Canicule et feux de forêts dans le Sud-Ouest des Etats-Unis

Sonora_Map1

En jaune, le désert de Sonora.

Le Sud-Ouest des Etats-Unis enregistre depuis quelques jours des records de chaleur; trois états sont particulièrement touchés: la Californie, le Nouveau-Mexique et l'Arizona.

Dans ces régions, les températures sont supérieures à 38°C, et elles ont même atteint près de 48°C dans certaines parties du désert de Sonora, selon le Service météorologique américain.

Quatre personnes ont déjà été victimes de cette vague de chaleur, et des milliers d'autres ont dû quitter leurs maisons à cause de la menace des feux qui se sont déclenchés sous l'effet des fortes températures.

Dans le centre du Nouveau-Mexique, un feu s'est répandu sur plus de 70 km2, détruisant 24 habitations dans le massif de Manzano, au Sud d'Albuquerque, la plus grande ville de l'état. A Azusa et Duarte, deux villes du comté de Los Angeles, la police a ordonné une centaine d'évacuations, et les habitants pouvaient déjà apercevoir des colonnes de fumées noires monter depuis les monts San Gabriel.

La région fait régulièrement face à des feux meurtriers. Déjà l'année dernière, la région de Los Angeles avait connu sa plus forte vague de chaleur depuis 25 ans. 

Cette canicule teste également les limites des capacités de production d'électricité dans le Sud-Ouest des Etats-Unis. En effet, avec une demande d'air conditionné qui explose, les distributeurs d'électricité ont, en début de semaine, demandé aux habitants ainsi qu'aux entreprises de limiter leur consommation électrique en éteignant les lampes inutiles, en ne mettant pas la climatisation en-dessous de 25°C, et en attendant la nuit pour utiliser les appareils à forte consommation, comme les machines à laver ou les sèche-linges.

Pour le moment, les capacités électriques ont résisté, et il n'y a eu aucune coupure de courant. A partir de ce soir, les températures devraient commencer à baisser progressivement, ce qui devrait soulager les pompiers et les habitants. Jusqu'à aujourd'hui, les bibliothèques et les piscines municipales restaient ouvertes plus longtemps, pour permettre un peu de répit à ceux qui n'ont pas la climatisation chez eux.

Un Britannique inculpé pour avoir voulu tuer Donald Trump

L'incident a eu lieu ce week-end, pendant un meeting de Trump à Las Vegas: Michael Sandford, un Britannique de 19 ans, a été arrêté après avoir tenté d'arracher une arme des mains d'un policier. Son but? Tuer Donald Trump, le présumé candidat du Parti républicain.

Sandford serait arrivé aux Etats-Unis il y a un peu plus d'un an et demi, pour y rejoindre sa petite amie, selon une source proche du dossier. Il était depuis resté illégalement sur le territoire américain. La semaine dernière, il se serait rendu dans un champ de tir du Nevada pour y "apprendre à tirer."

Le jeune homme a déclaré aux enquêteurs qu'il savait qu'il risquait d'être tué par la police durant sa tentative de meurtre, mais que cela ne l'empêchait pas d'être déterminé. Au contraire, Sandford a précisé qu'il comptait "recommencer," et il avait d'ailleurs déjà acheté un billet pour un autre meeting de Trump, à Phoenix cette fois, au cas où sa première tentative échouait. Cela faisait "environ 1 an" qu'il réfléchissait à tuer Donald Trump.

https://twitter.com/justinjm1/status/744985387181969408

Michael Sandford a été inculpé hier dans le Nevada, pour "acte de violence sur un terrain privé." S'il est reconnu coupable, il risque une forte amende et une peine de prison pouvant aller jusqu'à dix ans.

Les autorités britanniques, par le biais d'un porte-parole du Bureau des affaires étrangères, ont déclaré qu'elles allaient "apporter [leur] aide à [leur] ressortissant."

Ce n'est pas la première fois que Trump fait face à des attaques ou des manifestations durant ses meetings. En mars dernier, un américain, Thomas Dimassimo, s'était précipité sur la scène lors d'un discours dans l'Ohio. La veille, Trump avait aussi annulé un meeting à Chicago, à la suite de manifestations violentes entre des pro-Trump et des anti-Trump. Et en mai, des manifestants avaient allumé des feux en face d'un bâtiment où Trump faisait un discours, dans le Nouveau-Mexique.

Une course à l’espace très libérale

Le gouvernement américain s’apprête à autoriser le premier vol commercial vers la Lune. Mais avant de rêver à des cratères et autres empreintes lunaires, il faudra attendre. Attendre que législation se fasse, et que le vide juridique qui a jusque-là empêché toute initiative privée de vendre à prix d’or les trajets vers notre satellite ne se remplisse.

"Nous n’avons pas l’autorité formelle pour gérer ce qui arrive en orbite ou sur d’autres corps planétaires. C’est le problème face auquel nous luttons," a expliqué au Guardian George Nield, dirigeant du Bureau de transport spatial commercial.

Pourtant, il va falloir agir vite : Moon Express, le projet lunaire basé en Floride lancé par l’entreprise Space X, est prévu pour 2017, et attend la permission du gouvernement américain. Sur son site, l’entreprise -privée- a déclaré que son robot lunaire était au point. Celui-ci devrait être lancé, après accord du gouvernement américain, pour une mission de deux semaines sur le satellite.

30b72aad1168afda76bbafddc2849b39_400x400

L’objectif de la mission sera d’explorer les territoires afin de trouver des ressources, les analyser, et finalement les rapporter sur Terre. Plus précisément, Space X est à la recherche de métaux et d’Helium-3, un composé qui bouleverserait la manière d’exploiter l’énergie nucléaire. Selon l'entreprise, la mise en place d'un vol lunaire pourrait permettre d’envisager une exploration martienne seulement un an plus tard, en 2018.

Pour le moment, seuls les Etats, et non les entreprises privées, ont été autorisés à mettre en orbite des satellites autour de la Terre. Cependant, alors que les agences gouvernementales des Etats-Unis restent embourbées dans leurs inextricables problèmes juridiques, les autres pays avancent. Début juin, le Luxembourg a ainsi annoncé être prêt à se lancer dans la course aux astéroïdes. Le but : forer les corps stellaires afin de trouver des ressources qui n’existent qu’en quantité très limitée sur Terre.

Ici, l’avance technologique est d’or : comme l’avait décidé à majorité le Congrès américain en novembre 2015, toutes les ressources dans l’espace appartiennent à celui qui les trouve.

moon-express-lunar-lander-moon-journey

Cette décision avait été applaudie par Eric Anderson, président et fondateur de Planetary Ressources, une entreprise américaine de forage d’astéroïdes : "Plus tard, nous verrons ce moment comme un pas de géant vers la transformation de l’humanité en une espèce multi-planètes. Cette légalisation établit le même cadre de soutien qui a créé les plus grandes économies de l’histoire, et permettra le développement de l’espace."

L'avance prise par le Luxembourg fait grande impression : au total, ce sont plus de 220 milliards d’euros de budget qui seront alloués à cette nouvelle course au forage. Les Emirats arabes unis semblent aussi plus qu’intéressés par le nouveau territoire illimité qu’offre l’espace. Dans cette loi de la jungle très libérale, les Etats-Unis ont peut-être déjà été doublés par plus rapides qu’eux.

A.S.

Vitaly Zdorovetskiy interrompt la finale de la NBA

La semaine dernière, Vitaly Zdorovestskiy s'est précipité sur le terrain de basket qui accueillait un match de la phase finale de la NBA entre les Cavaliers de Cleveland et les Guerriers de Golden State. Le jeune homme était torse nu et avait peint "Trump sucks" sur sa poitrine - que l'on pourrait traduire par "Trump est pourri" ou "Trump est un crétin."

Il a été arrêté par les agents de sécurité et a passé plusieurs heures en garde à vue. Mais le message est passé, et a fait le buzz sur les réseaux sociaux. A sa sortie, le jeune homme a posté une photo de lui sur son compte Twitter, souriant et avec le hashtag #MissionAccomplie. Il risque néanmoins une peine allant d'une amende à six mois de prison, et va devoir comparaître devant le tribunal de Cleveland.

Zdorovestskiy n'en est pas à son premier coup d'essai. Il s'est fait connaître sur YouTube, en postant des vidéos de blagues, et est déjà intervenu lors d'événements sportifs. Certains se souviendront par exemple de son apparition sur le terrain du match Allemagne-Argentine, en finale de la Coupe du Monde de 2014. Cette fois-ci, il avait peint sur sa poitrine l'équivalent de "Je suis né blagueur" et avait essayé d'embrasser le joueur allemand Benedikt Howedes. 

Le mois dernier, il avait déjà été arrêté à Los Angeles, après être monté en haut du signe Hollywood en brandissant une pancarte "Je suis de retour."

Né en Russie, Zdorovestskiy est désormais une véritable star et est à la tête d'une chaîne YouTube qui compte plus de 9 millions d'abonnés. Ses fans attendent chacune de ses nouvelles vidéos avec impatience.

Chantal Akerman à la National Gallery: une cinéaste à la croisée des chemins

Chantal Akerman: A Traveler's Tale (L'histoire d'une voyageuse). C'est ainsi que la National Gallery of Arts de Washington DC a choisi d'intituler sa rétrospective autour de la cinéaste belge, qui a longtemps vécu entre New York et Paris.

La semaine dernière, la galerie a présenté trois de ses films, News from Home, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles et No Home Movie, et a organisé une conférence autour de l'oeuvre de la réalisatrice. L'occasion de (re)découvrir cette cinéaste majeure, qui s'est peu à peu affirmée comme une figure incontournable du cinéma moderne. 

Dans les trois films projetés, la figure de la mère de la réalisatrice a une place cruciale - c'est autour d'elle, Natalia Akerman, rescapée de l'Holocaust, que tourne la caméra dans le dernier film de la cinéaste, No Home Movie. Ce sont ses lettres que lit Chantal Akerman dans News from Home, en y superposant des plans de Manhattan. Et ce sont ses gestes du quotidien qui ont inspiré Jeanne Dielman

maxresdefault

Natalia Akerman, dans No Home Movie.

Chantal Akerman s'est suicidé en octobre dernier, un an et demi après la mort de sa mère. No Home Movie est donc son dernier film; il saisit les derniers instants avant la mort de sa mère, et les échanges entre les deux femmes, autour d'un plat de pommes de terre ou par écrans interposés, sur Skype.

La caméra se promène dans l'appartement vieillot de Bruxelles, où les choses n'ont pas changées depuis les années 1980. A travers les fenêtres, dans les embrasures des portes, on a l'impression de s'immiscer, de s'introduire avec délicatesse au coeur de la vie quotidienne. Chantal et Natalia parlent du passé, des moments où la mère venait chercher sa fille à l'école, ou, encore avant, de l'installation de la famille polonaise en Belgique. Elles parlent aussi du présent, de la venue de Sylviane, la soeur, de la chaleur et de la promenade de l'après-midi.

Les temps se superposent les uns aux autres, les espaces aussi: on va de la Belgique à New York, en passant par des plans sur des paysages désertiques ou des arbres pendant une tempête. Tout est mis bout à bout, sur un pied d'égalité, signe du rétrécissement des distances et de l'accélération du temps. "Je te filme pour montrer qu'il n'y a plus de distance," explique Chantal quand sa mère lui demande pourquoi elle la filme sur la petite fenêtre de Skype. 

Chantal Akerman, c'est un univers à part, intimiste, oscillant entre l'angoisse et la tendresse - un plaisir de retrouver cet atmosphère à la National Gallery of Arts de Washington DC, et un bel hommage à celle qui s'est nourrie du cinéma expérimental américain.

Anne Pouzargues

Obama reçoit le Dalaï-Lama à la Maison Blanche

A l'abri des caméras, Barack Obama a reçu hier à la Maison Blanche le chef spirituel des Tibétains. La rencontre a eu lieu dans la Salle des Cartes, et non dans le Bureau oval où Obama reçoit traditionnellement ses visites.

Ce n'est pas la première fois que le président américain rencontre le Dalaï-lama, mais le rendez-vous d'hier a une fois de plus provoqué la colère de Pékin, qui s'y est fortement opposé.

Lu Kang, le porte-parole de la diplomatie chinoise, a déclaré à l'AFP que "la réunion envoie un mauvais signal aux forces séparatistes recherchant l'indépendance du Tibet." Il a ajouté que le rendez-vous "affecterait la confiance mutuelle et la coopération avec Washington."

Le gouvernement chinois fait systématiquement pression sur les pays étrangers qui reçoivent le Dalaï-Lama, arguant qu'il n'est pas seulement une figure spirituelle.

woman-praying-the-dalai-lama-at-prayer-bell-buddhism-compassion-dorje-kindness-677786

Le Dalaï-lama, qui est âgé aujourd'hui de 80 ans, est officiellement retiré de la vie politique.

Mais il reste un symbole de la lutte pour le Tibet à obtenir plus d'autonomie : de nombreux Tibétains dénoncent en effet l'oppression par la Chine à la fois de leur culture et de leur religion. Depuis l'invasion du Tibet en 1950, la paix n'a jamais vraiment été faite et le conflit a fait de nombreuses victimes.

Aux Etats-Unis, le Dalaï-lama a une vraie popularité, et il s'est déjà rendu plusieurs fois sur le territoire américain. En 2014, il avait prononcé la traditionnelle prière qui ouvre les sessions du Sénat. Et, en 2015, lors d'une conférence dans un hôtel de Washington DC, Barack Obama avait déclaré que le Dalaï-lama est "une source d'inspiration qui nous encourage à parler en faveur de la liberté et de la dignité de tous les êtres humains."

Au Texas, deux majors de promo révèlent qu'elles sont sans papiers

Elles sont les valedictorians de leurs lycées - l'équivalent américain des majors de promo. Mayte Lara Ibarra et Larissa Martinez, deux étudiantes du Texas, ont fait la une des journaux américains ce week-end, quand elles ont publiquement annoncé, lors des cérémonies de fin d'année scolaire, qu'elles étaient des immigrées sans papiers.

Dans un contexte tendu, où le thème de l'immigration mexicaine est souvent revenu dans la campagne des primaires, la déclaration des deux jeunes étudiantes a fait débat. Dans son discours de graduation, Larissa Martinez a dénoncé les positions de Trump, qui a répété de nombreuses fois qu'il comptait "construire un mur" entre le Mexique et les Etats-Unis s'il était élu Président. Elle a obtenu une bourse pour la prestigieuse université Yale, où elle compte étudier la médecine.

"Je suis l'une des 11 millions d'immigrants sans papiers qui vivent dans l'ombre des Etats-Unis," a déclaré Martinez. Avant de poursuivre: "Les Etats-Unis peuvent retrouver leur grandeur sans la construction d'un mur de haine et de discrimination."

Mayte Lara Ibarra a elle annoncé son statut sur Twitter: "Je suis valedictorian, avec une très bonne moyenne, admise à l'Université du Texas, j'ai gagné 13 médailles, j'ai des jolies jambes, et, ah oui, je suis sans papiers."

landscape-1465495597-160607-mayte-lara-twitter-a2e8760123efa31cfe1e78bed69e1cc2nbcnews-ux-600-700

Ces révélations ont entraîné une multitude de réactions. Si le discours de Larissa Martinez a été salué par une salve d'applaudissements, la réponse a été plus dure sur les réseaux sociaux. Après des critiques et des insultes, Mayte Lara Ibarra a ainsi dû supprimer son compte Twitter.

Beaucoup ont reproché aux deux jeunes filles d'avoir "profité du système" et "utilisé les failles du système d'immigration américain." D'autres ont crié à l'injustice, déclarant qu'il fallait passer par la voix légale.

Chaque année, environ 65 000 élèves sans papiers finissent leur scolarité dans des lycées américains et de manière totalement légale: depuis 1982, la Cour Suprême des Etats-Unis a déclaré que chaque enfant devait avoir le droit à une scolarité jusqu'à la fin du lycée, et ce peu importe son statut.

Mais pour beaucoup, la scolarité s'arrête là. Le Conseil américain de l'immigration estime que seulement 10% des élèves sans papiers poursuivent leurs études à l'Université. En effet, dans la plupart des états, les universités n'offrent pas de bourses aux étudiants sans papiers, et ceux-ci ne sont pas non plus éligibles à des programmes d'aides fédérales.

Seuls 17 états permettent à certains élèves d'accéder aux études supérieures. C'est le cas du Texas, où vivent les deux jeune filles. "La loi du Texas permet aux universités d'offrir deux semestres d'études à tous les élèves qui sortent majors de leur promotion au lycée, et ce peu importe leur statut," explique ainsi au Statesman Gary Susswein, le porte-parole de l'Université du Texas, où Mayte Lara Ibarra va poursuivre ses études.

Les déclarations des deux jeunes filles auront permis de mettre en lumière la situation de ces étudiants, souvent stigmatisés aux Etats-Unis.

La comédie musicale Hamilton sacrée aux Tony Awards

Aux Etats-Unis, c'est le phénomène théâtral du moment. Hamilton a reçu ce week-end 11 prix lors de la cérémonie des Tony Awards, qui récompense les meilleures comédies musicales. Elle avait été nominée dans 16 catégories.

Depuis son lancement en février 2015 - d'abord en "off", dans un petit théâtre de quelques centaines de places, avant d'être transférée au Richard Rodgers Theater sur Broadway - Hamilton n'en finit pas de battre des records. Les Tony Awards ne sont d'ailleurs pas ses premiers prix, puisque la pièce a déjà remporté le Prix Pulitzer du texte théâtral et le Grammy Award de la meilleure bande originale de comédie musicale.

14HAMILTON-facebookJumbo-v2

Chaque représentation fait salle comble, et obtenir des tickets est devenu un parcours du combattant. Certains se revendent à plus de 10 000 dollars. La seule solution est donc désormais d'espérer gagner à la loterie, organisée comme pour d'autres pièces de Broadway avant chaque soirée: vingt-et-un sièges sont mis en jeu tous les soirs, au prix dérisoire de 10 dollars chacun. Le premier jour, plus de 50 000 personnes ont tenté de remporter le précieux sésame, ce qui a eu pour résultat de... faire bugger le site Internet.

Mais au fait, Hamilton, de quoi ça parle ? La pièce a lieu pendant la Révolution américaine, et raconte l'histoire d'Alexander Hamilton, un des pères fondateurs des Etats-Unis. On suit ses aventures, de l'été 1776 à l'élection Présidentielle de 1800, et ses rencontres avec quelques-uns des personnages historiques des Etats-Unis, comme Lafayette, Washington ou Jefferson.

160205143947-hamilton-miranda-super-169

L'originalité de la pièce tient à deux facteurs: d'abord, la musique. Hamilton est une comédie musicale hip-hop, et on peut y entendre des battles de rap. D'autre part, le casting. Les acteurs, chanteurs et danseurs sont issus des minorités, et cela permet de donner une nouvelle vision de cette période, différente de celle des livres d'histoire et en accord avec le monde contemporain.

Mais la véritable star d'Hamilton, c'est lui: Lin-Manuel Miranda, qui signe l'adaptation, la musique et les paroles, et tient aussi le premier rôle, celui d'Alexander Hamilton. Cet artiste aux multiples facettes, né à New York de parents portoricains, a porté le projet de cette comédie musicale de bout en bout.

Aux Tony Awards, il a d'ailleurs fait un discours remarqué lors de la remise de ses prix, puisque c'est par un sonnet qu'il a appelé à remplir le monde "de musique, d'amour et de fierté."

Tuerie d'Orlando, côté campagne

Le week-end a été marqué par la fusillade dans une discothèque gay d'Orlando, en Floride, qui a fait 50 morts et autant de blessés. La tuerie a rapidement été revendiquée par le groupe Etat islamique. Armes, immigration, religion, les politiques américains ont vite rebondi sur l'événement. Tour d'horizon.

L'ambiguité des Républicains

Dès dimanche après-midi, Trump a déclaré que la fusillade "prouvait" qu'il avait raison "au sujet du terrorisme islamiste," et qu'il fallait "sévir." Il en a aussi profité pour appeler à la démission du président Barack Obama, qui n'a selon lui "aucune idée de la manière de gérer la situation."

Pour le présumé candidat républicain, il faut "vérifier les mosquées" et "énormément réduire" le nombre d'immigrants en provenance du Moyen-Orient.

1ef232a1-0090-47b8-8808-ec42bca4f043

Dans la même veine, l'ancien candidat à la primaire Ted Cruz a déclaré que le gouvernement devait abandonner le "politiquement correct." Cruz a également mis en garde contre les intentions des Démocrates, qui ne manqueront pas, selon lui, de remettre en cause le fameux Second amendement, qui autorise chaque citoyen américain à porter une arme.

De manière générale, les réactions des Républicains contrastent avec leurs récentes sorties contre les personnes gays et transgenres. La bataille pour la "loi des toilettes," à laquelle beaucoup au sein du parti s'étaient opposés, est encore présente dans tous les esprits. Faut-il une tuerie pour que l'égalité entre tous les citoyens américains soit respectée ? Ou n'est-ce pas plutôt ici qu'un prétexte pour faire passer des idées de campagne, pro-armes et anti-immigration ?

Les Démocrates, contre les armes

Côté Démocrates, la question des armes est en effet vite apparue. Sanders a appelé à "tout faire pour que les armes ne tombent pas entre les mains des mauvaises personnes." Clinton, de son côté, a déclaré que "cette tuerie nous rappelle que les armes n'ont rien à faire dans nos rues." La Secrétaire d'Etat s'est également dit être "un allié de la communauté LGBT américaine."

Le président Barack Obama a adressé un discours dès dimanche après-midi, dénonçant cet acte: "Face à la haine et à la violence, nous répondrons par l'amour," a-t-il dit. Une enquête du FBI est en ce moment en cours pour déterminer le déroulé des événements de la soirée. 

Enfin Gary Johnson, le candidat libertarien dont nous vous parlions fin mai, a lui invité tous les candidats à "ne pas politiser la tuerie." Pas sûr qu'il ait été entendu.

Vancouver, le paradis des milliardaires chinois

Voitures de luxe, grands vins et immenses maisons : voici ce dont les milliardaires chinois qui s'installent à Vancouver raffolent. Ils sont près de 50 000 à s'être installés dans cette ville de l'Ouest du Canada, qui est prospère et n'a pas été touchée par la crise de 2008.

Les Chinois qui s'installent au Canada recherchent aussi la stabilité politique et la qualité de vie. De plus, la procédure pour obtenir la carte de résident est plus simple et plus rapide qu'aux Etats-Unis.

Mais avec l'arrivée de ces richissimes familles, les prix de l'immobilier s'affolent: + 30% chaque année. Vancouver est devenue la ville la plus chère du Canada, et la population locale n'a plus les moyens de suivre.

Notre reportage à Vancouver, par Valérie Astruc.