Je voulais parler pour cette journée internationale des droits de la femme, d’un thème qui m’est cher. Etre femme et maman d’un enfant handicapé. De plus en plus, on en parle dans l’actualité avec quelques mesures qui vont permettre à nous, les parents (beaux parents) «aidants» d’avoir le minimum vital. Malgré cela, on est encore en retard. Combien de mamans ont dû sacrifier leur boulot, leur ménage, leur maison en divorçant ou en voulant s’occuper de leur enfant handicapé mal prises en charge par la société ? Beaucoup. Beaucoup trop. Il existe 22 millions de parents aidants car 11 millions de personnes handicapées. Il y a sur ces 11 millions de mamans, plus de la moitié qui ont du arrêter leur carrière pour s’occuper de leur enfant. Et ensuite, arrivées à 50 ans, sont considérées comme trop «matures» pour reprendre leur boulot et finissent avec un taff qu’elles ne voulaient pas. Elles sont 6 millions à finir sur le carreau ou être mal comprises de la société juste parce que la société a mal joué et est en retard sur ses devoirs … Tout handicap confondus d’ailleurs. Autisme, paralysé, poly-handicap, trisomie, épilepsie, bipolaire… Vous vous rendez-compte ?
Je sais que beaucoup de gens s’en foutent, que pas mal de personnes s’en moquent tant que cela ne les touchent pas dans leur quotidien mais pour ceux qui me lisent et comprennent mon message, j’ai envie de leur dédicacer ces quelques mots pour tous ce qu’elles font au quotidien. C’est juste énorme.
Je vis avec une d’entre elle et je peux vous dire que je l’aime très fort et je suis admiratif de son combat, chaque jour, chaque nuit, chaque seconde. Je ne dis pas que les autres femmes ne doivent pas se battre dans leur vie, évidemment, nous avons tous, nos combats à faire mais celles là, elles sont quand même très fortes et toujours dans l’ombre… Et pourtant, elles font passer les droits de leur enfant avant les leurs… Ce sont des femmes qui prennent leur rôle de maman au sérieux et même si elles n’ont pas le choix, elles y vont.
Vraiment, cette journée devrait être dédicacée en leur nom et beaucoup de personnes devraient s’en inspirer. C’est aussi cela, être femme en 2020. Il ne faut pas l’oublier.
Merci de m’avoir lu.
Peter Patfawl