Mardi 23 avril, Washington a posé son veto après que l'ONU ait proposé de combattre le viol comme arme de guerre. Dans le dit-texte, un paragraphe déplait fortement aux États-Unis : il comprendrait  un vocabulaire sur l’aide aux victimes issu de services de planification familiale, aide que refuse de donner l'administration Trump aux femmes américaines.

Une seule expression serait litigieuse, et se trouve dans une clause qui « invite instamment les entités des Nations unies et les donateurs à offrir aux personnes ayant subi des violences sexuelles, sans aucune discrimination, une gamme complète de soins de santé, notamment sexuelle et procréative, un soutien psychosocial, une aide juridictionnelle et des moyens de subsistance, ainsi que d’autres services multisectoriels, compte tenu des besoins particuliers des personnes handicapées »Les Etats-Unis refusent d'accepter le passage évoquant la « santé sexuelle et procréative ». Et pour cause, Washington estime que ces termes sous-entendent un soutien à l’avortement. 

« Ce serait une énorme contradiction que de parler d’une approche centrée sur les survivants et de ne pas mentionner les services de santé sexuelle et reproductive, ce qui est pour moi essentiel », a souligné Pramila Patten, représentante spéciale des Nations unies pour les violences sexuelles dans les conflits. 

« Nous devons agir »

« La violence sexuelle est répandue dans les zones de guerre. Nous devons agir », a écrit le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, dans une tribune publiée lundi dans le Washington Post et signée avec l’actrice Angelina Jolie, qui milite de longue date contre les crimes sexuels. C’est l’Allemagne, qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, qui est à l’initiative de la résolution sur la prévention des crimes sexuels. « Le viol et d’autres formes de violence sexuelle sont utilisés comme tactique de guerre et de terrorisme dans les conflits du monde entier», constate Heiko Maas.

Ils proposent que l'ONU se concentre désormais sur trois aspects : que les auteurs d’actes de violence sexuelle soient tenus responsables de leurs actes et que la coopération internationale permette de réunir les preuves contre eux ; que le contrôle soit accru, alors que les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU « restent lettre morte » et que des parties prenantt part à des conflits « ne respectent pas du tout leurs obligations »; Enfin, tous deux attendent que les victimes soient entendues et aient accès à la justice ainsi qu’à des réparations financières.

La France dénonce 

La France a vivement dénoncé la décision des Etats-Unis « Nous sommes consternés par le fait qu’un Etat ait exigé le retrait de la référence à la santé sexuelle et reproductive pourtant agréée », a déclaré François Delattre l’ambassadeur français à l’ONU. « Des concessions importantes ont été accordées sous la pression de plusieurs membres permanents qui n’ont pas permis au texte d’aller aussi loin que nous l’aurions souhaité », a-t-il poursuivi. « Il est inexplicable que l’accès à la santé sexuelle et reproductive ne soit pas explicitement reconnu aux victimes de violences sexuelles, elles qui sont souvent la cible d’atroces exactions et de mutilations barbares ».

Nadia Murad et Denis Mukwege réclament justice

La lutte contre les violences sexuelles s'est démocratisée lorsque le prix Nobel de la paix a récompensé l'activiste Yézidie Nadia Murad, persécutée par l’organisation Etat islamique, et le médecin congolais Denis Mukwege, engagé depuis toujours engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en république démocratique du Congo. Ces derniers ont appelé mardi le Conseil de sécurité de l’ONU à ce que justice soit rendue aux victimes de violences sexuelles dans les conflits.

« Pas une seule personne n’a été traduite en justice pour esclavage sexuel », a dénoncé Nadia Murad en évoquant sa communauté détruite par le groupe djihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie. « Les espoirs d’une génération entière ont été détruits », a-t-elle ajouté, évoquant un « échec collectif » de la communauté internationale.

« Nous prononçons des discours à l’ONU mais aucune mesure concrète ne suit » en matière de justice et « rien n’a été fait », a-t-elle insisté. « Qu’attend la communauté internationale pour rendre justice aux victimes ? », s’est interrogé Denis Mukwege, en demandant lui aussi l’établissement de tribunaux nationaux et internationaux consacrés au jugement des coupables de violences sexuelles dans les conflits.

Abigail Disney, petite nièce de Walt Disney, dénonce le salaire "insensé" du PDG de la société

Abigail Disney, la petite-fille de Roy Disney, a dénoncé le salaire de Bob Iger, directeur général de la société cofondée par son grand-père. Le PDG ne gagne pas moins de 65,6 millions de dollars (56 millions d'euros), soit 1.424 fois plus que le salaire moyen des employés de la société.

Abigail Disney, petite-fille du cofondateur de l'entreprise Disney, affirme que la rémunération du PDG, Bob Iger, est beaucoup trop élevée par rapport au salaire moyen de ses employés. La réalisatrice et activiste américaine avait déjà critiqué ouvertement la rémunération du PDG de la société affirmant dans l'émission Squawk Box, sur la chaine CNBC que « Jésus-Christ lui-même ne vaut pas 500 fois le salaire médian de ses travailleurs ». En 2018, la rémunération totale de Bob Iger augmentait de 80% pour atteindre 65,6 millions de dollars (56 millions d'euros). 

L’héritière et philanthrope pointe du doigt une récente étude d'Equilar, révélant que le salaire d’Iger était 1 424 fois supérieur au salaire moyen des employés de la société. 

"Permettez-moi d'être très claire. J'adore Bob Iger", a-t-elle commencé. "Je ne parle pas au nom de ma famille, je donne seulement mon avis. À part posséder des actions (pas beaucoup), je n'ai pas plus d'influence que quiconque sur ce qui se passe dans le groupe Disney. Mais de manière tout à fait objective, un ratio salarial supérieur à mille est insensé".

70 millions de sa fortune à des oeuvres de charité 

Un porte-parole de la Walt Disney Company a déclaré à CNBC « La rémunération d'Iger repose sur 90% de la performance et il a généré une valeur exceptionnelle pour les actionnaires: la capitalisation boursière de Disney a augmenté de façon exponentielle au cours de la dernière décennie, atteignant 75 milliards de dollars le mois dernier. Cela profite directement à des milliers d’employés qui détiennent nos actions ». 

Le porte-parole a ajouté que l'entreprise avait beaucoup investi dans la rémunération et la mobilité des employés, notamment en appliquant un salaire horaire de départ de 15 dollars à Disneyland et en investissant 150 millions de dollars dans un programme conçu pour donner aux employés  la possibilité d'accéder gratuitement à un diplôme universitaire ou professionnel.

Si Abigail Disney parle ouvertement des dépenses excessives de la part des dirigeants de la société, elle explique dans une interview accordée à The Cut avoir elle-même donné 70 millions de dollars à des oeuvres de charité depuis l'âge de 21 ans. Elle en a aujourd'hui 59. 

Pourquoi Trump n'est pas complètement sorti d'affaire après le rapport Mueller

Une version expurgée du rapport Mueller a été rendue publique, jeudi 18 avril. Si toute collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie est exclue, le procureur Robert Mueller n'exonère pas pour autant le président américain

"Pas de collusion, pas d'obstruction. Pour les rageux et les démocrates de la gauche radicale, c'est Game Over." Donald Trump craignait les conclusions du rapport du procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons de collusion avec les Russes qui pèsent sur lui. Lorsque les conclusions du rapport, certes partiellement expurgées, ont été publiées jeudi 18 avril, le président des Etats-Unis s'est empressé de tweeter en criant victoire.

Pourtant, après 22 mois d'enquête, l'équipe de Robert Mueller ne dédouane pas totalement le président des Etats-Unis, notamment en ce qui concerne les tentatives d'obstruction à la justice. Face au manque de preuves et aux contraintes légales, le procureur spécial laisse la possibilité au Congrès de poursuivre les investigations. Franceinfo revient sur ses conclusions.

Il y a bien eu une ingérence russe dans la campagne présidentielle

Les 448 pages du rapport de Robert Mueller mettent à jour des tentatives russes d'influer sur la campagne présidentielle américaine de 2016. Un bureau basé à Saint-Pétersbourg, l'Internet Research Agency (IRA), s'est employé à dénigrer la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, notoirement opposée à Vladimir Poutine. Selon Le Monde, c'est depuis la Russie que l'IRA a acheté des publicités et organisé des événements politiques aux Etats-Unis. S'en est suivi une campagne intensive à l'encontre d'Hillary Clinton sur les réseaux sociaux, favorisant Donald Trump.

"Les employés de l’IRA se faisaient passer pour des personnes ou des entités américaines locales et ont noué des contacts avec des partisans de Trump et des membres de son équipe de campagne", stipule ainsi le rapport, sans pouvoir pour autant "[identifier] de preuve" établissant une coordination entre des citoyens américains et l'IRA.

Le rapport du procureur spécial s'attarde longuement sur le piratage des messageries électroniques du parti démocrate et de proches de sa candidate. Les attaques sont venues de hackers russes liés au service du renseignement militaire du Kremlin, le GRU. Les Russes ont ensuite diffusé les informations interceptées sur internet, notamment sur Wikileaks durant l'été.

Des tentatives d'ingérence russe sont ainsi établies, sans, toutefois, qu'elles prouvent une complicité américaine volontaire. Le rapport Mueller détaille tout de même des contacts entre Donald Trump Jr., fils du futur président des Etats-Unis, et WikiLeaks, une fois les documents publiés.

Une collusion de l'équipe Trump non avérée... 

C'était un enjeu primordial que devait éclaircir l'enquête conduite par le procureur républicain de 74 ans. L'équipe de Donald Trump s'est-elle secrètement entendue avec les Russes au détriment de l'intérêt national lors de sa campagne ? Les conclusions inscrites dans le rapport partiel publié jeudi sont plus nuancées que ne le laisse entendre le président des Etats-Unis.

Page 180, Robert Mueller confirme que de "nombreux liens" ont été établis entre l'équipe de Donald Trump et les Russes. Il ne peut toutefois pas engager de poursuites au motif d'une conspiration ou d'une trahison délibérée car cela signifierait qu'il puisse prouver que les proches du président ont coopéré de manière intentionnelle et consciente. Une phrase résume l'esprit du rapport : "Les preuves n’étaient pas suffisantes pour mettre en accusation quiconque dans l’équipe de campagne de Trump".

... mais des dizaines de rencontres troublantes

Longtemps qualifié de "fake news" par le président américain, les contacts entre le cercle proche de Donald Trump et les Russes interrogent. Le Monde énumère les rencontres qui posent question au procureur spécial : elles commencent dès 2015 au sujet de la création d'une Trump Tower à Moscou, une rencontre pourtant farouchement niée par Donald Trump. L'agitation du conseiller pour les affaires étrangères du candidat, George Papadopoulos, en 2016, lorsqu'il apprend que les Russes ont de quoi déstabiliser leur rivale démocrate, pose également question.

Autre exemple cité, l'atttitude du gendre de Donald Trump, Jared Kushner. Ses liens forts avec les Russes sont connus. Le mari d'Ivanka Trump se démène pour se rapprocher des Russes : en juin 2016, il reçoit, avec le frère de sa femme, Donald Trump Jr, et le directeur de campagne, Paul Manafort, une avocate russe et d'autres individus à la Trump Tower de New York. Jared Kushner se montre prêt à coopérer au cas où Wikileaks lui donnait des informations compromettantes sur Hillary Clinton, sans que cela ne se concrétise. Ces intentions ne sont pas suffisantes pour inculper pour collusion, faute de preuves concrètes d'actions.

Quelques semaines après l'élection de son beau-père, Jared Kushner s'adresse directement à l'ambassadeur de Russie en poste et lui promet un nouveau départ dans les relations entre Washington et Moscou. Une déclaration qui interroge alors que l'administration de Barack Obama venait de sanctionner lourdement la Russie pour ingérence électorale.

Paul Manafort, lui, rencontrera un proche des services de renseignements russes. Les contacts continuent et se renforcent après l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche : Michael Flynn, le conseiller à la sécurité du président élu, s'entretient à Washington avec l'ambassadeur de Russie.

Ces contacts fréquents ont fait hésiter Robert Mueller, comme l'explique la page 185 de son rapport : l'équipe de Donald Trump a-t-elle violé les lois américaines sur le financement électoral ? Une rencontre aux Seychellesavec un banquier d'affaires proche du Kremlin l'intrigue, notamment.

Finalement, le rapport explique que le procureur a renoncé, faute de preuves, là encore.

Des soupçons d'entrave à la justice demeurent

C'est précisément le manque de preuves qui ne permet pas de dédouaner définitivement le président américain. Une phrase fait particulièrement réagir outre-Atlantique : "Si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l’exonère pas non plus", écrit Robert Mueller. L'ex-patron du FBI met en lumière des agissements de la part de l'équipe de Donald Trump, similaires à des tentatives d'obstruction à la justice.

Depuis le début de cette enquête hors norme, lancée il y a 22 mois, des témoins ont été condamnés pour avoir menti : c'est le cas de l'ex-directeur de campagne, Paul Manafort, de son ancien conseiller à la sécurité, Michael Flynn, et de son ancien avocat personnel, Michael Cohen. Des "documents pertinents" ont été détruits, regrette par ailleurs le rapport.

"Si nous étions certains, après une enquête rigoureuse, que le président n'avait clairement pas commis d'entrave à la justice, nous le dirions.Le procureur spécial Robert Mueller" 

De multiples pressions exercées par Donald Trump, dans le but de peser sur le cours de l'enquête, sont également révélées. Sans se prononcer sur les suites à donner, le procureur spécial, réputé pour son sérieux, liste les ordres donnés par le président aux témoins clefs. Le locataire de la Maison Blanche souhaite qu'ils mentent ou qu'ils ne collaborent pas aux investigations.

Ces machinations ont débuté lors du limogeage opéré par Donald Trump du chef du FBI chargé de l'enquête, James Comey. Nommé pour le remplacer le 17 mai 2017, Robert Mueller évoque une scène saisissante dans son rapport : face à ses collaborateurs, le président américain se dit "foutu" en apprenant la nouvelle de sa nomination. "C'est terrible. C'est la fin de ma présidence", aurait confié l'ex-magnat de l'immobilier. Il se serait ensuite démené pour faire chuter le procureur Mueller.

Autre point problématique, Donald Trump a répondu par écrit aux questions des enquêteurs, mais seulement sur les accusations d'ingérence. "Les preuves que nous avons obtenues à propos des actions et de l’objectif du Président soulèvent des points problématiques qui nous empêchent de conclure de manière définitive qu’il n’y a pas eu de conduite criminelle", stipule le rapport. Les conclusions du procureur spécial justifient l'absence de poursuites et pointent du doigt un conflit d'intérêt : "Le président est juge et partie, ayant autorité au moins partielle sur l’appareil judiciaire, ce qui pose des problèmes constitutionnels pour savoir s’il peut être accusé d’obstruction."

Sur cette question, ce sera désormais au Congrès américain d'en décider : les élus démocrates demandent l'accès à l'intégralité du rapport, la version expurgée publiée jeudi 18 avril ne comprenant pas les informations jugées confidentielles. Et ils comptent bien auditionner rapidement Robert Mueller, qui s'est gardé jusqu'à présent de tout commentaire. Avec l'objectif, au final, de faire tomber Donald Trump, comme l'explique la figure démocrate Alexandrai Ocasio-Cortez sur Twitter : "Beaucoup savent que je ne prends aucun plaisir à débattre de la destitution [de Donald Trump] (...) mais le rapport dépose directement cette question devant notre porte."

Cet article est à retrouver sur le site de Franceinfo:

Les travaux de l'historien Andrew Tallon pourraient servir à la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Le monde entier a assisté lundi soir au violent incendie de Notre-Dame de Paris. Alors que le feu consumait le toit et renversait l'emblématique flèche centrale, il se pourrait, grâce à une technologie de pointe en matière d'imagerie en trois dimensions, que tout espoir de reconstruire la cathédrale presque à l'identique ne soit pas perdu.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les plans qui pourraient servir à la reconstruction de Notre-Dame ne se trouvent pas en France, mais dans les laboratoires d'une université américaine. Par ses travaux, l'historien de l'art Andrew Tallon contribuera certainement à restaurer la cathédrale. Ses plans ultra-précis serviront par exemple à comparer l’état de la structure avant et après la catastrophe, permettant de mettre en lumière les potentiels dégâts structurels causés par l’incendie.

Cet américain parfaitement bilingue, était marié à Marie, une française. Ensemble, le couple a eu quatre enfants. Installés dans l'état de New-York, le père de famille était professeur au Vassar College, une université privée. C'est ici qu'en 2015, ce fervent catholique et passionné d'art gothique a imaginé les premières représentations de la cathédrale en trois dimensions. Durant toutes ces années, Andrew Tallon s'est aussi battu contre un cancer du cerveau, combat qu'il a perdu il y maintenant cinq mois.

C'est grâce au travail méticuleux du professeur et de ses étudiants que chaque détail de la construction du bâtiment du XIIIe siècle a été enregistré dans des archives numériques, au moyen d'une imagerie laser en 3 Dimensions. Ces enregistrements pionnier pourraient fournir de modèle pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.

Un des scanners de la cathédrale Notre-Dame de Paris réalisés par Andrew Tallon

« J'ai voulu savoir ce qu’il y avait dans la tête des constructeurs de l’époque, comprendre comment se sont élevés ces bâtiments, comment ils se tiennent structurellement », expliquait Andrew Tallon au National Geographic en 2015. « J’ai donc utilisé la technologie pour obtenir des réponses à mes questions ».

Le processus de numérisation de la cathédrale Notre-Dame d'Andrew Tallon est unique. Pendant des siècles, les seuls outils dont disposaient les experts pour mesurer les bâtiments et les structures médiévales étaient rustiques : cordes, règles, crayons et fils à plomb. Mais grâce à la technologie du XXIè siècle, l'historien a pu archiver chaque recoin de l'immense structure. 

Un des scanners de la cathédrale Notre-Dame de Paris réalisés par Andrew Tallon

Des millions de points de lumières 

Pour mettre en forme ses travaux, Andrew Tallon a enregistré des données mesurées provenant de plus de 50 endroits situés à l'intérieur et autour de la cathédrale. Au bout, des millions de points de lumière ont permis a Notre-Dame de prendre forme en 3D. Le laser, posé sur un trépied par l'historien, a balayé la zone dans toutes les directions possibles. Chaque emplacement exact a été scrupuleusement enregistré comme s'enregistres les pixels d'une photographique numérique. Ces points de lumière forment un instantané tridimensionnel de la cathédrale, et les images obtenues sont extrêmement précises. Si l'analyse est effectuée correctement, Andrew Tallon explique  qu'elle est censée être précise à 5 millimètres près.

Reconstruire à l'identique ? 

Notre-Dame de Paris peut-elle être reconstruite à l'identique grâce aux plans d'Andrew Tallon ? Mardi soir, Emmanuel Macron a insisté sur le fait que la cathédrale serait reconstruite d'ici cinq ans. Au vue de la rapidité avec laquelle le chantier aura lieu, une copie exacte semble peu probable. « Le travail manuel original est irremplaçable » explique Robert Bork, historien de l'architecture à l'Université de l'Iowa. «Lorsque vous le restaurez, ce n'est pas exactement la même chose. Vous perdez des informations : la texture, les détails, et les connaissances à acquérir en étudiant la structure ».

Andrew Tallon n'aura jamais vu ses travaux terminés, mais une chose est sûre : les plans qu'il a conçu seront d'une aide immense dans la remise en forme du monument le plus visité d'Europe 

Épisode 2 : Bernie Sanders est millionnaire

Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, dont la levée de fonds de 18 millions de dollars a consolidé sa candidature pour l'investiture démocrate, a publié lundi 15 avril dix ans ans de déclarations de revenus. Au passage, il reconnait avoir rejoint les rangs des millionnaires, qu'il a pourtant dénoncé pendant des années.

Bernie Sanders, sénateur du Vermont, est le candidat d'opposition le plus célèbre de la primaire démocrate. Connu pour dénoncer les excès d'un système favorisant l'argent et les plus riches, millionnaires comme milliardaires, il semblerait qu'un détail de ses finances vienne ternir sa campagne anti-capitalisme.  Celui qui se revendique socialiste est récemment lui-même devenu millionnaire. Dans un papier paru dans le New York Times, le candidat finaliste des primaires démocrate de 2016 a déclaré : « J'ai écrit un best-seller. Si vous écrivez un best-seller, vous pouvez vous aussi devenir millionnaire ».

Une remarque lourde de conséquences, qui annonçait en réalité la publication de sa déclaration de revenus perçus depuis dix ans. «Nous voulions publier dix ans de déclarations de revenus. Le 15 avril 2019, nous arriverons au terme de la dixième année année, alors je pense que vous en aurez connaissance » a-t-il déclaré. Le sénateur avait été critiqué au cours de sa campagne électorale contre Hillary Clinton en 2016, qui l'avait entre autre incité à faire preuve de plus de transparence. 

« Bernie Sanders et sa femme devraient payer les taxes pré-Trump sur leurs revenus de près de 600 000 $. Il se plaint toujours des grosses réductions d'impôt, sauf lorsque cela lui est bénéfique. Ils ont fait fortune sous l'ère Trump, et tous les autres ont fait de même - c’est une bonne chose, pas une mauvaise ! »

Un livre anti-Donald Trump à l'origine de plus d'un million de dollars de gains  

Le livre à l'origine des gains de Bernie Sanders est sorti au lendemain de l'election de Donald Trump à la présidence des États-Unis :  "Notre révolution" a été publié en novembre 2016. Véritable best-seller, l'ouvrage parle de sa candidature à la présidence et du mouvement qu'il s'est efforcé de créer tout en affrontant Hillary Clinton. Le leader d'opposition à Donald Trump y développe sa vision pour une Amérique plus juste, plus progressiste, et trace un plan d'action durable en matière d'économie, d'écologie, de justice sociale et de lutte contre les discriminations.

Sanders déclarait lundi avoir touché 840 000 dollars grâce à lui en 2016 et environ 856 000 dollars en 2017. Jane Sanders indiquait à son tour qu'en 2017, elle percevait une avance de 106 000 dollars sur un livre en cours de rédaction « quant au expériences d'elle et son mari au sein de la fonction publique »

Le couple a touché un revenu brut de 561 293 dollars en 2018, selon la déclaration de revenus publiés lundi. Leurs impôts fédéraux s'élevaient à 145 840 dollars. « Ces déclarations fiscales montrent que notre famille a été chanceuse », a déclaré Bernie Sanders dans un communiqué. « Je suis très reconnaissant pour cela, car j'ai grandi dans une famille qui a connu l'insécurité économique »

Son dernier ouvrage, "D'où venons nous : deux ans dans la résistance", a été publié en novembre 2018 et décrit le plan directeur de sa campagne, au coeur de l'actuelle primaire démocrate. Bernie Sanders est entré dans la course en février.

« Bernie le fou vient d'entrer dans la course ! Je ne lui souhaite que du bien ! »

La pique à Donald Trump 

Au cours de son entretien avec le New York Times, Bernie Sanders a lancé une pique à Donald Trump. Même s'il est millionnaire, il déclare tout de même "Ne pas être un milliardaire, ne pas avoir d'investissements en Arabie Saoudite, ni où que ce soit dans le monde".

Un certain nombre de rivaux du candidat pour l'investiture démocrate, dont la sénatrice de New York Kirsten Gillibrand  la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar et le gouverneur de Washington Jay Inslee, ont déjà publié leurs déclarations de revenus de 2018

Une chose est sûre, ces derniers mois n'ont pas franchement réussi à Bernie Sanders. Le 7 janvier dernier, de vieilles histoires survenues lors de sa campagne de 2016 ont ressurgi : plusieurs femmes auraient été victimes de harcèlement sexuel, et se seraient plaintes d'iniquité salariale. L'équipe de direction aurait fermé les yeux face aux différentes allégations. Le candidat a lui affirmé qu'il n'était au courant de rien en 2016, et s'est publiquement excusé auprès des victimes. Une nouvelle campagne à suivre de près. 

Épisode 1 : Joe Biden en danger et levée de fonds exceptionnelle pour Pete Buttigieg

Le 3 novembre 2020, il se pourrait que Donald Trump cède sa place dans le bureau ovale. Pour le moment, 17 démocrates sont entrés dans la course. Qui succèdera au président le plus controversé de l'histoire des États-Unis ? Dès maintenant et jusqu'à l'élection de celui qui s'opposera à l'actuel président, retrouvez notre chronique de la primaire démocrate ! 

Joe Biden, pas encore candidat mais déjà sur la sellette 

Joe Biden, 76 ans, caracole en tête des sondages. Il est le seul politicien jugé "apte" à battre Donald Trump. Pourtant, sa participation à la primaire démocrate pourrait bien être menacée par une accusation de harcèlement sexuel. L’ancien bras-droit de Barack Obama a été accusé vendredi par Lucy Flores, 39 ans, ex-élue démocrate de l’Assemblée du Nevada, d’un baiser déplacé en 2014 lors d’un meeting de campagne. « J’ai senti Joe Biden, sorti de nulle part, mettre ses mains sur mes épaules, s’approcher très près de moi par derrière, se pencher, sentir mes cheveux et m’embrasser doucement sur le haut de la tête », a-t-elle raconté. « C’était choquant », « vous ne vous attendez pas à ce genre d’intimité de la part de quelqu’un de si puissant avec lequel vous n’avez aucune relation ».

« Au cours de nombreuses années de campagne et de vie publique, j’ai donné d’innombrables poignées de mains, accolades, expressions d’affection, de soutien et de réconfort », a réagi Joe Biden dans un communiqué. « Je ne me souviens peut-être pas de ces instants de la même manière » « Pas une seule fois - jamais - je n’ai pensé avoir agi de manière inappropriée ».

Un coup dur pour la crédibilité de sa campagne, un an après la vague lancée par le mouvement Me Too. D’autant que Joe Biden est déjà menacé par son image de « vieil homme blanc », parmi des candidats démocrates à la jeunesse et à la diversité sans précédent. Récemment, il a aussi dû s’excuser pour sa gestion controversée de l’audition parlementaire en 1991 d’Anita Hill, qui accusait un candidat à la Cour suprême de harcèlement sexuel.

La polémique pourrait avoir une incidence sur le lancement de campagne du possible candidat. Pour Bernie Sanders, « cela montre qu’il faut fondamentalement changer la culture de ce pays et créer un environnement dans lequel les femmes se sentent à l’aise et en sécurité ». Pourtant, en janvier dernier, de vieilles histoires survenues lors de la campagne Sanders de 2016 ont ressurgies : plusieurs femmes auraient été victimes de harcèlement sexuel, et se seraient plaintes d'iniquité salariale. L'équipe de direction aurait fermé les yeux face aux différentes allégations. Bernie Sanders a lui affirmé qu'il n'était au courant de rien à l'époque, et s'est publiquement excusé auprès des victimes.

Pete Buttigieg, encore inconnu il y a un mois, lève 7 millions de dollars pour sa campagne 

Pete Buttigieg, 37 ans, était encore inconnu au bataillon de la politique américaine il y a deux mois. Pourtant, il annonçait lundi avoir récolté plus de 7 millions de dollars au premier trimestre  2019 pour lancer sa campagne, une somme relativement importante pour le maire de South Bend, une petite ville de l’Indiana (Il est le plus jeune maire d'une ville des États-Unis d'au moins 100 000 habitants). 

La collecte de fonds a bondi après son passage sur CNN, plus tôt en mars : en 24 heures, le candidat recueillait 600 000 dollars. L’ancien représentant du Texas, Beto O’Rourke, avait quant à lui collecté 6,1 millions de dollars en moins de 24 heures également. Quant à Barack Obama, il avait récolté 25 millions de dollars, soit 18 millions de plus que Pete Buttigieg, au premier trimestre de sa campagne en 2007. 

Pete Buttigieg a fait de nombreuses apparitions à la télévision nationale ces dernières semaines dans le but de se faire connaître à grande échelle. Une véritable tournée promotionnelle qui a porté ses fruits : Dans l'Iowa, ses soutiens ont bondi de 1% à 11%. Selon un sondage Emerson Polling publié dimanche, il serait même passé à la troisième place des intentions de vote, derrière Joe Biden et Bernie Sanders, et devant des candidates reconnues, comme les sénatrices Kamala Harris et Elizabeth Warren. 

Celui que ses électeurs de l'Indiana surnomment « Mayor Pete » s'est marié à l'église avec son compagnon, Chasten, à l'été 2018. Il avait fait son coming-out en 2014, alors qu'il se portait candidat à sa réélection en tant que maire de South Bend. Il avait alors gagné en remportant, au passage, 80% des voix.

« Parfois lorsqu'il est sur la route et qu'il me manque, je prends simplement une grande inspiration et regarde cela pour me souvenir ce pour quoi nous faisons tout cela », Chasten Buttigieg, mari de Pete Buttigieg. 

Pete Buttigieg fait souffler un vent nouveau sur la primaire démocrate :  il souhaite que la couverture santé soit étendue à tous les Américains, est pro-syndicats, et souhaite que le système des grands électeurs à la présidentielle, jugé selon lui antidémocratique, soit aboli.

Des célébrités hollywoodiennes ont versé des millions pour faire entrer leurs enfants dans les meilleures universités

Cinquante personnalités dans six États ont été accusées mardi par le ministère américain de la Justice d'avoir participé à un important scandale d'admission dans certaines des meilleures universités américaines. Parmi elles, des actrices hollywoodiennes, des magnats de l'immobilier, des chefs d'entreprise, des entraîneurs d'élite et un créateur de mode.

Une adolescente qui ne jouait pas au football est devenue  une recrue star de l'équipe de Yale. Coût pour ses parents : 1,2 million de dollars. Un lycéen désireux de s'inscrire à l'Université de Californie du Sud a été faussement considéré comme ayant un trouble d'apprentissage, afin de pouvoir passer son test d'admission avec un surveillant complice qui s'assurerait d'obtenir le bon score. Coût pour ses parents : au moins 50 000 $. Un étudiant sans expérience en aviron a remporté une place dans une prestigieuse équipe universitaire, grâce à un cliché truqué le représentant en pleine prouesse sportive : ses parents ont viré 200 000 $ sur un compte spécial. 

Les célébrités ont versé des millions en pots-de-vin 

Les actrices Felicity Huffman (notamment reconnue pour son rôle de Lynette Scavo dans la série à succès Desperate Housewives) et Lori Loughlin font partie des dizaines de personnes inculpées par le FBI dans le cadre d'un vaste programme d'admission frauduleuse dans certaines des meilleures universités des États-Unis. Des stars hollywoodiennes, mais aussi des dirigeants d'entreprises, des magnat de l'immobilier et un créateur de mode, l'italien Mossimo Giannulli, auraient versé jusqu'à 6 millions de dollars en pots-de-vin pour que leurs enfants soient acceptés dans les universités de Yale, Stanford, Georgetown, UCLA, L'Université du Texas, L'Université de San Diego et L'Université de Wake Forest (Caroline du nord). Le prétendu stratagème, qualifié par le FBI de « conspiration nationale », permettait aux parents de payer pour que leurs enfants soient notamment présentés aux dites universités en tant que jeunes sportifs de haut niveau. Certains des prétendus athlètes ne pratiquaient même pas les sports pour lesquels ils avaient été recrutés. Certains grands coach universitaires font également partie des personnes inculpées.

Une entreprise à but "non lucratif" pour aider les stars à parvenir à leur fin 

Le réseau de corruption est né il y a déjà plusieurs années. William Rick Singer fondait alors à Newport Beach, en Californie, une société d'admission à l'université à but lucratif. The Key aurait aidé les étudiants à obtenir de meilleurs résultats aux ACT ou aux SAT, les aidant à tricher aux examens. Singer est accusé d’avoir corrompu les entraîneurs des universités, leur expliquant que le dit étudiant serai une recrue de choix pour leur équipe sportive. Forcément, William Singer et les entraîneurs savaient que l’élève en question ne pratiquait absolument pas le sport pour lequel il était recruté. Singer a accepté de plaider coupable, notamment pour racket et complot de blanchiment d’argent. Officiellement, The Key était une entreprise à but non lucrative, ce qui a permis à son patron de dissimuler la nature des paiements effectués par les parents, qui déduisaient ensuite cette somme de leur impôt sur le revenu, comme l'a déclaré le procureur américain Andrew Lelling lors d’une conférence de presse mardi matin. 

William Singer quitte le palais de justice fédéral de Boston, le 12 mars 2019

Accusations de fraude et complot 

William Singer aurait notamment photoshoppé des clichés afin de faire croire que ces élèves fortunés pratiquaient su sport à haut niveau.  La fille de l’ancien chef des opérations de Wynn Resorts, Gamal Abdelaziz, s’est par exemple présentée à l'Université de Californie du Sud comme étant un atout précieux pour l’équipe de basket de la fac. Mais une fois admise, elle n'a jamais rejoint la dite équipe.  

Les autorités ont déclaré avoir enregistré des appels téléphoniques dans lesquels Felicity Huffman et Lori Loughlin discutent de ces fraudes avec un témoin coopérant. Les deux femmes sont accusées de complot en vue de commettre une fraude. Les documents remis aux autorités indiquent que la plupart des étudiants ignoraient que le stratagème de leurs parents. Un scandale qui fait lumière sur le système universitaire américain : « Je ne suis pas convaincu que les meilleurs étudiants aillent dans les meilleures universités » déclare Scott Jaschik, rédacteur en chef chez Inside Higher Ed. 

Sommet à Hanoï : un échec relatif pour Donald Trump

Les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord entre Donald Trump et Kim Jong-un se sont finalement soldées par un échec. Le sommet tant attendu s'est même achevé précipitamment. La diplomatie façon Donald Trump a-t-elle atteint ses limites ?

C'est sans un sourire que Donald Trump quitte le Vietnam, deux heures avant l'horaire prévu. La table du déjeuner entre lui et Kim Jong-un était déjà dressée ; il n'aura jamais lieu. Jeudi 28 février, pourtant, les deux chefs d'État étaient apparus complices et d'un optimisme teinté de prudence. "Ce que je pense, c'est qu'on peut avoir de bons résultats", confie le leader nord-coréen. "J'apprécie le fait qu'il n'y ait plus de tests de missiles nucléaires", assure quant à lui Donald Trump.

Mais quatre heures plus tard, à la table des négociations, les discussions s'arrêtent net. Kim Jong-un exige la levée de toutes les sanctions contre son pays avant de continuer à parler de dénucléarisation. Donald Trump refuse. "Ce fut deux jours très productifs, mais parfois, il faut savoir quitter la table", a réagi le président américain. La cérémonie de signature d'un accord était bien programmée, mais les délégations se quittent sur un échec. Il n'est pas sûr que les deux hommes se rencontrent à nouveau très bientôt. 

"La Corée du Nord n'est plus une menace directe et imminente"

Pour autant, Donald Trump n'a pas connu ces derniers jours un échec massif. Il rentre aux États-Unis en pouvant se targuer de n'avoir rien lâché, de ne pas avoir bradé les intérêts américains. "L'important pour Donald Trump est de dire : 'Regardez, la Corée du Nord a stoppé ses essais de missiles nucléaires, ce n'est plus une menace directe et imminente pour les États-Unis', et ça, c'est un succès". 

« Raciste », « escroc », « tricheur » : Michael Cohen attaque Donald Trump

Michael Cohen a été l'ami personnel et l'avocat de Donald Trump avant de le qualifier, mercredi 27 février devant des élus américains, de "raciste, d'escroc et de tricheur capable de menaces et de chantages" pour devenir président.

La violence des mots est absolument incroyable, celle des accusations aussi. Michael Cohen, l'ancien avocat de Donald Trump, a affirmé devant le Congrès que le président des États-Unis a triché avec le fisc, s'est servi de l'argent de la campagne électorale pour acheter le silence de ses anciennes maîtresses et qu'il savait à l'avance que des courriels piratés d'Hillary Clinton allaient être publiés. Michael Cohen a été condamné en 2018 à trois ans de prison pour fraude fiscale. Il assure qu'il a servi Donald Trump, qu'il a exécuté les basses œuvres du président et qu'il veut maintenant se racheter et dire toute la vérité.

Accablant, mais peu crédible

Le problème, c'est qu'il a déjà beaucoup menti à la justice et qu'il a peu de crédibilité et surtout il n'apporte pas de preuves à ce qu'il dit. Ce n'est pas sûr que ce témoignage ravageur nourrisse une action judiciaire même s'il y aura une agitation politique. Le portrait que dresse Michael Cohen de son ancien patron est accablant de reproches. Il déclare encore que Donald Trump traite les électeurs américains noirs de gens stupides et que travailler pour Donald Trump c'est mentir tous les jours, conclut Agnès Vahramian en direct de Washington.