Feeding the 5000 passe par Washington DC

La campagne Feeding the 5000 a déjà parcouru une bonne partie du monde: de Paris à Londres, en passant par Bruxelles, Amsterdam, New York, Milan, Athènes ou encore Oakland, l'association sensibilise les populations au gaspillage alimentaire en organisant de grands repas gratuits, où tous les plats sont faits avec de la nourriture qui était sur le point d'être jetée. Hier, Feeding the 5000 était à Washington DC; nous sommes allés y faire un tour.

Le gaspillage alimentaire en quelques chiffres

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, environ un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est perdue ou jamais mangée. Cela représente 1,3 milliard de tonnes chaque année.

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Laura Toscano est la directrice du projet The Campus Kitchens, qui encourage les élèves et les étudiants américains à trouver des solutions pour réduire le gaspillage alimentaire. Présente lors de l'événement à Washington, elle explique qu'aux Etats-Unis, "c'est près de 40% de la nourriture produite qui n'est pas consommée. Un chiffre qui paraît encore plus aberrant quand on sait que 50 millions d'Américains ne mangent pas tous les jours à leur faim."

Moins gaspiller pourrait permettre de mieux nourrir la population, tout en limitant les gaz à effets de serre émis par les activités agricoles. Une étude du Département américain de l'agriculture a en effet montré que les émissions de ces gaz pourraient diminuer de 10% si la nourriture produite était mieux consommée.

Des solutions pour chaque citoyen

Au menu de Feeding the 5000 aujourd'hui: paëlla, curry de riz et légumes, petits pains ou encore pesto de carottes. En plus de montrer que de bonnes choses peuvent être faites à partir d'aliments sur le point d'être jetés, les membres du groupe veulent que les citoyens prennent conscience de la quantité de nourriture qui est gaspillée chaque jour.

"Il faut être nombreux pour que les choses changent," explique Sania, une bénévole de l'événement. "Je suis originaire de la campagne en Roumanie, et, là-bas, quand la nourriture n'est plus bonne on la donne aux animaux ou on en fait du compost. Dans les villes, c'est plus compliqué. J'ai voulu m'engager dans cet événement pour montrer que chacun, à sa mesure, peut provoquer du changement."

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Des chefs américains célèbres comme José Andrés se sont joints à Feeding the 5000, ainsi que différentes associations de la région qui ont présenté leurs projets. Parmi elles, des organisations qui encouragent le recyclage, et, justement, le compost. L'idée: recycler tous les déchets organiques pour en faire un engrais de bonne qualité. Un bon moyen de récupérer les fruits et légumes vraiment trop vieux et de leur donner une seconde vie.

Quelques villes commencent à inciter le compostage. A Montréal par exemple, les services d'éboueurs ramassent le compost séparément, comme ils ramassent le plastique ou le verre. Le système est déjà en place dans certains quartiers, et devrait progressivement être étendu à la ville entière.

L'idéal étant quand même de manger tout ce qu'on achète, Feeding the 5000 nous laisse avec quelques recommandations que chacun peut mettre en place chez soi:

Publié par France 2 Washington / Catégories : Non classé