Ils sont des milliers d'Américains à avoir envisagé, depuis le début de la campagne, de quitter le pays pour s'installer au Canada si jamais Donald Trump accédait à la Présidence.
Les recherches Google pour savoir comment s'expatrier ont explosé ces derniers mois. Après le Super Tuesday du 2 mars, Simon Rogers, un analyste de Google, a ainsi écrit sur Twitter que "les recherches de "Comment déménager au Canada?" ont augmenté de 350%." Un des moyens les plus sûrs reste le mariage avec un citoyen canadien; et un nouveau site Internet pourrait bien leur faciliter la vie.
Searches for "how can I move to Canada" on Google have spiked +350% in the past four hours #SuperTuesday
— Simon Rogers (@smfrogers) March 2, 2016
Il s'agit de Maple Match, un site de rencontre qui propose de mettre en relation des Américains et des Canadiens célibataires. Trouver l'amour et obtenir un nouveau passeport, voilà qui fait d'une pierre deux coups!
Le site reprend le fameux slogan de Trump "Make America Great Again" (Rendre sa grandeur à l'Amérique) et le détourne pour en faire la phrase suivante: "Make Dating Great Again" (Rendre sa grandeur à la drague). Pour s'y inscrire, il faut préciser sa nationalité et quelques caractéristiques sur soi.
Maple Match n'est pas encore ouvert, mais plus de 4200 personnes se sont déjà inscrites sur la liste d'attente. 70% d'entre eux sont Canadiens.
Historiquement, les mouvements de migrations entre les Etats-Unis et le Canada sont nombreux, et ce dans les deux sens. Selon le recensement canadien de 2011, ils seraient plus de 300 000 Américains à posséder la carte de résident permanent qui les autorise à vivre chez leur voisin du Nord.
Environ 8000 nouvelles candidatures sont acceptées chaque année - 8496 en 2014. Et cela ne prend pas en compte les Américains qui vivent temporairement sur le sol canadien: ceux-là seraient plus d'1 million.
Alors, ce nombre augmentera-t-il encore, si jamais Donald Trump remporte l'élection présidentielle en novembre ?
En tous cas, les initiatives se multiplient. En février, l'Ile de Cap Breton, en Nouvelle-Ecosse, avait déjà proposé d'accueillir les Américains qui voudraient échapper aux Etats-Unis de Trump. Leur slogan: "Cap Breton, l'endroit où les femmes peuvent avorter légalement, où les musulmans peuvent se balader librement et où les seuls murs que nous construisons sont ceux de nos maisons très abordables."