Convention républicaine : l'heure des bilans

La Convention républicaine a pris fin hier, après quatre jours de discours et un vote qui a conduit à la nomination de Donald Trump comme candidat du parti républicain pour l'élection présidentielle 2016. Retour sur ce qu'il faut retenir de cette Convention.

Une unité de façade ?

L'équipe de Trump ne s'attendait peut-être pas à la défection de Ted Cruz, qui a refusé, mercredi, de soutenir le candidat du parti. Et elle a sans doute regretté les absences remarquées de John Kasich, de la famille Bush, ainsi que de plusieurs Sénateurs républicains.

Malgré tout, beaucoup de membres influents se sont finalement rangés derrière le candidat, et la Convention n'a pas été contestée (il n'y a eu qu'un tour de vote pour nominer Trump). Le parti républicain paraît donc avoir atteint son meilleur ordre de bataille. Trump, le candidat de l'anti-establishment et du "système pourri," a finalement réussi à contraindre ledit système à sa volonté.

L'ennemie commune

Un nom est revenu dans la quasi-totalité des discours : celui d'Hillary Clinton, qui est ainsi devenue l'ennemie commune à tous les Républicains. Le fameux "il ne faut pas laisser Clinton arriver au pouvoir" est un argument maintes fois entendu, notamment dans la bouche de Paul Ryan, le président de la Chambre des Représentants.

La présumée candidate démocrate est ainsi bien utile aux plus modérés des membres du parti républicain: dire qu'il ne faut pas la laisser gagner, cela permet de seulement signifier qu'il faut voter républicain, sans vraiment dire son soutien à Trump.

Le FBI enquête d'ailleurs actuellement sur des menaces de morts qui auraient été proférées à l'encontre de la Secrétaire d'état, dont le service d'ordre doit être sur les dents à quelques jours du début de la Convention démocrate.

Quelle ligne politique ?

Beaucoup de spectacle pendant cette Convention, beaucoup de compliments envoyés à Trump et à ses enfants, beaucoup de bénédictions pour l'Amérique et les Américains - mais finalement assez peu de discours de fond. Il faut dire que les délégués avaient discuté de la ligne du parti la semaine précédent la Convention.

Un point à noter cependant :  l'accent a été mis sur la politique sécuritaire qui sera menée par Trump s'il est élu. Son discours final, sobrement intitulé "Law and order" (Loi et ordre), était presque entièrement tourné vers la sécurité intérieure (criminalité, agressions) et extérieure (terrorisme, immigration). Un sujet qui passe bien auprès de ses électeurs: "Build the wall," scandait hier la foule pendant le discours de Trump, faisant référence au mur qu'il a annoncé vouloir construire entre le Mexique et les Etats-Unis pour stopper l'immigration illégale.

Trump a donc réussi, pendant cette année passée à faire campagne, à réunir derrière lui une base solide d'électeurs qui lui sont dévoués corps et âme. Mais aura-t-il réussi à convaincre les autres, les Républicains plus modérés, moins conservateurs ? Après cette Convention, rien n'est moins sûr.

A.P.

 

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[Carnet de voyage] La plage à New York, c'est possible

New-York, ses gratte-ciel, ses rues encombrées et ses taxis jaunes, ses panneaux publicitaires et ses lumières multicolores; souvent, quand on se rend dans la Grosse Pomme, c'est pour se plonger dans cet environnement urbain hors norme, coupé en son centre par le grand poumon vert qu'est Central Park.

Mais les locaux et les habitués savent que New-York, ce n'est pas que ça - et que la ville peut aussi être une destination...de plages.

A un jet de métro, on se trouve en effet sur la côte, face à des plages de sable blanc et à l'océan Atlantique, dont la température n'est certes pas très élevée à cette latitude, mais dont la fraîcheur peut être une pause agréable au milieu de l'agitation et de la chaleur de la ville pendant les mois d'été. 

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Coney Island, manèges et hot-dogs.

Et il y en a pour tous les goûts. La plus populaire (et aussi la plus proche de la ville, accessible par les lignes de métro Q, N, D et F) est sans doute Coney Island, la plage au Sud du quartier de Brooklyn. Célèbre pour son parc d'attraction posé sur la plage au milieu des immeubles d'habitation, pour ses hot dogs et pour son atmosphère fun, c'est aussi une plage qui devient très encombrée dès les premiers week-ends d'été. 

Tacos et frozen margaritas à Rockaway Beach.

Tacos et frozen margaritas à Tacoway Beach, Rockaway.

Pour plus de calme - et de place pour poser sa serviette - il faut s'éloigner un peu du centre. Plus à l'Est, dans le quartier du Queens, prenez la ligne A et descendez le long de la plage de sable blanc de Rockaway Beach ou de Jacob Riis. Moins d'infrastructures, mais tout de même quelques endroits où manger en bord de mer.

Comptez 1 heure de trajet depuis Brooklyn, 1h30 depuis Manhattan - mais le trajet en métro, qui passe au-dessus de la Baie de Jamaica, donne de jolies perspectives sur Rockaway.

Enfin, si vous avez plus de temps et voulez découvrir Long Island, cette île à l'Est de New York a plusieurs plages à vous proposer. La tranquille Long Beach, que le Conseil pour la défense des ressources nationales a désigné comme "une des plages les plus propres des Etats-Unis" (et la plus "épatante" de New York) ; ou l'incroyable Fire Island, cette bande de terre longue de 50 kilomètres, et large de seulement... 160 à 400 mètres.

 

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Fire Island

Une bonne manière de découvrir New York autrement, et de se mêler à ses habitants, loin du flot des touristes de Manhattan. Car outre la mer et le sable, les quartiers de bord de mer sont souvent des endroits authentiques avec une population diverse, qui permettent d'avoir une nouvelle image de la ville.

A.P.

[Vidéo] Des prothèses de main faites à la maison

Dans un établissement scolaire de Portland, en Oregon, les élèves ont construits une prothèse de main pour un de leur camarade, né avec une malformation à la main gauche. Tout cela avec une imprimante 3D.

Maintenant disponibles dans le commerce, certains particuliers ont également une de ces imprimantes à la maison. Grâce à ce système au coût réduit, les enfants peuvent qui changer de main plusieurs fois, au fur et à mesure de leur croissance.

Une nette amélioration de leur mode de vie, même si le fonctionnement de ces mains reste rudimentaire.

Notre reportage, par Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Fabien Ortiz. 

 

Barack Obama a remis la plus haute distinction militaire à la Maison Blanche hier

Barack Obama a remis la médaille d’honneur ce lundi au lieutenant-colonel Charles Kettles pour avoir sauvé la vie de 44 soldats pendant la guerre du Vietnam.

Le président a également raconté à l’assemblée les actions héroïques de ce dernier. Kettles était aux commandes de son hélicoptère ce 15 mai 1967 lorsqu’il s’est porté volontaire pour apporter du renfort à une brigade prise au piège par les forces nord-vietnamiennes. Après avoir fait plusieurs voyages pour évacuer des soldats blessés, le pilote n’a pas hésité à braver les forces ennemies encore une fois pour sauver 44 autres soldats bloqués après que leur hélicoptère ait été détruit lors d’une attaque.

Les enfants et petits-enfants de Charles Kettles, ainsi que des hauts placés de l’armée américaine et certains des soldats sauvés ce 15 mai 1967, étaient présents pour l’occasion. La médaille d’honneur, connue sous le nom de “Medal of Honor” aux Etats-Unis, est la plus haute distinction militaire dans le pays.

Pendant son discours, Obama a rappelé que Kettles, 86 ans, est « un incroyable modèle » et qu’il « représente les Etats-Unis sous leur meilleur jour. »

Le président des Etats-Unis a également fait référence aux récentes fusillades qui ont eu lieu et qui ont divisées le pays, pour rappeler que l’histoire de Kettles était un exemple flagrant de ce pourquoi les Etats-Unis devaient s’unir et non se diviser. « Son histoire est la quintessence des Etats-Unis, » a dit le président Obama. « Veiller les uns sur les autres, avec la conviction que personne ne doit être laissé derrière. Ce ne devrait pas seulement être le crédo de nos soldats, mais un crédo pour notre pays. »

Malgré ses exploits, Kettles reste modeste. Pour lui, « la seule chose qui compte c’est que » 44 soldats aient eu la vie saine et sauve.

Lt. Col. Charles Kettles s'est exprimé devant la presse à l'issue de la cérémonie - Maison Blanche, 18 juillet 2016

Lt. Col. Charles Kettles s'est exprimé devant la presse à l'issue de la cérémonie - Maison Blanche, 18 juillet 2016

Convention républicaine: c'est parti !

Aujourd'hui débute la Convention du parti républicain. La Convention, c'est le moment où est officiellement choisi le candidat qui représentera le parti lors de l'élection présidentielle. Tous les délégués élus pendant la campagne des primaires se réunissent, et votent pour leur candidat.

On comprend donc pourquoi le candidat étant sorti des primaires avec le plus de délégués sera celui qui, en tout état de cause, remportera l'investiture de son parti. Chez les Républicains, Donald Trump a réuni le nombre de délégués suffisant.

La Convention républicaine se passe à Cleveland, une ville située dans l'Ohio, sur les bords du lacs Erie. Elle commence aujourd'hui et se poursuit jusqu'à jeudi soir. Des membres du parti républicain, mais aussi des chefs d'entreprise et des stars américaines vont se succéder au micro, pour parler devant un parterre de délégués et de journalistes.

Le but: unir tous les membres du parti républicain autour d'un candidat, et d'une ligne directrice d'idées et de propositions qui sera défendue jusqu'à l'élection présidentielle de novembre.

A Cleveland, ville où la loi open carry permet à chacun de porter une arme visible, la Convention s'est ouverte sous haute sécurité. De plus, les récentes tensions entre citoyens et officiers de polices - trois ont été tués hier dans la ville de Baton Rouge, en Louisiane - ainsi que le climat parfois tendu dans lequel s'est déroulée la primaire républicaine, crée une atmosphère parfois électrique.

Hier, le syndicat de police de la ville a demandé de suspendre l'open carry pendant la durée de la Convention, mais cela n'a pas abouti.

Une de nos équipes est sur place, pour vous faire vivre cet événement au plus près. Suivez-nous sur Twitter (@F2Washington) ou sur notre page Facebook pour les dernières informations, ainsi que des photos et vidéos.

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#BeNice : l'horreur, vue depuis les Etats-Unis

Après l'attaque à Nice dans la nuit du 14 juillet, les réactions se sont multipliées outre-Atlantique.

Le Président Barack Obama a publié un communiqué hier soir, dans lequel il écrit: "Je condamne fermement ce qui semble être une attaque terroriste à Nice. (...) En ce 14 juillet, nous ne devons pas oublier l'incroyable résistance et les valeurs démocratiques qui ont fait de la France une source d'inspiration pour le monde entier."

Côté campagne, Donald Trump a annulé une conférence de presse prévue à 11h ce matin, et a annoncé le nom de son vice-président (Mike Pence, Gouverneur de l'Indiana) sur Twitter simplement. Hillary Clinton a appelé à l'unité et a assuré que "nous gagnerons la guerre [contre le terrorisme]."

Parmi les autres réactions, celle de l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gerard Araud. "La France est attaquée par le terrorisme islamiste. La France fera face à la menace. Elle va augmenter sa force militaire contre le groupe EI," a-t-il écrit sur Twitter, en écho à la réaction de François Hollande qui a annoncé cette nuit renforcer les frappes en Syrie et en Irak.

De nombreux bâtiments américains ont été illuminés cette nuit aux couleurs de la France, comme la gare de Grand Central à New York ou encore la skyline de Dallas.

Partout à travers le pays, des rassemblement sont organisés ce week-end pour rendre hommage aux victimes de cette attaque.

Réplique de la Tour Eiffel, à Milwaukee, Wisconsin.

Que faire pour le "Bastille Day" ?

Le 14 Juillet est aussi fêté aux Etats-Unis : ici, on l'appelle le "Bastille Day," et c'est l'occasion de se retrouver autour des traditions françaises, culturelles et surtout culinaires. Une cinquantaine de villes américaines organisent des célébrations. Tour d'horizon des événements à ne pas manquer si vous êtes aux Etats-Unis pour la Fête Nationale.

Reprendre la Bastille à Philadelphie

Pour le 14 Juillet, la ville de Pennsylvanie voit les choses en grand, avec un festival de quatre jours dont le théâtre principal est l'ancienne prison d'Eastern State. Des défilés costumés et une reconstitution de la prise de la Bastille sont organisés ce week-end, avant un "Brunch & Champagne" dimanche, mis en place dans trois restaurants français de la ville.

Manger des crêpes sur la 60ème Est à New York

A New York, l'Alliance française privatise tout un tronçon de la 60ème Rue Est, qui se pare de bleu, blanc et rouge. Dans la rue, vous trouverez des stands de spécialités régionales (galettes Saint-Michel ou encore dragées seront au rendez-vous), et, surtout, une dizaine de vendeurs de crêpes. Il n'y a que l'embarras du choix !

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Le 14 Juillet sur la 60ème Rue, à New York.

Courir au pied de la Tour Eiffel à Milwaukee

Insolite: à Milwaukee, la plus grande ville de l'état du Wisconsin, vous trouverez...une réplique de la Tour Eiffel ! Pour lancer les festivités, une course de 5 kilomètres aura lieu jeudi soir. Intitulée "Storm the Bastille" (Prenez d'assaut la Bastille), elle se finit au pied de la Tour Eiffel. Les célébrations se dérouleront ensuite jusqu'à dimanche.

Profiter du quartier français de la Nouvelle-Orléans

Quoi de mieux que de fêter le 14 Juillet en Louisiane, dans cet ancien état français vendu aux Etats-Unis en 1803 pour 15 millions de dollars ? Le quartier français de la Nouvelle-Orléans réunit ses meilleurs musiciens et ouvre grands les portes de ses restaurants, pour une fête nationale avec une touche cajun !

Le "Bastille Day" dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans.

Le "Bastille Day" dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans.

Et ce n'est qu'un aperçu de tous les événements organisés à travers le pays. Alors reprenez vos drapeaux déjà sortis pour l'Euro, et bon week-end sous le signe de la culture française !

Elections 2016: "He's with her"

On l'annonçait hier, et ça n'a pas manqué: pendant le meeting commun de Bernie Sanders et Hillary Clinton hier dans le New Hampshire, le Sénateur du Vermont a déclaré qu'il soutenait officiellement la candidature de la Secrétaire d'état à la Présidentielle. "Elle sera une présidente remarquable," a-t-il dit.

Alors, qu'est-ce qui a finalement convaincu Sanders, lui qui a réuni plus de 13 millions d'électeurs pendant la campagne des primaires, à se joindre à la Secrétaire d'état ? Tout d'abord, il a négocié fermement pour que le programme du parti démocrate, qui sera ratifié à la Convention de Philadelphie fin juillet, soit "le plus progressif de l'histoire du parti."

Il a notamment obtenu une augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l'heure - au lieu des 12 que voulait Clinton - et l'éducation à l'université gratuite pour les étudiants issus de familles gagnant moins de 125 000 dollars par an. Selon l'équipe de Sanders, cela représenterait plus de 80% des étudiants. La ligne du parti est donc effectivement plus à gauche que d'ordinaire, ce qui illustre la volonté de beaucoup d'électeurs démocrates.

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Autre point qui a sans doute poussé Sanders à se rallier à son ancienne rivale: le combat contre Trump. Sanders a en effet toujours répété que l'accès au pouvoir du présumé candidat républicain serait un "désastre" pour les Etats-Unis; hier, dans le New Hampshire, il l'a encore répété, appelant tous ses électeurs à faire barrage à Trump.

Mais le leader de la "révolution politique" américaine sera-t-il écouté ? Sur les réseaux sociaux, les réactions de ses électeurs sont en effet très mitigées. Si beaucoup reconnaissent la nécessité d'empêcher Trump d'accéder au pouvoir, d'autres ont d'ors et déjà annoncé qu'ils se tourneraient vers les third party candidates, comme Jill Stein (Verts) ou Garry Johnson (Libertariens), qui représentent un renouvellement de la classe politique, au contraire de Clinton.

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Stein a d'ailleurs très vite réagi à l'annonce de Sanders, qu'elle avait appelé à former une alliance avec son parti. Reprenant à son compte la "révolution politique," elle a écrit sur Twitter: "Si vous ne voulez voter ni pour une candidate belliqueuse, ni pour un candidat raciste, il y a d'autres options. La révolution politique continuera."

Et qu'en est-il du futur de Bernie Sanders ? Pour certains observateurs, le choisir comme vice-président est la seule chance pour Hillary Clinton de s'assurer les voix des électeurs déçus du candidat - mais ce scénario reste encore plus qu'incertain. Sanders prendra d'abord la parole lors de la Convention démocrate, et devrait aider Clinton sur le terrain,dans des états qu'il a largement remportés lors des primaires, comme le New Hampshire, le Wisconsin ou le Minnesota.

Il aura en tous cas mené une campagne de fond, focalisant le débat sur des sujets cruciaux comme la sécurité sociale ou l'éducation, et ralliant à sa cause beaucoup d'Américains habituellement éloignés de la vie politique, au premier rang desquels les jeunes, qui formeront la génération politique de demain.

[Vidéo] Icebergs, le nouvel or blanc du Canada

C'est le nouvel or blanc du Canada: les icebergs, dont la glace s'est formée il y a plus de 10 000 ans. Chaque année, des blocs dérivent depuis le Groenland jusqu'aux côtes de Terre-Neuve. Et l'eau potable qu'ils referment se vend dans le monde entier.

Ceux qui exploitent cette eau, on les appelle les chasseurs d'iceberg. Le chantier est spectaculaire, des centaines de tonnes de glace sont broyées. Une exploitation très lucrative, qui rapporte aux chasseurs jusqu'à 200 000 euros en une saison. Prix de la bouteille d'eau: environ 15 euros.

D'après les traités internationaux, personne n'est propriétaire de ces icebergs; ils sont donc en libre accès. Le gouvernement canadien accorde des licences d'exploitation pour un prix dérisoire. 

Notre reportage à Terre-Neuve, par Valérie Astruc, Laurent Desbois, Arielle Monange et Sabrina Buckwalter.

[Opinion] Pourquoi les électeurs de Sanders ne voteront pas pour Trump

C'est la question que tout le monde se pose ces temps-ci aux Etats-Unis. Vers qui se tourneront les électeurs de Sanders, déçus de la non-nomination de leur candidat, lors de l'élection présidentielle en novembre ?

Ils représentent un grand nombre, et pourraient s'avérer être décisifs sur le résultat final de l'élection; depuis quelques semaines, tout le monde leur fait donc des signes pour les pousser à se rallier à tel ou tel parti: les Démocrates avec Clinton, les Verts avec Jill Stein, et les Républicains avec... Trump, qui a à plusieurs reprises répété qu'ils seraient "accueillis à bras ouverts."

Alors certes, le candidat socialiste et Trump partagent quelques idées, notamment sur la renégociation du traité trans-pacifiques, et une forte opposition aux élites politiques qui ne se renouvèlent pas.

De là, et par un truchement de raisonnement, il n'y a plus qu'un pas à dire ou à penser que les électeurs de Sanders voteront finalement pour Trump; mais voilà pourquoi jamais cela ne peut se produire.

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Arriver à un même constat en passant par des raisonnement opposés ne veut pas dire penser la même chose. Imaginez que deux personnes partent d'un point A, et doivent se retrouver à un point B. L'un d'eux emprunte la route de l'Est, l'autre la route de l'Ouest. Nos deux personnages arriveront tous les deux au point de rencontre, mais en ayant vu aucun des mêmes paysages sur leur chemin.

Trump et Sanders c'est ça: oui, ils défendent une ligne plus protectionniste. Mais pour le premier, c'est par racisme et pour privilégier ceux qu'il considère comme étant de "vrais" américains. Pour l'autre, c'est pour protéger les travailleurs des grandes règles internationales et rendre le monde du travail plus local, et plus humain.

Même constat pour l'appel au renouvèlement des classes politiques. C'est là toute la différence entre les deux. L'un se concentre sur l'être humain, le mieux vivre - qui passe forcément par le vivre-ensemble.

L'autre se concentre sur la mise en avant d'une certaine catégorie de personnes - les blancs, hétérosexuels, plutôt les hommes et quand même pas trop pauvres - au profit des autres qui, eux n'ont qu'à se débrouiller.

Il est vrai que, même si Sanders a annoncé qu'il voterait pour Clinton pour faire barrage à Trump (une autre preuve qu'ils n'ont vraiment rien en commun), les électeurs de Sanders ne voteront donc peut-être pas pour l'actuelle Secrétaire d'état, qui représente l'establishment qu'ils refusent.

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Mais ils ne voteront certainement pas pour Trump non plus - qui n'incarne aucune des valeurs humaines, sociales et progressives que défend Sanders, et qui a tant plu à ses électeurs.

A.P.