Qui sont les catholiques américains qui attendent la visite du pape François ?

La visite du pape François aux Etats-Unis cette semaine provoque l'effervescence à Washington, New York et Philadelphie, villes dans lesquelles le souverain pontife fera son apparition.

Mozzarella taillée pour épouser les formes du pape, grille-pain qui imprime le visage de "Francis" (comme on l'appelle ici) et t-shirts estampillés "Yo Pontiff!", rien n'est trop beau pour célébrer (et rentabiliser) la visite de l'évêque de Rome. On attend des centaines de personnes dans les rues de Washington ce mercredi pour la parade de François dans sa papamobile.

Mozza papale à Philadelphie :

Crédit: jennaphr f. sur Foursquare

Crédit: jennaphr f. sur Foursquare

Les toasts à l'effigie de François, sur NPR :

Crédit : Katie Colaneri/WHYY sur NPR http://www.npr.org/sections/thesalt/2015/08/27/434998499/philly-preps-blessed-beer-and-other-edible-swag-to-greet-pope-francis

Crédit : Katie Colaneri/WHYY sur NPR

Tee-shirt inspiré des affiches de campagnes d'Obama :

Crédit : Yeolde shirt shop

Crédit : Yeolde shirt shop

Le pape François est donc résolument populaire outre-Atlantique. Parmi les fans, on trouve des Américains de toutes confessions : près de la moitié des Américains sondés par CNN ont déclaré attendre la visite avec impatience (plus de 40% des Américains sont protestants). Parmi les Catholiques, près de 80% se réjouissaient de voir le pape.

Un pape populaire parmi les catholiques américains

Et pour cause : selon un sondage du New York Times et de CBS News, 63% des Catholiques américains ont une opinion favorable de François.

Près de 80% approuvent la direction que prend l'Eglise depuis 2013, date de l'élection du jésuite. Une large majorité d'entre eux (plus de 60%) approuve les positions du pape, y compris sur des sujets controversés :

-la protection de l'environnement (un sujet régulièrement abordé par François)

-l'avortement (le pape est contre, mais a plaidé pour plus de tolérance envers les femmes qui avortent)

-le mariage gay (François est contre, mais en ce qui concerne l'homosexualité en général, on se souvient de sa réflexion "Qui suis-je pour juger ?")

-la place des femmes dans l'Eglise (François a plaidé pour accroître le rôle des femmes mais n'a rien changé à la hiérarchie de l'Eglise, qui les exclut)

-et l'immigration (le pape a notamment appelé les pays développés à tendre la main aux réfugiés).

Le visage des catholiques aux Etats-Unis : blancs, beaucoup de femmes, mariés, éduqués

Le Pew Research Center s'est penché sur les catholiques américains, qui représentent 20% de la populationVoici quelques-unes de ses conclusions :

-Le nombre de catholiques est en déclin (-3% entre 2007 et 2014), même s'il est globalement stable depuis plusieurs années.

-Les catholiques vieillissent (l'âge médian est passé à 49 ans l'année dernière, contre 46 ans pour la population américaine).

-La majorité des catholiques américains est toujours blanche (60%), mais les minorités progressent. Environ un tiers est d'origine latino.

-On compte plus de femmes (54%) que d'hommes (46%) chez la catholiques que dans la population américaine (50,8% des Américains sont des femmes)

-La majorité (53%) ont étudié à l'université (contre 28% pour la population américaine).

-La majorité (52%) des catholiques sont mariés (12 % sont divorcés - rappelons que l'Eglise estime que les couples remariés commettent un adultère. Le pape François a cependant ouvert le débat sur la communion des divorcés).

Le Pew Research Center a également élaboré une carte qui détaille la répartition géographique des catholiques.

Source : PEW

Source : PEW

-Les états où l'on trouve le plus de catholiques sont : Rhode Island (42%), Massachusetts, New Mexico, New Jersey, Connecticut et New York (entre 31 et 34%).

-Les états où l'on trouve le moins de catholiques sont situés dans le sud est, comme le Tennessee, le Mississippi et l'Alabama (moins de 10%).

 

Pas de musulman à la Maison blanche : pourquoi les déclarations choc de Ben Carson ne sont pas surprenantes

L'Amérique ne devrait pas élire un président musulman. C'est, en substance, ce qu'a déclaré le républicain Ben Carson, chrétien, candidat à l'élection présidentielle 2016, à NBC. Les déclarations de cet ancien neuro-chirurgien ont d'autant plus de poids qu'il est classé troisième dans un récent sondage sur l'investiture du parti républicain, après Donald Trump et Carly Fiorina.

"Je ne plaiderais pas pour mettre un musulman à la tête de cette nation. Je ne serais absolument pas d'accord", a-t-il déclaré, alors qu'on lui demandait si la religion du président avait une importance.

"Tout dépend de quelle religion on parle" a-t-il répondu. "Si elle n'est pas compatible avec les valeurs et les principes de l'Amérique, alors bien sûr que cela doit avoir de l'importance".

Il a ajouté que l'Islam était incompatible avec la constitution. En revanche, pas de problème pour élire un musulman au parlement, selon lui.

Indignation générale

Les déclarations choc n'ont pas manqué de provoquer l'indignation, y compris côté républicain. Selon le sénateur Ted Cruz, concurrent de Ben Carson pour représenter le parti lors de l'élection présidentielle de 2016, la constitution n'a pas son mot à dire sur la religion des élus. "Je pense que le Dr Carson doit s'excuser", a quant à lui affirmé le sénateur Lindsey Graham, également dans la course à l'investiture du Grand Old Party.

Le Conseil des relations Américano-islamiques, une organisation non gouvernementale qui entend représenter la voix des 1% de musulmans aux Etats-Unis, s'est élevé contre les déclarations de l'ancien chirurgien. "Il n'est pas qualifié pour être président", a déclaré le porte-parole du groupe. "Vous ne pouvez pas avoir ce genre d'opinions et, en même temps, affirmer que vous représentez tous les Américains, qui sont issus de milieux différents et croient en différentes religions".

Carson persiste et signe

Malgré l'indignation sur les réseaux sociaux, Ben Carson a réitéré ses propos dans une interview avec The Hill : "Les Musulmans ont le sentiment que leur religion doit faire partie de leur vie publique et de leurs actions en tant qu'élus, et cela n'est pas compatible avec [les] principes [de l'Amérique] et notre constitution" a-t-il déclaré. Carson s'est dit prêt à faire une exception pour les candidats musulmans qui s'engageraient "publiquement à renier la totalité de la Sharia" - avant de suggérer que ces derniers pourraient tout aussi bien mentir pour atteindre leur but en vertu de la "Taquiyya". "La Taqiyya est une composante du chiisme qui autorise et encourage le mensonge pour arriver à vos buts", a-t-il affirmé.

Les déclarations de Ben Carson ont beau être choquantes, elles ne sont pas vraiment une surprise :

Ce dimanche, Trump a tenté d'apaiser les tensions en établissant une distinction entre musulmans et extrémistes musulmans. "J'ai des amis qui sont musulmans et ce sont des personnes exceptionnelles", a-t-il déclaré sur CNN. "[Les extrémistes musulmans sont] un problème dans ce pays, c'est un problème dans le monde entier... Il y a effectivement un problème avec les musulmans radicaux", a-t-il ajouté.

L'islamophobie progresse aux Etats-Unis.

Selon certains, Ahmed Mohamed, 14 ans, musulman, fils d'immigrés originaires du Soudan, est le symbole de l'islamophobie de l'Amérique.

La semaine dernière, ce petit génie a été arrêté et exclu de son collège. Son crime ? Avoir fabriqué une horloge artisanale, que l'un de ses professeurs a pris pour une bombe. Son histoire montre la paranoïa qui agite l'Amérique depuis les attaques terroristes du 11 septembre. De nombreux Américains ont manifesté leur indignation et leur soutien à Ahmed, y compris le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et Barack Obama, qui a invité l'adolescent à la Maison blanche.

Une étude réalisée par le Pew Research Center l'année dernière montrait que l'Islam était la confession la plus mal perçue des Américains - à peu près au même niveau que l'athéisme. Les juifs et les chrétiens catholiques et évangéliques avaient récolté le plus d'opinions positives.

Pour Vox, l'islamophobie n'est pas nouvelle aux Etats-Unis. Mais elle gagne du terrain depuis la création de l'Etat Islamique. Pour preuve, le site d'information évoque notamment les nombreuses sorties de la chaîne conservatrice Fox News. Au début de l'année, son chroniqueur Bill O'Reilly déclarait à l'antenne que l' "Islam était une force destructive".

Pour autant, selon un sondage Gallup publié en juin, 60% des Américains sont prêts à élire un président musulman à la Maison blanche - contre 58% pour un président athée et 73% pour un chrétien évangélique.

Retrouvez notre portrait "Ben Carson, le docteur de l'Amérique ?"

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Il a donné 6 mois de sa vie (et 1300€) pour concocter... un burger

Vous pensez que le sandwich est le plat plus le plus facile à préparer ? Pas si vite. Pour fabriquer un burger de A à Z - depuis le bun, en passant par les cornichons, le sel et la viande - comptez 6 mois et 1 500 dollars (environ 1 300€). C'est ce qu'a découvert Andy George en réalisant une vidéo intitulée "Comment faire un sandwich". Cet américain présente l'émission How To Make Everything, un programme diffusé sur le web qui retrace la totalité du processus de fabrication des objets que nous utilisons au quotidien, à partir d'éléments trouvés dans la nature. Il est, pour reprendre les mots de The Atlantic, un peu économiste, MacGyver et philosophe.

Andy George a donc récolté du sel de mer, trait des vaches et cultivé un jardin (entre autres). Un récapitulatif en 3 minutes :

Résultat en bouche ? "Pas si mal... Six mois de ma vie pour "pas si mal"... Ouais..." se désole Andy George face à la caméra.

L'émission détaille chaque étape de son long périple pour élaborer le sandwich. Ici, il tue et cuisine un poulet :

Pour le sel, Andy George est allé jusque dans l'océan pacifique pour trouver de l'eau de mer, avant de la faire bouillir et de rentrer à la maison en avion, avec un petit sac en plastique rempli de poudre blanche :

 

Dans d'autres épisodes de l'émission, Andy George a également concocté un soda, fabriqué un costume, un livre ou encore une bouteille. L'objectif : prendre conscience de la quantité de travail nécessaire pour produire toutes ces choses et du nombre de kilomètres parcourus pour importer chaque produit que nous consommons.

Pour regarder l'épisode en entier, c'est par ici : https://vimeo.com/ondemand/howtomakeeverything

Les meilleurs moments du débat entre candidats Républicains sur CNN

Ce mercredi, CNN accueillait les 11 candidats républicains les plus populaires selon les derniers sondages pour 3 heures de débats en direct.

Les téléspectateurs attendaient avec impatience les sorties du troll milliardaire Donald Trump, qui font les beaux jours des chaînes de télévision : à chacune de ses apparitions, les audiences gonflent. Conscient de son succès cathodique, Donald Trump avait écrit une lettre au président de CNN avant le débat, dans laquelle il estimait être à l'origine des revenus publicitaires récoltés par la chaîne. "Je ne veux pas me vanter, mais comme vous le savez cet incroyable regain d'intérêt de la part des téléspectateurs et l'augmentation des revenus publicitaires est à 100% l'oeuvre de Donald J. Trump", écrivait-il. Il est vrai que le premier débat des Républicains, diffusé sur la chaîne de droite Fox, avait battu tous les records avec 24 millions de téléspectateurs.

L'un des enjeux du débat sur CNN était donc de se démarquer de Donald Trump, champion des sondages parmi les candidats conservateurs.

Résultat : Trump a monopolisé le temps de parole, comme on s'y attendait. Mais d'autres candidats se sont démarqués, dont Jeb Bush, le frère de l'ancien président George W. Bush, ou Carly Fiorina, seule femme en lice et ex-PDG de la multinationale de l'informatique Hewlett-Packard, qui ont attaqué Trump de front.

France 2 a compilé pour vous les meilleurs moments de la soirée et les meilleures citations :

  • Ted Cruz

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"La menace la plus importante à laquelle fait face l'Amérique est celle d'un Iran qui détient la bombe nucléaire. Cela fait 6 ans et demi que le président Barack Obama n'exerce pas son leadership. La faiblesse est une provocation. Cet accord sur le nucléaire iranien est une catastrophe."

  • Chris Christie

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S'adressant à Carly Fiorina et à Donald Trump : "On ne veut pas vous entendre parler de vos carrières, vous disputer pour savoir qui a eu le plus de succès. Vous avez tous deux réussi votre vie, bravo. Vous savez qui n'a pas eu autant de succès ? La classe moyenne de ce pays, qui est écrasée par Barack Obama et Hillary Clinton."

  • Ben Carson

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"J'étais un démocrate radical avant de commencer à écouter [l'ancien président républicain] Ronald Reagan."

"Nous ne devrions pas détruire notre économie en vertu d'une idée de gauche selon laquelle on pourrait résoudre le changement climatique par nous même. On pourrait contribuer [à la lutte contre le réchauffement] d'une manière économiquement viable."

  • Marco Rubio

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"On a un fou en Corée du Nord avec des dizaines d'armes nucléaires et un missile à longue portée qui pourraient nous frapper ici et maintenant."

"Nous sommes entrain de laminer notre armée, et on a un président qui fait preuve de plus de respect envers l'Ayatollah iranien qu'envers le premier ministre israélien."

"Durant mon passage au Sénat, je me suis rendu compte bien rapidement que l'establishment politique, dans les deux partis, était complètement déconnecté de la vie des gens."

  • Rand Paul

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"Devrions-nous annuler l'accord sur le nucléaire iranien immédiatement ? C'est absurde. Vous ne voudriez-pas d'abord vérifier si [les Iraniens] ont respecté [leurs engagements] ?"

Sur le sujet d'une intervention militaire en Syrie pour mettre fin à la guerre civile : "Parfois les deux forces qui s'affrontent pendant une guerre civile sont mauvaises. Et parfois le fait d'intervenir est risqué. C'est ce débat que nous devons avoir au Moyen Orient. Chaque fois que nous avons renversé un dictateur, on a fini avec le chaos, la progression d'un Islam radical et nous nous sommes mis en danger."

Sur le droit du sol (le droit d'obtenir la nationalité américaine lorsqu'on est né sur le sol américain, dénoncé par Donald Trump) : "Ca m'embête de l'admettre, mais Donald Trump a un bon argument sur ce point."

  • Jeb Bush

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"En ce qui concerne mon frère, j'ai une certitude : il a fait en sorte que nous soyons en sécurité."

"Il y a 40 j'ai fumé du cannabis, je l'admets." Sur Twitter : "désolé maman"

  • Carly Fiorina

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"J'ai rencontré Vladimir Poutine et je ne lui parlerai pas du tout [si j'étais élue présidente]. On a passé trop de temps à discuter avec lui."

"Mon mari Frank et moi avons enterré une enfant à cause de son addiction à la drogue. Nous devons donc investir plus largement dans le traitement des addictions."

Sur les commentaires de Trump, qui s'est moqué de son visage : "Je pense que toutes les femmes de ce pays ont clairement compris ce que M. Trump a dit."

La réponse de Trump : "[Carly Fiorina] est une belle femme."

  • Donald Trump

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"J'ai un tempérament très bon, très calme"

Le présentateur de l'émission a évoqué les commentaires de M. Trump quant à la femme de Jeb Bush, d'origine mexicaine. Trump a en effet suggéré que la politique migratoire de M. Bush était influencée par son épouse.

Pendant le débat, M. Bush a demandé à M. Trump de présenter ses excuses auprès de sa femme Columba, qui assistait au débat. Trump a refusé : "Je ne le ferai pas, parce que je n'ai rien dit de mal".

"Dans ce pays, on parle anglais, pas espagnol" (Donald Trump a vivement critiqué M. Bush pour son usage de l'espagnol pendant la campagne.)

Réponse de Jeb Bush : "Je parle anglais ce soir. Mais si un lycéen me pose une question en espagnol (...) je fais preuve de respect et je réponds en espagnol"

En Californie, les flammes laissent derrière elles des villages fantômes

Un terrible incendie continue de ravager la Californie, état le plus peuplé du pays. La semaine dernière, l'état d'urgence a été décrété dans les comtés de Lake et Napa, régions viticoles au nord de San Francisco. Quelques 50 000 hectares y sont partis en fumée depuis le début de l'été. La progression des feux de forêts y est d'autant plus rapide que la Californie souffre d'une sécheresse historique depuis quatre ans et que de vents violents propagent les flammes. Résultat : des milliers de personnes ont dû être évacuées.

En Californie du nord, certains ont tout perdu. Devant un tas de gravats, Stanley, 60 ans, découvre pour la première fois ce qui reste de sa maison. "Je me sens vide", confie-t-il. Plus loin, un couple s'accroche à l'espoir de retrouver son chat, abandonné pendant la fuite. Autour d'eux, maisons, voitures sont calcinées.

France 2 s'est rendu dans ces villages fantômes, ravagés par les flammes.


Un reportage de V. Astruc et L. Desbois

Le mannequin star de la Fashion Week de New York est trisomique

Dans le hall de la gare de Grand Central à New York, transformé en salle de défilé de mode pour l'occasion, l'arrivée de Madeline Stuart sur le podium, aux côtés de deux hommes bleus, fait sensation.

Madeline Stuart est trisomique. Sous les applaudissements du public, cette Australienne de 18 ans a défilé pour Hendrik Vermeulen Couture, une maison de couture sud-africaine qui présentait sa collection à la Fashion Week de New York, en partenariat avec des associations pro-insertion.

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C'est sa mère, Rosanne Stuart, qui gère la carrière de Madeline et est sa porte-parole. "Les réseaux sociaux permettent de faire bouger les choses", nous a-t-elle dit après le défilé. Il était organisé par FTL Moda, un collectif italien qui entend mettre en valeur les nouveaux talents du stylisme et du mannequinat. 

 

En mai dernier, Rosanne Stuart publie des photos de sa fille sur Facebook. En l'espace d'une semaine, sa page récolte 50 000 fans. Aujourd'hui, ils sont presque dix fois plus nombreux et la jeune fille a même un sac à son nom. Elle est également l'égérie d'une marque de cosmétiques. Après son passage à la Fashion Week, tout s'accélère : Madeline défilera à San Francisco le mois prochain et à Tokyo, Milan et New York en 2016. Son objectif ? "Faire comprendre que ce n'est pas parce que vous avez un handicap que vous ne pouvez pas faire partie de la société", affirme la mère de Madeline.

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Même idée du côté des artistes qui ont habillé Madeline. "On veut changer les perceptions de la beauté", nous a affirmé avant le défilé le styliste Jean-Daniel Meyer-Vermeulen. "Il faut essayer, encore et encore, de montrer qu'il existe différents types de beauté. Il faut les mettre en valeur. Avec de la persévérance, les gens finiront par réaliser qu'ils sont beaux".

S'agit-il d'un coup de comm ? Au contraire, affirme-t-il, "c'est un peu frustrant : on présente des vêtements que personne ne regarde. Les journalistes focalisent sur les mannequins et pas sur les vêtements".

Le public avait en effet les yeux rivés sur les mannequins qui défilaient dans la salle Vanderbilt, à Grand Central, ce dimanche. Les attendues jeunes femmes filiformes y partageaient l'affiche avec des silhouettes qu'on voit rarement sur les podiums, y compris celles des mannequins Leslie Irby, qui a défilé en chaise roulante, et Rebekah Marine, qui est née sans son bras droit.

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Madeline n'est pas la première mannequin trisomique qui foule les podiums de la Fashion Week : en février, l'actrice Jamie Brewer avait fait une apparition remarquée sur scène. Mais le fait que Madeline ait volé la vedette à l'actrice américaine Drew Barrymore, qui assistait au défilé de dimanche, est résolument une première.

Jamie Brewer est la première femme atteinte de trisomie 21 à avoir défilé lors de la Fashion Week

Jamie Brewer est la première femme atteinte de trisomie 21 à avoir défilé lors de la Fashion Week

Retrouvez le reportage de J. Cardoze et L. Desbois :

Aux Etats-Unis, les gros se révoltent contre le "fat shaming"

Une vidéo intitulée "Chers gros" fait le buzz aux Etats-Unis depuis le début du mois, avec près de 3,5 millions de vues à ce jour. Mais elle a également déclenché une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux. En cause : le "fat shaming". Trois questions pour mieux comprendre la polémique :

Qu'est-ce que le "fat shaming" ?

"Fat shaming" signifie littéralement "humilier la graisse".

Parmi le tiers des Américains qui sont obèses, certains se disent victimes de discriminations et de moqueries du fait de leur surpoids - par exemple, lorsqu'elles sont la cible de remarques désobligeantes les exhortant à cesser de manger lors d'un repas en public.

Pourquoi on en parle

"Chers gros" est l'oeuvre de Nicole Arbour, une comédienne canadienne qui publie ses vidéos sur les réseaux sociaux. Elle y affirme notamment que la majorité des obèses sont les seuls responsables de leur surpoids et les enjoint à adopter un mode de vie plus sain.

Quelques citations :

  • Le fatshaming, c'est humilier les gens qui ont des mauvaises habitudes [alimentaires] jusqu'à ce qu'ils arrêtent. Si vous vous sentez tellement offensé que vous perdez du poids, moi, ça me va.
  • Le fatshaming n'existe pas, ce sont les gros qui l'ont inventé. C'est comme invoquer la discrimination raciale, mais sans la race.
  • "Oh, je ne rentre pas dans le magasin, c'est de la discrimination." Non, ça veut dire que tu es gros et que tu devrais arrêter de manger.
  • Lorsque votre médecin vous annoncera que vous avez une maladie du coeur, lui rétorquerez-vous qu'il est méchant et qu'il vous humilie ?
  • L'obésité est une maladie... au même titre qu'être accro au shopping.
  • Je ne vous dis pas ça parce que je suis une c*nn*sse, je le dis parce que c'est ce que vos amis devraient vous dire !

Depuis la publication de la vidéo, les critiques se sont multipliées sur les réseaux sociaux.

Qu'a voulu dire la comédienne ?

Sur Twitter, Nicole Arbour invoque l'humour et l'ironie. A la fin de sa vidéo, elle déclare son amour pour les gros, mais ajoute qu'elle "aimerait vraiment" qu'ils perdent du poids, de sorte qu'ils vivent plus longtemps.

En réalité, sa cible sont les nombreuses mesures qui aux Etats-Unis facilitent la vie des obèses. Par exemple, les chariots dans les supermarchés, qui leur évitent de marcher lorsqu'ils font leurs courses. Pratique pour les personnes en surpoids qui ont du mal à se déplacer. Mais ces chariots réduisent également l'activité physique de ces personnes, qui ont besoin de bouger pour brûler des calories.

Crédit : ParentingPatch

Crédit : ParentingPatch

La comédienne s'oppose également au mouvement qui prône l'acceptation de son corps et qui se manifeste sur les réseaux sociaux par le mot-clef #bodypositive (soyez positif vis-à-vis de votre corps). Selon elle, les obèses ne devraient pas accepter leur corps, mais au contraire tout faire pour le changer.

Le problème ? Nicole Arbour affirme que soit le fat shaming n'existe pas, soit que c'est une bonne chose : humilier les personnes en surpoids les incitera à maigrir. Or cela est faux : parmi la quantité de vidéos publiées sur internet en réponse à "Cher gros", un grand nombre de personnes en surpoids affirment qu'elles souhaitent maigrir, mais n'y parviennent tout simplement pas, avec ou sans humiliation.

Ici, une internaute qui a publié sa propre vidéo sur Youtube en réponse à celle de Nicole Arbour. "J'apprécie la satyre", déclare-t-elle. "Mais ce que je veux que tu comprennes, toi et tous les autres qui [tiennent ce genre de propos], c'est que vous détruisez la vie de nombreuses filles dans le monde entier", ajoute-t-elle avant de raconter son histoire. "Au lycée, je détestais tellement mon corps que je me douchais dans le noir. Je pensais que mes amis me détestaient parce que j'étais grosse".

La chroniqueuse Lindy West, qui a publié une tribune dans The Guardian, juge quant à elle Nicole Arbour "cruelle" lorsqu'elle affirme que les gros sont "paresseux, dégoûtants, insensés et puants".

Quoi qu'il en soit, la comédienne a réussi un beau coup de communication grâce à sa vidéo. Sur son compte Twitter, elle s'est réjouie de la couverture médiatique obtenue et de voir trois de ses vidéos partagées en masse sur les réseaux sociaux.

A New York, une sérieuse expo sur les lolcats

Les photos et vidéos de chats sont partout sur internet. En revanche, il est plus rare de voir des "lolcats" dans un musée. A New York, le MoMI, pour Museum of the Moving Image (musée de l'image animée) explore "Comment les chats ont pris le pouvoir sur internet" dans une exposition qui se tient jusqu'en janvier 2016.

"How Cats Took Over the Internet" aborde des thèmes sérieux comme "l'hypothèse de la biophilie", "le sentier de dépendance" ou "l''esthétique du mignon". L'idée est née dans le cerveau de Jason Eppink, curateur de l'exposition (et allergique aux chats). Interpellé par la popularité de l'animal sur les écrans de ses amis, il a passé cinq mois à analyser des vidéos de chats sur Buzzfeed, Tumblr, Youtube, Reddit et Instagram - "pas pour le plaisir". "J'aime me saisir d'objets qui paraissent frivoles et d'en faire des sujets sérieux", nous a-t-il affirmé.

Jason Eppink

Jason Eppink, curateur de l'exposition, au MoMI

La minutieuse analyse de Jason Eppink montre que que si les chats sont omniprésents sur internet, c'est notamment parce que l'Occident domine le web. Voici quelques unes de ses conclusions :

L'obsession pour les chats est typiquement occidentale

"Tout le monde trouve les chats mignons. C'est dans notre ADN !" s'exclame Hereld, un visiteur de l'exposition. Pas si sûr.

Les hommes ont beau avoir vécu aux côtés des chats depuis 10 000 ans, tous ne trouvent pas les chats mignons. "On se rend compte que, si on inclut le Japon, les chats sont très populaires en Occident. Or l'Occident domine le web"explique Jason Eppink. "Dans certaines cultures africaines par exemple, le chat est tout sauf mignon : il est l'objet de superstitions, c'est un nuisible". Dans certains pays africains, l'animal mignon par excellence est... la chèvre.

Chris, un visiteur du musée, a grandi en Inde. "Nous n'avions pas de chats", raconte-t-il, "nous étions très superstitieux". "Mais aujourd'hui, les chats sont de plus en plus populaire en Inde, parce que le pays suit les tendances de l'Occident".

Pour Matthew, un autre visiteur, poster des vidéos de chats sur internet est même typiquement américain. "C'est quelque chose de très américain que de posséder un chat et de mettre des photos et vidéos de lui sur le web. [L'exposition] est un moyen de montrer le poids de l'influence culturelle occidentale", estime-t-il. Aux Etats-Unis, 30,4% des ménages possèdent au moins un chat (contre 36,5% pour les chiens et 6,5% pour les poissons).

"Les chats ne sont pas mignons par nature", conclut Jason Eppink. "Ils sont situés dans un environnement culturel particulier".

bunnyfood.tumblr.com

Mignon ? Pas pour tout le monde - bunnyfood.tumblr.com

Les lolcats, "héritage du capitalisme"

Jason Eppink cite régulièrement Sianne Ngai, professeur de littérature à la prestigieuse université de Stanford. Dans son ouvrage Our Aesthetic Categories: Zany, Cute, Interesting, celle-ci estime que "nous trouvons que quelque chose est mignon lorsqu'il existe un différentiel de pouvoir". C'est pourquoi nous trouvons les chats "mignons" : "les photos et vidéos de chats capturent des créatures qui sont généralement sauvages dans un moment de vulnérabilité, par exemple lorsqu'elles font preuve d'affection ou lorsqu'elles tombent", explique M. Eppink. "Cette domination nous procure du plaisir".

Au contraire, les chiens sont moins souvent jugés mignons car nous les dominons quasiment en permanence, poursuit-il.

Sianne Ngai "situe cette notion du mignon dans le post-capitalisme", ajoute le curateur de l'exposition, expliquant que la notion de "mignon" telle qu'on la définit aujourd'hui n'existe que depuis une cinquantaine d'années et est liée à la domination d'autrui.

expo a retoucher

How Cats Took Over The Internet se tient jusqu'en janvier 2016

Les chats sur internet sont aussi une marchandise

Au fil des années, la popularité des vidéos et photos de chats sur internet a fait des félins un moyen pour leurs propriétaires de générer des revenus.

"L'économie des chats est devenue un phénomène ces dernières années, car une masse critique d'internautes est aujourd'hui intéressée par les chats", explique Jason Eppink. Il fait référence aux "chats célèbres", tels que Pudge le chat, qui vend des tasses à son effigie sur son site internet, ou Grumpy Cat, de son vrai nom Tardar Sauce, l'une des mascottes de la marque de nourriture pour chats Friskies (notez que même l'expo du MoMi est sponsorisée par la marque).

grumpy cat

Grumpy Cat est sponsorisé par Friskies

Pudge le chat

Pudge le chat

"Au début, tout ça est arrivé par hasard", raconte M. Eppink, "des gens ont publié des photos de leurs chats, elles sont devenues virales et leurs chats sont devenus célèbres. Mais maintenant, une nouvelle génération d'internautes tente, de manière stratégique, de faire de leur chat une marque, une personnalité, par exemple en utilisant Instagram""Il y a même des livres sur 'comment faire de votre chat une célébrité'", ajoute-t-il.

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Un livre intitulé "Comment faire de votre chat une star d'internet"

En effet, les vidéos qui génèrent assez de "vues" sur le site Youtube permettent à leurs auteurs de gagner de l'argent. 

L'avantage des vidéos de chats, c'est qu'elles se passent de mots. Elles peuvent donc être comprises par tout le monde. Partagées dans le monde entier, les vidéos sont ainsi consommées sur un vaste marché, que l'exposition compare au public des vidéos pornographiques, consommées par un large public sans avoir besoin de traduction.

Cela n'est pas vrai pour toutes les vidéos. Le célèbre Henri Le Chat Noir, qui a sa place dans l'exposition, parle français, avec des sous-titres en anglais. Il fait, lui aussi, de la pub pour Friskies.

Découvrez la nouvelle pub anti-Trump, le troll milliardaire candidat à la Maison blanche

Nouvel épisode dans la guerre entre la télévision hispanophone et Donald Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine de 2016.

Voici la dernière publicité de la chaîne de télévision hispanophone TV Azteca, diffusée aux Etats-Unis et au Mexique, pour le match de foot qui opposera Etats-Unis et Mexique ce jeudi. Elle se moque largement de M. Trump :

 

Ex-star de télé réalité dans The Apprentice, émission dans laquelle M. Trump  faisait passer des entretiens d'embauche, le candidat républicain milliardaire se dit "en guerre" contre l'immigration illégale. Il défraie régulièrement la chronique lorsqu'il aborde la question.

Ici, TV Azteca se moque des propos prononcés par le candidat en juin dernier, jugés offensants pour les hispaniques. Alors qu'il annonçait sa candidature à la Maison blanche, le magnat de l'immobilier a dit des immigrants mexicains qu'ils apportaient aux Etats-Unis "la drogue" et "la criminalité". "Ce sont des violeurs et certains, je pense, sont de braves gens. Mais les Etats-Unis sont devenus le dépotoir de tous ceux qui ont des problèmes", a-t-il affirmé.Depuis, la guerre est déclarée avec la chaîne hispanophone Univision. Celle-ci a boycotté le concours de beauté Miss USA, dont l'un des organisateurs est Donald Trump.

Plus récemment, le milliardaire a fait évacuer l'un des présentateurs d'Univision, Jorge Ramos, pendant une conférence de presse. Le journaliste entendait poser une question alors que M. Trump ne lui avait pas donné la parole. "Asseyez-vous. On ne vous a pas appelé. Asseyez-vous", demande alors le milliardaire républicain.

"Retournez à Univision" finit par demander M. Trump, avant que le journaliste ne soit escorté vers la sortie. Il reviendra plus tard dans la salle et posera ses questions, qui portaient sur l'immigration. Les sorties du milliardaire républicains pourraient lui coûter les votes de l'électorat d'origine hispanique. Selon un sondage publié par Gallup le mois dernier, 65% des votants "latino" ont une opinion défavorable du milliardaire.

Les Républicains prendront-ils le risque de désigner un candidat à la Maison blanche impopulaire auprès de cet électorat ? Rendez-vous au printemps 2016 pour les primaires du parti.

Et retrouvez notre portrait : Donald Trump, le troll milliardaire.

L'été américain de France 2

Des lumières de Las Vegas à New York, en passant par les paysages orangés de Moab et de Bryce Canyon, suivez les caméras de France 2 aux quatre coins des Etats-Unis. 

La capitale des excès : Las Vegas

Las Vegas n'est plus seulement la capitale des casinos.  Le jeu ne représente plus que 20% des dépenses moyennes des touristes. Il faut désormais compter avec les fontaines de chocolat, les pool parties (fête dans la piscine) ou encore les courses de voitures. Le tout au milieu du désert, dans une ville de 600 000 habitants qui consomment presqu'autant d'électricité que New York, pourtant dix fois plus peuplée.


Un point d'histoire : Le mémorial du chef indien Crazy Horse

Crazy Horse, grand chef indien vénéré des Sioux, domine la vallée du haut de ses 172 mètres. La construction de ce monument, entamée en 1974, reste inachevée, mais progresse. Objectif : dépasser en taille le mont Rushmore, qui représente quatre présidents américains quelques kilomètres plus loin.

Snoopy et la reine d'Angleterre dans la roche : A la découverte de Bryce Canyon

C'est un parc incontournable de l'Ouest américain : Bryce Canyon offre des cheminées naturelles, fruit de millions d'années d'érosion. "C'est la planète Mars", commente un touriste. Certains croient même voir des personnages dans les formes de la roche, dont Snoopy et la reine d'Angleterre.

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Destination extrême : Le désert de Moab

Au milieu des roches, conduire soi-même dans le désert de Moab est une entreprise délicate, mais autorisée. Ceux qui supportent les chaleurs écrasantes de 50°C l'après-midi apprécient la virée à VTT.

Classique mais efficace : Découvrir New York

Les Français adorent New York : ils étaient 700 000 à visiter la "grosse pomme" l'année dernière. Pour ceux qui font partie des heureux visiteurs, voici trois façons exceptionnelles de découvrir la ville : en bateau, en hélico ou... à pied.

Et ne manquez pas les plages new yorkaises ou les expos insolites du moment.

Coquillages, crustacés et présidents américains : Martha's Vineyard, île de jet-setters

Au large de Boston, les plages de l'île de Martha's Vineyard ("le vignoble de Martha") comptent parmi les plus belles du monde. Le lieu a su séduire certains présidents américains comme Kennedy, Clinton et Obama.

L'île est exceptionnelle à bien des égards : jusque dans les années 1920, la plupart de ses habitants étaient capables de parler la langue des signes.