Ma fête des mères

Depuis trois semaines, mon fils prend des mines de conspirateur. J'adore ses petits yeux plissés quand, sûr de son bon coup, il répète que je vais avoir "une sacrée surprise". Il s'était confié à son père et j'étais fière de mon petit bout de 4 ans et demi, capable pour la première fois de garder un secret. La dernière fois, il avait tenu entre trois et quatre secondes, j'étais consternée. Genre: "Il y a une surprise, je ne te dirai rien, tu as un nouveau lit, c'est un secret".

J'attendais donc la fête des mères toute émoustillée. Après tout, voila une génération entière qui ignore l'existence même des colliers de pâtes, si ça se trouve, j'allais avoir quelque chose de potable... Mais au fond, le cadeau, je m'en balance, ce qui me ravit, c'est le bonheur qu'Ulysse dégage quand il me l'offre.

Alors, ce dimanche matin, j'ai ressenti la même chose qu'à Noël quand j'étais petite: je me suis réveillée en y pensant, toute impatiente que mon fils s'en souvienne à son tour et me tende son oeuvre. Et j'ai adoré son empressement, ses gloussements d'excitation face à mon "étonnement", sa jubilation quand je me suis pâmée devant son talent. "Comment? C'est toi qui a décoré ce sac? Mais bravo!" Bref, c'était top.

Le seul problème des cadeaux de Fête de mères, c'est que les enfants tiennent beaucoup à ce que vous les utilisiez. L'année dernière, le collier de perles, c'était déjà limite quand j'oubliais de l'enlever dans le métro. Mais le cadeau 2011, ça va être encore plus costaud pour faire discret. "Il va à la machine, le sac, maman, c'est de la peinture exprès", a fièrement précisé le loulou ce soir avant de s'endormir.

BabyNes, what else?

Imaginez George Clooney se pointer devant vous avec la petite musique désormais célèbre des pubs Nespresso. Non seulement, George vous regarde dans les yeux, avec son sourcil en accent circonflexe et son sourire de travers ravageur, mais en plus il tient dans ses bras VOTRE bébé. Le bébé que vous avez fait ENSEMBLE.

Préparez-vous, cette pub pourrait un jour arriver sur le marché.

En effet, Bébéa avait cru frapper fort il y a plus d'un an en lançant le Bib'expresso. Sous des apparences de machine à café, l'appareil balançait un jet à 37° dans le biberon. Wahou, on pouvait garder le loulou dans les bras pendant et le bib était prêt en 30 secondes! Restait plus qu'à lâcher 79,90 euros. Vous m'aviez vite avertie à l'époque dans les commentaires que ça marchait moyen et que ça laissait des grumeaux.

Mais Nestlé, propriétaire de la marque Nespresso, ne pouvait décemment pas se laisser damer le pion sur ce terrain. Il sort ces jours-ci en Suisse le BabyNes. La nouveauté, c'est évidemment les dosettes. Pas de Volluto ou de Ristretto pour vos nains, mais une gamme de 6 capsules adaptées à l'âge des bébés, tout ça pour la modique (hu hu) somme de 1,30 euro la dosette. Quand on sait qu'il n'existe que trois catégories de laits en poudre en pharmacie, je trouve ça particulièrement savoureux. 202 euros la bête, autant vous le préciser tout de suite.

J'aime bien imaginer le massacre si BabyNes sort un jour un lait antirégurgitation, le bruit harmonieux du BabyNes qui prend tout à coup des sonorités d'évier bouché, le doux glougloutement crêmeux qui tourne à la bouillie... Je ne sais pas pourquoi, ça me réjouit.

Perso, j'espère bien me débarasser de mes derniers biberons avant cet été. Et le jour où ça arrivera, je crois que je ferai la roue dans tout l'appart tellement je serai heureuse. Pas parce que ça m'agace de les préparer. Parce que j'ai horreur de les laver. Après cinq ans et deux enfants, la vue d'un goupillon me donne des boutons. Alors ils sont sympas Bébéa et Nestlé, mais il ferait bien de penser à un robot qui nettoie les bib tout seul, ça me paraît bien plus urgent. Comme ça, on verrait peut-être George Clooney avec des gants de vaisselle.

Merci à Mélanie qui m'a signalé l'info en début de semaine (Pas eu le temps de l'écrire plus tôt). N'hésitez pas à m'écrire et à m'envoyer des liens, mon adresse se trouve dans l'à-propos.

Chiffonnée

[Je republie ce post qui date d'il y a un an, parce que j'ai vécu l'épisode 2 la semaine dernière... Ce sera l'objet de mon prochain billet.]

Mon homme est presque parfait. Il ne rechigne jamais à s'occuper des enfants quand je travaille le soir ou le week-end, il sait mieux endormir ma fille que moi et il repasse à merveille ses chemises en regardant la Coupe du monde. De là à revendiquer l'égalité de statut parental, faudrait pas déconner non plus. Le doute est levé en une question : "Quelle taille font les enfants?" Eh, ouais. Quel homme est capable de dire que son fils fait du 3 ans pour les pantalons et 5 pour les tee-shirts (Silence! Il n'est pas du tout difforme, au contraire, c'est un vrai top model) et que sa fille de 15 mois taille du 2 ans, mais ça dépend, elle rentre encore dans le 18 mois DPAM, plus du tout et depuis longtemps en ce qui concerne les Petit Bateau et elle nage toujours dans le H&M.

Et le premier qui me répond que les fringues, c'est un truc de meuf, je lui plante ma pince à épiler entre les sourcils.

(suite…)