[Vidéo] Les cheerleaders, icônes pop américaines

Elles incarnent une certaine idée du rêve américain; dans les stades, elles sont autant applaudies que les joueurs. A la fois sensuelles et sportives, leurs spectacles sont aussi de véritables performances.

Au tout début, les cheerleaders étaient des hommes. C'est dans les années 1920 que les femmes les remplacent, et qui font des pom-pom girls de véritables icônes de la pop culture américaine.

Et leur popularité suscite des vocations. Nous nous sommes rendus dans une école du Maryland, un état de la côte Est des Etats-Unis, qui forme chaque année 400 cheerleaders.

Un reportage de Valérie Astruc, Laurent Desbois, Clémentine Boyer-Duroselle et Fabien Ortiz.

[Carnet de voyage] Key West, un air d'île de pirates

Nous sommes en Floride, à 4 heures de route de Miami - à l'endroit le plus au Sud des Etats-Unis. Pour arriver là, nous avons traversé des îles par dizaines, emprunté des ponts toujours plus long les uns que les autres et bordés par l'Océan Atlantique, à gauche, et par le Golfe du Mexique, à droite.

Ici, c'est Key West. Une île de 20 km2, la dernière île de l'archipel des Keys. Elle abrite environ 20 000 habitants - un chiffre qui augmente pendant l'été et le week-end - des plages de sable blancs, des maisons coloniales, deux bases militaires américaines et un port de plaisance qui voit passer des bateaux en provenance du monde entier.

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Le point le plus au Sud des Etats-Unis, à seulement 90 miles de Cuba.


L'île revendique ce côté éclectique, qui vient probablement de son histoire, faite de vagues d'immigrations successives: sur ses côtes sont arrivés des Espagnols, des Anglais, puis des Bahamiens et des Cubains - Key West est à moins de 150 kilomètres de Cuba.

Encore aujourd'hui, il flotte dans l'air un parfum de bout du monde. Avec les boutiques de cigares qui rappellent des dépôts de contrebande et les musiciens qui jouent chaque soir dans les bars aux fenêtres et aux portes grandes ouvertes, on se sent loin des Etats-Unis.

C'est pour cela que Dan, un Californien d'une quarantaine d'année, a choisi de s'installer à Key West. Cet amoureux de la mer a acheté un bateau et alterne entre circuits touristiques et pêche. Avec le temps, il a réussi à trouver sa place au sein de la communauté de pêcheurs de l'île, et décrit une atmosphère "rude mais chaleureuse" qu'il ne se voit plus quitter. "Vivre loin du continent crée cette atmosphère particulière aux îles," explique-t-il.

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Et ce n'est pas le seul à avoir jeté son dévolu sur Key West. Attraction principale de la ville, la maison d'Ernest Hemingway, que l'écrivain achète à la fin des années 1920. Il y aurait écrit une grande partie de ces romans, et notamment Les Neiges du Kilimandjaro et Pour qui sonne le glas. Ville de littérature, c'est aussi là qu'ont vécu le romancier Tennessee Williams et la poétesse cubaine Juana Borrero.

Comme pour le reste de la Floride, privilégiez la saison basse, de juin à septembre - même si les températures sont très élevées, vous éviterez la plus grande partie des touristes et aurez le privilège de pouvoir flâner dans les rues presque désertes dès que vous vous éloignez du centre-ville.
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A ne pas manquer, aussi: la fameuse Key Lime Pie, un dessert typiquement américain que l'on trouve partout dans le pays, mais qui vient à l'origine de Key West, et est faite, ici, avec les citrons de l'archipel.

A.P.

[Vidéo] Passion: chasseurs de tornades

Ils sont aux premières loges pour les observer: les chasseurs de tornades, ces passionnés qui se retrouvent pour s'approcher au plus près des tornades et qui font parfois des milliers de kilomètres pour se trouver au bon endroit, au bon moment.

Cris, larmes, excitation - une grosse dose d'adrénaline, qui peut s'avérer dangereuse. Il faut faire attention au vent, à la grêle, à l'incertitude du trajet de ces tornades surpuissantes, qui peuvent soulever une voiture, un tracteur ou du bétail. Seule une bonne connaissance du phénomène peut permettre d'éviter les dangers.

Notre équipe a suivi un groupe de passionnés en Oklahoma, un état au coeur de la Vallée des tornades, cette zone du centre des Etats-Unis touchée chaque année, entre mars et juin, par 1500 tornades en moyenne.

Un reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois, Arielle Monange et Fabien Ortiz.

Joyeuse Fête de l'Indépendance !

Le 4 juillet, c'est la Fête nationale américaine - Independence Day ou Fourth of July en anglais. Aujourd'hui, les Américains célèbrent le traité du 4 juillet 1776 : la déclaration d'indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni.

C'est un jour férié, et de nombreuses célébrations patriotiques sont organisées à travers le pays. Chaque ville, petite ou grande, a son propre feu d'artifice. New York a traditionnellement le plus gros feu d'artifice du pays: en 2009, 22 tonnes de matériel pyrotechnique avaient été utilisées.

Les autres feux d'artifice majeurs ont lieu sur les rives du Lac Michigan à Chicago, dans la Baie de San Francisco et derrière le Monument de Washington DC.

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Fourth of July à Washington DC.

Dans chaque base militaire américaine, un coup de feu est également tiré: on l'appelle le "salut to the union" (salut à l'union). A cette occasion, les présidents américains ont généralement un mot pour les militaires du pays.

Les familles en profitent pour se réunir autour de cet événement fédérateur, et c'est une occasion supplémentaire de sortir les barbecues. Avec le Memorial Day, la Fête de l'Indépendance est un des week-ends les plus chargés dans les transports.

Joyeuse Fête de l'Indépendance de la part de toute l'équipe du bureau de Washington !

NEW YORK CITY - JUL 4: New York City Manhattan Independence Day firework show in Hudson River as annual traditional event to celebrate the birth of United States, July 4, 2010 in Manhattan, New York City.

Fourth of July à New York.

Québec: le 1er juillet, c'est aussi la Fête du déménagement !

Aujourd'hui, c'est la Fête nationale du Canada ! Les Canadiens commémorent la signature de la Loi constitutionnelle du 1er juillet 1867, aussi appelée Acte de l'Amérique du Nord britannique, qui a permis d'unifier trois colonies de l'Empire britannique en un seul pays. Cette journée est aussi appelée affectueusement Anniversaire du Canada.

Mais au Québec, le 1er juillet, ce n'est pas seulement ça, et les Québécois ont plus souvent les yeux dans les cartons que vers les feux d'artifice. En effet, le 1er juillet c'est... la Fête du déménagement ! 

Au Québec, les baux de location ont en effet une date d'échéance uniforme: ils commencent - et donc finissent - le 1er juillet. Jusqu'à 1975, la date de fin des baux était le 1er mai. Elle avait été inscrite dans le Code civil depuis 1866. Plus d'un siècle après, l'Assemblée décide d'abroger cette loi et de déplacer cette date au 1er juillet, notamment pour éviter que les enfants doivent changer d'établissements scolaires pour seulement quelques semaines.

Derrière le choix du 1er juillet apparaît sans doute aussi une revendication fédéraliste, et on peut y voir comme un pied de nez à la Fête nationale canadienne. La Saint-Jean, Fête nationale du Québec, est elle célébrée le 24 juin.

Le 1er juillet est donc une journée d'effervescence dans toutes les villes québécoises. Les cartons s'empilent sur les trottoirs, on croise des habitants les bras chargés, transportant meubles, valises, matelas, et dans les rues c'est le grand ballet des camions de déménagement - qu'il faut d'ailleurs réserver bien en avance pour être sûr d'en trouver un à disposition.



Entre 200 000 et 250 000 des ménages changent de domicile à cette date - ce qui représente environ 20% de la population québécoise. C'est dans les grandes villes de Québec et Montréal, qui comptent le plus de locataires, que les taux de déménagement sont les plus grands (respectivement 56% et 63%).

C'est également une période cruciale pour les distributeurs d'eau, d'électricité, et pour les compagnies de téléphones, puisqu'il faut changer les comptes de tous ces foyers qui déménagent.

Et après des heures dans les cartons, sous la chaleur estivale du Québec, la Fête du déménagement est ensuite l'occasion parfaite pour inaugurer son nouvel appartement avec quelques bières et des grillades - bon déménagement à tous !

 

Deux femmes transgenres remportent des primaires

Pour la première fois de l'histoire des Etats-Unis, deux candidates transgenres ont remporté hier des primaires électorales. La première, Misty Snow, est sortie gagnante de la primaire démocrate du Sénat dans l'état de l'Utah ; la seconde, Misty Plowright, de la primaire pour la Chambre des Représentants dans le Colorado.

Pour la communauté LGBT, ces deux victoires historiques sont de bon augure, particulièrement après plusieurs mois marqués d'incidents comme la fusillade dans une boîte de nuit gay à Orlando, où la "loi des toilettes" de Caroline du Nord, obligeant les personnes transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur sexe de naissance.

Les deux femmes n'ont pas fait de leur identité un sujet de campagne. Dans la lignée des idées défendues par Bernie Sanders pendant la campagne présidentielle, elles ont insisté sur l'importance de l'augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l'heure et à séparer la politique de l'emprise du monde financier de Wall Street.

Mais pour la défenseur des droits des personnes transgenres Dana Beyer, qui s'est présenté trois fois sans succès à la primaire du Sénat dans l'état du Maryland, l'essai a peu de chances d'être transformé. En effet, Snow et Plowright ont gagné dans des districts très conservateurs - leurs chances de remporter l'élection finale face à leurs adversaires républicains sont donc plutôt faibles.

Cependant, leur victoire aux primaires est déjà un progrès, selon JoDee Winterhof, vice-président des affaires politiques chez Human Rights Campaign.

"Peu importe les résultats de l'automne, ces deux candidates ont démontré à toutes les personnes transgenres à travers le pays que notre politique est plus forte non seulement quand des voix différentes sont entendues, mais aussi quand ces voix sont inclues dans le paysage politique," a-t-il déclaré à la chaîne de télévision NBC.

L'histoire des personnes transgenres dans la politique américaine est en effet assez courte. Parmi les quelques personnalités, notons Amanda Simpson, première personne transgenre à être nommée à un poste ministériel: elle travaille au ministère de la Défense depuis 2010. Ou encore Stu Rasmussen, maire Silverton, une petite ville d'Oregon, qui a fait sa transition pendant qu'il était en poste.

La Cour Suprême défend le droit à l'avortement

Hier, la Cour Suprême américaine a déclaré illégale une loi qu'avait fait passer le Texas en 2013, et qui obligeait les cliniques d'avortement à avoir les mêmes caractéristiques qu'un vrai hôpital. Cette loi menaçait de faire fermer 34 des 40 cliniques de l'état.

La décision a été un soulagement pour tous les défenseurs de l'avortement dans le pays. En effet, ses conséquences seront ressenties bien au-delà du Texas. D'autres états, comme l'Oklahoma, l'Arkansas, la Louisiane et le Mississippi - tous provenant de la Bible Belt, ces états religieux et en majorité conservateurs du Sud des Etats-Unis - avaient des lois similaires qui vont se retrouver bloquées.

C'est aussi l'occasion de faire un point sur la situation de l'avortement aux Etats-Unis.

Pro-choice, pro-life : un combat permanent

L'opinion publique américaine reste encore divisée au sujet de l'avortement. Selon l'institut de sondage Gallop, 47% des Américains se considèrent pro-choice (pour l'avortement) et 46% pro-life (contre l'avortement). 50% des Américains s'accordent cependant à dire que l'avortement doit être légal sous certaines circonstances (raisons médicales, viols...).

Ces opinions très divisées font de l'avortement un sujet qui revient souvent dans la politique américaine, et particulièrement en ces temps de campagne présidentielle. Aux Etats-Unis, c'est en effet le Planned Parenthood, l'équivalent du Planning familial français, qui s'occupe de l'avortement - et cet organisme reçoit de l'argent de l'Etat.

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Une des questions qui revient fréquemment est donc: faut-il, ou non que le Planned Parenthood soit financé par l'Etat américain ? Sur ce point, Républicains et Démocrates s'opposent, les premiers disant qu'il faut suspendre le financement, les seconds qu'il faut le poursuivre.

Début 2016, le sujet a fait du bruit dans la campagne des primaires, après que Donald Trump a déclaré que les femmes qui choisissent d'avorter devaient recevoir "une forme de punition" - déclaration que les Démocrates avaient grandement critiqué, et sur laquelle Trump avait fini par plus ou moins revenir.

Des disparités selon les états

L'accès à l'avortement est très différent selon les états - et pas seulement à cause de la législation. Le nombre de cliniques crée aussi de grandes inégalités.

Dans le Mississippi, seule 1 clinique pratique les avortements, et elles sont 3 en Oklahoma - les patientes doivent faire parfois plusieurs heures de routes pour y parvenir. A l'inverse, il  y a 249 cliniques dans l'état de New York, et 522 en Californie.

La carte ci-dessous montre le nombre de cliniques par million d'habitants:

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Avec le jugement rendu hier, la Cour Suprême montre qu'elle est là pour unifier le pays autour de certains grands principes, dans un contexte fédéral qui laisse traditionnellement beaucoup d'autonomie aux Etats sur les questions de société.

[Revue de presse] Le Brexit vu des Etats-Unis

Comme ailleurs dans le monde, la presse américaine a réagi à l'annonce des résultats du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Les médias ont rappelé que, même si l'enjeu peut sembler lointain pour de nombreux citoyens américains, les conséquences pourraient aussi être importantes de ce côté-ci de l'Atlantique.

En Unes, la stupéfaction

Sans surprise, les grands journaux titraient vendredi sur le Brexit. Et un même sentiment revient: la stupéfaction. Le New York Times titre ainsi "Les Britanniques étonnent le monde avec leur vote pour quitter l'UE" (photo ci-dessus).

Le Boston Herald note aussi "l'étonnement du monde," et titre: "Les Britanniques s'en vont!" (photo ci-dessous).
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Autre titre majeur dans la presse américaine de ces derniers jours: l'incertitude économique et la baisse des marchés. C'est le cas notamment du Washington Post ou du Boston Globe.

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Les chaînes de télévisions ont également suivi le référendum et ses suites - aujourd'hui, CNN diffusait par exemple en direct le discours du Premier ministre britannique David Cameron devant son Parlement.

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Et en politique ?

Les personnalités politiques américaines ont très vite réagi à la nouvelle du Brexit. Barack Obama a, dans la matinée de vendredi, déclaré que l'Union Européenne et le Royaume-Uni devraient rester des partenaires économiques des Etats-Unis, ainsi que des alliés privilégiés.

Dans la même veine, Hillary Clinton a déclaré que "les citoyens britanniques avaient fait entendre leur voix," et qu'il fallait maintenant "entretenir les relations américaines avec l'UE et le Royaume-Uni."

Sur les réseaux sociaux, la réaction de Donald Trump a provoqué des réactions oscillant entre la colère et l'hilarité. Le présumé candidat républicain, qui était en Ecosse pour inaugurer un golf dont sa compagnie a fait l'acquisition, a écrit sur Twitter: "Je viens d'atterrir en Ecosse. Les gens sont excités pas le résultat du référendum, ils ont repris le pouvoir dans leur pays, nous ferons la même chose !"

Mais l'Ecosse, au contraire, a voté en grande majorité pour le maintien dans l'Union Européenne. Bref, une fois de plus, le Brexit a permis de montrer que Trump ne tournait toujours pas sept fois la langue dans sa bouche avant de tweeter.

[Vidéo] Les hélicoptères de New-York, des gêneurs ?

95% des hélicoptères qui volent chaque jour dans le ciel de New York sont occupés par... des touristes. En l'espace de 10 ans, le trafic a triplé.

Mais ces balades déplaisent aux New-Yorkais. En cause: le bourdonnement incessant des hélicoptères. L'environnement sonore est trois fois plus fort avec ces vols.

Plusieurs associations de riverains se sont créées pour faire pression sur la mairie. Mais les hélicoptères rapportent chaque année plusieurs millions de dollars à la ville...

Notre reportage à New York, par Valérie Astruc, Regis Massini, Arielle Monange et Sabrina Buckwalter.

A New-York, une jeune artiste de 18 ans expose au MET

Sa carrière n’a pas encore commencé et pourtant son tableau est déjà exposé à New York, au musée du MET ! Cliffanie Forrester, une jeune lycéenne originaire de la banlieue new-yorkaise a peint Uganda à partir d’une photo prise lors d’un voyage en Ouganda, sans se douter une seconde qu’il aurait tant de succès.

A son retour, sa professeur d’art Maria Jimenez l'incite à participer au concours du Metropolitan Museum of Art, qui sélectionne des jeunes artistes pour exposer leurs oeuvres.
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Cliffanie ne se contente pas de remporter le prestigieux concours; elle gagne aussi une bourse pour étudier à l’une des plus grandes universités d’art de New-York. Sa peinture a également été choisie pour être affichée sur les écrans géants de Times Squares 3 minutes toutes les heures entre aujourd'hui et dimanche.

L'artiste compte utiliser ce succès pour continuer à montrer, à travers son art,
 que les vies des personnes noires et celles des jeunes filles sont très importantes et doivent être protégées partout dans le monde. Cliffanie Forrester est très fière d’avoir accompli son but, mais elle ne veut pas s'arrêter là.

“Les gens pensent que je vais m'arrêter parce que j’ai accompli mon but ultime… Mais un jour j’exposerai une autre pièce au MET et rien ne m'arrêtera,” écrit-elle ainsi sur Twitter.

Si vous passez par New-York pendant vos vacances, n'hésitez pas à passer au musée du MET pour voir l’exposition qui, en plus du tableau de Cliffanie, regroupe les 89 autres oeuvres choisies par le jury du concours. Selon la direction du MET, “ce programme a pour but de montrer l’importance de la présence des professeurs d’art au sein des écoles.”

Zoé Maury