A Washington DC, Christine and the Queens poursuit son aventure américaine

C'est un spectacle multiple; à la fois chant, danse, effets visuels, Christine and the Queens maîtrise tous les niveaux de la scène. Hier soir dans la capitale américaine, elle a réalisé un concert de haut niveau, devant une salle comble - et conquise. La suite d'une belle aventure américaine pour la chanteuse française ?

On entendait certes beaucoup parler français dans la salle - les videurs du Club 9:30, où se déroulait le concert, n'avaient sûrement jamais vu autant de cartes d'identité françaises lors d'une même soirée  - mais la foule était tout de même hétéroclite.

Certains étaient là par l'intermédiaire de leurs amis français, et y voyaient une bonne occasion de découvrir la chanteuse; d'autres connaissaient ses chansons en anglais, comme "Tilted", la version internationale du tube "Christine", se rappelant son passage l'été dernier dans l'émission Late Night With Seth Meyers sur la chaîne NBC.

https://www.youtube.com/watch?v=ahdKbFiuuOw

Christine, pseudonyme d'Héloïse Letissier, a elle-même traduit ses textes. Dans un interview avec le magazine Time, elle explique que la traduction de "Christine" n'a pas été un processus laborieux: "J'ai aimé traduire, et retrouver la même idée en anglais qu'en français. Dans cette chanson, j'utilise des images amusantes pour exprimer les pensées de quelqu'un qui n'arrive pas à trouver sa place."

Et sa place, chacun était libre de la trouver hier soir dans la salle de concert. La chanteuse a ouvert son spectacle en déclarant qu'ici "il n'y a qu'une règle: chacun est libre d'être ce qu'il a envie d'être."

Sur scène, Christine and the Queens fait ce qu'elle veut. "C'est pour ça que j'ai fait ce métier," raconte-t-elle. "Sur scène, je peux contrôler, décider de ce qui se passe. Ce n'est pas comme dans la vraie vie, où j'ai l'impression de ne pas me sentir à ma place."

Les chorégraphies très travaillées, ainsi que la scénographie qui alterne jeux de lumière et vidéos, permettent à la chanteuse de créer un univers, peut-être "étrange," comme elle le dit, mais dont la porte est grande ouverte. Au rythme des tubes qui s'enchaînent, mais également des morceaux nouveaux et des créations, chacun est invité dans son monde - et on y rentre très volontiers.

Christine and the Queens jouera ce soir à Philadelphie, le 3 juin à New York, et le 17 juin au festival Best Kept au Pays-Bas.

[Vidéo] Etats-Unis, le pays sans AOC

Un Chablis américain à seulement 3 euros le litre, du parmesan quatre fois moins cher que la version italienne, du Champagne aux myrtilles ou de la feta du Wisconsin... aux Etats-Unis, ces produits sont des noms propres, et non pas des spécialités régionales.

Le pays est un des seul à n'avoir pas signé les accords reconnaissant l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC). Les producteurs américains peuvent donc réutiliser librement les AOC européennes.

C'est un problème récurrent des accords entre les Etats-Unis et l'Union Européenne. En effet, les Américains espèrent pouvoir un jour vendre leurs produits sur le territoire européen - sans se plier aux exigences des AOC.

Notre reportage par Valérie Astruc, Régis Massini, Laurent Desbois, Arielle Monange et Sabrina Buckwalter.

Un gorille abattu au zoo de Cincinnati bouleverse les Etats-Unis

C'est l'histoire qui a mis en émoi les Américains ce week-end. L'équipe du zoo de Cincinnati, dans le Sud-Ouest de l'Ohio, a tué un gorille pour sauver un enfant qui s'était glissé dans la cage de l'animal.

Le gorille de 17 ans, Harambe, a transporté le garçon autour de la cage pendant une dizaine de minutes, avant que l'équipe d'intervention du zoo ne prenne la décision de l'abattre. Thane Maynard, le directeur du zoo, a déclaré pendant la conférence de presse qui a suivi cet événement que l'enfant "était dans une situation de danger imminent," et que l'équipe n'avait pas eu d'autres solutions.

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Cet incident a entraîné de vives réactions dans le pays. Tout d'abord parce que Harambe était un gorille des plaines de l'Ouest, une espèce en danger dont le nombre d'individus a diminué de 60% au cours des vingt dernières années, selon l'organisation World Wide Fund (WWF).

De plus, l'événement a relancé les débats sur la place des animaux en captivité. La primatologue Julia Gallucci a réagi dimanche en publiant sur le site de l'association "Pour une Ethique dans le Traitement des Animaux" (PETA) une déclaration dans laquelle elle dit que "la captivité n'est jamais acceptable pour un gorille ou pour toute autre espèce de primates. Dans certains cas - comme celui-ci - la captivité est même mortelle."

Mais, d'un autre côté, la captivité permet de préserver les espèces en danger. Robert John Young, un chercheur de l'Université de Salford qui étudie le comportement des animaux en captivité, a déclaré au Washington Post que "le concept de ce que doit être un zoo est en train de changer rapidement." Il évoque par exemple le zoo de Philadelphie, où les gorilles ont un grand espace pour vivre.

Cela permet ainsi de protéger les espèces en danger de la chasse et du braconnage. Harambe faisait d'ailleurs partie d'un programme de protection des gorilles créé en 1988, le Gorilla Species Survival Plan. "C'est une grande perte pour la famille du zoo," a déclaré Thane Maynard. "Et pour toute la population de gorilles dans le monde."

https://twitter.com/MashableFR/status/737537988054241280

Sur Internet, la famille du garçon a été mise en cause. Une page Facebook a été créée en l'honneur du gorille, et les médias américains ont rappelé les règles de base à suivre lors des visites familiales au zoo. La numéro 1? Ne pas quitter les enfants des yeux.

Joyeux Memorial Day !

Aujourd'hui, c'est un jour férié aux Etats-Unis: le Memorial Day. Cette journée, célébrée chaque dernier lundi de mai depuis le milieu du 19ème siècle, a pour but de rendre hommage aux combattants des Forces armées américaines morts au combat.

Des parades militaires et des défilés sont organisés dans la plupart des grandes villes du pays. Le président américain se rend chaque année au cimetière militaire d'Arlington, près de Washington DC, pour déposer une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu.

Barack Obama au cimetière d'Arlington, en 2013.

Barack Obama au cimetière d'Arlington, en 2013.

En général, le week-end du Memorial Day est aussi le premier week-end vraiment estival. C'est l'occasion de se retrouver en famille ou entre amis et de passer quelques jours à la campagne ou à la plage - attention, les routes et les aéroports sont toujours particulièrement chargés en cette période. 

Et, surtout, c'est le moment parfait pour... les traditionnels barbecues ! Parmi les plats favoris de cette journée: les côtes de porcs (ribs), les brochettes, le poulet, les hot-dogs et des légumes grillés en accompagnement. Les couleurs du drapeau américain sont partout - jusque dans les assiettes !

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Bon Memorial Day à tous !

L'équipe du bureau de France 2 à Washington

Un laboratoire américain identifie une super-bactérie résistante aux antibiotiques

Est-ce bientôt la fin des antibiotiques ? Les chercheurs américains du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont mis en évidence cette semaine une bactérie qui résiste à toutes sortes d'antibiotiques.

Cette bactérie, c'est la CRE. Elle fait partie d'une famille de bactéries qui vivent dans le système digestif. Avec un taux de mortalité de près de 50%, elle est considérée par le CDC comme un des problèmes de santé publique majeur aux Etats-Unis. Elle sévit en particulier dans les hôpitaux, et touche donc des personnes au système immunitaire déjà affaibli. En février 2015, deux patients sont morts à l'hôpital de UCLA, à Los Angeles, après avoir contracté cette bactérie.

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Jusqu'à maintenant, un antibiotique permettait encore de combattre la CRE : la colistine. Pour Tom Frieden, directeur du CDC, "la colistine est un antibiotique ancien, mais le seul qui était encore efficace contre cette bactérie."

La découverte de la mutation de la CRE, qui la rend maintenant dans certains cas résistante à la colistine, montre que "la fin de la route n'est pas très loin pour les antibiotiques," ajoute Tom Frieden dans un interview au Washington Post.

Si les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques, c'est aussi car ils sont trop prescrits et trop consommés. En France, l'Institut de veille sanitaire et l'Agence nationale de sécurité du médicament ont publié en novembre un rapport dans lequel ils écrivent que "l'utilisation massive et répétée d’antibiotiques en santé humaine et animale génère au fil du temps une augmentation des résistances bactériennes".

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Les Américains sont les champions de la consommation d'antibiotiques; quant à la France, elle est classée 4ème plus gros pays consommateur au niveau européen.

Alors, si les antibiotiques ne sont plus efficaces, comment traiter les bactéries ? Depuis plusieurs années, les chercheurs travaillent sur de nouvelles manières de traiter les infections.

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) précise sur son site Internet que de nouvelles voies sont explorées, comme les traitements par enzymes, les traitements par "antivirulence" qui bloquent les éléments pathogènes, ou encore la phagothérapie, qui consiste à éliminer les bactéries grâce à certains virus.

Le point sur la campagne des primaires

1237 délégués plus tard...

Ce jour qui semblait il y a quelques mois encore tout à fait improbable est pourtant arrivé: hier, Donald Trump a réuni assez de délégués pour être élu dès le premier tour de la Convention de Cleveland en juillet. Le nombre fatidique - 1237 - a été atteint après que certains délégués qui n'avaient pas encore choisi leur camp (les unbound delegates) ont annoncé qu'ils rejoignaient la campagne de Trump.

La conférence de presse qu'il a donné à la suite de cette annonce n'a pas apporté beaucoup de nouveautés par rapport à ses précédentes interventions. Trump a notamment évité la question concernant les entrées de personnes musulmanes sur le territoire américain.

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Un évènement a tout de même fait les gros titres de la presse: va-t-il y avoir un débat entre Bernie Sanders et Donald Trump ?

Hillary Clinton a refusé en début de semaine de débattre contre le Sénateur du Vermont. Qu'à cela ne tienne, Sanders aurait du coup proposé un débat à l'adversaire républicain. Pendant sa conférence de presse, Trump a déclaré qu'il débattrait si le débat rapportait 10 millions de dollars, somme à redistribuer ensuite...à des associations défendant les droits des femmes.

Alors, débat ? Pas débat ? On a du mal pour le moment à savoir si cette histoire se concrétisera, ou si tout cela n'est finalement qu'une vaste opération de communication - qui permet à Trump de tendre la main aux femmes, chez qui il n'a presque aucun soutien depuis le début de la campagne.

Les emails de Clinton à nouveau sous le feu des projecteurs

Une fois de plus, Hillary Clinton est rattrapée par ses problèmes d'emails. Mercredi, l'inspecteur général du Département d'état américain a rendu publiques les conclusions d'un rapport accablant qui pourrait se révéler catastrophique pour la candidate à la primaire démocrate. 

Clinton est mise en cause pour avoir utilisé un serveur privé de messagerie électronique à des fins professionnelles. Les faits ont eu lieu entre 2009 et 2013, alors qu'elle servait dans l'administration Obama au sein des affaires étrangères.

Voici un extrait du rapport: "Pour l'inspecteur général, l'utilisation d'une messagerie privée n'est pas une méthode appropriée de protéger des documents; Clinton n'a pas respecté les règles fédérales." Hillary Clinton aurait dû utiliser une adresse fédérale, archiver ses emails et les remettre au Département d'état dès sa sortie de poste en 2013. A la place, elle ne les a donnés qu'en décembre 2014.

De plus, le rapport dénonce un "refus de collaborer" et de répondre aux question de l'inspection.

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Ce n'est pas la première fois que Clinton est attaquée à ce sujet, mais ce rapport est le coup de grâce, et les Républicains ne manqueront certainement pas de s'en servir. Il n'arrangera pas non plus la situation déjà chaotique du parti démocrate. L'affaire des emails renforce en effet cette image de "caste politique" que Clinton véhicule, et qui est ce contre quoi se battent de nombreux électeurs de Sanders.

L'équipe de campagne de Clinton a déclaré en réponse aux accusations qu'elle n'était certainement "pas la seule" à avoir agi ainsi.

Et si les Verts créaient la surprise ?

On a beaucoup parlé d'un potentiel "troisième candidat," qui viendrait coiffer au poteau Trump et Clinton en profitant de leurs faibles taux de popularité. Et si ce candidat venait finalement du côté des Verts et de leur candidate Jill Stein ?

Dans un interview avec The Hill, Stein a déclaré que "la possibilité que Trump et Clinton soient les candidats des deux principaux partis crée un terrain propice pour un troisième candidat, qui permettrait aux citoyens américains d'avoir un véritable choix."

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Les cicatrices laissées par la primaire houleuse du parti démocrate pourraient aussi jouer en sa faveur. Stein a d'ailleurs déjà appelé Sanders à se joindre à elle.

Le Sénateur du Vermont n'a pour le moment pas donné suite. Les yeux sur la Californie, où les sondages le donnent au coude à coude avec Hillary Clinton, il compte bien poursuivre sa campagne jusqu'à la Convention démocrate à Philadelphie.

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Barack Obama en visite au Vietnam et au Japon

Pour les derniers mois de son mandat, le Président Barack Obama a choisi de faire cette semaine une série de visites hautement symboliques chez des anciens ennemis devenus de nouveaux alliés, le Vietnam et le Japon. Retour sur ce voyage qui peut s'apparenter à un exercice d'équilibriste.

Vietnam, première étape

La visite de Barack Obama au Vietnam a été marquée par une déclaration importante, faite lundi, dès le première jour de sa visite. "Les Etats-Unis lèvent totalement l'embargo sur la vente d'équipements militaires au Vietnam," a-t-il dit.

L'embargo sur les armes était l'un des derniers vestiges de la guerre du Vietnam. En le supprimant, Barack Obama officialise une nouvelle fois le réchauffement des relations entre les deux pays. Et derrière ce rapprochement, un enjeu de taille: la Chine.

Les relations se sont en effet tendues ces dernières années entre le géant asiatique et ses voisins. Principale cause du conflit: la mer de Chine et ses îles disputées, notamment les îles Spratleys ou Paracels, qui regorgent de ressources naturelles comme le pétrole et le gaz.

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Barack Obama et le Président vietnamien Tran Dai Quang.

Le soutien des Etats-Unis au Vietnam envoie un signal clair à la Chine - même si Barack Obama a précisé que sa décision de lever l'embargo était avant tout "pour normaliser complètement les relations entre les deux pays."

Alors que des opposants au régime vietnamien étaient interdits de rencontre avec le président américain, Obama a également tenu à insister sur l'importance des droits de l'homme. Il a déclaré que la liberté et le droit à la critique n'était pas "un frein à la stabilité" d'un pays. Selon le classement 2016 de Reporters sans frontière, le Vietnam est un des pays où la liberté de la presse est la moins bonne. Il est classé 175ème, sur 180 pays. A noter: la Chine le suit de près, elle est 176ème.

Barack Obama en a aussi profité pour goûter aux spécialités locales, comme ici dans un restaurant de Hanoï avec le chef cuisinier américain Anthony Bourdain.

Au Japon, une visite historique

Après le Vietnam, Barack Obama s'est envolé pour le Japon, où il a participé au sommet du G7. Là encore, la situation en Mer de Chine a été au centre des discussions.

Mais le voyage japonais de Barack Obama sera surtout marqué par sa visite à Hiroshima demain - la première visite d'un président américain dans cette ville qui a été ravagée par la bombe atomique en 1945. Une visite symbolique, pendant laquelle il rendra hommage aux victimes et réitèrera son opposition aux armes nucléaires. Il ne prononcera pas d'excuses officielles.

Sa visite est saluée par les Japonais; Barack Obama sera d'ailleurs accompagné du Premier ministre Shinzo Abe. Mais l'exercice reste périlleux pour le Président. Aux Etats-Unis, certains Républicains - Donald Trump en tête - considèrent la visite comme une faute. Présenter des excuses auraient été vu comme un désaveu des anciens combattants, ces veterans dont la place est si importante au sein de la société américaine.

Barack Obama devra donc trouver le juste équilibre pour ne froisser personne.

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Cet article pourra être modifié après la visite d'Obama à Hiroshima.

Les Américains et le vin, une grande histoire d'amour

Le 25 mai, c'est la Journée nationale du vin !

L'occasion de revenir sur la place du vin aux Etats-Unis. Car, même si, vu de France, les vins américains semblent souvent un blasphème, le marché du vin ne fait que grandir ces dernières années. Quelques faits:

- Les Etats-Unis produisent du vin depuis la fin du 16ème siècle. Les premiers vins auraient été produits en Floride dans les années 1560, par des huguenots français. Il y avait déjà des vignes naturelles avant l'arrivée des premiers colons.

- Aujourd'hui, les Etats-Unis sont le quatrième pays producteur de vin, derrière l'Italie, la France et l'Espagne. Avec 22,1 millions d'hectolitres en 2015, la production a augmenté de 1% au cours de cette dernière année.

- Les Américains sont aussi les plus gros consommateurs de vin au monde.

- Tous les états américains produisent du vin...

- ...mais la majorité de la production est concentrée dans cinq états: la Virginie, l'état de New York, l'Oregon, l'état de Washington, et la Californie.

- La Californie est d'ailleurs la championne toute catégorie du vin américain. Elle représente à elle seule 90% de la production. La tradition viticole en Californie remonte au 18ème siècle, quand des missionnaires espagnols ont commencé à planter des vignes pour faire du vin pour la messe.

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- Les cépages sont en grande majorité français: côté rouges, on trouve du merlot, du pinot noir ou du cabernet sauvignon. Côté blancs, le chardonnay et le sauvignon restent en haut du classement, mais des vins alsaciens comme le riesling ou le gewurztraminer sont aussi produits.

- La Californie possède un cépage original: le zinfandel. Il représente près de 10% des vignobles de l'état, et a très peu de points communs avec les cépages européens. Des études ADN ont révélées des similitudes avec des vignes italiennes et croates.

- Selon la loi américaine, on peut donné à un vin l'appellation d'un cépage, à condition qu'au moins 75% de ce cépage rentre dans sa composition.

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Une publicité pour le vin californien, datant de 1889.

- Les Etats-Unis est, avec entre autres la Russie et l'Argentine, un des rares pays qui n'ont jamais signé les accords protégeant l'appellation "champagne." On peut donc trouver des champagnes américains!

- Entre 1919 et 1933, c'est la période de la prohibition: la fabrication, l'importation, la vente et la consommation d'alcool étaient interdites sur tout le territoire américain. On assiste alors au développement des distilleries de contrebande et des bars clandestins, comme les fameux speakeasies de New York, qui restent aujourd'hui encore un des symboles de la ville.

- L'âge légal pour boire de l'alcool est 21 ans.

Porto Rico: que faire de la colossale dette ?

Dans les eaux bleues des Antilles, au large de la République Dominicaine, le territoire de Porto Rico, rattaché aux Etats-Unis depuis 1988, peut passer pour un petit paradis sur Terre. Mais depuis 2006, l'île vit un véritable cauchemar financier. Sa dette s'élève à plus de 72 milliards de dollars, soit plus de 90% de son produit intérieur brut (PIB).

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En cause, le départ des industries quand, en 2006, le Congrès supprime le système d'exemptions fiscales que Porto Rico avait mis en place pour attirer les entreprises. Le territoire s'enfonce alors dans la récession, perdant près de 16% de sa production et 10% de son PIB, et sa compétitivité s'effondre. L'émigration de masse qui s'ensuit, notamment vers le Sud des Etats-Unis, Floride en tête, accentue encore les difficultés économiques.

L'année dernière, le gouvernement portoricain a annoncé qu'il ne pourrait pas honorer sa dette. A cause de son statut particulier, Porto Rico ne peut pas bénéficier de la loi des faillites, dont ont bénéficié, par exemple, les villes de Détroit en 2013, et de San Bernardino en 2012. Depuis, le gouvernement a donc tenté de chercher des solutions pour sauver le territoire.

La semaine dernière, l'administration Obama a présenté, conjointement avec un groupe dirigé par le Républicain Paul Ryan, une mesure pour annuler la dette de Porto Rico; en contrepartie, le territoire serait placé en quelque sorte sous tutelle, avec un organisme qui aurait droit de regard sur le budget de l'île.

AFP

AFP

Un compromis qui ne plaît pas à tout le monde, et en particulier à Bernie Sanders et à quelques Sénateurs de gauche. "Il serait temps de considérer Porto Rico non pas comme une colonie, mais comme un territoire américain à part entière," a déclaré Sanders, critiquant le droit de regard qu'aurait l'Etat sur le budget de l'île.

Pour lui, cela risque en effet d'enrichir Wall Street, tout en ne profitant pas aux Portoricains. Sanders critique aussi la possibilité qu'aurait le gouverneur de réduire le salaire minimum à 4,25 dollars de l'heure.

Clinton, elle, a annoncé soutenir la loi. Le caucus démocrate de Porto Rico aura lieu dimanche 5 juin; 67 délégués sont en jeu. 

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[Vidéo] A Flint, des habitants contaminés par l'eau du robinet

Comme un symbole, Barack Obama a bu début mai une gorgée filtrée de l'eau contaminée au plomb de Flint. À quelques mois de la fin de son mandat, le président signe là un geste symbolique dans cette ville du Michigan ravagée par cette affaire.

Le quotidien de ses habitants a été profondément transformé. Il a fallu attendre dix-huit mois après le début de la contamination pour que l'eau soit testée et interdite à la consommation. Elle contenait un taux de plomb 900 fois plus élevé que la norme. Les habitants vivent aujourd'hui sans eau potable.

Les premiers travaux pour changer les canalisations ont commencé, mais il faudra plusieurs années - et plusieurs milliards d'euros - avant que tout soit remplacé.

Notre reportage à Flint, par Valérie Astruc, Laurent Desbois, Régis Massini, Fabien Ortiz et Sabrina Buckwalter.