Les aires de jeux

@ Emma Defaud

Les parcs, on s'y emmerde beaucoup, on est tous d'accord, et Florence Foresti en a fait un sketch. Mais maintenant que mes enfants ont un peu grandi et que c'est de leur faute quand ils se croûtent en sautant du toboggan, je sens se développer en moi un autre sentiment. Je suis jalouse.

Les autres pires aires de jeux ici

Entendons-nous bien. Moi, quand j'étais petite, les aires de jeu se résumaient souvent à une cage à singe pas drôle et un bac à sable rempli de crottes de caniche et de sacs en plastique. On n'en était pas là (voir à droite) mais, franchement, on n'en était pas loin. Et de toute façon, les aires de jeux étaient assez rares (oui, je suis née dans les années 70 et je vous emmerde).

Aujourd'hui, des revêtements tout mous évitent aux mômes de s'écorchent les genoux et des dizaines de jeux se font concurrence. J'ai qu'une envie, c'est de les essayer.

J'ai bien fait quelques tours de toboggan avec ma fille ("si, si, chérie, c'est dangereux, je vais avec toi"), mais
1 - j'ai pas envie de me taper la honte de me retrouver le fessier coincé dans leur agrès taille enfant.
2 - c'est vraiment ce qu'il y a de moins drôle. Les enfants s'en sont aperçu tout seuls, c'est pas pour rien qu'ils passent leur temps à l'escalader à l'envers. Pas de quoi écrire un article sur le sujet.

Bateau pirate, araignée géante, pont suspendu... Je rêve qu'il fasse la même chose en taille adulte. J'imagine comment je pourrais m'éclater au lieu de faire du gras sur un banc. D'ailleurs je ne dois pas être la seule, car les panneaux indiquent toujours une limite d'âge minimum ET maximum.

Patience, d'ici quelques années, je sèmerai mes gamins à l'accrobranche...

Du nouveau sur le blog

Cette photo n'a rien à voir, mais un post de blog sans photo, c'est vraiment trop triste. ©Emma Defaud

300 à 400. C'est le nombre de spams que je reçois dans les commentaires depuis quelques semaines. Autant dire que je passe tellement de temps à nettoyer les propositions de devis de mutuelle et de viagra que je n'ai plus vraiment le temps d'écrire des posts. Ce soir, j'ai donc sévi, et désormais vous aurez besoin de taper un code pour laisser un commentaire. Une manip supplémentaire qui devrait faire encore baisser le nombre de vos réflexions alors que l'installation du bouton "like" de Facebook a déjà fait chuter vos contributions, mais bon... Au moins je retrouve du temps pour écrire.

J'espère que vous continuerez donc à me laisser des mots, que je lis toujours avec beaucoup de plaisir !

Quand Carla allaite, Nicolas "lève un oeil par solidarité"

Quoi de mieux pour créer une complicité avec les femmes que de leur parler enfants ? Et mieux, allaitement ! J'ai du moins l'impression que c'est l'idée de notre président lors de son déplacement à Bordeaux ce mardi.

On y apprend donc que Carla nourrit son bébé au sein et que "ce n'est pas la tradition en France". "C'est beaucoup mieux pour toutes les maladies, les allergies", assure Nicolas sarkozy avant de se mettre à parler des problèmes de montées de lait. "Maintenant je suis devenu un spécialiste, à mon âge !", se targue-t-il.

Mais ce que j'aime chez Nicolas Sarkozy, c'est son sens de la solidarité. Parce que quand Carla allaite, lui "il lève un oeil par solidarité". Clap, clap. Elle se sent mieux j'en suis sure.

Je ne demande pas au président de donner le biberon, il a autre chose à faire. Mais je veux bien qu'il ferme sa bouche au lieu de me hérisser le poil.

Je préfère dans le même genre la confession d'un autre homme public, Roger Federer, au lendemain de sa victoire au Masters de Bercy. "On s'est retrouvés à courir dans leur chambre [il a des jumelles] pour voir si tout allait bien. Mirka [sa femme] m'a dit: 'Viens, on la prend dans notre lit'. J'ai dit d'accord, allons-y. Je n'avais pas envie d'une dispute à 4 heures du matin. En fin de compte, ça allait. Je suis heureux. Ce n'était certainement pas la meilleure façon de préparer la finale. Mais je me suis rappelé que dans le passé, c'est justement dans des moments comme ça que j'ai joué mes meilleurs matches."

Au lendemain d'une nuit de merde avec gerbe dans le lit et réveil-pipi, avec lancement du nouveau site et de l'appli sur lesquels je travaille, ça me parle. C'est même un peu toute ma vie. J'ai toujours su que, à ma façon, j'étais une sportive de haut niveau.