A Brooklyn, les artistes sont "excités" par Bernie Sanders

La soirée ressemble à une fête typique de Brooklyn, un vendredi soir : des barbus, de la bière blonde mexicaine à prix coûtant, des tatoos et des paires lunettes dans tous les coins. On aperçoit même Neil Harbisson, le célèbre homme-cyborg et son antenne.

neil harbisson

Le cyborg Neil Harbisson est un fan de Bernie

vue de haut

L'expo "Weekend with Bernie" vendredi soir, pleine à craquer

Mais la photo géante de Bernie Sanders qui clignote à la vitre nous indique d’emblée qu’on ne met pas seulement les pieds dans un repaire d’artistes cools et de hipsters. Bienvenue à "Weekend with Bernie", l’exposition dédiée au socialiste Bernie Sanders (baptisée en clin d’oeil à la comédie culte des années 80, Weekend at Bernie’s) qui se tient ce week-end à New York.

Des "dollars Bernie" pour acheter du thé kombucha

Ici, pas de billets verts. En entrant, on nous tend (gratuitement) des "dollars Bernie", qui nous permettront d'acheter du thé kombucha ou des barres de céréales végétaliennes dans une "épicerie Bernie".

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bernie dollars

Un gros ballon représentant la tête de Bernie Sanders flotte au-dessus des têtes et dans un coin, un docteur propose de réaliser des bilans de santé gratuitement, en écho au programme du candidat démocrate, qui promet la sécurité sociale gratuite pour tous.

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Telle un soleil, la tête de Bernie Sanders flotte au-dessus des visiteurs

Pour le docteur Liz Horowitz, la réforme du système de santé est le point le plus important du programme de Bernie Sanders

Pour le docteur Liz Horowitz, la réforme du système de santé est le point le plus important du programme de Bernie Sanders

L’expo, qui a lieu ce week-end, est organisée par l’artiste new-yorkais Matt Starr. Originaire de Brooklyn, 27 ans, Matt, qui se dit "obsédé" par Julian Assange et Edward Snowden, est un born again de la politique. Il affirme ne s’y être jamais intéressé… jusqu’à ce qu’il découvre Bernie Sanders, l'été dernier. "Il m’a donné la clef", affirme Matt, "il a rendu les questions politiques accessibles pour moi. En retour, je veux inspirer les jeunes pour qu’ils votent pour Sanders. Et avec les réseaux sociaux, je sais qu'on peut gagner l’élection !" (Matt n'a peut-être pas tort : Bernie Sanders a déjà de très bons résultats auprès des jeunes, comme l’ont révélé les récents scrutins).

Jeune artiste, Matt n’a pas un sou pour financer la campagne de son candidat favori. Alors, avec un budget total de $54, il a donné ce qu’il avait de mieux, dit-il : une expo à la gloire du socialiste de 74 ans, organisée en seulement un mois.

The Weekend, MLK et Bernie

The Weekend, MLK et Bernie

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L'oeuvre du cyborg Harbisson

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Berni-ET

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Seul mot d’ordre pour les 30 artistes (dont la majorité sont américains) qui exposent : présenter une œuvre inspirée par Bernie. Certaines oeuvre étaient empreintes d'ironie :

"Au moins, tu essaies encore"

"Au moins, tu essaies encore"

D'autres n'avaient pas pour objet Bernie Sanders :

Pour certains, rendre hommage à Bernie, c'est représenter Trump avec des yeux de grenouille

Pour certains, rendre hommage à Bernie, c'est représenter Trump avec des yeux de grenouille

Référence au mouvement "Black Lives Matter"

Référence au mouvement "Black Lives Matter"

Parmi la quarantaine d'artiste contactés par Matt Starr, on compte John Waters, le réalisateur du film culte et subversif Pink Flamingos, qui n’a pas souhaité participer, affirmant qu’il n’était pas inspiré par la politique. "Tout le monde était super enthousiaste, je n'ai reçu que trois refus pour raisons politiques, alors que je ne savais même pas s'ils étaient pour Bernie avant de les contacter", affirme Matt. "J'ai juste appelé les artistes que je connais et que j'aime".

L'art démocrate-socialiste

Le résultat peut-il être qualifié d’art "démocrate-socialiste", un label revendiqué par Bernie Sanders lui-même ? "Chaque artiste tente de provoquer un dialogue sur une question sociale. Il n’y a pas d’œuvre abstraite", estime Matt Starr. On en a quand même trouvé une.

"End fossil fuel subsidies" par Monica Ramos

Les artistes représentent eux aussi une réserve de voix potentielle pour Sanders. "Seul 1% d'entre nous gagne beaucoup d’argent", estime Matt, reprenant ainsi le discours de Santers qui vitupère le rôle des "1%" des Américains les plus riches, qui ont profité de la croissance économique des dernières années. "Personnellement, je ne peux pas me permettre de payer pour avoir une bonne couverture santé. C’est très dur quand on travaille en freelance. Le programme de Sanders ne peut que bénéficier aux artistes. Il nous aidera à ajouter de la stabilité dans notre mode de vie si particulier".

Le nouveau visage de la Fashion Week?

La Fashion Week de New York: Un modèle en perte de vitesse?

Comme chaque année, les collections automne-hiver de l’année suivante seront présentées à New York pour la traditionnelle Fashion Week.

Un rendez-vous autrefois aussi élitiste qu'indispensable pour les créateurs, qui y dévoilent leur collection 6 mois à l’avance. Mais au temps d’internet, la tradition s’émousse.

Plusieurs grands créateurs ont fait faux bond à la manifestation . La marque anglaise Burberry a dévoilé ses collections homme et femme en septembre. Paul Smith et Tom Ford (YSL, Gucci) lui ont emboîté le pas. Un signe des temps qui changent.

Le problème des réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux avaient été assimilées par les grandes maisons de mode à un eldorado : l'outil parfait pour contrôler son image et de toucher directement le public, sans l’intermédiaire des médias. Mais désormais, la culture de l’immédiateté semble les avoir rattrapés : « On a vécu dans un calendrier et un système qui datent d’une autre époque. Ça n’a plus de sens » a déclaré Tom Ford à Vogue pour expliquer son absence à New York.

La collection de la créatrice Rebecca Minkoff, présentée à la Fashion Week, sera disponible non pas dans six, mais un mois après sa révélation au grand public. Une stratégie pour prendre à bras-le-corps les effets des réseaux sociaux : « L’image ne s’usera pas, vous n’en aurez pas marre de cette veste que vous voyez sur tous les comptes Instagram et les sites internet. », rapporte l’AFP.

Car les consommateurs ne veulent plus attendre six mois pour acheter une création aperçue partout sur internet. Surtout, observe le New York Times, s’ils peuvent obtenir une copie moins chère chez une marque de distribution qui a observée la tendance des réseaux : « Les réseaux sociaux sont le laxatif du monde de la mode, explique Scott Galloway, directeur d’un cabinet spécialisé en conseil digital. Les gens digèrent tout beaucoup plus vite : la tendance, le produit, la découverte. »

Pour faire face à ces bouleversements, l’industrie de la mode tente de s’organiser. Le Conseil des créateurs de mode américains, propriétaire du calendrier de la fashion week, est à la recherche d’un nouveau mode de fonctionnement pour un système qu’il juge « inopérant ». Depuis décembre, il a lancé une étude dont les résultats devraient être révélés prochainement : « Les créateurs, les distributeurs et les éditeurs s’interrogent depuis un certain temps sur la pertinence de la Fashion Week dans son format actuel », a expliqué Steven Kolb, son PDG.

Kanye West, notre phare à tous

Cette année, c'est le rappeur/maître du monde Kanye West qui a le mieux illustré la "nouvelle" Fashion Week. Son spectacle Yeezy Season 3 présentait à la fois sa collection de prêt-à-porter et son nouvel album Life of Pablo. Si l'accès aux défilé était autrefois très élitiste, cet évènement s'est tenu au Madison Square Garden. 18 000 places ont été vendues pour des tarifs similaires à ceux d'un concert normal.


De plus, le show a été retransmis en direct et gratuitement sur la plateforme de streaming créée par Jay-Z: Tidal.
Aura-t-il fait suffisamment de bruit pour devenir le modèle à suivre pour les prochaines Fashion Weeks?

Bernie Sanders se montre de plus en plus comme un adversaire tenace pour Hillary Clinton.

Revue de presse: Débat tendu chez les démocrates

Pas de vainqueur dans le débat entre Hillary Clinton et Bernie Sanders

Wall Street, l'argent en politique, l'expérience en politique étrangère. Les sujets abordés lors du débat démocrate d'hier soir à Milwaukee, dans le Wisconsin, sont familiers de ceux qui avaient déjà regardé le premier débat.
Autre chose de familier, les tactiques des candidats. Bernie Sanders dans le rôle de l'idéaliste, qui promet sans hésitation la sécurité sociale universelle et la gratuité des universités, sa "révolution politique". Hillary Clinton, sans le rôle de la femme d'état expérimentée, qui demande des plans et des programmes réalistes. Rêves contre réalité.

En revanche, les deux candidat ont mené leur opération séduction vers les minorités, se disputant sur l'héritage de Barack Obama (toujours très populaire chez les noirs) et l'immigration (question pressante pour les latinos.)

Les 8 moments à retenir du débat, selon Politico.

Sondage: Bernie Sanders et Clinton a égalité dans le Nevada?

Selon un sondage commandé par le Washington Free Beacon auprès d'électeurs démocrates inscrits, Bernie Sanders et Hillary Clinton sont maintenant à égalité avec 45% d'intentions de vote chacun.

Nous publions ce sondage ici à titre d'information. Mais il est important de le prendre avec toutes les précautions nécessaires. Le Washington Free Beacon est un organe très conservateur, notoirement agressif par rapport aux démocrates (cf. ce sondage Twitter), et l'institut Targetpoint qui l'a réalisé travaille le plus souvent avec des campagnes républicaines.

Washington Free Beacon: Sondage sur le caucus démocrate du Nevada.

Donald Trump critique le voyage du pape au Mexique

Une chose est sûre, Donald Trump n'a pas peur de se faire des ennemis. Le magnat/polémiste/candidat à la présidentielle a dénoncé le voyage de François au Mexique. "Il ne comprend pas les problèmes de notre pays!" explique Trump, qui promet de construire un mur supplémentaire à la frontière mexicaine.

De son côté, le pape a déclaré qu'il ne souhaitait pas s'impliquer dans la campagne politique américaine. Mais il se rendra dans la ville frontière de Ciudad Juarez, et portera peut-être un sombrero.


CNN: Donald Trump, le pape, et le mur entre eux.

Attaque à la machette dans un restaurant oriental de l'Ohio

Un homme a été tué par la police, hier soir, après avoir attaqué les clients d'un restaurant oriental de Columbus (Ohio) à la machette. 4 personnes ont été blessées (une est dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger) avant que la police n'abatte le suspect (après avoir échoué à le neutraliser au Taser).

Une enquête est en cours  mais selon la police de Columbus, rien n'indique pour l'instant un crime de haine contre le Nazarath, le restaurant visé, qui affiche un drapeau israélien et une citation en arabe sur sa vitrine. Le nom du suspect n'a pas été publié.

Washington Post: Attaque sur un restaurant oriental dans l'Ohio.

Ce que vous avez raté sur la première de TLOP, le dernier album de Kanye West

Kanye West a profité de la Fashion Week de New York pour présenter son dernier album, The Life of Pablo, son dernier album lors d'un évènement géant au Madison Square Garden. Sur Twitter, Kanye a annoncé une sortie surprise pour TLOP, selon lui l'album va sortir dans la journée.


Entertainment Weekly: Ce que vous avez raté de la première de Kanye au Madison Square Garden

L'université de Mount Saint Mary, dans le Maryland.

"Il faut noyer les petits lapins": Les méthodes coupe-gorges d'une université américaine

Un article du Mountain Echo, le journal étudiant de l'Université de Mount Saint-Mary dans le Maryland, donne un aperçu révélateur de la mentalité de prédation qui peut s'emparer des universités américaines dans un domaine de plus en plus compétitif.

L'article détaille la technique conçue par le président de l'université, Simon Newman, pour identifier et rejeter les premières années susceptibles de quitter l'université avant leur diplôme, et donc de nuire au précieux "taux de rétention" des étudiants. Ce taux est considéré comme très important par les publications qui classent les universités américaines, et ce classement, en retour, se répercute sur le prix d'une année scolaire (17 600$ par an à Mount Saint Mary).

Un test caché pour déterminer des admissions

Les universités américaines disposent déjà d'un pouvoir total dans la sélection de leurs étudiants. Toutes les entrées se font sur dossier, basées surtout sur les notes au lycée et les activités extra-scolaires. Des données insuffisantes pour le président, qui souhaite réduire l'admission de "bons" élèves susceptibles de craquer sous la pression.

Pour identifier ces "maillons faibles", l'Université a donc eu recours à un sondage distribué pendant la période d'orientation des premières années. Selon un e-mail du chargé du recrutement ("sur requête du président") le sondage sert à: "développer de nouvelles méthodes d'analyses avancées dans le choix des étudiants."

Pourtant, voici comment le même sondage est présenté aux étudiants qui le remplissent:

Cette année, nous allons commencer la période d'orientation en vous proposant un outil très utile, qui vous permettra de mieux vous connaître vous-même. Ce sondage a été développé par une équipe de l'université, et basé sur les dernières recherches dans les domaines de la motivation personnelle et des facteurs clé pour déterminer la motivation, le succès et le bonheur personnel. Nous allons vous poser des questions à propos de vous, et nous aimerions que vous y répondiez le plus fidèlement possible. Il n'y a pas de mauvaises réponses.

Certes, les éléments qui serviront au final à sélectionner les étudiants (motivation, succès, leadership...) sont mentionnés. Mais le sondage est présenté comme un outil de "développement personnel" ou il n'y a "pas de mauvaises réponses". Aucune mention n'est faite de l'importance de cet outil dans le processus d'admission de l'université.

"Il faut noyer les petits lapins"

Le président de l'université s'est attiré l'opposition d'une partie du corps professoral dès que le sondage a été proposé. Certains professeurs en particulier, se plaignent directement par mail du manque d'éthique de ce test secret.

  • Le prévôt de l'université, David Rehm écrit qu'il est: "Profondément inquiet, sur plusieurs plans" par rapport à l'utilité du test.
  • Le doyen, Josh Hoshchild: "Si l'un des buts de ce test est d'éliminer des étudiants, c'est contraire à l'éthique. Comment pourrions nous en bonne conscience faire passer ce test?"
  • L'assistante-prévôt, Leona Sevick rajoute: "On ne peut pas éliminer des étudiants parce que l'on pense qu'ils ne vont pas réussir."

La réponse du président? "Je comprend que ça soit difficile pour [vous], parce que vous pensez à vos étudiants comme à des petits lapins tout doux. Mais vous ne pouvez pas. Il faut noyer les petits lapins." Avant de rajouter: "Leur mettre un Glock sur la tempe."

Le New York Times rapporte que depuis la publication de l'article du Mountain Echo, le superviseur des étudiants journalistes, Ed Egan a été licencié, tout comme un autre professeur très critique pour "déloyauté par rapport à l'université". David Rehm a été déchu de ses fonctions de prévôt de l'université.

L'attitude de la police lors des émeutes de Ferguson est mise en cause par le Ministère de la Justice américain.

Revue de presse: Le gouvernement fédéral attaque Ferguson en justice

Le gouvernement américain attaque la ville de Ferguson en justice

L'Attorney General des Etats-Unis, Loretta Lynch a annoncé hier que le Ministère de la Justice américain allait poursuivre la ville de Ferguson, Missouri, en raison d'une "suite d'erreurs dans l'exercice des forces de l'ordre en violation de la Constitution et des lois fédérales."

Des émeutes avaient éclaté en 2014 à Ferguson, à la suite de la mort de Michael Brown, un jeune homme noir, abattu par un policier blanc. La version de la police - Michael Brown était armé et courrait vers le policier - avait été contestée par de nombreux témoins qui disaient avoir vu le jeune homme s'enfuir. Dans la plainte du gouvernement fédéral, c'est la répression féroce des forces de police face aux émeutes qui est à présent en cause.

The Atlantic: United States vs. Ferguson

New York: Place à la Fashion Week

La fashion week de New-York commence ce jeudi, un évènement qui avait accueilli 230 000 personnes l'année dernière à travers tous les défilés, et beaucoup plus en ligne. Cette présence des réseaux sociaux pose d'ailleurs des questions sur l'avenir de la Fashion Week, avec l'aspect "exclusif" de l'évènement remis en cause par la vitesse des nouveaux médias.

Reuters: La fashion week ouvre, avec des questions sur son futur

Encéphalogramme plat pour Twitter

Fini les heures ou Facebook semblait ringard a côté du nouveau roi des réseaux sociaux. Alors que le réseau social de Mark Zuckerberg a atteint 1,5 milliards d'utilisateurs, la croissance de Twitter semble s'être arrêtée. Lors du dernier trimestre 2015, son nombre d'utilisateurs est resté stable - et a baissé dans certaines catégories. Pour tâcher de retrouver son énergie, Twitter a décidé d'apporter des modifications pour ressembler plus à...Facebook.

Gizmodo: La progression de Twitter s'arrête

Un point sur les élections

    • Côté démocrate: Nouveau débat entre Hillary Clinton et Bernie Sanders ce soir à Milwaukee, dans le Wisconsin.

Après une victoire très serrée dans l'Iowa et une énorme défaite dans l'Iowa, la campagne d'Hillary Clinton doit absolument retrouver de l'énergie car au niveau national, Bernie Sanders remonte partout dans les sondages. De plus en plus, le "socialiste" semble se présenter comme une alternative crédible pour l'élection générale. On peut donc s'attendre à un débat au moins aussi incisif que le précédent - qui avait été de haute volée.

CNN: 5 choses à attendre du débat démocrate ce soir

    • Côté républicain: La campagne la moins classe du monde? 

La campagne républicaine déjà franchement sale ("Elle a dit que Ted Cruz était un con" - Donald Trump) prend la direction de la Caroline de Sud. Attention, ça va saigner! L'état a la réputation d'abriter les campagnes les plus brutales à chaque élection. Racisme, sexisme, tout est bon pour remporter la Caroline du Sud.


Au palmarès des coups bas:

-En 2008, les adversaires de John McCain avaient lancé une campagne pour insinuer que le sénateur avait un enfant caché.

-En 2012, les adversaires de Mitt Romney envoyaient de fausses cartes de voeux comportant des citations controversées du livre des Mormons.

-A plusieurs occasion, de fausses brochures avaient été imprimées pour donner aux électeurs les mauvaises dates de vote.

Inutile de dire qu'au bureau, on attend ça avec impatience!

Politico: Attention, coups bas à venir chez les républicains!

Barack Obama à Springfield, dans l'Illinois. (Photo Mandel Ngan,/AFP)

Discours historique de Barack Obama sur l'état de la politique américaine

C'est sans doute le jugement le plus dur qui ai été posé par un président en exercice sur la campagne présidentielle en cours. Le discours de Barack Obama face à l'Assemblée Générale de l'Illinois avait pourtant commencé de manière anodine. A l'endroit même ou il avait déclaré sa candidature à l'élection présidentielle il y a neuf ans, Barack Obama se félicite de son bilan. "Je suis convaincu que les Etats-Unis sont dans un meilleur état maintenant que lorsque je suis devenu président."

Puis, au détour d'une phrase, le ton change. "Dans un an, je porterai le titre le plus important de tous: Celui de citoyen". Barack Obama abandonne l'angélisme américain habituel ("America, the greatest democracy in the world") et livre une analyse vaste et sévère sur l'état actuel de la politique américaine.

On espère que les candidats à l'élection présidentielle, qui s'écharpent avec une intensité jamais atteinte cette année, étaient devant leur poste.

Voici une sélection des meilleurs extraits.

Sur la montée des discours extrémistes: "Nous devrions avoir un sentiment d'unité. Mais aujourd'hui, cette citoyenneté est menacée par un climat politique empoisonné qui pousse les gens à s'éloigner de notre vie politique. Ca les décourage, ça les rend cyniques. Et face à ça, des voix plus puissantes et plus extrêmes comblent le vide."

 

Sur la puissance de l'argent en politique: "Je ne crois pas que l'argent soit une parole."

Le président fait référence à la déclaration de la Cour Suprême selon laquelle "Money is speech", c'est à dire que la dépense d'argent en politique est protégée par le Premier Amendement sur la liberté d'expression. Barack Obama s'est beaucoup étendu sur le sujet. "L'argent de quelques uns ne devrait pas noyer la parole de tous les autres."

 

 

Sur les découpages électoraux frauduleux: "Les électeurs doivent choisir leurs politiciens, les politiciens ne doivent pas choisir leurs électeurs."

Le gerrymandering, le découpage électoral frauduleux, est une grande tradition américaine (nous y avons consacré un ample article à cette adresse). Il existe toujours des districts, démocrates et républicains, dont la forme évoque des "spaghettis", créés spécifiquement pour regrouper ou disperser certaines catégories d'électeurs et assurer des réélections. "Personne n'a les mains propres" reconnaît le président.

 

Sur les disputes partisanes: "On ne peut pas avancer si l'on ne fait que se détruire mutuellement."

Les allusions de Barack Obama a la campagne présidentielle en cours étaient à peine voilées quand il mentionne son dégoût pour la politique des insultes, et les mensonges.

La division de plus en plus féroce de la politique américaine entre démocrates et républicains est sans doute le point auquel Obama a consacré le plus de temps. Le président a défendu le compromis politique, expliquant que travailler en commun avec les républicains "ne faisait pas de lui un traître à son propre parti". "Si l'on ne peut pas faire de compromis, par définition, on ne peut pas gouverner!"

 

Sur la participation en politique: "Faisons du pays de Lincoln un leader dans la participation politique!"

Pendant son discours, Obama a longuement évoqué le parcours d'Abraham Lincoln, le héros des droits civiques et de la fin de l'esclavage aux Etats-Unis.

Il a aussi dessiné la voie pour une participation plus intense des électeurs aux élections américaines, liant de près son discours aux aspirations des jeunes électeurs de Bernie Sanders et reprenant même un élément de langage du socialiste. "Si 99% des gens votaient, l'argent des 1% ne compterait pas autant!"

 

Enfin, sur son propre bilan: "Je regrette de n'avoir pas limité la méchanceté en politique".

Barack Obama ne s'est pas épargné, un partie de son discours est un mea culpa, dans lequel il reconnaît sa responsabilité. Après tout, c'est après huit ans de sa présidence qu'une des campagnes les plus agressives de l'Histoire américaine se déroule.

Mais Barack Obama reste bel et bien l'homme des déclarations enthousiastes et pleines d'espoir. Dans une touche finale à ce discours très dur, il rappelle son propre parcours et conclu. "9 ans après avoir déclaré ma candidature à la Présidence ici même, je crois toujours en une politique de l'espoir."

Revue de presse: Trump et Sanders l'emportent dans le New Hampshire

Donald Trump et Bernie Sanders remportent largement la primaire du New Hampshire

Pas de surprises hier lors de la primaire du New Hampshire. Ce qui en soi est une surprise. Dans un état au vote notoirement volatil, les deux favoris l'ont largement emporté. Trump remporte 35,5% des voix (plus du double de son plus proche poursuivant John Kasich, avec 15,8% des voix) et Bernie Sanders domine la primaire avec 60% des voix contre 40% à Hillary Clinton.


Prochaine étape, le 20 février avec le caucus du Nevada pour les démocrates et la primaire de Caroline du Sud pour les républicains.

CNN: Donald Trump et Bernie Sanders l'emportent (CNN)

La Cour Suprême suspend un décret sur les émissions de carbone

La Cour Suprême américaine vient de prendre une nouvelle décision qui ne risque pas d'être populaire en dehors des Etats-Unis. Elle a suspendu les décrets de Barack Obama limitant les émissions de carbone des centrales électriques à charbon aux Etats-Unis. Cette suspension est valide jusqu'à la fin des recours légaux contre le décret, c'est à dire sans doute pas avant 2017.
La décision n'a pas non plus été très bien reçue par certains américains.


Ces décrets faisaient partie intégrante des objectifs américains annoncés lors de la conférence de Paris sur le climat.

NPR: La Cour Suprême suspend les limites d'émissions décidées par la Maison Blanche.

Beyoncé booste les ventes de Red Lobster

Il n'y a maintenant plus de doute, le match du Superbowl 50 a été complètement éclipsé par la performance de Beyoncé. D'ailleurs, il paraît que Coldplay et Bruno Mars étaient aussi présents pendant le spectacle de la mi-temps. Mais ce triomphe a un bénéficiaire inattendu: la chaîne de restaurants de fruits de mer Red Lobster. Pour une mention (plutôt érotique) dans le single "Formation" de la chanteuse (à 3:00 sur la vidéo), la chaîne a connu une augmentation de ses ventes de 33%. On appelle ça le Beyoncé Bounce.

Un homme passe par le drive-thru d'un fast-food. Il lance un alligator par la fenêtre.

So many questions! Nous n'en mentionnerons qu'une: Est-ce qu'on peut réellement appeler ça une attaque à main armée? Vous avez une heure.

 

 

Revue de presse: Pancake day! (Et la primaire du New Hampshire)

Pancake Day!

C'est Mardi Gras, ou Carnaval, ou Pancake Day, comme l'appellent souvent les américains. Pas beaucoup d'information ici, mais au bureau, on est très contents.

Metro: C'est quoi Pancake Day, et pourquoi est-ce qu'on le fête? 

Trump et Sanders grands favoris de la primaire du New Hampshire

La première primaire de la course à l'investiture présidentielle se déroule ce soir dans le New Hampshire. Selon les sondages, il n'y a que peu de suspense dans les deux partis. Chez les républicains, Donald Trump est donné largement en tête, tout comme Bernie Sanders chez les démocrates.

L'attention ce soir sera donc portée sur la "course à la deuxième place". Chez les démocrates, Hillary Clinton espère resserrer l'écart avec Sanders avant les primaires du Nevada et de la Caroline du Sud ou elle est favorite. Du côté républicain, l'heure est déjà au quitte-ou-double. Plusieurs candidats (Bush, Kasich, Christie...) en déroute dans l'Iowa dépendent d'un bon résultat dans le New Hampshire pour pouvoir continuer la campagne.

La primaire est à suivre ce soir en direct sur notre fil Twitter.

Politico: Sanders et Trump favoris dans le New Hampshire.

Les vainqueurs de Dixville

C'est une vieille tradition des petites bourgades du New Hampshire: Le vote à minuit. Dans la loi de l'état, une commune de moins de 100 habitants peut, si elle le souhaite, ouvrir son bureau le jour de l'élection à minuit et le fermer dès que tous les inscrits ont voté.

Une manne providentielle de résultats pour les médias, même si ces résultats se comptent en dizaines de voix. A Dixville, la plus célèbre de ces communes, 9 personnes ont voté. Bernie Sanders remporte les 4 voix démocrate, tandis que John Kasich (3 voix) dépassé de peu Donald Trump (2 voix).

Boston Globe: Bernie Sanders et John Kasich remportent l'élection à Dixville

Le glitch Rubio: Episode II

Vous vous rappelez du "glitch Rubio" lors du débat républicain? Le jeune candidat avait été pris en flagrant délit de récitation, répétant 4 fois le même discours lors du débat?

Et bien il a récidivé! Cette fois-ci sans débat et sans adversaires pour le forcer à l'erreur, Marco Rubio se répète à l'identique en quelques secondes à peine. Voici le verbatim exact, traduit depuis le New York Times.

"Nous portons notre message aux familles qui ont des difficultés à élever leurs enfants au XXIème siècle car, comme vous l'avez vu, Jeannette et moi élevons nos quatre enfants au XXIème siècle et nous savons à quel point il est difficile d'instiller nos valeurs chez nos enfants, plutôt que les valeurs qu'ils essayent de nous faire avaler.

Au XXIème siècle, cela devient plus difficile que jamais d'instiller à vos enfants les valeurs enseignées dans nos maisons et nos églises, à la place des valeurs qu'ils essayent de nous faire avaler dans les films, la music et la pop-culture."

Obama présente son dernier budget en tant que président

Barack Obama vient de présenter au Congrès son tout dernier budget en tant que président. Le document, qui n'a qu'une valeur consultative pour le Congrès, compte notamment de fortes augmentations de budget pour la lutte contre l'Etat Islamique et la lutte contre le virus Zika. Mais aussi 152 milliards de dollars de recherche et développement.

Pour faire face à la dette croissante des Etats-Unis, Obama préconise une diminution des niches fiscales pour les citoyens les plus riches et compte sur la croissance économique américaine pour limiter les effets de la dette pour les prochaines années.

Reuters: Barack Obama présente son dernier budget

Image extraite du film "The Birth of a nation", grand prix du jury de Sundance 2016.

5 films à retenir de Sundance 2016

Chaque année, pendant les deux dernières semaines de janvier au beau milieu de l’Utah, se tient le principal festival du film indépendant aux Etats-Unis : Sundance. Pour un film à petit budget, Sundance peut être la clé du succès, voire la porte vers les Oscars comme pour Whiplash en 2014 ou Les Bêtes du Sud Sauvage en 2012. Voici notre sélection pour cette édition 2016.

Le plus Oscar (mais pas cette année): Birth of A Nation

En pleine polémique sur la sélection de l’Académie des Oscars, qui n’a nominé aucun acteur ou réalisateur noir, le jury de Sundance a choisi de récompenser  The Birth Of A Nation, un film sur l’esclavage de Nate Parker. Coïncidence? Geste politique? Surtout un très bon film, selon la critique, avec 95% d'opinions favorables sur Rotten Tomatoes.


Au contraire du classique de 1915, qui racontait la création des Etats-Unis en faisant l’apologie de l’esclavage et du Klu-Klux-Klan, les esclaves sont les héros de The Birth of a Nation version 2016.
En pleine Virginie, un propriétaire en difficulté financière (Armie Hammer) engage Nat, un pasteur noir (joué par le réalisateur) pour rallier ses esclaves à la cause de la plantation. Mais Nat prend conscience des horreurs subies par ses pairs et devient un leader d’un nouveau genre.

Dans son article consacré au film Première raconte “la plus longue standing ovation récemment vue en festival”. Reste à savoir si Birth of A Nation suivra les traces de Twelve Years A Slave et ses 9 nominations aux Oscars.

Le plus illégal : Opération Avalanche

C’est l’une des plus célèbres théories du complot au monde : Stanley Kubrick aurait filmé l’alunissage d’Appolo IX en 1969Les Américains n’ont jamais posé le pied sur la Lune, et les images du “petit pas pour l’homme” de Neil Armstrong ne seraient qu’une gigantesque supercherie dans la course à l’espace contre les soviets.


Opération Lune by Snanf

Cette hypothèse sert de point de départ à Opération Avalanche, réalisé par Matt Johnson. En 1967, deux agents de la CIA s’infiltrent au sein de la NASA pour mettre en scène la plus grande intox de l’Histoire.

Mais la palme de la belle arnaque revient au réalisateur du film. Johnson a raconté au site américain Wired avoir menti à la NASA afin de tourner dans leurs locaux : “Nous avons appelé la NASA et dit “Hey, nous sommes en train de faire un documentaire sur le programme Apollo, peut-on venir tourner ici ?” Et ils ont dit oui. Donc toutes les scènes où vous me voyez dire “Oh, nous sommes juste en train de tourner un documentaire” [...] c’est ce qu’il s’est passé.

Le plus viral : Swiss Army Man

Après la pièce de théâtre Equus, où il apparaissait nu sur scène, Daniel Radcliffe continue ses aventures loin de Poudlard et d’Harry Potter. Swiss Army Man est l’un des films qui a le plus divisé le festival de Sundance cette année et The Guardian rapporte que beaucoup de spectateurs ont quitté la salle pendant la projection.


Le scénario du film a le mérite d'être déstabilisant : Hank (Paul Dano) est coincé sur un île déserte. Il y découvre un cadavre (“incarné” par Daniel Radcliffe) qui communique avec lui par flatulences. Voilà.

On doit Swiss Army Man à Daniel Scheinert et Daniel Kwan, les réalisateurs du clip délirant “Turn Down For What”. Scheinert raconte d’ailleurs à Wired l’origine singulière du scénario: “Au départ, il s’agissait juste d’une blague de pet que Dan [Kwan] m’avait raconté.

Un bon duo Dano - Radcliffe et une forte dose d’humour scato? Potentiel viral maximal.

Le plus féministe : Sand Storm

Grand Prix du Jury pour le film dramatique étranger, Sand Storm est un long-métrage de l’israëlienne Elite Zexer. L’histoire d’une femme bédouine qui doit composer avec l’arrivée dans son foyer de la seconde femme de son mari et sa fille.

Difficile de ne pas penser à Mustang, sorti l’année dernière en France, et à ses soeurs turques emprisonnées dans la maison de leur oncle. Les enjeux des deux films se font écho : comme Mustang, Sand Storm est une histoire d’émancipation, qui raconte la petite histoire du combat féministe dans le Moyen-Orient aujourd’hui.

Le plus documentaire : Jim

L’été 2014, l’Etat islamique a publié une vidéo qui a fait le tour du monde : la décapitation du journaliste britannique James Foley. Un an et demi plus tard, Brian Oakes (un ami d’enfance de Foley) a voulu retracer son histoire. Diffusé samedi 8 février sur la chaîne HBO, le documentaire explore la vie de Foley, de son enfance jusqu’à ses derniers instants.

Dans une longue et passionnante interview accordée au Huffington Post, Brian Oakes parle de la dimension politique de son film, dans une région plus sensible que jamais: “Je ne voulais pas rentrer dans ces sujets, parce qu’en le faisant, on perdait Jim. Mais même si l’histoire de Jim est juste l’histoire d’un mec, les problèmes politiques qu’elle distille sont énormes, particulièrement maintenant.”

Beyoncé et Bruno Mars pendant le half-time show du Superbowl 50. (AFP/Getty image/ Timothy Clary)

Revue de presse: Le grand show du Superbowl 50

Superbowl: Les Denvers Broncos gagnent le match. Beyoncé gagne la mi-temps.

Evacuons de suite le point délicat: L'auteur de ce blog ne connaît rien au football américain. Sur l'aspect sportif, le 50ème Superbowl était (on lui a dit) assez ennuyeux, avec (on lui a dit) une domination des défenses sur les attaques et (on lui a dit) des prestations médiocres des quarterbacks stars: Peyton Manning (une légende qui pourrait prendre sa retraite) et Cam Newton. A la fin, les Denver Broncos gagnent face aux Carolina Panthers, 24 à 10.

Les passionnés découvriront le reste dans la couverture enthousiaste du Denver Post.

Mais parlons un peu de ce qui intéresse tout le monde: La mi-temps! Cette année, le groupe anglais Coldplay était à l'honneur. Mais selon tous les analystes (encore plus nombreux pour les pubs et les spectacles que le match lui-même), leur "special guest" Beyoncé a triomphé avec "Formation", une chanson féministe et engagée.

Entertainment Weekly consacre un long article au half-time show.

Le site sportif ESPN se charge de juger les publicités.

New Hampshire: J-1.

La parenthèse "sportive" se referme, et les Etats-Unis reviennent au sujet de l'année: L'élection présidentielle. La première primaire de la course se tiendra demain dans le New Hampshire (l'Iowa était un caucus, rappelez vous) presque sans suspense. Chez les démocrates, Bernie Sanders domine largement les sondages, dans cet état voisin de son fief du Vermont ou il dispose d'une très forte assise.

Chez les républicains, c'est Donald Trump qui est le grand favori, avec des sondages lui accordant entre 30% et 40% des voix là ou aucun autre candidat ne dépasse les 20%. La vraie bataille se jouera pour la deuxième place. Le New Hampshire est un état modéré, ou Ted Cruz n'a aucune chance. Depuis son bon score dans l'Iowa, Marco Rubio est favori, mais il a souffert lors du débat tandis que Jeb Bush et John Kasich sont en embuscade. Réponse définitive demain.

Un instantané des sondages dans le New Hampshire, par CNN.

Rubio subit un glitch de la matrice

Comme on l'a dit, Marco Rubio a souffert lors du débat républicain. Le candidat a "glitché", répétant un élément de langage quatre fois en quelques minutes à peine, style Groundhog Day. Pire: Chris Christie est parvenu à mettre cette erreur évidence au moment ou il revenait vers sa phrase favorite. Pour Rubio, qui veut à tout prix s'épargner la comparaison avec Obama, l'image d'un communiquant sans réelle substance est loin d'être idéale.

Marco Rubio montre son talon d'Achille. Marco Rubio montre son talon d'Achille. Par The Fix.

Barack Obama veut 1,8 milliards de dollars pour lutter contre Zika

Barack Obama a annoncé aujourd'hui qu'il allait demander au Congrès de voter un plan d'urgence d'1,8 milliards de dollars pour lutter efficacement contre le virus Zika à partir du printemps. Pour l'instant, les Etats-Unis sont plutôt épargnés par le virus, avec un seul cas de transmission (par voie sexuelle). Mais les experts craignent qu'avec l'arrivée du printemps, les états du sud (souvent marécageux et très propices aux moustiques) ne voient la contagion exploser.

Le président demande un plan de lutte contre le virus Zika. (Time)