80% des électeurs de Trump ne veulent pas de musulmans aux Etats-Unis. Le reste ne va pas vous surprendre.

Donald Trump va gagner la primaire républicaine en Caroline du Sud. Il n'y a presque aucun suspense d'après les résultats d'un sondage publié par le très fiable institut Public Policy Polling. Dans cet état du sud, Trump devance son plus proche poursuivant, Ted Cruz, par 35% d'intentions de vote contre 18%. L'ensemble des candidats modérés (Rubio 18% + Kasich 10% + Bush 7%) collectent 35%, soit le même score que Donald Trump.

Mais, comme souvent dans les sondages, le diable se cache dans les détails. Notamment, dans les positions défendues par les électeurs qui se déclarent en faveur de Donald Trump.

80% des élécteurs de Donald Trump sont en faveur de l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les musulmans


Les musulmans sont, de loin, les principales cibles de l'électorat de Donald Trump. Ils sont 80% à supporter sa proposition controversée d'interdire l'accès au territoire des Etats-Unis pour les personnes de confession musulmane. Parmi les électeurs de Donald Trump, on trouve aussi, pèle-mêle:

  • Création d'une base de donnée de tous les musulmans aux Etats-Unis: 62 % pour - 23% contre.
  • Fermeture de toutes les mosquées aux Etats-Unis: 40 % pour - 36 % contre.
  • Interdiction de pratiquer l'Islam aux Etats-Unis: 33% pour - 44% contre.

L'Islamophobie est donc un thème très porteur dans l'électorat très conservateur de Caroline du Sud. Au niveau national, les deux-tiers des partisans de Donald Trump sont d'ailleurs convaincus que Barack Obama est lui-même musulman.


Ceci dit, ce n'est pas le seul racisme porteur. Les vieilles idées anti-japonaises sont toujours très populaires. 32% des électeurs de Trump déclarent que la politique d'internement de masse des citoyens d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre Mondiale était une bonne politique - 33% disent le contraire.

31% en faveur de l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les gays

Pas vraiment de surprise ici. Les gays ne sont toujours pas très populaires dans les états du Sud. Exclure les gays d'entrée aux Etats-Unis n'est pas une vraie proposition de Donald Trump, mais elle a été inclue dans le sondage du PPP car réclamée par certains de ses plus farouches supporters.

C'est d'autant plus édifiant que, parmi les supporters des autres candidats - y compris ceux de Ted Cruz et Ben Carson qui s'appuient sur le vote des chrétiens évangélistes -, ce chiffre n'atteint jamais plus de 17%.

38% pensent que le Sud aurait dû gagner la Guerre Civile

La blessure confédérée ne s'est toujours pas refermée en Caroline du Sud. Dans cet ancien état rebelle, 70% des électeurs de Trump considèrent que le drapeau confédéré devrait flotter au dessus du Capitole de l'état à Charleston.

D'ailleurs, pourquoi s'arrêter là? 38% d'entre eux estiment aussi que le Sud aurait dû remporter la Guerre Civile, contre 24% heureux que les Yankees aient prévalu. L'abolition de l'esclavage était, rappelons le, l'un des enjeux du conflit.

A Des Moines, les journalistes sont partout, y compris les cafés, pour couvrier le Caucus du 1er février.

Pour le Caucus, des touristes d'un nouveau genre ont envahi l'Iowa

Tous les quatre ans, ils envahissent les rues, les restaurants, les hôtels, les bars, les gymnases et les lycées où se tiennent les meetings politiques. On les reconnaît à leurs ordinateurs sous le bras, leurs téléphones qui sonnent tout le temps et leur air perpétuellement pressé.

Avant chaque élection présidentielle, l'armée des journalistes prend possession de Des Moines, la capitale de l'Iowa. Ce petit état du Midwest est au centre de l'attention médiatique car il est le premier état à organiser un Caucus - des réunions au cours desquelles démocrates et républicains désignent leur candidat à l'élection présidentielle. Cette année, il avait lieu le lundi 1er février.

Difficile de rater les énormes camions des chaîne de télévision américaines

Difficile de rater les énormes camions des chaîne de télévision américaines

A quelques mètres du bâtiment dédié aux médias, le café Java Joe's est l'un des centres névralgiques du Caucus. Toujours bondé, il accueillait l'équipe de Morning Joe, émission d'information matinale de MSNBC, lundi matin, quelques heures avant le Caucus :

Le café Java Joe's est le QG de la chaîne MSNBC

Le café Java Joe's est le QG de la chaîne MSNBC

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Les habitants ont pris l'habitude de cette folie médiatique. Joe, croisés dans le centre-ville de Des Moines ce lundi, est venu d'une proche banlieue pour savourer l'effervescence du Caucus aux premières loges. "J'ai l'habitude d'être interrogé par des journalistes", affirme-t-il en sortant de son camion, "j'adore ça ! On a une chance incroyable."

Joe est venu de la banlieue de Des Moines dans l'Iowa pour savourer le Caucus dans la capitale. Dimanche, il a décidé qu'il voterait Trump.

Joe est venu de la banlieue de Des Moines dans l'Iowa pour savourer le Caucus dans la capitale. Dimanche, il a décidé qu'il voterait Trump.

Même son de cloche du côté des gérants d'hôtels et de cafés auxquels que nous avons rencontrés, qui affichent complet pendant la période du Caucus. "On voit plus de journalistes, plus de nationalités, et on a la chance de rencontrer des hommes politiques", affirme Jeff, gérant d'un hôtel Marriott à Des Moines. "Cette année, nous avons même Mike Huckabee parmi nos clients ! C'est l'occasion de lui parler, d'apprendre à le connaître un peu mieux sur le plan personnel. On s'amuse beaucoup."

Tourisme politique, étudiants en sciences po et vendeurs de kippahs

Résultat : les touristes viennent à Des Moines pour rencontrer leurs journalistes et leurs hommes politiques préférés. "Le centre-ville est tout petit, les cafés et les restaurants sont donc tous remplis de journalistes célèbres. Cela attire les touristes", affirme David Swenson, professeur d'économie à l'Iowa State University. Parmi eux, Jack et Jessica sont venus de Charlotte spécialement pour l'occasion, accompagnés de leurs enfants de 8 et 7 ans. Dimanche, ils visitaient bâtiment dédié aux journalistes - ou en tout cas, les zones ouvertes au public. "On veut leur montrer comment ça fonctionne", affirme Jessica, avant de demander à l'hôtesse d'accueil "d'expliquer aux enfants ce qu'est un Caucus". La petite famille a prévu d'assister à des meetings d'Hillary Clinton et de Bernie Sanders.

Les étudiants ont également investi l'Iowa. Lundi matin, deux groupes d'étudiants en communication et en sciences politiques sont arrivés du Missouri et du Massachusetts pour observer le Caucus de près. "C'est très intéressant pour eux, pour voir comment le processus politique fonctionne, de près", affirme l'un des professeurs qui les a accueillis, David Swenson.

D'autres sont venus pour les affaires... ou le militantisme. Marc Daniels est venu de l'Illinois pour vendre des kippahs aux couleurs des candidats à Des Moines. Il ajoute qu'il prône ainsi la tolérance religieuse.

Marc est installé à Springfield. Il est venu vendre ses kippahs aux couleurs des candidats dans l'Iowa.

Marc est installé à Springfield. Il est venu vendre ses kippahs aux couleurs des candidats dans l'Iowa.

Un impact modéré sur l'économie locale

David Swenson a réalisé une étude sur l'impact économique de ceux qu'il appelle les "touristes du Caucus" (journalistes, hommes politiques et leur personnel, étudiants, touristes passionnés par la politique) pour l'état de l'Iowa. Il estime qu'au cours des 6 derniers mois, ces derniers ont accumulé 10 000 journées de séjour sur place, soit l'équivalent de 45 emplois annuels.

C'est peu, comparé aux sommes astronomiques dépensées par les candidats pour leurs campagnes. "Le Caucus n'a pas un impact important pour l'Iowa, car les candidats ne dépensent pas leur argent directement dans l'état, mais dans des services qui ne sont pas localisés dans l'état lui même, par exemple les agences publicitaires qui ne sont pas forcément installées sur place", estime David Swenson. "Les retombées économiques ne concernent que Des Moines", ajoute-t-il, "regardez la soirée du Caucus : qui n'est pas à Des Moines ?".

A Des Moines, capitale de l'Iowa, ce centre associatif accueille généralement des concerts, spectacles et autres cours de yoga. Le parti démocrate a demandé aux gérants d'y organiser un caucus lundi soir.

Présidentielle 2016: Comment fonctionne le Caucus dans l'Iowa ?

L'Iowa, état du Midwest qui représente 1% de la population des Etats-Unis, est ce lundi le centre névralgique de la politique américaine. Les Iowiens sont en effet les premiers à se prononcer sur l'investiture des candidats républicains et démocrates en vue de la présidentielle de novembre 2016, lors d'un "Caucus" - une élection primaire organisée par les partis.

Selon un dernier sondage, Bernie Sanders et Donald Trump sont en tête, mais la course est serrée pour confirmer leur avance sur leurs concurrents principaux respectifs, Hillary Clinton et Ted Cruz. D'ailleurs, les règles du Caucus rendent les résultats particulièrement imprévisibles - encore plus que pour une élection nationale.

Contrairement aux primaires traditionnelles, organisées par les états comme le New Hampshire, les règles du Caucus sont à la discrétion des partis.

Caucus démocrate versus républicain : les points communs

Les votants doivent arriver sur les lieux à 19h au plus tard (ils seront refoulés ensuite) lundi soir, dans des bureaux de vote improvisés. Eglises, écoles, centres sociaux, restaurants, ... Un caucus peut être organisé n'importe où. On en compte environ 1 700 pour chaque parti dans l'Iowa. Ils sont ouverts à "sans-partis" : pour participer au vote, il suffit de s'enregistrer comme partisan le soir-même. 

Des règles simples pour le Caucus républicain

Le Caucus républicain est simple : on débat, puis on vote à bulletin secret. Le total des votes est décompté par les gérants locaux du parti et envoyé à l'administration centrale via une application développée par Microsoft.

Trump a mobilisé sa fille Ivanka pour expliquer aux fans où ils peuvent se rendre pour voter près de chez eux. Dans une vidéo, Ivanka Trump explique que "la procédure est très rapide" et dure "environ 30 minutes" :

Le Caucus démocrate, plus complexe

Le Caucus démocrate est bien plus compliqué. C'est pourquoi les petites mains de Bernie Sanders, qui a tout intérêt à ce que le taux de participation soit à son maximum, ont publié une vidéo qui simule un scrutin :

Les participants doivent se déclarer publiquement pour tel ou tel candidat. En général, ils le font en se déplaçant d'un côté à l'autre de la pièce. Ceux qui n'ont pas fait leur choix vont dans le coin des indécis.

Et c'est là que les choses se compliquent : chaque groupe doit compter un minimum de militants pour être "viable". Le nombre minimum de militants pour chaque groupe dépend du nombre de délégués élus dans la circonscription et du nombre de participants. L'app de Microsoft permet de réaliser le calcul facilement une fois ces chiffres connus. Chaque groupe doit compter suffisamment de membres pour élire au moins un délégué dans la convention du comté.

Ceux qui font partie d'un groupe jugé non "viable" doivent changer de groupe, et donc choisir un autre candidat, souvent après des discussions sur place. C'est une mauvaise nouvelle pour les candidats les moins populaires (en l'occurrence, les partisans du troisième homme Martin O'Malley seront probablement confrontés à un choix difficile et important cette année).

Déficit de démocratie ?

Tout cela se fait en public, en face des voisins, des amis et de la famille. Vous avez dit peu démocratique ? Peut-être - mais il s'agit d'une élection organisée par le parti et selon ses propres règles. L'objectif du Caucus n'est pas forcément de représenter l'avis de tous, mais de trouver un compromis sur le terrain.

Résultats lundi, aux environs de minuit

Les résultats devraient être connus aux environs de minuit (heure locale) lundi soir. Sauf si l'incident de 2012 se reproduit : le républicain Mitt Romney avait alors été donné vainqueur... mais c'est en réalité Rick Santorum qui avait remporté l'Iowa, avec 34 votes d'avance sur son concurrent. Il a fallu attendre deux semaines pour le recomptage. Rien ne garantit que l'application de Microsoft, qui cette année se charge des calculs et permet de reporter les résultats sur une même plateforme, évitera les erreurs dans les décomptes des bureaux de vote.

Suivez les résultats avec nous sur Twitter @F2Washington.

Les petites mains de Bernie Sanders sont sur le pont dans leur QG de campagne de l'Iowa, à la veille du Caucus.

Présidentielle 2016: tout est bon pour inciter les habitants de l'Iowa à participer au Caucus

Fergus a 21 ans. Il est venu de Castelnaudary pour contribuer à la campagne de Bernie Sanders. Dimanche, à la veille du Caucus de l'Iowa, il a passé sa journée à faire du porte à porte. Il est trop tard pour convertir de nouvelles personnes : Fergus se concentre sur les Iowiens qui se sont déjà prononcés en faveur de Sanders. Objectif : s'assurer qu'ils participeront au Caucus lundi soir.

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Fergus et Bob au QG de campagne des petites mains de Bernie Sanders dans l'Iowa

Et pour cause : le taux de participation devrait être une variable essentielle pour déterminer qui remportera les nominations des partis républicain et démocrate dans l'Iowa.

A J-1 avant le Caucus, les candidats des deux partis multiplient les meetings dans ce petit état du Midwest pour s'assurer que leurs fans participeront au vote. Côté démocrate, c'est Bernie Sanders, candidat qui séduit de nombreux jeunes qui n'ont jamais participé à un Caucus, qui devrait bénéficier d'une forte participation. Au contraire, Hillary Clinton peut compter sur une base solide de militants plus âgés et plus expérimentés. Côté républicain, c'est le milliardaire Donald Trump qui a tout à gagner en mobilisant ses nombreux fans.

"Si la participation est faible, Cruz et Clinton sont favorisés", résume le New Yorker. "Si elle est élevée, Trump et Sanders sont favorisés".

Cette bataille pour faire gonfler le taux de participation fait un écho avec l'élection de 2008. Le taux de participation au Caucus démocrate avait presque doublé dans l'Iowa, par rapport à 2004. Résultat ? Barack Obama avait remporté la nomination du parti démocrate face à la favorite Hillary Clinton. Un scénario que Bernie Sanders aimerait voir se reproduire.

La marge de progression est conséquente : sur les 3,1 millions d'habitants de l'Iowa, on compte environ 600 000 démocrates et 600 000 républicains actifs. Or pour voter au Caucus, pas besoin d'être encarté : il suffit de s'enregistrer comme partisan le soir même, dans le bureau de vote.

Convertir les foules en votes

Les milliers d'hommes et de femmes qui ont fait la queue ce week-end pour assister aux meetings de Bernie Sanders ne suffisent pas. Le socialiste, longtemps jugé inéligible car trop à gauche, a besoin de gagner les premiers Caucus et primaires pour prouver qu'il est un candidat crédible.

"Si le taux de participation est fort, nous gagnerons. Si le taux de participation est faible, si de nombreuses personnes ne viennent pas [lundi soir], nous perdrons", a affirmé Sanders dimanche soir lors d'un meeting à l'université de l'Iowa.

Ces partisans de Bernie Sanders faisaient la queue pour assister à un meeting samedi à Cedar Rapids

Ces partisans de Bernie Sanders faisaient la queue pour assister à un meeting samedi à Cedar Rapids

Jose, Matthew et Mustafa étaient venus de Caroline du Nord pour assister à un meeting de Bernie Sanders à l'Iowa State University ce dimanche

Jose, Matthew et Mustafa étaient venus de Caroline du Nord pour assister à un meeting de Bernie Sanders à l'Iowa State University ce dimanche

Il faut désormais que les fans se rendent dans les hôtels, écoles, bibliothèques, et centres associatifs qui tiendront lieux de bureaux de votes lundi soir. Car assister au meeting d'un candidat ne veut pas dire qu'on votera pour lui. Prenez Jon. Il si dit fan de Bernie, qu'il est venu voir dimanche soir. Il a même fait dédicacer son chapeau de cow-boy par le socialiste... juste à côté de la signature du candidat républicain Jeb Bush. "J'aime l'énergie de Bernie", affirmait-il dimanche soir lors d'un meeting. "Mais je ne sais pas encore pour qui je vais voter". Jon se dit "plutôt républicain".

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Jon dit apprécier "l'énergie" de Sanders, pour qui il pourrait voter, mais il ne sait toujours pas à quel candidat il apportera sa voix - ni à quel parti.

Le chapeau de Jon a été dédicacé par Bernie Sanders, juste à côté de... la signature de Jeb Bush.

Le chapeau de Jon a été dédicacé par Bernie Sanders, juste à côté de... la signature de Jeb Bush.

Les Républicains aussi se concentrent sur le taux de participation

Comme Bernie Sanders, Donald Trump, l'outsider du parti républicain, séduit de nombreux Américains qui ne s'intéressent pas à la politique. Certains d'entre eux assistent à ses meetings comme ils iraient voir le spectacle d'un comédien. Ces derniers feront-ils le déplacement lundi ?

Tout cet enthousiasme, "ça ne compte pas si vous n'allez pas au Caucus lundi", a affirmé le candidat face à son public, lors d'un meeting dans l'Iowa samedi soir. Un sondage publié samedi le place à quelques voix près de son concurrent le plus dangereux, Ted Cruz.

Trump

Trump

La tempête de neige annoncée pour lundi entre en compte dans les calculs du candidat. "S'il neige lundi, vous allez braver la neige. Parce que vous êtes l'Iowa", a affirmé Donald Trump ce samedi à Dubuque, en rappelant que sa victoire dans l'Iowa dépendrait du taux de participation.

Des "VIOLATION DE VOTE" pour faire pression sur les habitants

Mais les outsiders ne sont pas les seuls candidats à encourager leurs fans à voter. Ce week-end, des Iowiens ont reçu des courriers estampillés "VIOLATION DE VOTE" envoyés par le personnel de campagne de Ted Cruz. Le message, qui ressemblait à une lettre administrative officielle, visait à inciter les électeurs à participer au Caucus. Certains des électeurs qui ont reçu le courrier ont affirmé que le message les a bien encouragés à voter... mais pas pour Cruz.

Seulement 3 millions d'habitants, mais l'Iowa sera le centre du monde ce soir.

Revue de presse: Iowa mon amour

Impossible d'y échapper. L'actualité américaine du jour est concentrée sur un petit état rural de 3 millions d'habitants dans le Midwest: L'Iowa. Républicains et démocrates y tiennent ce soir la première étape du marathon des primaires qui doivent désigner leurs candidats pour l'élection présidentielle.

  • Suivez le déroulement du caucus et l'annonce des résultats en direct sur ce blog, Twitter et Facebook, grâce à nos 4 journalistes présents sur place.

En attendant, du côté de la presse américaine...

Les insiders des deux partis parient sur Donald Trump et Hillary Clinton

Le site web spécialisé Politico.com a demandé à ses sources à l'intérieur des partis quels étaient leurs favoris pour le caucus de l'Iowa, sans surprise, Hillary Clinton et Donald Trump sont les favoris. Du côté des démocrates, Hillary Clinton remporte une très vaste majorité de ces educated guesses. Sur 30 analystes démocrates, 26 lui prédisent la victoire (87%) contre 4 pour Bernie Sanders.
Les républicains sont nettement plus partagés. Parmi 40 membres du parti républicain, Donald Trump est donné gagnant par 22 analystes (55%), 16 parient sur Ted Cruz (40%) et 2 sur Marco Rubio (5%).

Politico.com: Pour les analystes républicains et démocrates, Trump et Clinton vont remporter l'Iowa. (anglais)

Mais au fait...Pourquoi c'est important l'Iowa? Réponse: Parce que c'est important, l'Iowa.

3 millions d'habitants à peine dans un état rural, encore moins de votants dans les caucus, une écrasante majorité de blancs, pas de villes majeures...A priori, rien ne devrait faire de l'Iowa un rendez-vous si important pour les candidats à la candidature présidentielle. D'autant plus que la différence entre le premier et le troisième du caucus peut tenir à moins de 4000 voix!
Dans un long article, Andrew Prokop de Vox explique comment l'Iowa a progressivement gagné sa place comme état crucial, l'attention des médias nourrissant l'importance de l'état pour les candidats et vice-versa. "Il faut respecter l'absurdité de l'Iowa, ou il vous rendra fou" prévient un stratège républicain.

Vox: Pourquoi le caucus de l'Iowa compte? Parce que tout le monde pense qu'il compte. (anglais)

D'ailleurs...Bernie Sanders doit vraiment gagner ce soir

Par comparaison à la primaire républicaine, ou quatre ou cinq candidats ont encore leurs chances (Trump, Cruz, Rubio, Bush, voire même Carson ou Kasich...), les primaires démocrates sont un modèle de simplicité. Une favorite: Hillary. Un outsider: Sanders.
Selon Josh Vorhees de Slate, Sanders joue à quitte-ou-double dès ce soir. Même s'il est parvenu à lever 20 millions de dollars en janvier pour maintenir sa campagne en vie financièrement, Sanders a absolument besoin d'une victoire - ou au moins d'une défaite très serrée - pour créer un effet boule de neige avant l'arrivée dans les états les plus peuplés.

Slate: Ce qu'il faut surveiller ce soir dans l'Iowa (anglais)

Mais...Le New York Times a choisi Hillary (et John Kasich)

Bonus (pas vraiment) surprise pour Hillary. Presque à la veille du scrutin, le journal le plus prestigieux des Etats-Unis a officiellement annoncé son soutien pour l'ancienne Secrétaire d'Etat. Dans un éditorial dithyrambique, le New York Times a annoncé que son équipe éditoriale avait choisi de supporter Hillary Clinton "une des candidates les plus qualifiées pour le poste de l'Histoire récente" plutôt que Bernie Sanders qui n'aurait pas "l'expérience ou les idées d'Hillary Clinton".

Dans un deuxième éditorial, le comité éditorial affiche une forte préférence pour John Kasich, le gouverneur de l'Ohio et candidat le plus modéré chez les républicains et le "seul choix plausible pour les républicains fatigués de l'extrémisme affiché dans cette course."

New York Times: Le New York Times supporte Hillary Clinton (anglais)

 

Côté démocrates, Hillary Clinton et Bernie Sanders sont aux coudes à coudes pour le Caucus de l'Iowa qui aura lieu lundi, selon un sérieux sondage du The Des Moines Register.

Sanders/Clinton, Trump/Cruz : Un ultime sondage renforce le suspens quant à l'issue du Caucus de l'Iowa

A deux jours du Caucus de l'Iowa, un sondage très sérieux confirmait ce samedi soir qu'Hillary Clinton et Bernie Sanders sont aux coudes à coudes dans ce petit état. Donald Trump a quant à lui une très légère avance sur Ted Cruz.

Le sondage du journal iowien The Des Moines Register, conduit avec Bloomberg, était très attendu, car réputé pour son sérieux. Selon cette estimation, parmi les démocrates qui comptent participer au Caucus ce lundi, 45% voteront pour Hillary Clinton, contre 42% pour Bernie Sanders (avec une marge d'erreur de 4 points).

Côté républicains, Donald Trump récolte 28%, 5 points de plus que Ted Cruz (avec la même marge d'erreur). Marco Rubio récolte 15%, et Ben Carson 10%.

Les outsiders en tête du sondage

Si le Caucus de l'Iowa ne permet pas de prédire qui seront les candidats choisis par le parti, ni qui sera le prochain président, il permet de juger de la crédibilité d'un candidat. C'est l'occasion pour les outsiders Donald Trump et Bernie Sanders, qualifiés d'inéligibles pour leurs positions politiques jugées extrêmes, de prouver qu'ils ont leur chance face aux membres de l'establishment.

Les sondages en vue du Caucus sont à prendre avec précaution : les règles complexes qui régissent la désignation du candidat démocrate peuvent notamment donner lieu à des distorsions. Cela dit, ce sondage, conduit par J. Ann Selzer, avait été le seul à avoir prédit les résultats en 2004 et avait prévu la victoire d'Obama sur Hillary Clinton en 2008. Il s'agit généralement du dernier sondage d'envergure avant le Caucus.

Dernière droite pour le socialiste Bernie Sanders, qui affrontera son premier test dans les urnes lundi lors du Caucus de l'Iowa. Crédit : Gage Skidmore

Le Caucus de l'Iowa, un test pour le "populiste" Bernie Sanders face à Hillary Clinton

Depuis plusieurs mois, Donald Trump s'impose comme la surprise de la campagne pour l'élection présidentielle 2016. Ce milliardaire caracole en tête des sondages chez les Républicains, malgré des déclarations choc, sur les immigrés, les femmes ou les musulmans.

Mais il n'est pas le seul outsider de cette campagne. A gauche, c'est Bernie Sanders qui pourrait créer la surprise ce lundi, lors du Caucus de l'Iowa. Selon les sondages, le sénateur du Vermont est aux coudes à coudes avec Hillary Clinton pour remporter les suffrages de ce petit état rural, où se tiendra le premier Caucus ("primaire" organisée par le parti) du parti démocrate dans deux jours.

Bernie Sanders, 74 ans, incarne le renouveau chez les démocrates

Son cheval de bataille : les inégalités qui explosent aux Etats-Unis et la corruption des politiciens financés par Wall Street. Le démocrate, âgé de 74 ans, représente ainsi le renouveau en politique face à la favorite Hillary Clinton, ex-première dame et secrétaire d'Etat. Il séduit particulièrement parmi les moins de 35 ans.

Lundi, l'enjeu pour des candidats comme Sanders ou Trump qui ne font pas partie de l'establishment est d'utiliser le Caucus de l'Iowa comme une plateforme de lancement à l'échelle nationale et comme un moyen de prouver que, si, ils sont éligibles.

S'assurer que ses fans vont bien participer au Caucus lundi

La difficulté ? Transformer le soutien populaire en vote militant. Bernie Sanders doit s'assurer que ses fans - dont de nombreux jeunes qui n'ont jamais participé à un Caucus - apportent leurs voix au vote de lundi soir. Cela passe notamment par une vidéo qui explique aux Démocrates comment fonctionne le Caucus de l'Iowa (dont les règles sont, vous le verrez, particulièrement complexes) :

(La fille de Donald Trump, Ivanka Trump, a elle aussi réalisé une vidéo explicative intitulée "Localisez votre caucus")

Les fans de Sanders et Trump feront-ils d'effort de participer au Caucus lundi ? En tous cas, ils étaient venus en nombre pour assister au meeting de Bernie Sanders à Cedar Rapids samedi soir, auquel nous avons assisté :

Cedar Rapids, le samedi 30 janvier

Cedar Rapids, le samedi 30 janvier

Retrouvez le reportage de Valérie Astruc, Régis Massini, Laurent Desbois, Sabrina Buckwalter et Fabien Ortiz, qui vous racontent le succès des "populistes" dans cette campagne :

Les candidats républicains et démocrates sont prêts à tout pour remporter le Caucus de l'Iowa, le 1er février. Crédit : Kaz

Présidentielle : 5 raisons qui expliquent pourquoi les candidats sont prêts à tout pour séduire l'Iowa

Depuis plusieurs semaines, les candidats à la présidentielle multiplient les appels du pied aux électeurs de l'Iowa. Pourtant, ce petit état est peu représentatif des Etats-Unis. Plus blanc, plus rural, il ne représente que 3 millions d'habitants (sur un total de 318 millions). 

Mais tous les quatre ans, l'état de l'Iowa devient le centre de l'attraction politique et médiatique à l'occasion du premier Caucus ("élection" primaire organisée par les partis, selon leurs propres règles).

Ce lundi, le Caucus ouvrira une fois de plus le processus de désignation des deux candidats, démocrate et républicain, qui s'affronteront lors de l'élection présidentielle en novembre.

Voici 5 raisons qui expliquent pourquoi les candidats sont prêts à tout pour séduire l'Iowa - y compris à renier leur équipe de foot, favorite comme l'a fait la Républicaine Carly Fiorina :

Le calendrier et l'attention des médias

Les Iowiens sont les premiers à se prononcer. Au-delà des sondages réalisés en ligne ou par téléphone, c'est la première fois que les électeurs se déplacent pour un candidat. De quoi renforcer la crédibilité des candidats à l'échelle nationale, notamment pour des outsiders comme Donald Trump ou Bernie Sanders, longtemps jugés inéligibles pour leur positions extrêmes sur l'échiquier politique américain.

Donald Trump, milliardaire connu pour ses déclarations-choc en tête des sondages, pourrait ainsi prouver qu'il a de sérieuses chances d'accéder à la Maison blanche. De même pour le socialiste Bernie Sanders, parfois qualifié de populiste.

Gagner l'Iowa permet de convaincre les donateurs et soutiens politiques

Un candidat qui obtient un score très faible dans l'Iowa peut perdre le soutien de ses donateurs et de ses éventuels soutiens politique - il est plus difficile de se prononcer en faveur d'un perdant.

Le précédent de Jimmy Carter

En 1976, Jimmy Carter, un ancien gouverneur, faisait la une des journaux en remportant l'Iowa. Passé d'obscure inconnu à célébrité nationale, il a remporté la présidence quelques mois plus tard.

Depuis 1980, l'Iowa met les candidats sur la voix de la nomination

Depuis 1980, un seul candidat a été nominé par son parti sans avoir remporté les suffrages de l'Iowa ou du New Hampshire (deuxième état où se tiendront des primaires, le 9 février) : Bill Clinton. En effet, en 1992, c'est Tom Harkin qui avait été choisi par les démocrates dans l'Iowa.

Le candidat qui gagne l'Iowa finit souvent par devenir président

En 2000, George W. Bush remportait l'Iowa et, quelques mois plus tard, l'investiture du parti républicain, puis la Maison blanche. Même chose pour l'actuel président Barack Obama en 2008, côté démocrate.

Evidemment, la corrélation connaît de nombreuses exceptions. En 2004 par exemple, John Kerry remportait l'Iowa et la désignation du parti démocrate, mais perdait l'élection au profit de Bush. Seuls 4 des présidents élus depuis 1980 l'ont été après une victoire dans l'Iowa (Carter, Bush, W. Bush et Obama).

 

Ted Cruz a été le grand perdant du débat de jeudi soir sur Fox News.

7 citations à retenir du débat républicain dans l'Iowa

Sept hommes étaient présents jeudi soit pour le dernier débat républicain avant le caucus de l'Iowa, et pourtant toute l'attention était portée sur l'absent: Donald Trump. Le milliardaire, en brouille avec Fox News, organisait son propre évènement à quelques blocs de là. En son absence, les 7 candidats qui le suivent se sont écharpés pour tenter de rester dans la course. Voici 7 citations pour résumer comment chacun s'en est sorti.

Ted Cruz : "Si vous continuez à être méchants, je vais devoir quitter la scène."

Contexte : Confronté à une suite de questions difficiles de la part des modérateurs et d'attaques des autres candidats, Ted Cruz tente une petite blague/menace en référence à Donald Trump, absent du débat.

Résultat: Perdu. Perçu comme « geignard », « inconstant » ou « peu convaincant », Ted Cruz est le grand perdant du débat d'hier. En l'absence de Trump, le deuxième homme des sondages s'est retrouvé dans la position inconfortable de l'homme à abattre. Plus habitué à l'attaque qu'à la défense, Cruz s'est réfugié dans la position de l'incompris, sur la Défense, l'immigration ou encore le budget. Sans convaincre.

Marco Rubio : "D'abord, laissez moi vous dire que je ne suis pas un sauveur. Il n'y a qu'un sauveur et c'est Jésus-Christ."

Le contexte : La question du modérateur concernait sa position de troisième des sondages dans son propre état de Floride, un désaveu.

Le résultat : Match nul. Contrairement à Ted Cruz, il est parvenu à esquiver les modérateurs de Fox News (très en verve hier soir) et les autres candidats. Les questions concernaient en particulier son revirement dans le domaine de l'immigration. Rubio était favorable à un « chemin vers la citoyenneté » mais ne soutien plus que des propositions de régularisation. Sans avoir marqué beaucoup de points, il sort à peu près intact du débat.

Jeb Bush : "C'est parfaitement légal de changer d'avis dans ce pays, mais quand on est gouverneur, il faut l'admettre."

Contexte : Autant que Marco Rubio, Jeb Bush a été attaqué sur son changement de position concernant l'immigration. Rubio a esquivé, Bush l'a admis.

Résultat : Gagné. En l'absence de Donald Trump, qui ne manquait jamais une occasion de l'attaquer, Jeb Bush s'est montré à l'aise et parfois même incisif. Malgré son style emprunté, Bush est apparu sûr de lui, que ce soit sur l'immigration - ou il a marqué des points face à Rubio et Cruz - ou sur sa famille ("je suis fier d'être un Bush"). Pour certains commentateurs, le frère de Deubeuliou s'est même montré: "présidentiel".

Rand Paul : "La guerre contre la drogue affecte les noirs de manière disproportionnée."

Contexte: Privé du précédent débat en raison de ses faibles scores dans les sondages, le libertarien Rand Paul était de retour dans l'Iowa pour jouer les trouble-fêtes.

Résultat: Gagné. A présent qu'il est écarté de la course à l'investiture, on retrouve un Rand Paul qui rend les débats plus intéressants par sa simple présence. Abrasif avec ses adversaires, apportant des éléments nuancés sur le profilage racial ou l'avortement avec conviction, c'est lui qui a le plus mis Ted Cruz en difficulté. Par comparaison avec l'intransigeance du libertarien, les atermoiements de Cruz n'ont pas fait bonne impression.

Chris Christie : "Je ne laisserai pas Hillary Clinton approcher la Maison Blanche à moins de 10 miles."

Contexte: Quelle que soit la question, le gouverneur du New Jersey n'a eu qu'une seule réponse: Attaquer Hillary Clinton.

Résultat: Match nul. Il s'est attiré quelques applaudissements à chaque attaque contre la favorite des primaires démocrates, mais Chris Christie n'a pas convaincu en se présentant comme le seul candidat en mesure de battre Hillary Clinton. Et en évitant les sujets qui fâchent, il a laissé le champ libre à ses adversaires pour les prendre à leur compte. L'hypothèse d'un retour fulgurant s'éloigne.

John Kasich : "Je suis un optimiste."

Contexte: John Kasich est le plus modéré des républicains et son objectif est le New Hampshire, ou les centristes ont leurs chances.

Résultat: Match nul. Kasich a beaucoup parlé mais peu de gens l'ont entendu. Le gouverneur de l'Ohio était si isolé des autres candidats, qui s'écharpaient sur l'immigration pendant qu'il s'intéressait aux stratégies commerciales face à la Chine, que chacune de ses intervention est apparue comme une pause dans le débat. Reste à voir si ce calme lui attirera les faveurs des modérés du New Hampshire, début février.

Ben Carson : « Putin is a one-horse country, oil and energy. »

Contexte: Difficile de traduire cette beauté de non-sens du chirurgien. Sur une question concernant la Russie, il répond approximativement: "Poutine est un pays qui ne court qu'un lièvre, le pétrole et l'énergie."

Résultat: Perdu. Il y a seulement quelques jours, Ben Carson était troisième des sondages dans l'Iowa. Depuis, il s'est effondré, et ce n'est pas ce débat qui va donner de l'énergie à sa campagne. Lors des rares fois ou il a obtenu la parole, Carson s'est montré incohérent et approximatif, particulièrement sur les sujets internationaux. Les critiques sur son manque de stature et d'expérience politique prennent un nouveau relief après cette performance transparente.

Bernie Sanders, 74 ans, pourrait devenir le président américain le plus âgé à son élection, ce qui lui vaut régulièrement des critiques de la part de ses concurrents. Crédit : Gage Skidmore

Bernie Sanders dévoile son bilan de santé : quel est l'âge des candidats à la Maison blanche ?

Bernie Sanders, 74 ans, vient de dévoiler son bilan de santé pour faire taire ceux qui doutent de ses capacités physiques à assumer la présidence des Etats-Unis. En effet, s’il est élu, le candidat démocrate sera le président américain le plus âgé à son entrée en fonction - ce qui ne l’empêche pas d’être très populaire parmi les jeunes et de faire de plus en plus d’ombre à Hillary Clinton dans la course à l’investiture. 

Verdict ? Sanders est “globalement, en très bonne santé” selon le médecin du Sénat (Bernie Sanders est sénateur du Vermont). Au passage, on apprend que Sanders a été traité pour la goutte, l’hypothyroïdie, s’est fait retirer des grains de beauté - et qu’il mesure 1m82 et pèse 81 kilos.

Preuve de l’importance de l’âge et donc de la bonne santé des candidats, les deux autres doyens de cette présidentielle, Hillary Clinton (68 ans) et Donald Trump (69 ans) ont eux aussi fait publier des certificats médicaux l'année dernière pour attester de leur état de santé. 

Voici l'âge des candidats à l'élection présidentielle de 2016 :

Age moyen des candidats démocrates : 65 ans

De gauche à droite : O'Malley, Sanders, Clinton

Bernie Sanders : 74 ans

Hillary Clinton : 68 ans

Martin O’Malley : 53 ans

Age moyen des candidats républicains (présents au débat de ce jeudi… plus Donald Trump, qui refuse de participer au débat) : 57 ans 

Donald Trump : 69 ans

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Ben Carson :  64 ans

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John Kasich : 63 ans

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Jeb Bush : 62 ans

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Chris Christie : 53 ans

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Rand Paul : 53 ans

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Ted Cruz : 45 ans

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Marco Rubio : 44 ans

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Le président le plus jeune lors de son entrée en fonction était John Fitzgerald Kennedy, alors âgé de 43 ans. Le plus âgé était Ronald Reagan : il avait 69 ans lors de son entrée en fonction.