Trans Pride DC, sur fond de "loi des toilettes"

C'est un événement qu'ils attendent chaque année, mais, ce week-end, la Fierté des personnes transgenres avait une saveur particulière. Samedi dernier avait lieu leur fête annuelle, dans la capitale américaine. Une journée de discussions, de débats, de rencontres et d'activités pour célébrer leur différence. 

"Aujourd'hui nous célébrons qui nous sommes," explique JaeLee, qui fait partie du comité organisateur. "Nous nous réunissons sans avoir peur, et en étant fiers. C'est important de se sentir soutenus, et d'être entourés par des gens qui nous aiment et qui nous considèrent comme des personnes comme les autres."

"Nous ne sommes pas seuls, voilà ce que nous voulons dire," ajoute Bianca. "Faire sa transition est toujours difficile, c'est important de montrer que nous sommes tous unis, comme une grande famille."

En toile de fond flotte bien sûr la scandal de la "loi des toilettes" de Caroline du Nord. L'état a fait passer il y a quelques semaines une loi obligeant les personnes transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur sexe de naissance. Une décision qui a provoqué un tollé dans le reste des Etats-Unis.

Depuis, plusieurs entreprises ont refusé de s'installer en Caroline du Nord, Bruce Springsteen y a annulé un concert et même Donald Trump a déclaré que les personnes transgenres pouvaient bien utiliser les toilettes qu'ils voulaient. Du côté de la Maison Blanche, Barack Obama a annoncé début mai que toutes les écoles américaines devaient permettre à leurs élèves d'utiliser les toilettes de leur choix.

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Les groupes religieux combattent encore la décision d'Obama. Vendredi, l'Oklahoma a essayé de détourner la mesure, sans succès pour l'instant.

Pour Holly, membre de Trans Pride DC, ce débat est "inquiétant" et pousse à la "discrimination des personnes transgenres." Pourtant, "on veut que cette fête annuelle soit un succès, et que l'atmosphère reste positive," dit-elle.

Faire accepter la différence et se battre pour l'égalité: voilà le but de la fête annuelle des transgenres.

Et il y a beaucoup à faire pour améliorer la situation des transgenres aux Etats-Unis. Selon un rapport de Human Rights Campaign publié à la fin de l'année dernière, le nombre de meurtres de personnes transgenres n'a jamais été aussi élevé: 53 meurtres ont été recensés sur la période 2013-2015, dont 21 pour la seule année 2015. Les agressions ne sont, de plus, pas toujours dénoncées, ce qui rend la collecte de données étant difficile. Pour Human Rights Campaign, ce n'est donc sûrement que la partie immergée de l'iceberg.

Virus Zika: les Etats-Unis tentent de se préparer à la bataille

Avec l'été qui approche et les températures qui augmentent, les Etats-Unis se préparent au retour des moustiques - et à l'arrivée du virus Zika. 500 cas ont d'ailleurs déjà été déclarés sur le continent, et 800 sur le territoire de Porto Rico. Parmi eux, 279 femmes enceintes. Les autorités craignent une épidémie bien plus importante encore dans les mois à venir, notamment dans les régions humides du Sud et de la côte Est.

En février, le président Barack Obama a demandé au Sénat et à la Chambre des représentants 1,9 milliard de dollars pour la prévention du virus. Les fonds serviront à financer la recherche pour le vaccin et à éduquer les populations sur les moyens de se protéger des moustiques. Mais la Chambre n'a débloqué que 622 millions de dollars vendredi dernier, en réduisant les fonds alloués à d'autres programmes, comme par exemple celui de la recherche contre Ebola.

La Maison Blanche a répondu que c'était "tout à fait inadéquat," face à la menace que représente Zika.

FILE - In this Saturday, Feb. 13, 2016 file photo, army soldiers set up a sign that reads in Portuguese "A mosquito is not stronger than an entire country" at the Central station in Rio de Janeiro, Brazil, as troops across Brazil try to tackle the Zika virus. Scientists may have the first evidence that Zika causes temporary paralysis, according to a new study of patients who developed the rare condition during an outbreak of the virus in Tahiti two years ago. The research was published online Monday, Feb. 29 in the journal, Lancet. (AP Photo/Silvia Izquierdo, file)

(AP Photo/Silvia Izquierdo, file)

A Porto Rico, ce territoire américain situé entre la République Dominicaine et les Iles Vierges, l'épidémie pourrait toucher des centaines de milliers de personnes d'ici la fin de l'année. L'équipe olympique de natation, qui devait y faire un stage de préparation, ira finalement s'entraîner à Atlanta.

Au cours des derniers mois, le combat contre Zika est devenu un combat autant politique que de santé publique. A la Chambre comme au Sénat, les Démocrates et les Républicains s'opposent sur le budget et les manière de faire face à l'épidémie. Mercredi dernier, les Démocrates de la Chambre avaient pourtant demandé d'accorder au moins 1,1 milliard de dollars - le même montant qui avait été recommandé par le Sénat - mais les Républicains s'y sont opposés.

Selon une enquête de Health Affairs, c'est la santé mentale qui est sur la première marche des maladies les plus financées par l'Etat américain. En 2013, le secteur a en effet reçu 201 milliards de dollars. Viennent ensuite les maladies cardiaques (147 milliards), le traitement des traumatismes (143 milliards), et les cancers (122 milliards).

Maple Match: un site de rencontre pour échapper à Donald Trump?

Ils sont des milliers d'Américains à avoir envisagé, depuis le début de la campagne, de quitter le pays pour s'installer au Canada si jamais Donald Trump accédait à la Présidence.

Les recherches Google pour savoir comment s'expatrier ont explosé ces derniers mois. Après le Super Tuesday du 2 mars, Simon Rogers, un analyste de Google, a ainsi écrit sur Twitter que "les recherches de "Comment déménager au Canada?" ont augmenté de 350%." Un des moyens les plus sûrs reste le mariage avec un citoyen canadien; et un nouveau site Internet pourrait bien leur faciliter la vie.

Il s'agit de Maple Match, un site de rencontre qui propose de mettre en relation des Américains et des Canadiens célibataires. Trouver l'amour et obtenir un nouveau passeport, voilà qui fait d'une pierre deux coups!

Le site reprend le fameux slogan de Trump "Make America Great Again" (Rendre sa grandeur à l'Amérique) et le détourne pour en faire la phrase suivante: "Make Dating Great Again" (Rendre sa grandeur à la drague). Pour s'y inscrire, il faut préciser sa nationalité et quelques caractéristiques sur soi.

Maple Match n'est pas encore ouvert, mais plus de 4200 personnes se sont déjà inscrites sur la liste d'attente. 70% d'entre eux sont Canadiens.

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Historiquement, les mouvements de migrations entre les Etats-Unis et le Canada sont nombreux, et ce dans les deux sens. Selon le recensement canadien de 2011, ils seraient plus de 300 000 Américains à posséder la carte de résident permanent qui les autorise à vivre chez leur voisin du Nord.

Environ 8000 nouvelles candidatures sont acceptées chaque année - 8496 en 2014. Et cela ne prend pas en compte les Américains qui vivent temporairement sur le sol canadien: ceux-là seraient plus d'1 million.

Alors, ce nombre augmentera-t-il encore, si jamais Donald Trump remporte l'élection présidentielle en novembre ?

En tous cas, les initiatives se multiplient. En février, l'Ile de Cap Breton, en Nouvelle-Ecosse, avait déjà proposé d'accueillir les Américains qui voudraient échapper aux Etats-Unis de Trump. Leur slogan: "Cap Breton, l'endroit où les femmes peuvent avorter légalement, où les musulmans peuvent se balader librement et où les seuls murs que nous construisons sont ceux de nos maisons très abordables."

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A Cap Breton, y aura-t-il bientôt de nouveaux habitants?

A New York, des chèvres contre les mauvaises herbes

La ville de New York vient de faire l'acquisition d'une nouvelle méthode pour se débarrasser des mauvaises herbes, efficace et 100% écologique: les chèvres.

Depuis quelques jours, huit chèvres ont élu domicile à Prospect Park, un grand parc de 237 hectares situé dans le quartier de Brooklyn. Elles y resteront jusqu'à septembre, faisant la joie des enfants new-yorkais et, surtout, dévorant les mauvaises herbes. Les chèvres peuvent manger plus de 10 kilos par jour, et ont un appétit naturel pour certaines plantes comme le sumac vénéneux, une herbe qui pullule aux Etats-Unis et au Canada et qui provoque des irritations et des démangeaisons.

Les huit chèvres se concentreront surtout sur le périmètre Nord du parc. "Elles mangent tout," a déclaré au New York Times Sue Donoghue, présidente de l'Alliance pour Prospect Park. "Et elles vont aussi stopper le développement des mauvaises herbes, car, quand une herbe est constamment mangée, elle cesse de repousser."

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Des chèvres comme désherbant, une idée qui fait son chemin ?

La technique se développe en tous cas de plus en plus. Les huit chèvres de Prospect Park viennent de la ferme Green Goats, au Nord de la ville de New York. Les propriétaires, Ann et Larry Cihanek, se sont spécialisés depuis une dizaine d'années dans l'élevage et le prêt de chèvres pour désherber les endroits vastes ou difficiles d'accès.

Et le concept commence à en séduire plus d'un. A Washington DC, le Cimetière du Congrès a organisé en septembre dernier une vaste opération de nettoyage. Pendant deux semaines, trente chèvres ont arpenté le cimetière, dévorant les mauvaises herbes.

Les particuliers sont aussi intéressés, et de nombreuses entreprises de locations de chèvres commencent à se développer. Des sites comme We Rent Goats ou Rent A Goat proposent ainsi des animaux toute l'année, pour des prix qui tournent autour de 200 dollars la journée pour un troupeau d'une douzaine de chèvres. Mais une ou deux suffisent si vous avez un petit jardin!

EgyptAir: les dangers du "Breaking News"

Le drame du vol d'EgyptAir a encore une fois montré qu'aux Etats-Unis tout va (trop ?) vite.

Dès l'annonce de la disparition du vol MS804 d'EgyptAir entre Paris et Le Caire hier soir, les chaînes américaines, dans la démesure qui les caractérise souvent, se sont mises sur le sujet - sans vraiment avoir d'informations au départ. Cependant, c'est bien sur la chaîne CNN que ce sont faites les déclarations majeures de ces dernières heures.

Dès 1h du matin (7 heure du matin à Paris), le Vice-président de la compagnie aérienne égyptienne réagissait sur leur antenne, précisant le nombre de passagers et la zone de recherche. Dans l'après-midi (un peu avant 19h heure de Paris), c'est à nouveau sur CNN, dans une émission spéciale animée par la journaliste Christiane Amanpour, que ce même VP confirmait pour la première fois que l'épave avait été trouvée.

Avec toujours la même rapidité, des officiels américains ont très tôt émis que l'hypothèse d'une attaque terroriste, avec une bombe placée dans la soute, était la plus probable. Alors que les chaînes françaises évoquaient toujours différents scénarios, la bombe était déjà une quasi-affirmation aux Etats-Unis. 

Le Secrétaire d'Etat John Kerry a tenu une conférence de presse, pendant laquelle il a présenté ses condoléances aux familles des victimes, et la marine américaine a envoyé dans la matinée un avion P-3 Orion pour aider les recherches.

Quant aux candidats à la Présidentielle, ils n'étaient pas en reste. Trump à de nouveau soulevé un tollé après avoir écrit sur Twitter tôt hier matin: "On dirait qu'il y a encore une attaque terroriste. Un avion au départ de Paris. Quand allons-nous commencer à être dur, intelligent et vigilant? Tant de haine et de folie!" Le reste de la classe politique américaine a vite dénoncé la récupération.

Hillary Clinton a, elle, fait une apparition sur CNN dans l'après-midi, où elle a déclaré que "le combat contre le terrorisme est une priorité." Ne perdant pas la course des yeux, elle en a profité pour déclarer que Trump n'était "pas qualifié pour être Président."

 

Les autorités ont précisé que cet événement ne rendait pas les vols américains plus dangereux. 

Au Musée de l'Holocaust, un forum pour lutter contre les génocides

Devant un parterre d'universitaires, de chercheurs et d'hommes politiques, il s'exprime la voix émue. Steven Fenves est un un survivant de l'Holocaust, qui travaille régulièrement avec le musée de l'Holocaust de Washington DC. Il a ouvert le Forum contre les génocides, qui s'est tenu aujourd'hui dans la capitale américaine.

Comment faire pour que les génocides ne se reproduisent pas? C'est sur cette question que se sont concentrées les discussions de la journée. Plus que l'intervention militaire, les participants ont insisté sur la nécessité de l'éducation, du développement, et du rôle de la société civile. Pour le Sénateur démocrate du Maryland Ben Cardin, qui dirige le comité des relations internationales au Sénat, "il faut une combinaison de la volonté politique et de la société civile."

La menace d'u génocide est un enjeu global, qui concerne tous les pays. Comme le dit Bruce Jentleson, professeur d'affaires publiques à l'Université Duke: "Ce qui se passe dans un état ne reste pas dans les frontières de cet état."

Une situation qui a été illustrée par la Syrie, revenue de nombreuses fois au cours de la conversation. Mais pas seulement. Le Secrétaire d'Etat adjoint Antony Blinken, présent lui aussi, a rappelé les nombreuses régions du monde où se déroulent "des crimes qui sont des génocides": "les Balkans, la Birmanie, le Yémen...nous devons travailler dans tous ces différents endroits," a-t-il dit.

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Pour le Secrétaire d'Etat adjoint Antony Blinken, "ce travail doit être continué sans cesse."

Une journée sans aucun doute pleine d'idées, mais qui semble encore, malgré tout, loin du terrain. Il est toutefois toujours utile de rappeler ces événements. Pour que, comme le dit Antony Blinken, on passe du "yet again" (pas encore) au "never again" (plus jamais).

Feeding the 5000 passe par Washington DC

La campagne Feeding the 5000 a déjà parcouru une bonne partie du monde: de Paris à Londres, en passant par Bruxelles, Amsterdam, New York, Milan, Athènes ou encore Oakland, l'association sensibilise les populations au gaspillage alimentaire en organisant de grands repas gratuits, où tous les plats sont faits avec de la nourriture qui était sur le point d'être jetée. Hier, Feeding the 5000 était à Washington DC; nous sommes allés y faire un tour.

Le gaspillage alimentaire en quelques chiffres

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, environ un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est perdue ou jamais mangée. Cela représente 1,3 milliard de tonnes chaque année.

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Laura Toscano est la directrice du projet The Campus Kitchens, qui encourage les élèves et les étudiants américains à trouver des solutions pour réduire le gaspillage alimentaire. Présente lors de l'événement à Washington, elle explique qu'aux Etats-Unis, "c'est près de 40% de la nourriture produite qui n'est pas consommée. Un chiffre qui paraît encore plus aberrant quand on sait que 50 millions d'Américains ne mangent pas tous les jours à leur faim."

Moins gaspiller pourrait permettre de mieux nourrir la population, tout en limitant les gaz à effets de serre émis par les activités agricoles. Une étude du Département américain de l'agriculture a en effet montré que les émissions de ces gaz pourraient diminuer de 10% si la nourriture produite était mieux consommée.

Des solutions pour chaque citoyen

Au menu de Feeding the 5000 aujourd'hui: paëlla, curry de riz et légumes, petits pains ou encore pesto de carottes. En plus de montrer que de bonnes choses peuvent être faites à partir d'aliments sur le point d'être jetés, les membres du groupe veulent que les citoyens prennent conscience de la quantité de nourriture qui est gaspillée chaque jour.

"Il faut être nombreux pour que les choses changent," explique Sania, une bénévole de l'événement. "Je suis originaire de la campagne en Roumanie, et, là-bas, quand la nourriture n'est plus bonne on la donne aux animaux ou on en fait du compost. Dans les villes, c'est plus compliqué. J'ai voulu m'engager dans cet événement pour montrer que chacun, à sa mesure, peut provoquer du changement."

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Des chefs américains célèbres comme José Andrés se sont joints à Feeding the 5000, ainsi que différentes associations de la région qui ont présenté leurs projets. Parmi elles, des organisations qui encouragent le recyclage, et, justement, le compost. L'idée: recycler tous les déchets organiques pour en faire un engrais de bonne qualité. Un bon moyen de récupérer les fruits et légumes vraiment trop vieux et de leur donner une seconde vie.

Quelques villes commencent à inciter le compostage. A Montréal par exemple, les services d'éboueurs ramassent le compost séparément, comme ils ramassent le plastique ou le verre. Le système est déjà en place dans certains quartiers, et devrait progressivement être étendu à la ville entière.

L'idéal étant quand même de manger tout ce qu'on achète, Feeding the 5000 nous laisse avec quelques recommandations que chacun peut mettre en place chez soi:

Gigantesque incendie dans le métro de New York

Les images sont impressionnantes: un grand incendie s'est déclaré hier près d'une ligne de métro du quartier d'Harlem, dans le Nord de New York City. Le feu proviendrait d'une explosion accidentelle dans une crèche proche des voies du métro, et se serait ensuite propagé sur les rails.

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Le gouverneur de New York Andrew Cuomo s'est rendu sur place en début de soirée. "L'incendie a dégagé une chaleur intense," a-t-il déclaré. "Les piliers en acier qui soutenaient les voies ont été déformés."

A part un pompier qui a été légèrement blessé, l'incident n'a fait aucune autre victime. "C'est extraordinaire qu'il n'y ait pas eu de blessés graves," a ajouté Cuomo.

Selon le Département des Pompiers de New York (FDNY), 168 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser l'incendie, qui s'est définitivement éteint dans la nuit.

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Ce matin, le trafic était encore très perturbé. A Grand Central, la plus grosse gare de New York, des milliers de personnes ont été bloquées dans la matinée, ne pouvant pas rejoindre le Nord de la ville. Des délais que les habitants ont pris avec philosophie. Johanna Napetschnig, une usagère quotidienne des lignes touchées, a déclaré au New York Times: "Au moins, on sait pourquoi il y a des délais. C'est beaucoup plus embêtant quand les trains sont en retard pour aucune raison."

Le métro de New York a été classé cette année 5ème meilleur métro des Etats-Unis. La place de premier revient à...Washington DC.

La capitale américaine en première position? Voilà qui pourrait remettre en cause la validité du classement. Le métro de DC est en effet le premier a avoir été placé sous la surveillance de la police fédérale, dans le but de faire baisser le nombre de crimes qui ont lieu sur ses lignes, parfois en plein jour. Et depuis quelques semaines, on parle de fermer une ou plusieurs lignes entièrement, et pendant plusieurs mois, car de gros travaux de maintenance doivent être effectués.

Ces problèmes sont nuancés toutefois par les très bons réseaux dont bénéficient ces grandes villes américaines, qui permettent de relier efficacement les différents quartiers.

Kentucky / Oregon : un partout, balle au centre

Résultat du match démocrate de la soirée: 1-1.

Kentucky: 0,5%

La primaire démocrate du Kentucky aura sans aucun doute été la plus serrée de ces élections. Alors que les bureaux de vote fermaient à 19h, aucun résultat définitif n'a été donné avant 23h, quelques poignées de votes séparant sans cesse les deux candidats.

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Finalement, c'est Hillary Clinton qui a été déclarée gagnante: elle a remporté 46,8% des voix - et Bernie Sanders 46,3%. Cela équivaut à un écart de moins de 2000 voix. Les délégués étant distribués proportionnellement, chacun des candidats en remportera 25. Le Kentucky ne change donc...rien à la course! L'état dispose en plus de 5 superdélégués: 1 d'entre eux s'est déclaré en faveur de Clinton, les 4 autres sont neutres pour le moment.

Quelques faits à noter:
Les deux primaires d'hier étaient des primaires fermées aux Indépendants et réservées aux Démocrates.
- Clinton a dépensé deux fois plus d'argent (et de temps) pour sa campagne dans le Kentucky que Sanders.
- Comme souvent ces derniers temps, des soupçons de fraude ont été évoqués. Rumeurs représentatives des tensions chez les Démocrates, ou réalité ?

Oregon, deuxième manche

Bernie Sanders apprend sa victoire en Oregon alors qu'il est en train de donner un discours à Carson, en Californie. Avec 53% des voix, le suspens aura été moins long qu'au Kentucky.

La tradition libérale de l'Oregon en faisait un état de choix pour Sanders: c'est notamment le premier état à avoir légalisé l'euthanasie et le cannabis. C'est aussi un des états les moins religieux des Etats-Unis.

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Un bon rendez-vous, donc, que le Sénateur du Vermont n'a pas manqué. En Californie, il a rappelé qu'il ne se retirerait pas de la primaire, et ce peu importe les injonctions de ceux qui, Démocrates ou non, pensent qu'il le devrait.

Son discours a été orienté contre Trump: "Nous n'élirons pas quelqu'un qui insulte les Mexicains, les musulmans et les femmes," a-t-il déclaré. Les yeux sont désormais fixés sur la Californie, le plus gros des états, qui votera le 7 juin et qui distribuera 546 délégués.

Quant à Trump, il a remporté l'Oregon, mais, sans concurrents, la bataille n'a pas été rude.

Retour des tornades en Oklahoma

Depuis la semaine dernière, l'Oklahoma a déclaré plusieurs alertes aux tornades: celles-ci ont fait de nombreux dégâts, et deux personnes ont trouvé la mort dans la région de Wynnewood, au Sud de la capitale Oklahoma City. 8 autres personnes auraient été blessées. Une nouvelle alerte aux orages et aux tornades a été déclarée hier, et devrait être maintenue aujourd'hui.

Ce n'est pas un phénomène nouveau: chaque année, cet état du centre des Etats-Unis voit passer les tornades. Un mode de vie auquel les habitants se sont adaptés.

Oklahoma, terre de tornades

L'Oklahoma est au coeur de la Tornado Alley, cet espace où se produisent la majorité des tornades aux Etats-Unis, et qui s'étend du Dakota du Sud au Nord du Texas.

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Il y a environ une cinquantaine de tornades par an en Oklahoma, selon le Service de prévisions météorologiques américain. Des pics de plus de 100 tornades peuvent être atteints certaines années, comme en 1957 (107 tornades), en 1999 (145) ou encore en 2015 (111). La majorité des tornades ont lieu entre avril et juin, au moment où les masses d'air froid de l'hiver rencontrent les courants d'air chauds. Il y en a déjà eu 42 en 2016.

Les services météo parviennent à les prévoir, mais leur trajectoire et leur puissance sont toujours susceptibles de changer rapidement.

Abris et sirènes, le quotidien des mois de printemps

En Oklahoma, les tornades font partie du quotidien. Les villes et villages sont équipés de sirènes qui préviennent les habitants de leurs arrivées, et tous savent où aller en cas de tornades.

En Oklahoma vit une forte communauté d'Amérindiens, composée de cinq tribus. Parmi elles, les Chactas, qui occupent le Sud-Est de l'état, à la frontière avec l'Arkansas et le Texas. Nous avons rencontré une jeune fille qui vit maintenant dans la capitale américaine, et qui vient de cette vaste région rurale où les tornades peuvent causer des dégâts importants. 

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"Généralement, quand il y a une tornade, on se rassemble dans les pièces les plus basses des maisons: l'idéal c'est quand il y a une cave. Et certaines maisons récentes sont aussi équipées d'abris spéciaux," raconte-t-elle.

"Une chose est sûre c'est que tout devient un réflexe," poursuit-elle. "Quand je suis arrivée à Washington DC et que l'alarme incendie sonnait dans notre maison chaque fois qu'on faisait la cuisine, ma première pensée était toujours: "Ca doit être une tornade." On a pas le choix, on vit avec!"

L'agence fédérale pour les catastrophes naturelles et ses différents organismes accordent parfois des bourses pour la construction d'abris anti-tornades. Elle participera par exemple bientôt à la mise en place d'un de ces abris dans la région de Tuscaloosa, dans l'Alabama.