Mauvaise mère a (est) toujours une idée de cadeau pour Noël

Je ne voudrais pas être relou mais Noël approche et tous les sites féminins se lancent dans les listes de cadeaux atrocement chers que vous ne ferez jamais. (Je me souviendrai longtemps du mail "Offrez un iPad pour la fête des mères", genre j'ai 500 euros à perdre). Je voulais donc vous rappeler qu'en cas de grossesse dans votre famille, ou de pré-Noël avec des potes où on se fait tous des cadeaux à moins de 10 euros, j'ai une super idée pour vous.

J'espère vous faire recracher le champagne par les narines. Vous vous doutez bien qu'à ce prix-là (autour de 6 euros, je crois), je ne vous fais pas l'article pour mes immenses droits d'auteur, par ailleurs divisé par trois avec mes très talentueuses co-auteures. Mais j'ai une tendresse pour ce premier-né. La version collection est officiellement en rupture de stock, même si elle semble s'achèter encore un peu sous le manteau.

Voila pour Mauvaises Mères. Un collègue m'a pourtant dit qu'il lui préférait le dernier-né.

Nous y avions ajouté quelques belles anecdotes des lectrices de notre ancien blog, c'est donc assez riche en rebondissements.

Quant à notre bouquin sur le sexe, pas besoin d'y penser, il est définitivement épuisé et, depuis, notre éditeur oublie de nous rappeler (et de nous payer). Bref, je vous dis tout ça, c'est surtout pour mettre un peu de bonne humeur à l'apéro, le jour de Noël.

Mauvaise mère mais bonne cliente

Absurde mais vrai. La semaine dernière, j'ai commandé plusieurs exemplaires de mon propre livre. En plus de nous avoir jamais averties que le bouquin sortait en poche, notre éditeur ne nous en a jamais livré. Je vous parle même pas d'être payées, hein, on n'est pas dans le monde des Bisounours !

Bref, me voila réapprovisionnée pour l'offrir aux jeunes et futures mamans qui fleurissent dans mon entourage. 

Mauvaise mère, trop tendance?

©poussette café

Qu'est-ce qu'une mauvaise mère? Qu'est-ce qu'une mère indigne? Depuis 2008 et la parution de notre bouquin éponyme, on nous pose la question à chaque interview, à chaque rencontre.

Marlène Schiappa, qui a organisé une soirée de lancement pour Mères indignes au Poussette Café, il y a quelques semaines, en a remis une couche. Vous étiez une quarantaine, lectrices de ce blog, du précédent, ou fidèles du réseau Maman travaille de Marlène, à avoir fait le déplacement, et je n'avais jamais vu autant de mauvaises mères au mètre carré. Et pourtant, aucune  ne se ressemblait. Mauvaise mère, c'est culpabiliser de ne pas être parfaite, et puis finir par s'en accommoder? Non, dit l'une qui n'a jamais culpabilisé de laisser son fils au centre de loisirs pendant son shopping. Mère indigne, c'est ne pas allaiter? Non, répondent celles qui ont pris du plaisir à donner le sein à leurs gamins et revendiquent leur mauvaise-mère-attitude. Une vraie bonne mère indigne, c'est quoi, alors?

©poussette café

"C'est donner des bonbons pour avoir la paix, mettre un dvd pour avoir du calme, donner des plats industriels à son enfant au lieu de cuisiner avec amour, manger des sucreries en douce de son enfant, répondre une bêtise à une question répétée d'enfant, laisser son enfant une heure de plus à la crèche pour aller au ciné, c'est tout et n'importe quoi. C'est être une mère normale quoi!", répond Nipette sur son blog, et au Café Poussette ce soir-là.

©poussette café

De toute façon, marre des mères indignes, c'est devenu trop tendance ! Mauvaise mère, c'est so 2008. Aujourd'hui, c'est une norme, donc c'est relou. Combien de mots sur notre page Facebook de femmes pas encore mamans qui rêvent de devenir des mères indignes dignes de ce nom! Pour certainesau Poussette Café, ça coule de source, pour d'autres, c'est déjà galvaudé. Bref, c'est quasi ringard...

Peut-être, mais j'ai décidé de continuer. Pour les autres. Celles qui deviennent mamans et m'écrivent qu'elles sont soulagées de découvrir ce blog. Celles qui continuent d'en rire. Et puis, il faut l'avouer, mauvaise mère, c'est aussi une façon de parler de ses enfants sans avoir l'air trop gnangnan, c'est préférer se moquer que de faire la guimauve. Là-dessus, on était toutes d'accord.

Alors on a fini la soirée aux petits fours et au champagne. Car un autre point fait l'unanimité : la mauvaises mère n'oublie pas de prendre soin de son corps, donc de son gosier.