Au lendemain d'un discours solennel prononcé par Barack Obama sur le sujet, la menace terroriste sur le territoire américain est à la une des médias :
Obama tente de rassurer la nation face au risque terroriste, mais échoue, selon un sondage
Quelques jours après l'attaque de San Bernardino en Californie, saluée (mais pas revendiquée) par le groupe djihadiste Etat islamique, le président Obama a tenu à s'exprimer sur la menace terroriste et la sécurité des Américains dans un discours solennel, dimanche soir. "Nous détruirons l'Etat islamique", a-t-il déclaré depuis le bureau ovale (son bureau officiel à la Maison blanche).
Barack Obama a confirmé que San Bernardino était bien une attaque terroriste. Mais il n'a pas proposé de nouvelle stratégie pour démettre l'Etat islamique. Pas question de se lancer dans une guerre coûteuse, a dit le président en substance. Les Etats-Unis se concentrent donc sur la traque des terroristes, la formation de combattants irakiens et syriens, les frappes aériennes et les opérations spéciales en Syrie.
Après le discours, un sondage a montré que plus de 60% des Américains désapprouvent la statégie d'Obama contre l'Etat islamique. Ils sont 61% à craindre une attaque terroriste sur le territoire dans les prochaines semaines.
NYT : Obama sur la menace terroriste : "nous la surmonteront" (anglais)
La majorité des Américains en faveur d'une opération militaire en Syrie et en Irak contre l'Etat islamique
Les Américains sont de plus en plus nombreux à soutenir une opération militaire contre Daech. Selon un sondage de CNN/ORC, conduit ce dimanche, 53% des Américains se disent en faveur de l'envoi de troupes en Irak et en Syrie, pour contrer l'Etat islamique. C'est 7 points de plus qu'il y a un mois, avant l'attaque terroriste de San Bernardino, qui a fait 14 morts la semaine dernière.
Les Républicains sont les plus friands d'une action militaire (75%, contre 39% parmi les Démocrates).
CNN : Sondage : La plupart des Américains disent vouloir envoyer des troupes sur le terrain pour combattre l'Etat islamique (anglais)
La Cour Suprême ne se prononcera pas sur la légalité des armes d'assaut aux Etats-Unis
Ce dimanche, Barack Obama a plaidé pour renforcer les contrôles sur les acheteurs d'armes d' "assaut" puissantes, comme celles qu'ont utilisées les assaillants de San Bernardino. Quatre des armés utilisées par les assaillants avaient été acquises légalement. Au lendemain de cet appel solennel, la Cour Suprême a fait savoir qu'elle ne se prononcerait pas sur la vente de ces armes.
La Cour avait été sollicitée sur l'interdiction des armes d'assaut adoptée la ville d'Highland Park, près de Chicago. Deux juges avaient plaidé pour que la Cour rende cette interdiction illégale, invoquant une violation du Deuxième amendement de la constitution américaine, qui garantit aux citoyens américains le droit de porter une arme. Ils n'ont pas été entendus. Highland Park pourra donc maintenir l'interdiction de ces armes, tout comme 7 états américains qui l'ont adoptée (le Maryland, la Californie, le Connecticut, Hawaii, le Massachusetts, le New Jersey et l'état de New York).
Washington Post : La Cour suprême ne se prononcera pas sur les lois qui interdisent les armes d'assaut (anglais)
La guerre contre l'Etat islamique est devenue LE sujet central de la campagne pour la présidentielle 2016
Après les attentats qui ont frappé la région parisienne le 13 novembre, revendiqués par l'Etat islamique, et l'attaque de San Bernardino, la guerre contre le groupe terroriste a surpassé les autres sujets - notamment le climat ou l'économie - au centre de la scène politique américaine.
Le Washington Post analyse les profondes divisions entre Démocrates et Républicains sur la stratégie à adopter pour contrer l'organisation djihadiste. Selon les Républicains, l'attaque de San Bernardino est la preuve de l'échec de la stratégie antiterroriste de Barack Obama, qui aurait sous-estimé la menace. Pour Thanksgiving, le président avait affirmé dans un discours qu'aucune menace terroriste crédible ne pesait sur le territoire américain.
Washington Post : Comment la guerre contre l'Etat islamique est devenue le sujet central de la campagne 2016 (anglais)