Ces Américains qui ont renoncé à leurs études pour créer leur boîte

Tom Szaky, 32 ans, a quitté une université prestigieuse pour fonder sa propre entreprise. Aujourd'hui, cet Américain est surnommé le "magnat des déchets". Son but : "éliminer la notion même de détritus" grâce au recyclage, depuis les paquets de chips (transformés en lunettes de toilettes) jusqu'aux mégots de cigarettes (qui deviennent des cendriers).

L'entrepreneur a abandonné ses études dans la célèbre université américaine de Princeton pour créer sa startup, Terracycle, il y a presque 15 ans. Aujourd'hui, l'entreprise emploie 120 salariés et génère un chiffre d'affaires annuel de 15 millions d'euros. 

Un reportage de V. Astruc, R. Massini, S. Lumley et A. Monange.

Face au coût exorbitant des études aux Etats-Unis (les universités les plus prestigieuses peuvent demander jusqu'à 63,000 dollars l'année à leurs étudiants, soit 55 000 euros) certains Américains décident de ne pas passer par la case "diplôme" - surtout lorsqu'ils veulent travailler dans le domaine des technologies. Et pour cause : l'exemple de ces entrepreneurs sans diplômes inspire bien des Américains désireux de se lancer dans le monde de la tech.

Bill Gates, fondateur de Microsoft

L'homme le plus riche du monde selon Forbes, Bill Gates a quitté la prestigieuse université de Harvard à l'âge de 20 ans pour fonder avec un ami la société Microsoft, à l'origine du logiciel d'exploitation Windows.

Quarante ans plus tard, dans un post de blog, le milliardaire déconseille de prendre exemple sur lui. Il estime que l'Amérique a besoin de travailleurs qualifiés et que détenir un diplôme contribue à sortir de la pauvreté.

L'homme le plus riche du monde vous conseille de terminer vos études

L'homme le plus riche du monde vous conseille de terminer vos études

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook

Mark Zuckerberg a lui aussi quitté Harvard. Mais c'est grâce à l'université qu'il a eu l'idée de Facebook, qui à sa création en 2004 était un trombinoscope des étudiants de Harvard. Il a alors 19 ans. Il faut attendre 2006 pour que l'album photo en ligne s'ouvre au public. Selon Forbes, la fortune du trentenaire s'élève aujourd'hui à 40 milliards de dollars.

Zuckerberg a beau avoir quitté la fac, il n'aurait jamais eu l'idée de Facebook sans avoir étudié à Harvard

Zuckerberg a beau avoir quitté la fac, il n'aurait jamais eu l'idée de Facebook sans avoir étudié à Harvard

Jack Dorsey, fondateur de Twitter

Avant de co-fonder Twitter, Jack Dorsey était un "ex-étudiant de 29 ans qui avait abandonné ses études et portait parfois un tee-shirt arborant son numéro de téléphone et un piercing dans le nez", selon le journaliste du New York Times Nick Bilton.

Aujourd'hui PDG de Square (le site de paiement sur smartphone), Jack Dorsey possède une fortune estimée à 2,2 milliards de dollars (environ 2 millions d'euros) par Forbes.

Jack Dorsey a co-fondé Twitter après avoir abandonné ses études

Jack Dorsey a co-fondé Twitter après avoir abandonné ses études

Steve Jobs, fondateur d'Apple

Steve Jobs n'a jamais obtenu son diplôme de Reed College, à Portland. Ses parents avaient pourtant longuement économisé pour lui payer des cours dans cette université onéreuse.

Pour autant, Jobs est resté près d'un an et demi sur le campus pour suivre des cours qui l'intéressaient, notamment des de calligraphie, qui lui serviront plus tard pour concevoir la typographie du Mac. Il fondera sa société à 21 ans.

Steve Jobs a abandonné ses études à la fac au bout de 6 mois, mais est resté sur le campus pour suivre les cours qui l'intéressaient

Steve Jobs a abandonné ses études à la fac au bout de 6 mois, mais est resté sur le campus pour suivre les cours qui l'intéressaient

David Karp, fondateur de Tumblr

L'enfant prodige de la tech David Karp a abandonné le lycée avec le soutien de ses parents pour étudier les sciences informatiques, qui n'avaient pas leur place dans le cursus traditionnel dans les écoles new yorkaises à l'époque. Lui-même se considère comme une exception et ne recommande pas de quitter l'école.

Il y a trois ans, âgé de 26 ans, il a vendu son entreprise au géant américain de Yahoo pour plus d'1 milliard de dollars. Il en est désormais le PDG.

David Karp a revendu Tumbr a Yahoo. Il est désormais PDG de la société.

David Karp a abandonné l'école dès le lycée. Il est aujourd'hui PDG de Tumblr

Tourisme : 5 visites décalées à New York

Après l'avoir vue dans tant de films, tant de séries, peut-on encore être surpris par New York ? On continue de rêver avec 5 visites décalées dans la grosse pomme.

  • L'histoire de la basket à Brooklyn

Avec ses musées prestigieux, comme le MoMa ou le Guggenheim, New York est la capitale culturelle des Etats-Unis. Il y en a pour tous les goûts : au Brooklyn Museum, "The Rise of Sneaker Culture" (L'ascension de la culture de la basket) ravira même les allergiques aux musées. Cette exposition se dit la première à explorer la dimension socio-culturelle de la basket, ou l'histoire d'une société dans laquelle le sport a pris une place de plus en plus importante avec la généralisation des loisirs.

Jusqu'au 4 octobre au Brooklyn Museum

Dominion Rubber Company, env. 1925. Crédit photo : Hal Roth, American Federation of Arts/Bata Shoe Museum

Crédit : American Federation of Arts/Bata Shoe Museum

Crédits photo : American Federation of Arts

Crédits : American Federation of Arts

  • Un après-midi (d'été) à la plage

Dans notre imaginaire, New York, c'est avant tout Times Square, les taxis jaunes et les grandes avenues à l'ombre des gratte-ciels. On oublie souvent que l'été, les New Yorkais vont aussi se dorer à la plage. La température de l'eau est idéale pour supporter les fortes chaleurs estivales.

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Long Island beach. Crédits : France 2 Washington

  • Expo : Comment les chats ont pris possession d'internet

Le Queens, quartier de New York trop souvent ignoré des touristes, a ses pépites. Dans un beau bâtiment à Astoria, qui héberge des studios de cinéma historiques, le "musée de l'image animée" n'expose pas que des vieux films et des anciennes caméras. "How Cats Took Over the Internet" se veut une réflexion sérieuse sur l'histoire des chats sur le web et aborde des thèmes comme "l'anthropomorphisme" et "l''esthétique du mignon".

Jusqu'au 31 Janvier 2016 au Museum of the Moving Image 

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  • Cimetière du Calvaire

On reste dans le quartier du Queen's pour une visite un peu morbide. Rendez-vous au cimetière du Calvaire, l'un des plus anciens de la ville, pour admirer le contraste entre les pierres tombales et la vue sur la "skyline" de gratte-ciels new yorkais.

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Crédit photo : Plowboylifestyle, Moondigger

  • Survol en hélicoptère et visite en bateau

Impossible de tout voir en quelques jours à New York. Alors, on prend de la hauteur dans un des sept hélicoptères qui survolent Manhattan en permanence, pour une vue imprenable sur la statue de la liberté, Central Park ou le One World Trade Center. Comptez 160 dollars (environ 140 euros) pour 12 minutes dans les airs.

Autre option pour faire le tour de l'île de Manhattan et se remémorer l'histoire des migrants qui sont arrivés à New York par la mer : la visite en bateau. Pour 40 euros par personne, vous pourrez vous arrêter à loisir et admirer l'architecture new yorkaise, été comme hiver.

Un reportage de J. Cardoze, L. Desbois et C. Koumoue.

A la conquête du désert de Moab : vélo, sueur et virée en 4x4


BLOG - Decouverte du desert de Moab, UT by ftv-geopolis

Dans le grand ouest américain, les touristes à la recherche de sensations fortes ont trouvé leur el dorado : le désert de Moab, dans l'Utah.

En 4X4 ou en VTT, les cow-boys modernes sont prêts à endurer chaleur suffocante et isolement pour explorer les canyons de Moab. Selon Dan Mick, l'entrepreneur qui a créé ces visites de l'extrême, les dunes sont jalonnées de pattes de dinosaures vieilles de plus de 150 millions d'années. Les pistes ont récemment été redessinées pour transporter de l'uranium, une industrie désormais abandonnée.

Les paysages de rêve du désert de Moab peuvent aussi tourner au cauchemar : les risques d'accident sur les dunes rocheuses sont d'autant plus importants que les badauds sont autorisés à conduire leurs propres véhicules dans le parc désertique. Quant aux plus sportifs qui choisiront une virée à vélo, ils devront supporter jusqu'à 50°C l'après-midi pour admirer les paysages rouges de manganèse.

Un reportage de J. Cardoze, R. Massini et F. Ortiz

 

Les 35 femmes qui accusent Bill Cosby de viol

L'affaire Bill Cosby, c'est un peu l'inverse d'une révélation à laquelle personne ne s'attendait. Ce serait plutôt l'affaire à laquelle personne n'a voulu croire pendant plus de 10 ans. Dès 2005, Andrea Constand, une ancienne joueuse de basket, accuse Cosby de l'avoir droguée puis abusée sexuellement. 13 autres femmes rejoignent la plainte pour des faits similaires, mais sont accueillies avec scepticisme. L'image du père de famille adoré véhiculée par le Cosby Show et soigneusement entretenue par Bill Cosby était trop forte. L'affaire est réglée à l'amiable au tribunal et disparaît bien vite des unes et des mémoires.

Les accusations contre Cosby sont revenues au premier plan de manière presque fortuite, grâce au comédien Hannibal Burress qui improvise en octobre 2014: "Bill Cosby va vous dire: 'Les noirs, écoutez ce que je dis, je peux parler parce que j'ai fait une sitcom dans les années 80.' Ouais, mais tu violes des femmes Bill Cosby, donc calmes toi un peu."

Miracle de l'Internet, ou changements dans une société davantage prête à remettre en question ses idoles qu'en 2005, la vidéo est devenue virale. De plus en plus de femmes accusent Cosby de viol, avec presque toujours la même histoire. Cosby choisit de jeunes femmes ambitieuses et leur promet de devenir leur mentor, avant de les droguer et les abuser sexuellement.

Victoria Valentino raconte son agression par Bill Cosby (New York Magazine).

Plus de 40 femmes accusent maintenant Cosby de viol. Le New York Magazine présente le portrait et le témoignage de 35 d'entre elles. Certaines étaient des modèles pour Playboy, d'autres des serveuses, des journalistes ou d'apprenties actrices. Toutes racontent, sans consultation, la même histoire ou presque. Jeunes et confrontées à la star Cosby, toutes ont gardé le silence. "Même en 2005, Bill Cosby contrôlait les médias. Aujourd'hui, nous avons les réseaux sociaux. C'est impossible de le garder sous silence." se félicite l'une d'entre elles.

Quoi qu'il arrive, Bill Cosby ne risque pas grand chose face à la justice. Tous les cas racontés par le New York Magazine sont prescrits.

Sujet de Samah Soula et Laurent Desbois.


BLOG - Bill Cosby Sex Scandal by ftv-geopolis

Fashion shows, hôtels et spas, tout pour les chiens américains

C'est un fait, les américains adorent les chiens. Les Etats-Unis comptent environ 80 millions de chiens pour 320 millions d'habitants, soit 1 chien pour 4 habitants. Par comparaison, la France compte environ 8 millions de chiens pour 66 millions d'habitants (1 chien pour 12 habitants).

Pas surprenant donc que toute une économie se soit créée autour d'eux. Pas seulement les produits de supermarché, jouets et croquettes, mais bien des entreprises d'ordinaire réservées aux humains. A New-York, les chiens peuvent loger à l'hôtel, fréquenter un spa, aller voir leur psy et finir la soirée à un fashion show. La vie de sitcom. Pour chiens.

Reportage à New York de Samah Soula et Laurent Desbois.


BLOG - Le business du chien aux USA by ftv-geopolis

Candidat #8: Donald Trump, le troll milliardaire

« Quand le Mexique nous envoie des gens, il n'envoie pas les meilleurs. Ils envoient des gens qui ont beaucoup de problème et qui emportent leurs problèmes avec eux. Ils amènent des drogues. Ils commettent des crimes. Certains sont des violeurs. » Donald Trump, dans le texte.

Ces dernières semaines, le milliardaire/présentateur de télé-réalité/comédien/politicien est devenu le centre du débat politique américain. Et c'est peu dire que Trump est un homme clivant. Pour certains, il est le richissime messie dont l'Amérique a besoin. Pour d'autres, un dangereux psychopathe aux idées racistes et insensées. Et pour le Washington Post: Un troll à la recherche d'un coup publicitaire.

Sujet par Samah Soula et Laurent Desbois


BLOG - Le provocant Donald Trump by ftv-geopolis

A son arrivée dans la primaire avec un égo démesuré et pas de programme à proprement parler - si ce n'est son slogan Make America Great Again - le milliardaire fut accueilli par journalistes et politiciens avec amusement, voire dédain. Impossible de prendre ses déclarations ou ses chances au sérieux. Le 15 juin, après un discours de candidature surréaliste prononcé devant une horde d'acteurs payés, une commentatrice républicaine de CNN ne parvenait pas à réprimer un fou rire incontrôlable. "Je n'arrive pas à croire ce que je viens de voir" s'étranglait t-elle.

Après Kim Jong-Un, Dennis Rodman déclare son soutien à Donald Trump.

Depuis, face à ses sorties loufoques, le Huffington Post a décidé de traiter sa campagne dans la section divertissement plutôt que dans la section politique. Mais il faut sans doute se rendre à l'évidence: Trump est aujourd'hui un politique.

En effet, le racisme dissimulé en tough talk sur l'immigration marche aussi bien aux Etats-Unis qu'en France. Polémique après polémique, la côte de Trump dans les sondages est montée en flèche. Située autour de 3% en mai, Trump oscille à présent entre 16 et 24% d'intentions de vote, en tête de la primaire républicaine. Ces chiffres ne sont plus ceux d'un clown à la recherche d'un coup publicitaire.
 
Donald Trump est en train de devenir le premier troll à intégrer avec succès le débat politique national. A grand coup de déclarations fracassantes, les sourires se sont transformés en sérieux maux de tête pour les républicains.

Dans ce cas, peut-il gagner?

Sans doute pas. Si Trump se gargarise des sondages qui le placent en tête, il est enclin à oublier que les sondages d'opinions lui donnent un score qui oscille entre 70 et 80% d'opinions défavorables.

Quand aux intentions de vote, les sondages à ce niveau de la campagne sont notoirement imprécis (en 2012, Mike Huckabee était donné vainqueur à ce stade, largement devant Mitt Romney).

Autre désavantage, le fonctionnement des primaires. Pendant que Scott Walker mise sur l'Iowa, Bush sur la Floride et Rubio sur la Caroline du Sud, Trump ne dispose d'aucun bastion électoral. De plus, l'establishment républicain dispose de voix cruciales lors de la grande convention du parti. Et l'establishment républicain déteste Trump.

Mais alors, quel est le problème?

Pour les démocrates...Aucun. Trump est même en train de leur rendre un immense service. Il y a deux semaines, le principal sujet politique au niveau national était la montée de Bernie Sanders face à Hillary Clinton. En attirant toute l'attention médiatique sur lui, Trump évite à Clinton une entrée en campagne prématurée.

Pour les républicains en revanche, Trump ressemble de plus en plus à un désastre. Après des années à choisir des candidats très conservateurs, les républicains semblaient cette année se tourner vers des candidats plus au centre, comme Jeb Bush et Marco Rubio. Le but? Rallier les indépendants et braconner une portion de l'électorat traditionnellement démocrate, latinos en tête.

Mais avec ses sorties racistes, Trump vient de mettre un brutal coup de volant vers la droite dans la campagne. La crédibilité péniblement acquise par certains républicains auprès des latinos ou des femmes menace de s'effondrer. L'élection présidentielle est encore loin, et l'image du parti peut être réparée, mais Trump ne semble pas décider à abandonner la scène de sitôt. Plus il restera au centre de la scène politique nationale, plus la stratégie républicaine deviendra bancale.

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Le dernier commentaire sur la campagne de Donald Trump revient sans doute à The Onion, le journal satirique New-Yorkais - similaire au Gorafi - qui titrait: "Admettez le. Vous voulez voir jusqu'où est-ce que tout ça ira, n'est-ce-pas?"

T.L

L'été américain: Voitures sur plage à Daytona Beach

"C'est ça la vraie plage. Vous apportez votre voiture et vous vous jetez à l'eau." On savait que les américains adoraient les voitures, mais Daytona en est un temple parmi les temples. Sa plage est célèbre pour ses voitures de collections exhibées à côté des baigneurs et bikinis.

Reportage de Jacques Cardoze et Laurent Desbois.


BLOG - La culture automobile a Daytona Beach by ftv-geopolis

Revivez l'ouverture de l'ambassade cubaine à Washington

L'ambassade cubaine à Washington, et l'ambassade américaine à La Havane ont réouvert leurs portes lundi après plus de 50 ans de fermeture. Un symbole du réchauffement des relations avec le régime Castriste initié par Barack Obama, marqué par la fin de l'embargo sur l'économie de l'île.

Notre reportage, par Samah Soula, Laurent Desbois et Fabien Ortiz.


BLOG - Reouverture de l'ambassade Cubaine a... by ftv-geopolis

Tout comme dans le cas iranien, les tensions entre Cuba et les Etats-Unis ne sont pas oubliées grâce à un simple accord. Le gouvernement cubain réclame toujours la restitution de la baie de Guantanamo, louée par les Etats-Unis pour un prix symbolique depuis 1903. La fermeture de la prison du Guantanamo faisait partie du programme électoral de Barack Obama, mais n'a toujours pas été actée.

Sujet de Laurent Desbois et Samah Soula.


Cuba: La question de Guantanamo by ftv-geopolis

Tout ce que vous ne saviez pas sur l'évasion d'El Chapo

L'évasion de Joaquín Guzmán Loera, chef du cartel de Sinaloa, d'une prison de haute sécurité au Mexique le week-end dernier est toujours largement commentée au Mexique et aux Etats-Unis. La justice mexicaine a dévoilé les images du tunnel qu'il a utilisée pour s'échapper de la prison, long de plus d'un mile. Notre sujet, par Samah Soula et Laurent Desbois.


Nouvelle evasion d'El Chapo, baron mexicain de... by ftv-geopolis

- Son évasion aurait coûté environ 50 millions de dollars

Les premières estimations du coût complet de cette évasion grandiose s'élèvent à environ 50 millions d'euros. L'estimation a été fournie par Jhon Jairo Velasquez Vasquez, un ancien haut-gradé du gang de Pablo Escobar. Ce coût comprend non seulement la construction d'un tunnel de plus de un mile, avec renforts en bois, éclairage, ventilation et une moto sur rail, mais surtout...Le coût de la corruption. En effet, il est presque assuré qu'El Chapo disposait de complicités à l'intérieur de sa prison.

- C'est sa seconde évasion

El Chapo avait été arrêté pour la première fois au Guatemala en 1993. Transféré dans une prison de haute-sécurité au Mexique, il était notoire qu'il avait tourné l'établissement en un centre de commandement personnel pour son cartel grâce à des officiers pénitentiaires ultra-corrompus. En 2001, Guzman s'était évadé presque sans efforts, caché dans un wagonnet de linge sale mené hors de la prison avec une escorte de gardes.

- Sa dernière cavale a duré 13 ans

Il a fallut 13 ans au gouvernement mexicain pour remettre la main sur El Chapo après son évasion en 2001. Après la mort de Ben Laden, il était même devenu le « Public Enemy Number One » des Etats-Unis. La récompense pour sa capture avait atteint plus de 7 millions de dollars. Il avait finalement été arrêté en 2014 à Culiacan à l'issue d'une traque racontée par cet article du New York Post. Son arestation avait été un triomphe dans le combat de Enrique Pena Nieto contre les cartels. Un succès aujourd'hui remis en cause, qui met en péril la position du président mexicain.

- Il est familier des tunnels

Le cartel de Sinaloa n'est pas en manque de tunneliers. Guzman a longtemps utilisé ces ouvrages d'art sauvages pour échapper aux tentatives de capture du gouvernement mexicain, comme le montre ce reportage du Wall Street Journal, datant de sa dernière capture.

- Il a longtemps été sur l'une des personnes les plus riches et les plus puissantes du monde

En tout cas, selon Forbes. A partir de 2003, date à laquelle El Chapo est devenu le trafiquant le plus puissant au monde grâce à l'arrestation de plusieurs de ses rivaux, le magazine Forbes plaçait régulièrement El Chapo sur ses listes des personnes les plus riches du monde - avec une valeur estimée à un milliard de dollars - et sur celles des plus puissantes - son cartel est implanté sur les 5 continents.

En 2014, Forbes l'a retiré de ses classements suite à son arrestation. Fera t'il son retour?

- Il en veut à Donald Trump

Un compte twitter associé à Ivan Guzman, le fils d'El Chapo, s'est empressé de menacer de mort le milliardaire américain et candidat à la primaire républicaine Donald Trump. Ces menaces font suite aux propos polémiques de Trump, qui a déclaré que les immigrés mexicains étaient « des voleurs et des violeurs ».

Le tweet menaçant Donald Trump (les injures ont été censurées).

- Des chansons ont déjà été composées pour honorer son évasion

Il n'a pas fallu longtemps aux compositeurs de narcocorridos - les chansons en l'honneur des cartels et de leur chefs - pour s'emparer de l'évasion d'El Chapo. Dès le lendemain, de nouvelles chansons en son honneur ont fleuri sur Youtube. Il peut paraître incompréhensible de chanter ainsi l'homme qui détient un tiers du marché de la drogue en Amérique du Nord, mais El Chapo est bien vu dans les villes sous le contrôle de son cartel. Tout comme les groupes islamistes, les cartels balancent la terreur par le social. Ils investissent dans des entreprises, des infrastructures, et plupart des familles des régions contrôlées tirent leurs revenus des trafics. Pas étonnant donc, de voir des chanteurs se réjouir d'une évasion aussi rocambolesque.

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Deal nucléaire Iranien: Les réactions américaines

Les négociations entre le gouvernement iranien et le groupe des 5+1 (soit les membres permanents du Conseil de Sécurité plus l'Allemagne) ont abouti aujourd'hui à un accord sur le nucléaire iranien.

Vu des Etats-Unis, ce deal est l'accord de Barack Obama, celui qui pourrait cimenter sa place dans l'Histoire comme le président d'un changement de doctrine radical, le passage à une ère post-11 septembre. Une nouvelle ligne loin d'être appréciée de tout le monde, notamment du côté des « faucons » républicains.

Barack Obama:

Le président américain a prononcé un discours d'environ un quart d'heure, dans laquelle il s'est félicité du deal obtenu. Il déclare: « Nous sommes plus forts, non pas quand nous sommes seuls. Mais quand nous rassemblons le monde », un véritable symbole de la nouvelle doctrine Obama.

La Maison blanche a aussi tenu à faire valoir les concessions obtenues des iraniens, les décrivant comme « un deal qui empêchera l'Iran d'obtenir des armes nucléaires. »

Le Congrès: Le Congrès est le prochain point de passage de traité dans l'appareil légal américain. La majorité républicaine a déjà promis de toute faire pour le bloquer, comme le déclare le speaker de la chambre des représentants, John Boehner.

Mais les chances de voir le texte bloqué par la chambre sont très faibles. En effet, Obama dispose d'un droit de veto sur un refus du Congrès et du soutien des démocrates du Congrès.

Les candidats: Sans surprise, les candidats déclarés aux primaires pour la présidentielle de 2016 sont divisés par partis. Bernie Sanders et Hillary Clinton ont exprimé leur satisfaction.

De l'autre côté, c'est un exercice de catastrophisme de la part des candidats républicains, qui font assaut de rhétorique apocalyptique. Scott Walker parle d'un « échec diplomatique » et promet une course aux armes nucléaires dans la région, tandis que Mike Huckabee envisage une intervention armée pour renverser le régime iranien.