La revue de presse américaine du 23 novembre

La revue de presse américaine du jour en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Hier, le président Obama a annoncé avoir lancé une enquête pour déterminer si le renseignement américain avait donné une vision trop positive de la campagne militaire américaine contre l'Etat islamique. Le Pentagone doit déterminer si les rapports des analystes du CENTCOM, une agence qui dépend du département de la Défense américain, ont été altérés pour refléter une situation plus optimiste. Pour ce faire, les rapports du CENTCOM seront comparés à ceux de la CIA et d'autres agences de renseignement.
    L'administration Obama est sous le feu des critiques pour sa réponse, jugée insuffisante, aux progrès de l'Etat islamique. Le président se voit régulièrement reprocher d'avoir qualifié l'organisation islamiste de "JV team" (Pour Junior Varsity, équipe secondaire) d'Al Qaïda en 2014.  Les critiques sont d'autant plus vives depuis que le groupe terroriste a revendiqué les attentats qui ont frappé la région parisienne le 13 novembre.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Saumon OGM : L'indignation continue. La semaine dernière, les Etats-Unis ont approuvé la commercialisation de saumon génétiquement modifié pour la consommation humaine - sans obligation d'y apposer le label "OGM". Plusieurs chaînes de supermarchés ont d'ores et déjà affirmé qu'elles ne commercialiseraient pas le poisson. Modifié par la société américaine AquaBounty Technologies, le saumon grandit plus rapidement qu'un saumon "non-OGM". Le NYT rappelle que le saumon est le premier animal transgénique à avoir obtenu le feu vert de la Food and Drug Administration.
    A partir d'aujourd'hui, le public peut commenter cette décision de l'agence sur son site. Dans le futur, des cochons dont l'ADN est modifié pour produire du bacon plus sain être soumis à la FDA.

A lire dans la "Back story" du jour du NYT (anglais)

  • Le candidat républicain Ben Carson était déjà accusé de ne rien comprendre à la politique étrangère, de la bouche même de l'un de ses conseillers. Désormais, on lui reproche également de ne pas connaître l'histoire américaine. L'ex-neurochirurgien, aujourd'hui à la retraite, a attribué la rédaction de la constitution américaine à Thomas Jefferson en 1787 - à un moment où Jefferson était à Paris.

Une info du Washington Post (anglais)

  • Il ne restait que 4 Rhinocéros blancs du Nord au monde. L'un d'entre eux vient de mourir dans un zoo californien. Il s'agissait d'une femelle baptisée Nola, âgée de 41 ans. L'espèce, victime du braconnage, n'existe plus à l'état naturel et va bientôt s'éteindre complètement : les 3 rhinocéros survivants, au Kenya, sont trop âgés pour se reproduire.

L'article de Libé 

  • A la Nouvelle Orléans, une fusillade a fait 16 blessés hier dans un parc, pendant le tournage d'un clip vidéo ce dimanche. Le tournage avait attiré les foules aux environs du parc. Une chasse à l'homme est en cours dans la ville. L'année dernière, le nombre de meurtres par habitant avait atteint son plus bas niveau depuis 10 ans.

Plus d'infos sur le site de USA Today (anglais)

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A.N.

L'humoriste Stephen Colbert se moque des Républicains qui veulent un moratoire sur l'accueil des réfugiés syriens

Après les attentats de Paris, "La question de laisser entrer ou non les réfugiés syriens [aux Etats-Unis] est devenue la nouvelle question politique. Elle a pris la place de l'ancienne question politique : faut-il laisser entrer les Mexicains dans ce pays ?" s'est moqué l'humoriste Stephen Colbert dans son émission cette semaine. Il faisait notamment référence aux nombreuses déclarations-choc du candidat républicain Donald Trump sur les immigrés mexicains, qui se sont récemment transformées en critiques du plan d'accueil de 10 000 réfugiés annoncé par l'administration Obama en septembre.

Les Républicains se sont en effet empressés d'utiliser les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre pour appuyer leur demande de moratoire sur l'accueil des réfugiés syriens. Ils affirment ainsi vouloir empêcher toute infiltration d'islamistes parmi les migrants qui fuient la guerre civile en Syrie.

Résultat : la chambre des Représentants a de facto voté la suspension de l’accueil de réfugiés syriens et irakiens cette semaine, malgré la menace de veto du président Obama. Adopté avec une majorité de 289 voix contre 137, le texte a été voté par une partie des Démocrates et renforce le processus de vérification des antécédents des réfugiés. Il doit désormais être examiné par le Sénat. 

Le texte ne prévoit pas de sélectionner les migrants en fonction de leur religion, une proposition défendue par les candidats républicains Ted Cruz et Jeb Bush pour privilégier les Chrétiens. L'humoriste Stephen Colbert s'est largement moqué des deux candidats dans son émission cette semaine :

Le sénateur Ted Cruz a en effet déclaré qu'il n'y avait "pas de risque réel que des Chrétiens commettent des actes terroristes". Colbert saisit la perche : "oui, bien sûr, les Chrétiens n'ont jamais commis des actes de terreur" affirme-t-il pendant que les images des atrocités commises par le Ku Klux Klan apparaissent.

Et comment différencier les Chrétiens des non-Chrétiens ? "Jeb Bush a la réponse", affirme Colbert. La réponse de Jeb Bush apparaît à l'écran : "Et bien, vous êtes Chrétien. Enfin, vous pouvez prouver que vous êtes Chrétien". Une journaliste à Bush demande comment. Réponse du candidat républicain : "je pense que vous pouvez le prouver". Sur le plateau de l'émission, le public s'esclaffe.

Stephen Colbert s'est également moqué de Donald Trump, qui a affirmé que le Minnesota était trop froid pour les réfugiés syriens. "Effectivement, c'est une décision difficile pour les réfugiés", a commenté Colbert, "est-ce que je veux rester dans une zone en guerre, où ma famille est menacée d'une mort presque certaine ? Ou est-ce que je veux aller dans un endroit où je vais devoir mettre une veste avant d'aller au centre commercial ?". "Enfin, je veux dire, tu te balades avec ta veste, tu transpires, tu sors, tu oublies de remettre ta veste et tu attrapes un rhume - je préfère tenter ma chance avec l'Etat islamique", s'est-il gaussé.

Colbert avait pourtant commencé l'émission en déclarant qu'il ne voulait plus entendre parler de l'organisation terroriste, omniprésente dans les médias depuis les attentats de Paris. "Voilà le deal", a-t-il annoncé en s'adressant aux djihadistes, "Vous voulez vivre comme au VIIe siècle ? Alors vous ne pouvez pas passer à la télé !".

La revue de presse américaine du 20 novembre

La revue de presse américaine du jour en 5 minutes, pour 5 infos :

  • Des forces spéciales américaines ont été déployées à Bamako, capitale du Mali, où environ 170 personnes, dont des étrangers, ont été prises en otage aujourd'hui dans un hôtel de la chaîne Radisson. Selon une source militaire malienne, les assaillants ont été tués et les otages ont été mis en sécurité. Six ressortissants américains ont été recueillis par des militaires. On compte au moins 3 morts, dont un belge. Un casque bleu de l'ONU parle lui de 27 morts. Un groupe djihadiste africain affilié à Al Qaïda, Al-Mourabitoun, a revendiqué l'attaque sur Twitter. L'attaque survient une semaine exactement après les attentats de Paris. L'armée française était intervenue au Mali en janvier 2013 pour stopper la progression d'islamistes armés dans le sud du pays.

Suivez le live de Reuters (anglais)

  • Jonathan Pollard, cet ex-analyste du renseignement américain accusé d'être un espion à la solde d'Israël, est désormais en liberté conditionnelle, après 30 ans de prison. Il a demandé à quitter le territoire américain pour vivre en Israël, une grâce que ne devrait pas lui accorder l'administration Obama. Pollard restera donc à New York.
    Le cas de Pollard est un point épineux des relations israélo-américaines. Certains accusent le président américain d'avoir accordé la liberté conditionnelle au prisonnier pour apaiser les Israéliens, après la signature de l'accord sur le nucléaire iranien. La Maison blanche a démenti.

A lire dans le NYT (anglais)

  • Barack Obama fait appel à la Cour Suprême pour légaliser la situation de millions d'immigrés sans-papiers. L'administration Obama a fait appel aux juges pour qu'ils cassent les décisions des tribunaux inférieurs, qui se sont prononcés contre le projet. Si la Cour Suprême n'entend pas la requête d'Obama, il est peut probable que celui-ci puisse mettre en oeuvre sa réforme de l'immigration avant la fin de son mandat, en janvier 2017. Le président rencontre l'opposition des Républicains et donc du Congrès, qui a refusé d'adopter la réforme il y a un an, sur le sujet. L'objectif est d'accorder des permis de travail aux migrants qui vivent aux Etats-Unis depuis au moins 5 ans et qui n'ont pas de casier judiciaire.

Plus d'infos dans le Washington Post (anglais)

  • Malgré les déclarations enflammées du candidat républicain Donald Trump sur la construction d'un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, les Mexicains sont plus nombreux à quitter les Etats-Unis qu'à y entrer. Selon le Pew Research Center, c'est donc une page qui se tourne dans l'histoire de l'immigration américaine. La vague d'immigration mexicaine vers le Etats-Unis avait débuté en 1965. Le Mexique est toujours la nationalité la plus représentée parmi les migrants sans-papiers, mais le nombre d'entrées illégales est tombé à 230 000 l'année dernière, le niveau le plus bas depuis 1971.

A lire dans le NYT (anglais)

  • Les tensions raciales ne s'apaisent pas dans les universités américaines. Les étudiants de la prestigieuse université de Princeton ont organisé un sitting de 32 heures pour réclamer le retrait du nom de Woodrow Wilson (président américain pendant la Première guerre mondiale) des bâtiments du campus. Le président Wilson soutenait la ségrégation raciale. L'administration de Princeton a déclarer qu'elle étudierait la demande des étudiants.

A lire sur le site de Reuters (anglais)

A Harvard, des portraits d'universitaires noirs ont été recouverts de ruban adhésif. La faculté a condamné les faits. On ne sait pas qui est à l'origine du vandalisme.

Vu dans le NYT (anglais)

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A.N.

La revue de presse américaine du 19 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :
 
  • L'Etat islamique menace New York dans une vidéo. On y voit des plans sur le site touristique de Times Squares. Le maire de la ville affirme néanmoins qu'il n'existe aucune menace crédible. Selon la police, la vidéo n'aurait pas été tournée récemment. 
 
  • Les Républicains ont introduit une proposition de loi hier pour suspendre le programme d'accueil des réfugiés syriens, en réaction aux attentats de Paris. Les conservateurs craignent que des agents de l'Etat islamique ne s'infiltrent dans les groupes de réfugiés. La chambre des représentants doit voter aujourd'hui, avec le soutien de son président, le Speaker républicain Paul Ryan. Le texte exigerait que le directeur du FBI, le secrétaire à la sécurité intérieure et le directeur du renseignement national confirment que chaque migrant venu d'Irak ou de Syrie ne pose pas de menace pour la sécurité nationale. La Maison blanche a fait savoir qu'elle opposerait son veto. La proposition de sélectionner les migrants en fonction de leur religion, défendue par les candidats républicains Ted Cruz et Jeb Bush pour privilégier les Chrétiens, n'a pas été retenue. 
 
  • New York, ville rêvée, vraiment ? La moitié des habitants de la ville, connue pour ses loyers astronomiques, déclare avoir des difficultés économiques. Un nouveau sondage révèle également les profondes inégalités en fonction des quartiers. Dans le Bronx, plus du tiers des habitants déclarent avoir des difficultés à acheter suffisamment de nourriture pour leur famille. Même à Manhattan, quartier le plus riche, 30% des interrogés disent s'en sortir tout juste sur le plan financier. 
 
  • L'ex porte-parole de la chaîne américaine de fast-food Subway, accusé de pédophilie, plaide coupable. Jared Fogle s'était fait connaître grâce à une perte de poids spectaculaire, basée sur les sandwichs Subway et utilisé par la société pour prouver les qualités nutritionnelles de sa nourriture. Fogle a été licencié par la chaîne. 

Plus d'infos sur Reuters (anglais)

  • L'armée américaine se met au vert. Le Pentagone a commandé un véhicule roulant à l'hydrogène au constructeur automobile General Motors, destiné à être utilisé sur le terrain pour des missions de reconnaissance. Avantage ? Le véhicule sera silencieux, produira moins de chaleur et la puissance électrique de l'appareil permettra d'alimenter des appareils de transmission et de communication sur le terrain. Ne pas dépendre de l'approvisionnement des convois de carburant est également un atout. Les désavantages : le coût et le stockage de l'énergie.

Une info AFP

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A.N.

John Kerry accusé d'avoir justifié l'attentat contre Charlie Hebdo

Connu pour sa francophilie, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est accusé d'avoir justifié les attaques qui ont frappé la rédaction du journal Charlie Hebdo en janvier 2015.

Ce mardi, il s'exprimait à l'ambassade américaine à Paris, au sujet des attaques terroristes du vendredi 13 novembre :

"Il y a une différence avec ce qui s'est passé à Charlie Hebdo", a affirmé Kerry. "Il y avait, en quelque sorte, une cible particulière, et peut-être même une légitimité en termes de - pas une légitimité, mais une logique à laquelle on pouvait en quelque sorte se raccrocher et se dire : 'OK, il sont très en colère pour cette raison précise'. [Au contraire] ce vendredi a touché absolument tout le monde" a-t-il déclaré, faisant référence aux caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo, et jugées offensantes par certains musulmans.

Le secrétaire d'Etat a ensuite souligné que les attaques de vendredi n'avaient pas de revendication bien précise, mais visaient à terroriser la population et attaquer ses valeurs. "Ils tuent des Chiites. Ils tuent des Yézidis. Ils tuent des Chrétiens. Ils tuent des Druzes. Ils tuent des Ismaéliens. Ils tuent tous ceux qui ne sont pas eux", a-t-il ajouté. 

Résultat ? Sur son blog, le commentateur conservateur Daniel Halper a carrément intitulé sa tribune "John Kerry justifie le massacre de Charlie Hebdo"Certains Républicains se sont également empressés de reprocher à John Kerry d'avoir justifié les attentats contre Charlie.

Le candidat républicain Jeb Bush a affirmé mardi que John Kerry, et la candidate démocrate Hillary Clinton, avaient de l'empathie pour les terroristes, comme le relève Politico. "Il ne devrait pas y avoir d'empathie et il n'y a pas de logique pour les terroristes islamistes barbares qui veulent détruire la civilisation occidentale", a déclaré le fils et frère d'ex-président.

 "John Kerry devrait démissionner immédiatement ou être démis de ses fonctions. Dire qu'il y avait une logique derrière le massacre de Charlie Hebdo est inexcusable" a réagi le candidat républicain et ex-gouverneur de New York George Pataki sur Twitter :

Le candidat républicain et gouverneur du New Jersey Chris Christie a également condamné les propos de John Kerry, qu'il a qualifiés d' "offensants" et de "stupides" auprès du Weekly Standard.

Quant au sénateur républicain du Colorado Cory Gardner, il a demandé à John Kerry de s'excuser :

En réaction, un porte-parole du département d'Etat a affirmé que John Kerry n'avait pas justifié les attaques contre Charlie, mais simplement expliqué ce que les terroristes avaient essayé de faire. "Comme il l'a également dit à l'époque, il s'agissait d'un acte lâche et méprisable" a ajouté le porte-parole sur Twitter :

La revue de presse américaine du 18 novembre

L'Amérique a elle aussi suivi chaque minute de l'assaut donné par les forces de police pour capturer des terroristes à Saint Denis. Et ici aussi, les thèmes de l'Etat islamique, de la politique étrangère et de la sécurité nationale américaines dominent l'actualité.

La revue de presse américaine du jour, en 5 infos :

  • Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a créé la polémique en déclarant comprendre "la logique" derrière les attentats qui ont touché Charlie Hebdo en janvier 2015, contrairement à ceux qui ont frappé Paris ce vendredi. Il faisait référence à la condamnation, par les islamistes, des caricatures du prophète Mahomet publiées par le journal satyrique. "Il y a une différence avec ce qui s'est passé à Charlie Hebdo", a déclaré Kerry. "Il y avait une cible particulière et peut-être même une légitimité en termes de - non, pas une légitimité, mais une logique à laquelle on pouvait en quelque sorte se raccrocher et se dire 'OK, il sont très en colère pour cette raison précise'". Le secrétaire d'Etat a ensuite souligné que les attaques de vendredi n'avaient pas de cible en particulier et ont touché tous les Français. Les Républicains américains ont sauté sur l'occasion pour reprocher à John Kerry de justifier les attaques contre Charlie - même si ce n'est pas ce qu'il a dit.

Le Time revient sur les propos de John Kerry (anglais)

  • Après les attaques de Paris, de nombreux gouverneurs républicains ont affirmé qu'ils refuseraient d'accueillir des réfugiés syriens dans leurs états respectifs. Les candidats républicains Jeb Bush et Ted Cruz ont quant à eux plaidé pour n'accueillir que les Chrétiens. Barack Obama a condamné ces propos depuis les Philippines, où il participe à un sommet économique. "L'Etat islamique cherche à exploiter l'idée d'une guerre entre l'Islam et l'Occident", a-t-il affirmé, "et lorsque des responsables politiques suggèrent que les Chrétiens méritent plus d'être protégés que les Musulmans (...) cela va au crédit du récit de l'Etat islamique".

Les déclarations d'Obama rapportées par NBC News (anglais)

  • Le candidat républicain en tête des sondages ne comprend pas grand chose à la politique étrangère. Deux conseillers de Ben Carson ont décrit au New York Times les difficultés de l'ex-neurochirurgien à comprendre ce qu'il se passe actuellement au Moyen Orient, malgré de longs briefings avec le candidat. La semaine dernière, Carson avait affirmé que la Chine avait une présence militaire en Syrie - une information démentie par la Maison blanche. Interrogé sur une éventuelle coalition d'alliés qu'il formerait pour s'opposer à l'Etat islamique, Ben Carson n'avait pas su répondre.

Un article très surprenant du NYT (anglais)

  • Les Américains ne sont pas prêts à renoncer à leur confort pour enrayer le réchauffement climatique (utiliser moins de climatisation, de chauffage, se limiter à un seul réfrigérateur, ...), selon le Pew Research Center.

Hier, le Sénat américain a voté contre une mesure phare anti-pollution de l'air défendue par l'administration Obama. A quelques jours du début de la COP21, la conférence de l'ONU sur le climat qui débutera à Paris le 30 novembre, c'est un signal fort.

Plus d'infos sur The Hill (anglais)

  • Tension sino-américaines. Le président Obama a demandé à la Chine de suspendre toute construction sur les îles de mer de Chine du sud, ainsi que toute activité militaire. De nombreux pays revendiquent également la souveraineté sur ses îles, dont la Chine, le Vietnam ou les Philippines. Les Etats-Unis affirment ne pas prendre position dans ce conflit territorial, mais défendent le droit à la libre navigation dans la zone. Lors d'un sommet économique en Asie, Barack Obama a proposé un arbitrage international pour régler les dissensions, d'autant plus fortes que la zone serait riche en ressources énergétiques et halieutiques.

L'article du New York Times (anglais)

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AN

La revue de presse américaine du 17 novembre

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine en 5 minutes, pour 5 infos :
 
  • En réponse aux attentats de Paris, le secrétaire d'Etat (ministre des affaires étrangères) américain John Kerry plaide pour intensifier la pression sur l'Etat islamique en Syrie, en coordination avec la France et la Russie. La condition : parvenir à un cessez-le-feu en Syrie. Les 3 pays mènent actuellement une campagne militaire en Syrie et partagent certaines informations, mais ne coordonnent pas complètement leurs attaques, précise le New York Times. L'Etat major américain craint en effet que les informations transmises à la Russie ne soient utilisées contre les groupes de rebelles soutenus par les Etats-Unis, au profit du président syrien Bachar al-Assad.

Barack Obamaexclu hier le déploiement d'un large contingent pour lutter contre l'EI. François Hollande se rendra à Washington mardi prochain pour le rencontrer et discuter des efforts militaires que peuvent conduire ensemble les alliés pour démettre le groupe terroriste.

 
  • Le débat sur la surveillance de masse de la NSA, qui avait pris un tournant en 2013 avec les révélations d'Edward Snowden, a été ravivé aux Etats-Unis par les attentats de Paris. Lundi, le directeur de la CIA John Brennan a dénoncé un "interminable" débat sur la surveillance. Selon lui, les fuites comme celles des révélations de Snowden compliquent le travail des agences de renseignement pour identifier les tueurs de l'Etat islamique. Certains membres de la société civile s'inquiètent de voir les gouvernements invoquer les récentes attaques terroristes - à Paris, Beyrouth, Ankara et dans le Sinaï en Egypte - pour justifier un espionnage généralisé des citoyens.
  • Autre débat ravivé par les attentats de Paris : le bien-fondé des moyens de communication cryptés, qui protègent les conversations des terroristes de l'éventuelle écoute par les agences de renseignement. On ne sait pas encore comment les terroristes responsables des attaques du 23 novembre ont communiqué, mais on peut supposer qu'ils ont fait usage d'applications encodant leurs échanges.
 
  • Charlie Sheen, l'acteur américain héros de Mon oncle Charlie, a révélé sa séropositivité en direct à la télévision. Il a ajouté avoir dépensé des millions auprès de maîtres chanteurs pour garder secrète sa maladie. Diagnostiqué il y a 4 ans, l'acteur de 50 ans a affirmé ne pas savoir dans quelles circonstances il a été infecté par le sida, tout en admettant avoir consommé drogues et alcool à profusion, et avoir eu recours au service de prostituées, par le passé. 
 
  • Un pompier de 41 ans dont le visage a été ravagé par les flammes a reçu la plus large greffe de visage de l'histoire d'un jeune homme de 26 ans, raconte ABC News. Les médecins estimaient ses chances de survie à 50/50. Il apprend désormais à utiliser son nouveau visage.
La vidéo ici (anglais)
 

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A.N.

Les attentats de Paris radicalisent le débat américain sur les réfugiés

Les attentats qui ont touché Paris le 13 novembre n'ont pas épargné la vie politique américaine.

Après la découverte d'un passeport syrien, qui n'a pas été authentifié pour le moment, à proximité du corps d'un kamikaze au stade de France, et dont le titulaire aurait suivi la route des réfugiés, le débat est relancé quant à la possibilité d'une infiltration d'islamistes parmi les migrants qui fuient la guerre civile en Syrie pour se réfugier en Europe.

La présence du passeport pourrait être une manipulation de l'Etat islamique, afin de radicaliser la question des réfugiés en Europe et d'aiguiser les tensions communautaires, comme le suggère un ministre allemand. S'agit-il d'une fausse piste ? Les candidats républicains n'ont pas attendu de connaître la réponse pour réclamer la fermeture des frontières du pays aux réfugiés syriens.

Les Républicains profitent des attentats pour avancer leurs arguments

"Faire venir des gens dans ce pays, de cette partie du monde, est je pense une grave erreur", a déclaré Ben Carson. "Pourquoi n'infiltreraient-ils pas des gens dont l'idéologie est opposée à la notre ?" s'est-il demandé sur Fox News Sunday. Jeb Bush et Ted Cruz ont quant à eux plaidé pour accueillir essentiellement des Chrétiens de Syrie sur la chaîne CNN. Le magnat de l'immobilier Donald Trump, connu pour ses déclarations fracassantes, a comparé l'entrée des réfugiés à celle d'un "cheval de Troie".

Cette position n'est pas nouvelle. Les conservateurs critiquent depuis le début l'annonce de la Maison blanche, qui a promis d'accueillir 10 000 réfugiés syriens sur le territoire américain l'année prochaine. L'administration Obama avait tenu à préciser que les migrants seraient soumis à une vérification de leurs antécédents avant de passer la frontière.

Mais les attaques de Paris, largement couvertes dans les médias américains et qui ont suscité la compassion d'une grande partie de la population, ont donné des billes aux conservateurs.

Contre l'objectif d'Obama d'accueillir 10 000 réfugiés

Trois jours après les événements, au moins six gouverneurs républicains ont annoncé qu'ils refuseraient d'accueillir des réfugiés dans leurs états respectifs.

En réponse, la Maison blanche a fait savoir qu'elle ne renoncerait pas à l'objectif d'accueillir 10 000 migrants. Lors d'une conférence de presse qui ponctuait une réunion du G20 en Turquie, le président Obama s'est en particulier emporté contre la proposition de Jeb Bush de limiter l'accueil aux Chrétiens. "Ce n'est pas ça, l'Amérique", a-t-il déclaré, sans directement citer le nom de Bush, "Notre compassion n'est pas conditionnée à la réussite d'un test religieux".

Leur principal argument : il est impossible de vérifier les antécédents des migrants

Cela n'empêche pas les Républicains d'exploiter ce qui constitue selon eux un point sensible : dans le contexte de la guerre civile syrienne, il est difficile de contrôler le parcours de ses ressortissants. 

"On ne peut pas vérifier [les] antécédents [des réfugiés]", a déclaré le candidat et sénateur républicain Marco Rubio à ABC News ce week-end. "Vous ne pouvez pas passer un coup de fil et appeler la Syrie", a-t-il ajouté.

Les membres de l'administration Obama n'ignorent pas la possibilité d'une infiltration islamiste, selon The Hill. Cette année, le directeur du FBI James Comey reconnaissait face à des sénateurs que le risque zéro n'existait pas - même si l'administration est selon lui de plus en plus apte à repérer les éventuels terroristes.

Même précaution du côté d'Hillary Clinton, candidate démocrate favorite des sondages. Interrogée au lendemain des attentats de Paris, au cours du débat télévisé entre candidats démocrates, Clinton a insisté sur la nécessité de soumettre les réfugiés à un processus de vérification de leurs antécédents. Elle plaide pour accueillir 65 000 d'entre eux. Le thème du débat, censé porté sur l'économie, avait été modifié après l'annonce des attentats du 13 novembre.

Beaucoup de bruit, pour peu de réfugiés

Les parlementaires républicains ont annoncé lundi qu'ils tenteront de bloquer l'accueil des 10 000 réfugiés annoncé par l'administration Obama, en ne lui accordant pas les financements nécessaires. "Nous prenons en considération toutes les options afin de s'assurer que quelque chose comme cela [les attentats de Paris, NDLR] n'arrive pas ici en même temps que les réfugiés", a déclaré lundi le Speaker de la chambre, Paul Ryan, au micro du conservateur Bill Bennett. "Nous devons nous assurer que nous nous protégeons", a-t-il ajouté.

Même si le nombre de réfugiés syriens accueillis par les Etats-Unis atteint les 10 000 comme le souhaite Obama l'an prochain, il reste cependant négligeable comparé au nombre de migrants qui se rendent en Europe pour échapper à la guerre civile. Selon l'ONU, 95% des réfugiés syriens se trouvent dans un pays voisin du leur. Au total, plus de 4 millions de réfugiés syriens ont été recensés par l'ONU.

Menace sur Washington, attentats de Paris qui bousculent le débat politique américain : La revue de presse américaine du 16 novembre

Aux Etats-Unis aussi, les attentats de Paris font la une des journaux. La revue de presse américaine du 16 novembre :

  • La ville de Washington menacée par une vidéo islamiste : Une vidéo menace la ville de Washington d'attaques de l'envergure de celles qui ont touché Paris. La vidéo a été diffusée aujourd'hui, sur un réseau social utilisé par des islamistes. Elle serait le fait d'un groupe basé au nord de l'Irak, baptisé Wilayat Kirkuk. La vidéo débute par les images des attentats de Paris et de François Hollande. Son authenticité n'a cependant pas été vérifiée.

A suivre sur le Washington Post (anglais)

  • Frappes françaises sur le fief de l'Etat islamique en Syrie : l'armée américaine se joint à l'offensive française en Syrie. Celle-ci fait suite aux attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts et 350 blessés vendredi. Ce lundi, des centaines de camions, utilisés par le groupe islamiste pour transporter du pétrole, ont subi pour la première fois les attaques des Etats-Unis. L'attaque, planifiée avant les attentats de Paris, a eu lieu dans l'est de la Syrie. Elle fait partie d'une vaste opération visant à empêcher le groupe terroriste de générer des revenus grâce au pétrole.

A lire dans le New York Times (anglais)

  • Les attentats de Paris bousculent le débat politique américain. L'attaque a monopolisé l'attention pendant le débat entre candidats démocrates, diffusé ce samedi. Hillary Clinton, ex-secrétaire d'Etat (ministre des affaires étrangères) a fait profit de son expérience pour dominer la joute, qui l'opposait au socialiste Bernie Sanders et Martin O'Malley. Sanders a notamment reproché à la candidate son vote en faveur de l'invasion de l'Iraq en 2002, une opération selon lui à l'origine de la crise au Moyen-Orient et de la fondation de l'Etat Islamique. Du côté des Démocrates, le débat s'était jusqu'à présent largement concentré sur la question des inégalités économiques et raciales. Hillary Clinton s'est malgré tout retrouvée sous le feu des critiques pour ses avec le secteur de la finance ce samedi.

L'analyse du New York Times (anglais)

  • Les candidats républicains utilisent déjà les attentats de Paris pour demander une réduction du nombre de réfugiés syriens accueillis en territoire américain, invoquant une menace sur la sécurité nationale du pays."Nous ne pouvons pas vérifier leurs antécédents", a déclaré Marco Rubio sur ABC News, "vous ne pouvez pas passer un coup de fil et appeler la Syrie". L'administration Obama a néanmoins indiqué qu'elle remplirait son engagement et accueillerait 10 000 réfugiés syriens l'an prochain.

Le papier du NYT (anglais)

  • Pour la première fois vendredi, Facebook a activé les "safety checks" en réponse aux attentats de Paris, pour permettre aux utilisateurs du réseau social de signaler qu'ils sont sains et saufs. Jusque là, la fonctionnalité était réservée aux catastrophes naturelles. Le géant américain a été critiqué pour n'avoir pas activé la fonctionnalité après les attentats de Beyrouth, survenus la veille des attaques de Paris. 43 civils ont perdu la vie dans la capitale du Liban, dans un double attentat-suicide attribué à l'Etat islamique, ce jeudi.

Business Insider en parle (anglais)

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A.N.

L'Amérique célèbre un héros d'origine française : le soldat Florent Groberg

Son visage était partout cette semaine, y compris en une du Wall Street Journal. Florent Groberg, 32 ans, originaire de Poissy, a reçu la Médaille d'honneur, la plus haute distinction de l'armée américaine, des mains du président Obama. Les images de la cérémonie :


Posté dans la province afghane de Kuna en août 2012, "Flo a fait quelque chose d'extraordinaire", a déclaré le président lors de la cérémonie : repousser un kamikaze qui s'apprêtait à lancer une attaque-suicide. Chargé de la sécurité d'un haut-gradé, Florent Groberg aperçoit un homme qui s'approche. Sa veste semble dissimuler un objet lourd. "Il [l'a] attrapé le gilet et l'a sans cesse repoussé (...) Durant ces quelques secondes, il a eu l'instinct et le courage de faire ce qui devait être fait", a ajouté Obama. Le capitaine est rapidement rejoint par un autre membre de l'US Army. Ensemble, "ils ont repoussé [l'assaillant] avec tant de force qu'il est tombé sur sa poitrine. A ce moment, la bombe a explosé", a poursuivi Barack Obama.

Florent Groberg est projeté à 10 mètres. Il reste au sol, inconscient. Lorsqu'il se réveille, sa jambe est gravement blessée, son fémur est apparent.

Quatre soldats sont morts dans l'attaque. Le bilan aurait pu être bien plus lourd sans l'intervention du capitaine et du sergent.

Depuis, Florent Groberg a été opéré à 33 reprises. Il peut aujourd'hui marcher, malgré des douleurs intenses. Il repousse l'éventualité d'une amputation au jour où il pourra enfiler une jambe bionique. "Il ne court pas, mais il fait beaucoup de CrossFit [un genre de fitness intense, NDLR, à découvrir ici]. Je ne voudrais pas le défier au CrossFit", a plaisanté le président Obama.

Valérie Astruc, Régis Massini et Sabrina Buckwalter l'ont rencontré avant la cérémonie :

Florent Groberg est né à Poissy mais a quitté la France à l'âge de 11 ans. Il est devenu américain, la nationalité de son père, en 2001, à l'âge de 18 ans. Depuis, il a toujours rêvé d'une carrière militaire - qui a pris fin pour lui avec l'attentat d'août 2012.