Le Kavasutra, un bar qui a récemment ouvert à New York, ne sert pas d'alcool

Poison ou délice ? Le Kava, "nouvel alcool" à la mode à New York

A New York, pour être cool, il faut avoir testé le Kava, une boisson faite à base de plantes aux propriétés sédatives. Parce que l'alcool, c'est "so 2014". En tout cas, c'est ce qu'affirme la devanture de Kavasutra, premier bar à servir du Kava à New York. Malgré des controverses quant à son éventuelle toxicité, la boisson est autorisée à la vente dans les rues de l'East Village jalonnées de boutiques hipster. Nous l'avons testée pour vous.

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Le bar est minuscule et sombre - et presque vide en ce lundi après-midi. Mais pendant le week-end et tous les mardis, c'est l'affluence, selon Christopher Ludwig - alias Chopper - le gérant de Kavasutra. 200 personnes par jour viennent alors se délecter du breuvage extrait de racines de Kava, originaires de l'archipel de Vanuatu et des îles Salomon, dans l'océan Pacifique.

Selon le scientifique Vincent Lebot, basé au Vanuatu et spécialiste des cultures tropicales, "le Kava consommé dans sa version traditionnelle avec de l'eau fait partie intégrale de la vie religieuse, politique, sociale, économique et politique dans la région sud-pacifique, depuis des siècles. Il est généralement bien toléré - sauf dans les cas de surdosage sur une longue période".

"On en boit tous les jours, après le travail, et la boisson est de plus en plus populaire, car elle est perçue comme une alternative à l'alcool, qui est un problème de santé publique majeur dans le Pacifique."

Dans l'émission The Wonder List pour CNN, Bill Weir goûte le Kava sur l'île de Tana au Vanuatu

Dans l'émission The Wonder List pour CNN, Bill Weir goûte le Kava sur l'île de Tana au Vanuatu

La plupart des clients de Kavasutra nous expliquent qu'ils cherchent un substitut à l'alcool, qui n'affectera pas leur cerveau. "C'est mieux que l'alcool parce que ça n'affecte pas votre jugement : vous n'allez pas passer un coup de fil à votre ex copine pour lui dire des choses stupides", ajoute Chopper.

La racine originaire des îles Pacifiques a certes des points communs avec l'alcool : "environ 1% des clients finit malade" après en avoir bu, selon Chopper. En 2002, l'agence française de sécurité des médicaments a retiré de la vente les médicaments à base de Kava après avoir été informée d'effets indésirables sur une trentaine de consommateurs qui ont développé des maladies du foie.

La consommation de Kava est autorisée aux Etats-Unis, où il existe même des compléments alimentaires contre l'anxiété à base de Kava (à très faible dose). Mais la Food and Drug Administration a tenu à prévenir les professionnels de santé que la consommation de Kava était associée à un risque d'empoisonnement du foie.

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Ce sont les racines, et non les feuilles du Piper methysticum qui sont utilisées dans la boisson

Vincent Lebot estime au contraire que la boisson n'est pas dangereuse, à condition d'utiliser des variétés nobles, de peler la plante, de ne pas en abuser et de ne pas le mélanger à d'autres drogues ou à de l'alcool. "Le problème n'est pas le Kava, mais ce que les gens en font : profiter d'un moment entre amis, ou rechercher l'intoxication ? Ici dans le Pacifique, le Kava permet de lubrifier les relations sociales", estime-t-il. Contrairement à l'alcool ou la cigarette, le Kava ne provoque pas de dépendance, selon le scientifique, qui travaille pour le CIRAD, un organisme de recherche français.

Aux Etats-Unis, on peut acheter des compléments alimentaires à base de Kava, sensés avoir des propriétés relaxantes

Aux Etats-Unis, on peut acheter des compléments alimentaires à base de Kava, sensés avoir des propriétés relaxantes

Chopper ne le contredira pas : il boit un verre de Kava tous les jours, pour s'endormir, depuis deux ans. Connu pour les propriétés relaxantes de son principe actif, les kavalactones, le Kava est "plutôt une boisson du soir", explique-t-il. Pas question d'en boire avant d'aller à la salle de sport, car il détend les muscles. 

Le Kava - de son nom scientifique Piper methysticum - a des propriétés thérapeutiques. "La boisson est traditionnellement utilisée pour se soulager du stress à la fin de la journée", explique Vincent Lebot. "Elle est également utilisée comme un antiseptique sur les organes génito-urinaires, et comme diurétique".

Le menu de Kavasutra

Le menu de Kavasutra

Tous les matins, le barman prépare l'étrange mixture "traditionnelle" : de la poudre de Kava et de l'eau. Il laisse les racines mariner pendant 30 minutes avant de mélanger le tout. Comptez $8 (7€) pour un bol traditionnel.

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Kavasutra propose également des shots de Kava. Pour $6 (5,2€), les arômes sont au choix : café, sirop d'érable et cannelle, banane et noix de coco ou ananas et fruits exotiques.

Le bar offre aussi des cocktails. Pour notre part, nous avons testé une liqueur aromatisée à l'orange.

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Chopper, le gérant du bar

Dans les îles Pacifiques, le breuvage est associé à tout un cérémonial. "Au Vanuatu, lorsqu'un dignitaire étranger est en visite officielle, il doit boire du Kava", raconte Vincent Lebot.

Chopper nous explique donc que pour respecter ce cérémonial, nous devons trinquer en nous exclamant "Boulah !", qui signifie "à la vie", avant d'avaler le bol de liquide terreux, cul-sec. On croque ensuite dans un bout d'ananas, pour ses propriétés digestives. Enfin, on engloutit un shot de Kava à la crème d'orange.

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Boulah !

Le goût :

Pas dégoûtant, mais pas très agréable non plus. On a l'impression de boire de la terre liquide, avec quelques particules en suspension.

Le shot à l'orange en revanche est très sucré, avec un vague goût d'orange et une texture crémeuse. Son arrière-goût amer, pas déplaisant, n'est pas sans rappeler le dentifrice.

L'aspect :

Le contenu du bol "traditionnel" ressemble à de l'eau sale.

Le shot, de couleur orange pâle, est plus appétissant.

Les sensations :

Presqu'immédiatement après avoir englouti un bol et un shot, on perd toute sensation dans notre bouche pendant 2 ou 3 minutes. Les effets sont très différents de ceux de l'alcool : pas de sensation de trouble ou de perte de contrôle.

Après dix minutes, des chatouilles dans les mains. Pas désagréables, mais pas agréables non plus.

Une heure plus tard, viennent les crampes d'estomac. Elles durent quelques minutes. C'est un phénomène courant lorsqu'on ne mange pas suffisamment avant de consommer du Kava, nous a prévenu Chopper.

En revanche, nous n'avons pas ressenti les effets relaxants de la boisson. Pour ressentir les effets du Kava, "tout est une question de dosage", selon Vincent Lebot. "S'il est très dilué, c'est comme un thé, et il est difficile de ressentir quoi que ce soit après quelques verres. En même temps, sa la boisson est trop concentrée, quelques verres vous endormiront rapidement." La prochaine fois, on augmentera la dose.

Bilan :

Pas très bon, pas très efficace sur nous cette fois-ci, le Kava ne nous a pas convaincus. On reviendra pour tenter des doses plus fortes - et pour la sympathie du barman et du gérant de Kavasutra.

A.N.

 

Visite du président chinois aux Etats-Unis : une étrange vidéo à la gloire de Xi Jinping

C'est une première visite d'Etat aux Etats-Unis pour le président chinois : Xi Jinping a atterri sur le sol américain cette semaine. Il devrait aborder avec Barack Obama les nombreux points de désaccord entre les deux superpuissances : le cyber-espionnage, les ambitions territoriales de Pékin en mer de Chine ou Sandy Phan-Gillis, femme d'affaires américaine soupçonnée d'espionnage.

Mais pour l'instant, c'est cette vidéo qui agite les réseaux sociaux. Publiée sur Youtube par le People’s Daily, journal chinois souvent décrit comme le porte-voix du parti communiste, elle montre des étudiants étrangers (y compris français) à Pékin qui vantent les mérites du président chinois. C'est Quartz qui l'a repérée.

"Les gens l'aiment bien, tout simplement" déclare un autrichien face à la caméra. "Si mon mari lui ressemble, je serai heureuse" affirme une Coréenne en parlant de Xi Jinping.

Quelques captures d'écran, avec traduction, de cette vidéo surréaliste (cf la vidéo plus bas) :

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En Chine on le nomme "Xi Dada". Du 22 au 28 Septembre, Seattle - Washington, New York, Xi Dada arrive bientôt...

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"Il est venu dans mon école et je lui ai lu un poème"

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"S'il vous plaît, venez en France dès que possible"

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"J'aimerais un président comme lui"

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"Xi Dada, on t'aime tellement"

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"J'aime vraiment sa politique étrangère"

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"Son visage est un peu mignon"

XI1

"Un président sage et déterminé"

XI8

Mais qui sont ces étudiants français au générique ?

 

Malgré leurs Super PACs, Scott Walker et Rick Perry ont manqué d'argent pour poursuivre leur campagne. Crédit : Wepartypatriots

L'argent est roi dans la course aux présidentielles. Pas les Super PACs

Scott Walker ne veut plus être président des Etats-Unis. En tout cas, pas en 2016. Le candidat républicain et gouverneur du Wisconsin a jeté l'éponge cette semaine. Sa décision est intervenue dix jours après celle de son ex-concurrent Rick Perry, ancien gouverneur du Texas, qui s'est également retiré de la course.

Scott Walker

Scott Walker

Rick Perry

Rick Perry

L'une des principales raison de ces retraits ? Le manque de fonds pour financer la campagne, face aux poids lourds du parti républicain. Selon le Center for Responsive Politics, Jeb Bush, Ted Cruz et Ben Carson ont par exemple récolté plus de 10 millions de dollars pour leurs campagnes.

Pourtant, les candidats démissionnaires bénéficiaient du soutien de Super PACs, ces comités qui lèvent des fonds pour soutenir (ou critiquer) des candidats, notamment en achetant des spots publicitaires. Le Super PAC qui soutenait Scott Walker s'apprêtait à lever 40 millions de dollars d'ici à la fin de l'année, selon Politico. Les trois Super PACs derrière Ricky Perry avaient récolté 17 millions de dollars.

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Pour le New York Times et Politico, ces deux retraits sont donc la preuve que l'argent des Super PACs n'achète pas la Maison blanche. Quatre questions pour mieux comprendre le rôle des Super PACs dans la course à la présidentielle.

Qu'est-ce qu'un Super PAC ?

Le Super PAC est un groupe qui lève des fonds pour un candidat ou pour une cause (par exemple, la lutte contre l'avortement ou la promotion de l'égalité des chances dans les entreprises). Les fonds peuvent provenir d'individus, d'entreprises, de syndicats ou d'associations. Ils ne peuvent pas être versés aux candidats directement. Par exemple, l'argent servira à payer des spots publicitaires qui critiquent un candidat.

Ici, une publicité financée par Priorities USA, un Super PAC qui soutient Hillary Clinton :

De nombreux américains ont découvert les Super PACs grâce au comédien Stephen Colbert. Celui-ci s'est amusé à créer son propre Super PAC afin de prouver que ces derniers n'étaient soumis à aucun contrôle ou presque. Par exemple, les sommes récoltées par le Super PAC ne connaissent pas de limite (contrairement aux dons reçus par les candidats). Colbert a également montré comment l'argent récolté pouvait être dépensé en hôtels de luxe et autres voyages en jet privé, sous couvert de "frais administratifs".

L'humoriste Stephen Colbert

L'humoriste Stephen Colbert

Le Center for Responsive Politics recense plus de 1000 groupes organisés comme "Super PACs", qui ont récolté plus de 300 millions de dollars. Dans la liste, on compte par exemple Security is Strength ("la sécurité est une force") qui soutient le candidat Lindsey Graham, Millennials Rising derrière Jeb Bush, ou encore Priorities USA Action, pro-Hillary Clinton. 

Priorities USA est un Super PAC pro-Hillary Clinton

Priorities USA est un Super PAC pro-Hillary Clinton

Quelle différence entre un PAC (Political Action Committee ou Comité d'Action Politique) et un Super PAC ?

C'est quasiment la même chose, sauf que les PACs sont soumis à plus de règles. Par exemple, les individus peuvent donner 2 500 dollars par élection à un PAC, au maximum. Les entreprises ne peuvent pas contribuer au fonds.

Ces règles ont été bousculées par des décisions de justice en 2010 qui ont donné naissance aux Super PACs. Depuis, leur existence est controversée. Certains craignent que l'argent coulant à flot sans contrôle ne favorise les risques de corruption des candidats, qui deviennent alors les marionnettes des lobbys les plus riches. Tout cela en toute opacité.

Les Super PACs sont censés être indépendants des candidats... Comment est-ce possible ?

En théorie, les Super PACs doivent rester "indépendants" des candidats. Mais cette règle est facilement contournée. Par exemple, au début de la campagne, un Super PAC peut co-produire une vidéo publicitaire avec un candidat, à condition que la publicité ne soit pas ouvertement en faveur de ce candidat (pas question d'inclure les mots "Votez pour moi").

L'explication du New York Times :

Un candidat peut-il manquer d'argent alors qu'il est soutenu par un Super PAC ?

Scott Walker en est la preuve. Malgré le soutien d'un Super PAC nommé "Unintimidated" et qui prévoyait de lever jusqu'à 40 millions de dollars d'ici la fin de l'année, le candidat républicain n'avait pas assez d'argent pour couvrir ses frais de campagne. Il "songeait même à licencier" une partie de son staff, selon le New York Times.

En effet, les Super PACs dévoués à Scott Walker et Rick Perry ont beau avoir levé beaucoup d'argent, les lois électorales n'autorisaient pas les deux candidats à dépenser les fonds pour payer directement leurs frais de campagne.

"Les Super PACs ne peuvent pas payer le loyer, les factures de téléphone, les salaires, les billets d'avions," écrit le journaliste du Times.

Conséquence de la démission de Perry et de Walker : les fonds des Super PACs qui les soutenaient n'ont pas été dépensés et seront redistribués aux donateurs.

Crédit : Breville USA

Il a donné 6 mois de sa vie (et 1300€) pour concocter... un burger

Vous pensez que le sandwich est le plat plus le plus facile à préparer ? Pas si vite. Pour fabriquer un burger de A à Z - depuis le bun, en passant par les cornichons, le sel et la viande - comptez 6 mois et 1 500 dollars (environ 1 300€). C'est ce qu'a découvert Andy George en réalisant une vidéo intitulée "Comment faire un sandwich". Cet américain présente l'émission How To Make Everything, un programme diffusé sur le web qui retrace la totalité du processus de fabrication des objets que nous utilisons au quotidien, à partir d'éléments trouvés dans la nature. Il est, pour reprendre les mots de The Atlantic, un peu économiste, MacGyver et philosophe.

Andy George a donc récolté du sel de mer, trait des vaches et cultivé un jardin (entre autres). Un récapitulatif en 3 minutes :

Résultat en bouche ? "Pas si mal... Six mois de ma vie pour "pas si mal"... Ouais..." se désole Andy George face à la caméra.

L'émission détaille chaque étape de son long périple pour élaborer le sandwich. Ici, il tue et cuisine un poulet :

Pour le sel, Andy George est allé jusque dans l'océan pacifique pour trouver de l'eau de mer, avant de la faire bouillir et de rentrer à la maison en avion, avec un petit sac en plastique rempli de poudre blanche :

 

Dans d'autres épisodes de l'émission, Andy George a également concocté un soda, fabriqué un costume, un livre ou encore une bouteille. L'objectif : prendre conscience de la quantité de travail nécessaire pour produire toutes ces choses et du nombre de kilomètres parcourus pour importer chaque produit que nous consommons.

Pour regarder l'épisode en entier, c'est par ici : https://vimeo.com/ondemand/howtomakeeverything

Source : CNN

Les meilleurs moments du débat entre candidats Républicains sur CNN

Ce mercredi, CNN accueillait les 11 candidats républicains les plus populaires selon les derniers sondages pour 3 heures de débats en direct.

Les téléspectateurs attendaient avec impatience les sorties du troll milliardaire Donald Trump, qui font les beaux jours des chaînes de télévision : à chacune de ses apparitions, les audiences gonflent. Conscient de son succès cathodique, Donald Trump avait écrit une lettre au président de CNN avant le débat, dans laquelle il estimait être à l'origine des revenus publicitaires récoltés par la chaîne. "Je ne veux pas me vanter, mais comme vous le savez cet incroyable regain d'intérêt de la part des téléspectateurs et l'augmentation des revenus publicitaires est à 100% l'oeuvre de Donald J. Trump", écrivait-il. Il est vrai que le premier débat des Républicains, diffusé sur la chaîne de droite Fox, avait battu tous les records avec 24 millions de téléspectateurs.

L'un des enjeux du débat sur CNN était donc de se démarquer de Donald Trump, champion des sondages parmi les candidats conservateurs.

Résultat : Trump a monopolisé le temps de parole, comme on s'y attendait. Mais d'autres candidats se sont démarqués, dont Jeb Bush, le frère de l'ancien président George W. Bush, ou Carly Fiorina, seule femme en lice et ex-PDG de la multinationale de l'informatique Hewlett-Packard, qui ont attaqué Trump de front.

France 2 a compilé pour vous les meilleurs moments de la soirée et les meilleures citations :

  • Ted Cruz

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"La menace la plus importante à laquelle fait face l'Amérique est celle d'un Iran qui détient la bombe nucléaire. Cela fait 6 ans et demi que le président Barack Obama n'exerce pas son leadership. La faiblesse est une provocation. Cet accord sur le nucléaire iranien est une catastrophe."

  • Chris Christie

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S'adressant à Carly Fiorina et à Donald Trump : "On ne veut pas vous entendre parler de vos carrières, vous disputer pour savoir qui a eu le plus de succès. Vous avez tous deux réussi votre vie, bravo. Vous savez qui n'a pas eu autant de succès ? La classe moyenne de ce pays, qui est écrasée par Barack Obama et Hillary Clinton."

  • Ben Carson

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"J'étais un démocrate radical avant de commencer à écouter [l'ancien président républicain] Ronald Reagan."

"Nous ne devrions pas détruire notre économie en vertu d'une idée de gauche selon laquelle on pourrait résoudre le changement climatique par nous même. On pourrait contribuer [à la lutte contre le réchauffement] d'une manière économiquement viable."

  • Marco Rubio

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"On a un fou en Corée du Nord avec des dizaines d'armes nucléaires et un missile à longue portée qui pourraient nous frapper ici et maintenant."

"Nous sommes entrain de laminer notre armée, et on a un président qui fait preuve de plus de respect envers l'Ayatollah iranien qu'envers le premier ministre israélien."

"Durant mon passage au Sénat, je me suis rendu compte bien rapidement que l'establishment politique, dans les deux partis, était complètement déconnecté de la vie des gens."

  • Rand Paul

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"Devrions-nous annuler l'accord sur le nucléaire iranien immédiatement ? C'est absurde. Vous ne voudriez-pas d'abord vérifier si [les Iraniens] ont respecté [leurs engagements] ?"

Sur le sujet d'une intervention militaire en Syrie pour mettre fin à la guerre civile : "Parfois les deux forces qui s'affrontent pendant une guerre civile sont mauvaises. Et parfois le fait d'intervenir est risqué. C'est ce débat que nous devons avoir au Moyen Orient. Chaque fois que nous avons renversé un dictateur, on a fini avec le chaos, la progression d'un Islam radical et nous nous sommes mis en danger."

Sur le droit du sol (le droit d'obtenir la nationalité américaine lorsqu'on est né sur le sol américain, dénoncé par Donald Trump) : "Ca m'embête de l'admettre, mais Donald Trump a un bon argument sur ce point."

  • Jeb Bush

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"En ce qui concerne mon frère, j'ai une certitude : il a fait en sorte que nous soyons en sécurité."

"Il y a 40 j'ai fumé du cannabis, je l'admets." Sur Twitter : "désolé maman"

  • Carly Fiorina

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"J'ai rencontré Vladimir Poutine et je ne lui parlerai pas du tout [si j'étais élue présidente]. On a passé trop de temps à discuter avec lui."

"Mon mari Frank et moi avons enterré une enfant à cause de son addiction à la drogue. Nous devons donc investir plus largement dans le traitement des addictions."

Sur les commentaires de Trump, qui s'est moqué de son visage : "Je pense que toutes les femmes de ce pays ont clairement compris ce que M. Trump a dit."

La réponse de Trump : "[Carly Fiorina] est une belle femme."

  • Donald Trump

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"J'ai un tempérament très bon, très calme"

Le présentateur de l'émission a évoqué les commentaires de M. Trump quant à la femme de Jeb Bush, d'origine mexicaine. Trump a en effet suggéré que la politique migratoire de M. Bush était influencée par son épouse.

Pendant le débat, M. Bush a demandé à M. Trump de présenter ses excuses auprès de sa femme Columba, qui assistait au débat. Trump a refusé : "Je ne le ferai pas, parce que je n'ai rien dit de mal".

"Dans ce pays, on parle anglais, pas espagnol" (Donald Trump a vivement critiqué M. Bush pour son usage de l'espagnol pendant la campagne.)

Réponse de Jeb Bush : "Je parle anglais ce soir. Mais si un lycéen me pose une question en espagnol (...) je fais preuve de respect et je réponds en espagnol"

Ce qui reste de véhicules et maisons après le passage des flammes à Middletown, en Californie, le 13 septembre. Crédit : Noah Berger, Reuters

En Californie, les flammes laissent derrière elles des villages fantômes

Un terrible incendie continue de ravager la Californie, état le plus peuplé du pays. La semaine dernière, l'état d'urgence a été décrété dans les comtés de Lake et Napa, régions viticoles au nord de San Francisco. Quelques 50 000 hectares y sont partis en fumée depuis le début de l'été. La progression des feux de forêts y est d'autant plus rapide que la Californie souffre d'une sécheresse historique depuis quatre ans et que de vents violents propagent les flammes. Résultat : des milliers de personnes ont dû être évacuées.

En Californie du nord, certains ont tout perdu. Devant un tas de gravats, Stanley, 60 ans, découvre pour la première fois ce qui reste de sa maison. "Je me sens vide", confie-t-il. Plus loin, un couple s'accroche à l'espoir de retrouver son chat, abandonné pendant la fuite. Autour d'eux, maisons, voitures sont calcinées.

France 2 s'est rendu dans ces villages fantômes, ravagés par les flammes.


Un reportage de V. Astruc et L. Desbois

Le mannequin star de la Fashion Week de New York est trisomique

Dans le hall de la gare de Grand Central à New York, transformé en salle de défilé de mode pour l'occasion, l'arrivée de Madeline Stuart sur le podium, aux côtés de deux hommes bleus, fait sensation.

Madeline Stuart est trisomique. Sous les applaudissements du public, cette Australienne de 18 ans a défilé pour Hendrik Vermeulen Couture, une maison de couture sud-africaine qui présentait sa collection à la Fashion Week de New York, en partenariat avec des associations pro-insertion.

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C'est sa mère, Rosanne Stuart, qui gère la carrière de Madeline et est sa porte-parole. "Les réseaux sociaux permettent de faire bouger les choses", nous a-t-elle dit après le défilé. Il était organisé par FTL Moda, un collectif italien qui entend mettre en valeur les nouveaux talents du stylisme et du mannequinat. 

 

En mai dernier, Rosanne Stuart publie des photos de sa fille sur Facebook. En l'espace d'une semaine, sa page récolte 50 000 fans. Aujourd'hui, ils sont presque dix fois plus nombreux et la jeune fille a même un sac à son nom. Elle est également l'égérie d'une marque de cosmétiques. Après son passage à la Fashion Week, tout s'accélère : Madeline défilera à San Francisco le mois prochain et à Tokyo, Milan et New York en 2016. Son objectif ? "Faire comprendre que ce n'est pas parce que vous avez un handicap que vous ne pouvez pas faire partie de la société", affirme la mère de Madeline.

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Même idée du côté des artistes qui ont habillé Madeline. "On veut changer les perceptions de la beauté", nous a affirmé avant le défilé le styliste Jean-Daniel Meyer-Vermeulen. "Il faut essayer, encore et encore, de montrer qu'il existe différents types de beauté. Il faut les mettre en valeur. Avec de la persévérance, les gens finiront par réaliser qu'ils sont beaux".

S'agit-il d'un coup de comm ? Au contraire, affirme-t-il, "c'est un peu frustrant : on présente des vêtements que personne ne regarde. Les journalistes focalisent sur les mannequins et pas sur les vêtements".

Le public avait en effet les yeux rivés sur les mannequins qui défilaient dans la salle Vanderbilt, à Grand Central, ce dimanche. Les attendues jeunes femmes filiformes y partageaient l'affiche avec des silhouettes qu'on voit rarement sur les podiums, y compris celles des mannequins Leslie Irby, qui a défilé en chaise roulante, et Rebekah Marine, qui est née sans son bras droit.

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Madeline n'est pas la première mannequin trisomique qui foule les podiums de la Fashion Week : en février, l'actrice Jamie Brewer avait fait une apparition remarquée sur scène. Mais le fait que Madeline ait volé la vedette à l'actrice américaine Drew Barrymore, qui assistait au défilé de dimanche, est résolument une première.

Jamie Brewer est la première femme atteinte de trisomie 21 à avoir défilé lors de la Fashion Week

Jamie Brewer est la première femme atteinte de trisomie 21 à avoir défilé lors de la Fashion Week

Retrouvez le reportage de J. Cardoze et L. Desbois :

Crédit : Wendy Seltzer

A New York, une sérieuse expo sur les lolcats

Les photos et vidéos de chats sont partout sur internet. En revanche, il est plus rare de voir des "lolcats" dans un musée. A New York, le MoMI, pour Museum of the Moving Image (musée de l'image animée) explore "Comment les chats ont pris le pouvoir sur internet" dans une exposition qui se tient jusqu'en janvier 2016.

"How Cats Took Over the Internet" aborde des thèmes sérieux comme "l'hypothèse de la biophilie", "le sentier de dépendance" ou "l''esthétique du mignon". L'idée est née dans le cerveau de Jason Eppink, curateur de l'exposition (et allergique aux chats). Interpellé par la popularité de l'animal sur les écrans de ses amis, il a passé cinq mois à analyser des vidéos de chats sur Buzzfeed, Tumblr, Youtube, Reddit et Instagram - "pas pour le plaisir". "J'aime me saisir d'objets qui paraissent frivoles et d'en faire des sujets sérieux", nous a-t-il affirmé.

Jason Eppink

Jason Eppink, curateur de l'exposition, au MoMI

La minutieuse analyse de Jason Eppink montre que que si les chats sont omniprésents sur internet, c'est notamment parce que l'Occident domine le web. Voici quelques unes de ses conclusions :

L'obsession pour les chats est typiquement occidentale

"Tout le monde trouve les chats mignons. C'est dans notre ADN !" s'exclame Hereld, un visiteur de l'exposition. Pas si sûr.

Les hommes ont beau avoir vécu aux côtés des chats depuis 10 000 ans, tous ne trouvent pas les chats mignons. "On se rend compte que, si on inclut le Japon, les chats sont très populaires en Occident. Or l'Occident domine le web"explique Jason Eppink. "Dans certaines cultures africaines par exemple, le chat est tout sauf mignon : il est l'objet de superstitions, c'est un nuisible". Dans certains pays africains, l'animal mignon par excellence est... la chèvre.

Chris, un visiteur du musée, a grandi en Inde. "Nous n'avions pas de chats", raconte-t-il, "nous étions très superstitieux". "Mais aujourd'hui, les chats sont de plus en plus populaire en Inde, parce que le pays suit les tendances de l'Occident".

Pour Matthew, un autre visiteur, poster des vidéos de chats sur internet est même typiquement américain. "C'est quelque chose de très américain que de posséder un chat et de mettre des photos et vidéos de lui sur le web. [L'exposition] est un moyen de montrer le poids de l'influence culturelle occidentale", estime-t-il. Aux Etats-Unis, 30,4% des ménages possèdent au moins un chat (contre 36,5% pour les chiens et 6,5% pour les poissons).

"Les chats ne sont pas mignons par nature", conclut Jason Eppink. "Ils sont situés dans un environnement culturel particulier".

bunnyfood.tumblr.com

Mignon ? Pas pour tout le monde - bunnyfood.tumblr.com

Les lolcats, "héritage du capitalisme"

Jason Eppink cite régulièrement Sianne Ngai, professeur de littérature à la prestigieuse université de Stanford. Dans son ouvrage Our Aesthetic Categories: Zany, Cute, Interesting, celle-ci estime que "nous trouvons que quelque chose est mignon lorsqu'il existe un différentiel de pouvoir". C'est pourquoi nous trouvons les chats "mignons" : "les photos et vidéos de chats capturent des créatures qui sont généralement sauvages dans un moment de vulnérabilité, par exemple lorsqu'elles font preuve d'affection ou lorsqu'elles tombent", explique M. Eppink. "Cette domination nous procure du plaisir".

Au contraire, les chiens sont moins souvent jugés mignons car nous les dominons quasiment en permanence, poursuit-il.

Sianne Ngai "situe cette notion du mignon dans le post-capitalisme", ajoute le curateur de l'exposition, expliquant que la notion de "mignon" telle qu'on la définit aujourd'hui n'existe que depuis une cinquantaine d'années et est liée à la domination d'autrui.

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How Cats Took Over The Internet se tient jusqu'en janvier 2016

Les chats sur internet sont aussi une marchandise

Au fil des années, la popularité des vidéos et photos de chats sur internet a fait des félins un moyen pour leurs propriétaires de générer des revenus.

"L'économie des chats est devenue un phénomène ces dernières années, car une masse critique d'internautes est aujourd'hui intéressée par les chats", explique Jason Eppink. Il fait référence aux "chats célèbres", tels que Pudge le chat, qui vend des tasses à son effigie sur son site internet, ou Grumpy Cat, de son vrai nom Tardar Sauce, l'une des mascottes de la marque de nourriture pour chats Friskies (notez que même l'expo du MoMi est sponsorisée par la marque).

grumpy cat

Grumpy Cat est sponsorisé par Friskies

Pudge le chat

Pudge le chat

"Au début, tout ça est arrivé par hasard", raconte M. Eppink, "des gens ont publié des photos de leurs chats, elles sont devenues virales et leurs chats sont devenus célèbres. Mais maintenant, une nouvelle génération d'internautes tente, de manière stratégique, de faire de leur chat une marque, une personnalité, par exemple en utilisant Instagram""Il y a même des livres sur 'comment faire de votre chat une célébrité'", ajoute-t-il.

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Un livre intitulé "Comment faire de votre chat une star d'internet"

En effet, les vidéos qui génèrent assez de "vues" sur le site Youtube permettent à leurs auteurs de gagner de l'argent. 

L'avantage des vidéos de chats, c'est qu'elles se passent de mots. Elles peuvent donc être comprises par tout le monde. Partagées dans le monde entier, les vidéos sont ainsi consommées sur un vaste marché, que l'exposition compare au public des vidéos pornographiques, consommées par un large public sans avoir besoin de traduction.

Cela n'est pas vrai pour toutes les vidéos. Le célèbre Henri Le Chat Noir, qui a sa place dans l'exposition, parle français, avec des sous-titres en anglais. Il fait, lui aussi, de la pub pour Friskies.

La route 66. Crédit : Chuck Coker

L'été américain de France 2

Des lumières de Las Vegas à New York, en passant par les paysages orangés de Moab et de Bryce Canyon, suivez les caméras de France 2 aux quatre coins des Etats-Unis. 

La capitale des excès : Las Vegas

Las Vegas n'est plus seulement la capitale des casinos.  Le jeu ne représente plus que 20% des dépenses moyennes des touristes. Il faut désormais compter avec les fontaines de chocolat, les pool parties (fête dans la piscine) ou encore les courses de voitures. Le tout au milieu du désert, dans une ville de 600 000 habitants qui consomment presqu'autant d'électricité que New York, pourtant dix fois plus peuplée.


Un point d'histoire : Le mémorial du chef indien Crazy Horse

Crazy Horse, grand chef indien vénéré des Sioux, domine la vallée du haut de ses 172 mètres. La construction de ce monument, entamée en 1974, reste inachevée, mais progresse. Objectif : dépasser en taille le mont Rushmore, qui représente quatre présidents américains quelques kilomètres plus loin.

Snoopy et la reine d'Angleterre dans la roche : A la découverte de Bryce Canyon

C'est un parc incontournable de l'Ouest américain : Bryce Canyon offre des cheminées naturelles, fruit de millions d'années d'érosion. "C'est la planète Mars", commente un touriste. Certains croient même voir des personnages dans les formes de la roche, dont Snoopy et la reine d'Angleterre.

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Destination extrême : Le désert de Moab

Au milieu des roches, conduire soi-même dans le désert de Moab est une entreprise délicate, mais autorisée. Ceux qui supportent les chaleurs écrasantes de 50°C l'après-midi apprécient la virée à VTT.

Classique mais efficace : Découvrir New York

Les Français adorent New York : ils étaient 700 000 à visiter la "grosse pomme" l'année dernière. Pour ceux qui font partie des heureux visiteurs, voici trois façons exceptionnelles de découvrir la ville : en bateau, en hélico ou... à pied.

Et ne manquez pas les plages new yorkaises ou les expos insolites du moment.

Coquillages, crustacés et présidents américains : Martha's Vineyard, île de jet-setters

Au large de Boston, les plages de l'île de Martha's Vineyard ("le vignoble de Martha") comptent parmi les plus belles du monde. Le lieu a su séduire certains présidents américains comme Kennedy, Clinton et Obama.

L'île est exceptionnelle à bien des égards : jusque dans les années 1920, la plupart de ses habitants étaient capables de parler la langue des signes.

Pourquoi la fête du travail a lieu en Septembre, et non en mai, aux Etats-Unis

Ce lundi, comme tous les premiers lundis de septembre, les Américains célèbrent la fête du travail. En France, elle a lieu le premier mai, journée internationale des travailleurs. Pourquoi ce jour férié  - également jour de soldes aux Etats-Unis - tombe-t-il à la fin de l'été de l'autre côté de l'Atlantique ?

Le président Grover Cleveland déclare le premier lundi de septembre journée nationale du travail en 1894, douze ans après l'organisation d'une parade en l'honneur des travailleurs, par un important syndicat, le 5 septembre 1982 à New York. Selon l'auteur cité par Brendan I. Koerner sur Slate, la parade était organisée au mois de septembre pour coïncider avec la conférence annuelle du syndicat Knights of Labor.

En 1884, une fédération nationale des syndicats ouvriers demande la généralisation de la journée de huit heures à partir du 1er mai 1886, sans quoi les ouvriers entameront grèves et manifestations.

Ces derniers mettent la menace à exécution le 4 mai 1886 à Chicago. Des manifestants se regroupent pour réclamer la réduction du temps de travail. La manifestation, d'abord pacifique, finit en bain de sang et en affrontement avec les policiers, avec des morts des deux côtés. L'événement est aujourd'hui connu sous le nom du "massacre de Haymarket". 

Le massacre de Haymarket à Chicago, le 4 mai 1886

Le massacre de Haymarket à Chicago, le 4 mai 1886

C'est pourquoi on préfère septembre à la date du 1er mai, marquée par cet épisode historique douloureux. En 1894, le président Grover Cleveland entend également éviter que la fête du travail se transforme en commémoration du massacre de Haymarket. C'est lui qui fait du premier lundi de septembre, déjà jour férié dans certains états américains, une journée dédiée aux travailleurs à l'échelle nationale.