Cette minuscule main qui saisit le doigt d'un adulte en pleine césarienne

Avouez, la photo est complètement folle. En pleine césarienne, celui qui n'est même pas un nouveau-né attrape le doigt du chirurgien. Un geste inné mais qu'on a rarement l'occasion d'immortaliser à un moment pareil. Je pourrais faire des allusions à Alien, et m'arrêter sur l'étrangeté du cliché, mais la force de la photo est telle que je remise mon cynisme, tout comme le gentil collègue qui me l'a fait découvrir, spécialiste du genre.

L'histoire est racontée par le DailyMail et j'espère qu'on n'apprendra pas qu'il s'agit d'une photo truquée. Randy Atkins, le papa, est l'auteur de cette première photo de Nevaeh, aujourd'hui âgée de 11 semaines, troisième d'une fratrie qui grandit dans l'Arizona.

La maman, Alicia Atkins, a posté le cliché la semaine dernière sur son site de photos professionnel. L'engouement est immédiat, la photo est likée plus de 3000 fois et partagée plus de 1700 fois. Elle devient le premier phénomène viral de l'année. Sur sa page pro, l'heureuse maman remercie les internautes pour leur enthousiasme et annonce qu'elle multiplie les émissions et les interviews. Dans les commentaires, on lui annonce des articles jusqu'en Argentine. Et un petit post de blog en France...

Un précédent : "La main de l'espoir"

Alors, fake ou pas ? Fake, me dit une lectrice, une photo un peu similaire mais plus gore a été publiée en 1999. On y voit une autre petite main tenue par un doigt d'adulte. La photo sanglante (ici, mais âmes sensibles s'abstenir) avait été prise lors d'une opération du fœtus à 21 semaines. Appelée La main de l'espoir, elle avait beaucoup été instrumentalisée par les pro-life, raconte Doctissimo. La main minuscule est soutenue plus qu'elle n’agrippe le doigt.

Pour moi, cette seconde photo atteste que le cliché d'Alicia Atkins pourrait être vrai. Si un fœtus de 21 semaines est capable de sortir son bras de l'utérus de cette façon, je peux croire qu'un nourrisson de 36 semaines agrippe un doigt à sa sortie. L'image, reste, quoi qu'il en soit, fascinante.

Cadeau de Noël = un paquet de maladies

Rhino-pharyngite-laryngite-gastro-entérite-bronchite. J'imagine le nombre de parents qui vont résumer leurs congés en égrainant la litanie de maladies que leurs enfants ont traversées pendant les vacances. Vous savez Noël, ce moment qu'on attend un mois à l'avance en déprimant quand l'ensoleillement se résume au quart d'heure où vous étiez aux toilettes. Cette occasion de partager des moments en famille. Si c'est vraiment l'objectif, quel est le con qui a créé des festivités pile au moment du pic épidémique de la plupart des virus ? Au premier jour des vacances chez mon père, ma fille a gerbé dans son lit à 2 heures du matin. "J'ai l'impression de revivre l'année dernière", a lâché mon frère qui a suffisamment à faire avec son nouveau bébé.

J'ai eu un flash-back. Oui, l'année dernière, c'était exactement la même chose. D'ailleurs, à bien y réfléchir, à la Toussaint aussi. Et les dernières vacances d'hiver étaient atroces. En fait, à part lors de notre voyage en Sicile, ma fille a toujours été malade pendant les vacances. Cette année, il y a une seule nuit où je n'ai pas été réveillée par la toux ou la fièvre d'un de mes rejetons. Mention spéciale pour le Nouvel An (qui est toujours exceptionnellement glauque), quand je suis rentrée de balade en urgence avec ma fille dont les lèvres étaient devenues violettes et qui affichait 40 de fièvre.

Le Nouvel An. Le moment des bonnes résolutions. J'ai donc décidé de ne pas décider de reprendre le sport, de maigrir ou d'arrêter de fumer, puisque ce sont les résolutions les plus communes et les moins souvent tenues. Non, cette année, j'ai décidé d'être belle. J'aime bien. C'est égoïste. Je veux me créer du temps pour moi. Ça me fait oublier ces nuits où, la mèche grasse collée sur le front, les yeux cernés, je mouche ma fille et la supplie de boire son Doliprane.

De leur côté, si mes enfants pouvaient prendre la résolution de faire la nique aux maladies...